on pourrait alors imaginer que c'est une phrase imagée, la baïonnette basse symbolisant le renoncement et la baïonnette haute le mouvement
Si ma mémoire est bonne, Norton Cru rentre des Etats-Unis pour s'engager et est incorporé en octobre 14, il dit ne pas avoir connu les charges d'août et de septembre et affirme la "légende" des baïonnettes tordues dans le corps de l'ennemi etc...thème à propos duquel les écrivains tranquillement loins du front et en mal de sensation se sont repus tant et plus
"la baïonnette a fait tuer du monde mais en a tué fort peu"
Bonsoir à tous, il semblerait que cette doctrine pour le moins suicidaire a eu tendance à évoluer quelque peu auprès des officiers comme peut le laisser entendre cet extrait du Hanotaux lors des offensives d'Artois de mai 1915 : " La progression se fait bien et pendant que j'observe à la jumelle l'avance des unités dans le mouvement de flanc, le Capitaine Vannier prend un fusil et tire comme un enragé sur les tranchées en face de nous. On voit en effet nos malheureux poilus couchés entre les deux lignes dans les fils de fer et dès qu'un blessé remue tant soi peu, il est aussitôt pris pour cible par l'ennemi. Vannier qui est un bon tireur ajuste alors ses coups sur les tireurs ennemis pour les faire taire."Cordialement, Antoine
Bonsoir
quelques precisions, les mitrailleuses de 1914 sont des armes lourdes (au point de vue poids) les mettre en premiere ligne en assaut est difficile, meme chez les allemands en cas d'attaque elles appuient la progression mais ne sont en aucune facon devant, la difference au debut de la guerre de l'emploi de cette arme chez les deux belligerants est evidente mais n'explique pas tout
Le feu de salve en assaut est quasi impossible pour une section qui doit alors s'arreter viser et faire feu ce qui revient a faire une cible de choix, jusqu'a l'invention des armes automatiques type PM il est quasiment impossible de tirer en chargeant avec quelques chances de succes et donc il faut pour l'attaquant atteindre le plus vite possible l'adversaire d'ailleurs nombre de combattants reconnaitront qu'ils n'ont pas fait usage de leur arme durant la progression
l'attaque se fait baionnette haute pour une simple raison technique le lebel et sa baionnette (de meme que le mauser ) sont des armes de longueur imposante qui se portent une main au niveau du pontet pret a faire feu l'autre sur le bois. le canon pointe vers le ciel (plus ou moins ) sera la meilleur facon de pouvoir utiliser l'arme et en marchant de passer des reseaux de barbeles encore plus ou moins intact sans trop y accrocher l'arme, par ailleurs en cas de chute le canon ne s'enfoncera pas dans la terre et donc il n'y aura pas de risque de destruction de celui ci lors de l'ouverture du feu.
mettre la baionnette au canon pour l'assaut pouvait aussi avoir un aspect psychologique (meme si les malheureux poilus savaient que cette arme chantee par les chansonniers n'avait pas les vertus qu'on lui pretait alors) en effet elle ne peut etre utilisee que lorsqu'il y a contact autrement dit il y a un petit espoir de pouvoir au moins atteindre l'adversaire... En outre il ne faut pas non plus mesestimer le cote fetichiste des armes blanches il n'y a qu'a voir le foisonnement de poignards portes au cote ou sur une bretelle du brelage dans nombre de troupes d'elites (et qui dans quasiment 100% des cas n'auront servi que d'ouvre boite...) pour se dire qu'il y a peut etre aussi un symbole de "virilite" de courage a l'utilisation de telles armes..
Allemands et francais (pour ne parler que d'eux) ont au debut de la guerre des tactiques quasi semblable suqant a l'action d el'infanterie, la difference reside dans une meilleurs utilisation des mitrailleuses et de l'artillerie et aussi de l'eclairage des unites des defaites comme celles de Rossignol sont a mettre sur l'engagement de l'infanterie dans un etrrain defavorable sans appui face a un enemi dont on ignore la force tout y est reuni pour operdre et des exemples de ce type foisonnent en 1914
ce qui est grave c'est la doctrine de l'offensive a outrance aloirs que les etudes de la guerre civile americaine (charge de Picket a gettysburg etc. ) prouvent deja la vulnerabilite d'une attaque face a des canons, de meme les attaques japonaises de port arthur
le commandement francais sur ce point a ete criminel et pas seulement Joffre mais aussi (entre autre) Foch qui commandera durant toute la guerre et qui sera ensuite adule comme le vainqueur de la guerre
cordialement
pierre
bonjour, n'oublions pas la guerre russo-japonaise en 1904 et les opérations dans les Balkans en 1912 où d'après les communiqués de l'époque "la baïonnette a triomphé", voilà qui n'aidait pas à la lucidité !
