Il y a cent ans, jour pour jour, le 29 mars 1915……
Ce 29 mars 1915, c'est l'anniversaire d'André Naudin, né à Frontenay en 1899 à Frontenay-sur-Dive. Trop jeune lui aussi pour partir à la guerre en 1915, il y sera appelé en avril 1918, au 8ème Régiment du Génie, apparemment basé à Suresnes près de Paris. Pas d'information sur ce 8ème Régiment concernant notre concitoyen. Selon sa fiche matricule, il sera sur le front du 1er novembre au 11 novembre 1918. C'est court et long à la fois.....
Il fera une brillante carrière dans l'Education Nationale, non comme professeur, mais comme économe de collège ou lycées, en passant par Clermont-Ferrand en 1919, Nancy en 1924, Versailles en 1925, Tours en 1928, Lons le Saulnier en 1934.
La seconde guerre a dû lui causer pas mal de soucis, car son parcours semble soudainement plus tumultueux.
A ma connaissance, André Naudin ne se marie que le 04 décembre 1973 avec Emilienne Bernoux à Antibes où il décédera le 23 janvier 1988.
Je ne sais pas s'il a de la descendance, mais je vais entreprendre quelques recherches à ce sujet, pour en savoir un peu plus sur ce petit gars de Frontenay au parcours un peu particulier pour l'époque.
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 01 avril 1915……
Ce 01 avril 1915, Lucien Depoys est mobilisé au 125ème RI de Poitiers. Né en 1896 à Frontenay. Il a tout juste 19 ans et va faire ses classes avant de monter au front. Il est le frère ainé de Joseph et d'Alphonse qui sera garde-champetre à Frontenay.
Lucien Depoys va changer 3 fois de régiment en 6 mois avant de se retrouver dans l'enfer de Verdun en 1916......
Ce 01 avril 1915, le 125ème RI de Poitiers est au repos du côté d'Ypres en Belgique. Il y est depuis le 23 octobre 1914 et n'a quasiment pas bougé de place. Il peut être au repos, car la veille, les combats ont fait 15 tués et 50 blessés dans le régiment. Depuis octobre, les pertes, pas toujours enregistrées d'ailleurs, doivent être importantes, car le JMO signale des renforts qui arrivent régulièrement par groupes de 200 ou 300 hommes.
Le régiment va quitter la zone d'Ypres courant avril 1915, mais contrairement au 32ème RI, il n'y reviendra pas.
La guerre pour lui se poursuivra dans le Pas-de-Calais.....
Ce 01 avril 1915, Chéri Meunier est renvoyé dans ses foyers. Nous l'avions évoqué le 30 novembre dernier. Il venait d'être mobilisé à la 9ème section d'infirmiers. Pas de JMO pour les services d'infirmerie, donc impossible de suivre sa trace. Mais ses petits-enfants viennent toujours en vacances dans la maison familiale à Frontenay. Il est évident que je vais leur rendre visite, pour en savoir plus, car Chéri Meunier sera mobilisé de nouveau dans l'Infanterie en 1917....
Ce 01 avril 1915, Lucien Depoys est mobilisé au 125ème RI de Poitiers. Né en 1896 à Frontenay. Il a tout juste 19 ans et va faire ses classes avant de monter au front. Il est le frère ainé de Joseph et d'Alphonse qui sera garde-champetre à Frontenay.
Lucien Depoys va changer 3 fois de régiment en 6 mois avant de se retrouver dans l'enfer de Verdun en 1916......
Ce 01 avril 1915, le 125ème RI de Poitiers est au repos du côté d'Ypres en Belgique. Il y est depuis le 23 octobre 1914 et n'a quasiment pas bougé de place. Il peut être au repos, car la veille, les combats ont fait 15 tués et 50 blessés dans le régiment. Depuis octobre, les pertes, pas toujours enregistrées d'ailleurs, doivent être importantes, car le JMO signale des renforts qui arrivent régulièrement par groupes de 200 ou 300 hommes.
Le régiment va quitter la zone d'Ypres courant avril 1915, mais contrairement au 32ème RI, il n'y reviendra pas.
La guerre pour lui se poursuivra dans le Pas-de-Calais.....
Ce 01 avril 1915, Chéri Meunier est renvoyé dans ses foyers. Nous l'avions évoqué le 30 novembre dernier. Il venait d'être mobilisé à la 9ème section d'infirmiers. Pas de JMO pour les services d'infirmerie, donc impossible de suivre sa trace. Mais ses petits-enfants viennent toujours en vacances dans la maison familiale à Frontenay. Il est évident que je vais leur rendre visite, pour en savoir plus, car Chéri Meunier sera mobilisé de nouveau dans l'Infanterie en 1917....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 04 avril 1915……
Ce 04 avril 1915, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une carte postale de Dieulouard (M&M) à Marie Panier, ma future grand-mère :
« 4 avril 1915,
Chère Marie,
Aujourd'hui, jour de Pâques, je me fais un plaisir de t'envoyer deux mots. J'ai passé une partie de ma soirée avec Hubert et Damien Marsault, ainsi que Victor Duplessis. On a causé un peu du pays. Le temps a été pluvieux une partie de la journée. A part cela, rien de nouveau. Bonjour et bonne santé.
Je t'embrasse bien fort.
Joseph »
Joseph Depoys fait partie du 6ème escadron du 25ème régiment de Dragons, Victor Duplessis et Hubert Marsault du 232ème RI, Damien, le frère de Hubert, du 69ème RIT qui normalement, selon le JMO de ce régiment, se trouve à ce moment-là dans la Somme ! Il y a là un mystère que je n'explique pas, et je ne pense pas que Joseph Depoys l'ait confondu avec 1 des 2 autres frères Marsault : Daniel est à l'hôpital en train de soigner sa blessure au poumon et Octave est "seulement" au front depuis le 02 avril 1915 avec le 49ème RA signalé ailleurs.
Ce 04 avril 1915, le 232ème RI, qui effectue des reconnaissances depuis quelques jours sur Nomény, Port sur Seille et se heurte aux embuscades allemandes, subit des tirs d'artillerie de l'envahisseur. A la tombée de la nuit, une patrouille d'écoute entend les Allemands travailler dans une tranchée. Les Français n'attaquent pas cette fois-ci, mais en profitent pour couper câbles téléphoniques et fils de fer ennemis....
Il faut dire que 2 jours plus tôt, selon le JMO du 232ème, un soldat français, en poste pour tendre une embuscade, a disparu. On a retrouvé le lendemain sa baïonnette et une large tâche de sang.....
Ce 04 avril 1915, le 6ème escadron de Dragons est près de Dombasle (M&M). Le JMO est peu bavard, moins de 2 pages pour résumer les combats de février à août 1915 !
Il relate quand même qu'en avril 1915, un Dragon, qui assure une liaison avec l'Infanterie, a été tué par un éclat d'obus.
Ils ont bien fait de parler du pays, les petits gars de Frontenay, car l'un d'eux va bientôt être victime d'une embuscade.....
Ce 04 avril 1915, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une carte postale de Dieulouard (M&M) à Marie Panier, ma future grand-mère :
« 4 avril 1915,
Chère Marie,
Aujourd'hui, jour de Pâques, je me fais un plaisir de t'envoyer deux mots. J'ai passé une partie de ma soirée avec Hubert et Damien Marsault, ainsi que Victor Duplessis. On a causé un peu du pays. Le temps a été pluvieux une partie de la journée. A part cela, rien de nouveau. Bonjour et bonne santé.
Je t'embrasse bien fort.
Joseph »
Joseph Depoys fait partie du 6ème escadron du 25ème régiment de Dragons, Victor Duplessis et Hubert Marsault du 232ème RI, Damien, le frère de Hubert, du 69ème RIT qui normalement, selon le JMO de ce régiment, se trouve à ce moment-là dans la Somme ! Il y a là un mystère que je n'explique pas, et je ne pense pas que Joseph Depoys l'ait confondu avec 1 des 2 autres frères Marsault : Daniel est à l'hôpital en train de soigner sa blessure au poumon et Octave est "seulement" au front depuis le 02 avril 1915 avec le 49ème RA signalé ailleurs.