Pour moi, le modèle d'action en 14, c'est Pétain à la Marne avec l'emploi de l'aviation pour repérer les batteries ennemies, les démolir avec notre artillerie "qui conquiert et l'infanterie qui occupe"
"le feu tue"
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
L’annexe n° 1088 du Tome I AFGG (p. 865) ,fort laconique, est pourtant éloquente à ce sujet :
23/08/1914 – 09h30 / Poste de commandement : Damvillers
Les attaques dans la journée d’hier ont échoué uniquement parce qu’elles n’ont pas été préparées par l’artillerie, ni même par le feu de l’infanterie. Il est essentiel que l’infanterie ne se porte jamais à l’attaque sans que l’artillerie ait préparé cette attaque et soit prête à l’appuyer.
On ne peut admettre les charges à la baïonnette dans les conditions où elles se sont produites jusqu’ici la plupart du temps.
(s) RUFFEY - P.A. : Tanant
Nous sommes donc au lendemain des combats du 22/08/1914 de la IIIe Armée (général RUFFEY) à Virton, Ethe, Baranzy, Gorcy, Romains ... Les pertes françaises sont énormes!
Un bon samedi ensoleillé (... et froid) de Belgique
Bonsoir le forum,d'accord ,en partie, avec Pierrre, notamment sur l'impératif d'aborder aux plus vite les barbelés.Par contre, je suis plus dubitatif sur le fait qu'une section soit plus vulnérable lors d'un tir groupé (densité du tir aidant) et ne puisse ouvrir le feu en marchant.Le Lebel étant semi-automatique et disposant de 8 coups,10 soldats sur une section de 30 par exemple couvrant le reste de troupe est de nature à gêner considérablement les servants de la mitrailleuse à aborder, "préparant l'attaque par le feu de l'infanterie" comme indiqué dans le texte de Popol.Cordialement, Antoine
Bonsoir à tous bonsoir Antoine bonsoir mr Mercadal
le Lebel est comme vous le dites une arme à répetition (culasse à rabattement)qui utilise comme systeme moteur la force musculaire du servant(opérations qui servent au fonctionnement de l arme). Le tireur intervient manuellement.Le fusil semi automatique lui utilise l emprunt des gaz en un point du canon.(un trou est percé dans le canon et les gaz qui ne servent pas à la pousée de la balle assurent le mouvement arriere de l'arme).Donc une arme à répétition aura une vitesse pratique de tir plus lente qu'une arme semi automatique(le tireur pour le lebel intervient dans le fonctionnement et une arme semi automatique tant qu il y a des munitions dans le chargeur le tireur n'intervient que pour approvisionner et tirer).L'avantage d'une arme à répétition c est sa précision malgré le repointage entre les coups.Une arme semi automatique est génée par son fonctionnement (pieces en mouvement)relévement de l arme plus fort(force qui entrainerait l'arme en rotation par rapport à son axe).
cordialement Christian Terrasson
Bonsoir le forum,d'accord ,en partie, avec Pierrre, notamment sur l'impératif d'aborder aux plus vite les barbelés.Par contre, je suis plus dubitatif sur le fait qu'une section soit plus vulnérable lors d'un tir groupé (densité du tir aidant) et ne puisse ouvrir le feu en marchant.Le Lebel étant semi-automatique et disposant de 8 coups,10 soldats sur une section de 30 par exemple couvrant le reste de troupe est de nature à gêner considérablement les servants de la mitrailleuse à aborder, "préparant l'attaque par le feu de l'infanterie" comme indiqué dans le texte de Popol.Cordialement, Antoine
Rebonsoir cette tactique s appelle fixer l ennemi par des feux lui obligeant à baisser la tete en l empèchant d'utiliser efficacement ses armes
cordialement christian terrasson
Rebonsoir le forum et merci à Mercadal et Terrasson pour ces précisions techniques.Sait on à quelle période cette tactique de fixation de l'ennemi par ses feux a été généralisée ? Cordialement , Antoine
Rebonsoir le forum et merci à Mercadal et Terrasson pour ces précisions techniques.Sait on à quelle période cette tactique de fixation de l'ennemi par ses feux a été généralisée ? Cordialement , Antoine
Bonjour Antoine
ouh là....cela est tres difficile à déterminer une date voire des dates.si il sagissait d'une mitrailleuse ce combat pouvait se dérouler au niveau section voire demie section...trés difficile à déterminer pour ma part en ce qui me concerne
cordialement christian terrasson