Ce 04 avril 1915, le 232ème RI, qui effectue des reconnaissances depuis quelques jours sur Nomény, Port sur Seille et se heurte aux embuscades allemandes, subit des tirs d'artillerie de l'envahisseur. A la tombée de la nuit, une patrouille d'écoute entend les Allemands travailler dans une tranchée. Les Français n'attaquent pas cette fois-ci, mais en profitent pour couper câbles téléphoniques et fils de fer ennemis....
Il faut dire que 2 jours plus tôt, selon le JMO du 232ème, un soldat français, en poste pour tendre une embuscade, a disparu. On a retrouvé le lendemain sa baïonnette et une large tâche de sang.....
Ce 04 avril 1915, le 6ème escadron de Dragons est près de Dombasle (M&M). Le JMO est peu bavard, moins de 2 pages pour résumer les combats de février à août 1915 !
Il relate quand même qu'en avril 1915, un Dragon, qui assure une liaison avec l'Infanterie, a été tué par un éclat d'obus.
Ils ont bien fait de parler du pays, les petits gars de Frontenay, car l'un d'eux va bientôt être victime d'une embuscade.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 06 avril 1915……
Ce 06 avril 1915, Roger Achard, né à Frontenay en 1890, change d'unité. Du 32 ème RI qui vient de se retirer de la zone d'Ypres fin mars 1915 et s'apprête à y retourner suite à l'utilisation de gaz par les Allemands fin avril 1915, Roger Achard va passer à la 9ème Section d'Infirmiers. Il est donc impossible de suivre son parcours pour deux années environ, avant qu'il ne revienne en 1917 dans un régiment d'infanterie, où Il va y connaître son heure de gloire ….et d'humiliation....
Ce 06 avril 1915 aussi, Joseph Vitet, né à Frontenay en 1879 et que nous avions évoqué le 21 mars dernier, change d'unité combattante. Du 11ème RAP (Régiment d'Artillerie à Pied), il va passer au 2ème RAL (Régiment d'Artillerie Lourde). On ne peut en savoir plus sur son parcours avant qu'il ne passe au 103ème RAL en novembre 1915....
Ce 06 avril 1915 enfin, Hubert Dhérisson, né à Frontenay en 1883, envoie une carte postale de Blénod-lès-Pont-à-Mousson (M&M) à son épouse et son jeune fils Edmond :
« Le 6 avril 1915,
ma chère petite femme,
je t'envoie cette petite carte pour te tranquiliser un peu.
Eh bien, je suis toujours dans cette ferme jusqu'à présent assez tranquille. Seulement, malgré cela, je trouve le temps long quand même, et toi aussi ma chère femme, tu trouves le temps long, tu n'as pas besoin de me le dire, ça, je le sais. Enfin, prenons toujours courage, je n'ai pas reçu de tes nouvelles depuis quelques jours, mais enfin, j'espère en recevoir ce soir. Ton mari qui t'embrasse fort.
Hubert. »
« Et toi mon cher petit Edmond, tu trouves bien le temps long de ne pas voir ton papa, moi aussi je trouve le temps long de ne pas voir mon petit Edmond. Ton papa qui t'embrasse.
Hubert »
Ce 06 avril 1915, d'après le JMO, le 232 ème RI d'Hubert Dhérisson et de Victor Duplessis entre autres, se trouve toujours dans la zone de Nomény, Clémery, Raucourt (M&M). Chaque nuit, des patrouilles françaises se mettent en embuscade pour observer et traquer l'ennemi. Mais c'est parfois ce dernier qui surprend nos patrouilles. Les canons de 75 et de 155 entrent en action dans la journée, mais ne calment pas l'ardeur de l'artillerie allemande et des échanges violents d'artillerie ont lieu.
Curieusement, aucune perte n'est signalée dans le JMO durant tous ces jours de début avril. Etonnnant avec tous ces échanges de tirs......
Ce 06 avril 1915, Roger Achard, né à Frontenay en 1890, change d'unité. Du 32 ème RI qui vient de se retirer de la zone d'Ypres fin mars 1915 et s'apprête à y retourner suite à l'utilisation de gaz par les Allemands fin avril 1915, Roger Achard va passer à la 9ème Section d'Infirmiers. Il est donc impossible de suivre son parcours pour deux années environ, avant qu'il ne revienne en 1917 dans un régiment d'infanterie, où Il va y connaître son heure de gloire ….et d'humiliation....
Ce 06 avril 1915 aussi, Joseph Vitet, né à Frontenay en 1879 et que nous avions évoqué le 21 mars dernier, change d'unité combattante. Du 11ème RAP (Régiment d'Artillerie à Pied), il va passer au 2ème RAL (Régiment d'Artillerie Lourde). On ne peut en savoir plus sur son parcours avant qu'il ne passe au 103ème RAL en novembre 1915....
Ce 06 avril 1915 enfin, Hubert Dhérisson, né à Frontenay en 1883, envoie une carte postale de Blénod-lès-Pont-à-Mousson (M&M) à son épouse et son jeune fils Edmond :
« Le 6 avril 1915,
ma chère petite femme,
je t'envoie cette petite carte pour te tranquiliser un peu.
Eh bien, je suis toujours dans cette ferme jusqu'à présent assez tranquille. Seulement, malgré cela, je trouve le temps long quand même, et toi aussi ma chère femme, tu trouves le temps long, tu n'as pas besoin de me le dire, ça, je le sais. Enfin, prenons toujours courage, je n'ai pas reçu de tes nouvelles depuis quelques jours, mais enfin, j'espère en recevoir ce soir. Ton mari qui t'embrasse fort.
Hubert. »
« Et toi mon cher petit Edmond, tu trouves bien le temps long de ne pas voir ton papa, moi aussi je trouve le temps long de ne pas voir mon petit Edmond. Ton papa qui t'embrasse.
Hubert »
Ce 06 avril 1915, d'après le JMO, le 232 ème RI d'Hubert Dhérisson et de Victor Duplessis entre autres, se trouve toujours dans la zone de Nomény, Clémery, Raucourt (M&M). Chaque nuit, des patrouilles françaises se mettent en embuscade pour observer et traquer l'ennemi. Mais c'est parfois ce dernier qui surprend nos patrouilles. Les canons de 75 et de 155 entrent en action dans la journée, mais ne calment pas l'ardeur de l'artillerie allemande et des échanges violents d'artillerie ont lieu.
Curieusement, aucune perte n'est signalée dans le JMO durant tous ces jours de début avril. Etonnnant avec tous ces échanges de tirs......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 07 avril 1915……
Ce 07 avril 1915, Eugène Marcelin Vinais, né à Frontenay en 1871, libéré du 69ème RIT le 11 mars précédent, est de nouveau appelé et affecté au 71ème RIT d'Angers.
Précisément, ce jour, le 71 ème RIT est à Cuvilly dans l'Oise, à mi-chemin de Roye et de Montdidier dans la Somme.
Ce 07 avril 1915, d'après le JMO, le régiment, qui vient de subir quelques pertes, est relevé. L'Etat-Major en profite pour prendre des mesures d'hygiène. De plus, les hommes au combat ont perdu l'habitude de la marche après une longue présence dans les tranchées. Un programme est donc établi pour y remédier. Mais le véritable but de la relève, c'est de réussir l'amalgame projeté entre plusieurs unités et annoncé pour le 10 avril suivant....
Ce 07 avril 1915, Eugène Marcelin Vinais, né à Frontenay en 1871, libéré du 69ème RIT le 11 mars précédent, est de nouveau appelé et affecté au 71ème RIT d'Angers.
Précisément, ce jour, le 71 ème RIT est à Cuvilly dans l'Oise, à mi-chemin de Roye et de Montdidier dans la Somme.
Ce 07 avril 1915, d'après le JMO, le régiment, qui vient de subir quelques pertes, est relevé. L'Etat-Major en profite pour prendre des mesures d'hygiène. De plus, les hommes au combat ont perdu l'habitude de la marche après une longue présence dans les tranchées. Un programme est donc établi pour y remédier. Mais le véritable but de la relève, c'est de réussir l'amalgame projeté entre plusieurs unités et annoncé pour le 10 avril suivant....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 08 avril 1915……
Ce 08 avril 1915, c'est l'anniversaire d'Abel Depoys, né à Frontenay-sur-Dive en 1895 et parti à la guerre depuis le 18 décembre 1914. je l'avais évoqué le 18 décembre dernier avec le 90 ème RI de Châteauroux. Apparemment, Abel Depoys n'est pas encore parti au front en ce 08 avril 1915, car, sur sa fiche matricule, il est toujours considéré en campagne contre l'Allemagne « à l'intérieur » jusqu'au 8 mai 1915 et à partir du lendemain, « aux Armées ».
Ce 08 avril 1915, le 90 ème RI qu'il va bientôt rejoindre au front est toujours dans la zone d'Ypres, à Vlamertinghe exactement, où il est au repos après les combats du 02 avril, pour lesquels le régiment déplore 5 tués et 26 blessés.
Le 90 ème RI est au repos. Pas pour longtemps, car, selon le JMO, dans les 6 jours qui vont suivre, 5 marches successives de 17, 23, 17, 17 et 19 km vont se succéder pour amener le régiment dans le Pas-de-Calais, à Boubers-sur-Canche. Ce ne sera pas de tout repos, car le jour de l'arrivée d'Abel Depoys le 9 mai 1915, l'état-major a décidé de passer à l'action. L'attaque est un succès, mais les pertes du régiment ce jour-là sont énormes : plus de 100 tués, 270 blessés environ et 143 disparus......
Et les Allemands qui contre-attaquent dès le lendemain, très tôt dans la nuit!
Abel Depoys aura de quoi se souvenir de ses premières heures au front.....
Ce 08 avril 1915, c'est l'anniversaire d'Abel Depoys, né à Frontenay-sur-Dive en 1895 et parti à la guerre depuis le 18 décembre 1914. je l'avais évoqué le 18 décembre dernier avec le 90 ème RI de Châteauroux. Apparemment, Abel Depoys n'est pas encore parti au front en ce 08 avril 1915, car, sur sa fiche matricule, il est toujours considéré en campagne contre l'Allemagne « à l'intérieur » jusqu'au 8 mai 1915 et à partir du lendemain, « aux Armées ».
Ce 08 avril 1915, le 90 ème RI qu'il va bientôt rejoindre au front est toujours dans la zone d'Ypres, à Vlamertinghe exactement, où il est au repos après les combats du 02 avril, pour lesquels le régiment déplore 5 tués et 26 blessés.
Le 90 ème RI est au repos. Pas pour longtemps, car, selon le JMO, dans les 6 jours qui vont suivre, 5 marches successives de 17, 23, 17, 17 et 19 km vont se succéder pour amener le régiment dans le Pas-de-Calais, à Boubers-sur-Canche. Ce ne sera pas de tout repos, car le jour de l'arrivée d'Abel Depoys le 9 mai 1915, l'état-major a décidé de passer à l'action. L'attaque est un succès, mais les pertes du régiment ce jour-là sont énormes : plus de 100 tués, 270 blessés environ et 143 disparus......
Et les Allemands qui contre-attaquent dès le lendemain, très tôt dans la nuit!
Abel Depoys aura de quoi se souvenir de ses premières heures au front.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 09 avril 1915……
Ce 09 avril 1915, Victor Duplessis envoie à sa mère une carte postale de Champey (M&M):
« le 9 avril 1915,
Ma chère mère,
je vous assure que je me suis trouvé content quand j'ai reçu votre lettre, car de ce moment, elles ne vont pas correctement. J'ai été quatre jours sans en recevoir de Marguerite, c'est sans doute le déplacement des troupes qui en est la cause. Je peux vous dire que nous sommes toujours à peu près tranquilles où nous nous trouvons. Je suis en parfaite santé et Jules est comme moi ainsi que Raymond. Je vous embrasse bien fort.
Victor Duplessis, votre fils. »
Marguerite est la jeune épouse de Victor Duplessis. Quant à Jules et Raymond, je n'ai pas d'idée pour savoir qui sont ces personnes par rapport à notre soldat.
En réalité, le 232ème RI n'est pas si tranquille que veut bien l'écrire Victor Duplessis. Bombardements, embuscades et patrouilles sont toujours d'actualité. Et ça se se passe parfois mal, très mal......
Ce 09 avril 1915, Victor Duplessis envoie à sa mère une carte postale de Champey (M&M):
« le 9 avril 1915,
Ma chère mère,
je vous assure que je me suis trouvé content quand j'ai reçu votre lettre, car de ce moment, elles ne vont pas correctement. J'ai été quatre jours sans en recevoir de Marguerite, c'est sans doute le déplacement des troupes qui en est la cause. Je peux vous dire que nous sommes toujours à peu près tranquilles où nous nous trouvons. Je suis en parfaite santé et Jules est comme moi ainsi que Raymond. Je vous embrasse bien fort.
Victor Duplessis, votre fils. »
Marguerite est la jeune épouse de Victor Duplessis. Quant à Jules et Raymond, je n'ai pas d'idée pour savoir qui sont ces personnes par rapport à notre soldat.
En réalité, le 232ème RI n'est pas si tranquille que veut bien l'écrire Victor Duplessis. Bombardements, embuscades et patrouilles sont toujours d'actualité. Et ça se se passe parfois mal, très mal......
- Skellbraz .
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- Inscription : mer. sept. 17, 2014 2:00 am
- Localisation : grenoble
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour à toutes et tous.En réalité, le 232ème RI n'est pas si tranquille que veut bien l'écrire Victor Duplessis. Bombardements, embuscades et patrouilles sont toujours d'actualité. Et ça se se passe parfois mal, très mal......
Bonjour Régis,
Comme vous le dites, en réalité, les choses n'allaient pas


J'ai une lettre d'un poilu à sa soeur (ma GMmaternelle). Avec, le lieu et la date, j'ai retracé "à peu près" les choses... lectures, recoupements appropriés, m'ont appris ceci : ce qu'ils vivaient était semblable, voire pire, que le bagne... je suis en dessous-de la vérité.
Il y a, je crois, dans la plupart des écrits des hommes au front, une sorte de volonté de ne pas raconter l'horreur. Pour préserver leurs proches? pour d'autres raisons? Les choses sont trop complexes pour nos petites têtes: nous ne pouvons même pas supposer ni même imaginer. Merci Régis, pour la transmission que vous effectuez : nous ne pourrons plus dire que " nous ne savions pas", et pourtant, nous ne saurons pas grand' chose, mais...
Bien à vous
Brigitte
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Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour à toutes et à tous.je me suis trouvé content quand j'ai reçu votre lettre
Bonjour Régis
Dans ma famille bretonne, ni le poilu ( mon Gp paternel) ni sa mère, ni sa femme (ma future GM paternelle que j'ai bien connue) n'ont jamais su parler français, ni d'ailleurs personne dans l'entourage proche ne savait lire, écrire ou parler français ! alors, j'imagine mon "pépé" : recevoir une lettre, niet. Pour lui, c'était juste, se rendre compte... que d'autres en recevaient et c'était se rendre compte, en plus du reste, à quel point il était "arriéré"! ça me fend le coeur! il paraît que mon pépé, c'était un homme bien ! j'aimerais le lui dire :

fini / terminé, on passe à autre chose.
Merci de continuer à nous donner des nouvelles de vos (devenus "mes") poilus.
Bien à vous
Brigitte
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Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour et merci Brigitte de vos encouragements.
En effet, moi le premier qui aime bien l'histoire, je n'imagine toujours pas ce que les poilus ont pu endurer, même en étant plongé moi-même, par documents interposés, chaque jour dans leur enfer.
alors que j'avais 9-10 ans, j'ai souvent entendu mon grand-père Joseph Depoys parler du Chemin des Dames et de Verdun avec son copain Frédéric Thiollet qui venait lui rendre visite suite à une mauvaise maladie .
Je regrette profondément de ne pas y avoir prêté plus d'attention.
Les générations futures auraient dû retenir la leçon. La première a vite oublié, puissent les suivantes s'en souvenir très longtemps.....
Au plaisir de vous lire.
Régis
En effet, moi le premier qui aime bien l'histoire, je n'imagine toujours pas ce que les poilus ont pu endurer, même en étant plongé moi-même, par documents interposés, chaque jour dans leur enfer.
alors que j'avais 9-10 ans, j'ai souvent entendu mon grand-père Joseph Depoys parler du Chemin des Dames et de Verdun avec son copain Frédéric Thiollet qui venait lui rendre visite suite à une mauvaise maladie .
Je regrette profondément de ne pas y avoir prêté plus d'attention.
Les générations futures auraient dû retenir la leçon. La première a vite oublié, puissent les suivantes s'en souvenir très longtemps.....
Au plaisir de vous lire.
Régis