Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

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stsauvien
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stsauvien
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Bjr à tous et à toutes,
Voici la plus longue correspondance
de toutes la série, 12 lettres au total
qui raconte une offensive qui a eu lieu du côté du Mesnil-les-Hurlus
du 16 au 27 février environ.
Si quelqu'un peut me fournir des informations sur ces offensives ainsi
que la tranchée brune, la tranchée grise, le fort fortin et le bois de la coupole.
Les photos arriveront ultérieurement
Merci d'avance.

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1er Mars 1915

Ma très chère amie
J'ai reçu vos lettres datées du 21 et 22 février avec grand plaisir malgré quelles soit un peu chargées en me parlant que j'étais trop découragé et que je tenais trop à l'argent je reconnais mon tort et dont que après la nuit passée je me suis hâté d'en faire mes excuses sur une lettre que vous devez avoir déjà probablement reçu; j'en fais encore mon repentir et d'ors-et n'avent je vous certifie que je nee parlerez point en homme comme j'ai déjà parlé et ferez comme disait la fable Lafontaine (il jura mes un peu tard qu'on ne m'y prends plus) car j'ai reconnu que je suis été un
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fautif; et s'y j'ai parlé d'argent je ne cherches pas à parler de la sorte pour toucher votre coeur qui est si sensible pour montrer ma misère et pour vous m'envoyez de l'argent de votre part, j'ai reçu un billet qui me fet grand plaisir et dont je vous en remercie du fond d'un coeur qui vous aime; je vais vous annoncer que je ne parlerez plus d'argent sur aucun rapport et ne cherchez plus à me gâter car plus on en a plus j'en dépense et je n'en es pas besoin; j'avais signalé que j'avais perdu ma bourse je l'es retrouvée mais pas complètement avec son contenu; mais je suis été philosophe pour ne pas savoir qui me l'avait remise car j'aurais bien trouvé l'auteur de ce dérobement, ma douce amie je vous demendes
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de pas m'envoyer de l'argent je préfère bien mieux vos baisers que vous m'envoyez par milliers qui me fortifies et qui me fortifie comme le vin de Bugeau donne la force aux convalescents je vous en prie de continuer de me donner toujours ces paroles s'y confortables et vous engage de me tenir toujours aux courant de ce que se passe dans le pays car tout m'intéresse et vous remercie encore une fois de votre bonne amabilitée de m'envoyer ce billet que vous devez avoir peut-être cru que ces plaintes avait étées pour me faire une charitée et que j'oubliais d'envoyer des baisers que vous m'avez dit sur une lettre que j'économisais et que je devais acheter bien chers; pour moi chère amie envoyer moi beaucoup d'amitiées et celà me fera
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plaisir pour de l'argent je m'en moque aprésent depuis 7 mois d'absences il faudrait un peu d'amour qui serait beaucoup mieu, je termine toutes ces mauvaisesparoles que je trace et que je ne reviendrais plus sur ce sujet, car il nous faut la paix et le bonheur que hélas ! est loin d'être arrivé cette victoire s'y désirée et dont je vais vous raconter notre situation.
Vous devez savoir par la voie des journaux que de grandes batailles se déroulent aux tour de nous et dont je vais me faire un grand plaisir de vous raconter ce fût le jours du mardi-gras ou 16 février qu'ont commencé ces attaques sérieuses nous les territorieaux du 135ème on creusait des boyeaux à une distance très rapprochée des
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tranchées ennemies tellementque les éclats de notre 75 retombais quelque fois jusqu'à nous; nous ne travaillons que la nuit pour creuser des boyeaux en avant des lignes françaises pour faciliter nos braves soldats rançais d'avancer un peu plus près pour monter à l'assaut, le premier jour ou le 16 au matin les soldats commençait à garnir les boyeaux qui n'était encore terminés c'était tout des régiments du nord, nous avons quitté à 4h30 et l'attaque devait commencer à 5h30 une heure après nous avons eu l'avantage d'entendre le signal du canon pour avertir l'heure exate de la canonnade plusieurs canons ont fait par leurs détonnations comme un roulement de tambour; depuis ce moment là je ne pourrais jamais vous dire et vous faire
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comprendre toutes les mitrailles qui sont tombées depuis ce jour là nuit et jours on entend de fortes canonnades qui font frémir nos braves soldats sont montés à l'assaut plusieurs fois par jour dpuis 11 jours de batailles et dont je vois que ce n'est pas encore fini; dans les positions que nous occupons il n'y a pas beaucoup de rogrès; c'est-à-dire je vais vous énumérer les endroits nous sommes du côté de Mesnil-les-Hurlus ce village est tout détruit l'église est totalement démolie il ne reste dans ce village qu'une grange et une maison assez confortable qui sert pour poste de secours et refuge de tous les blessés des environs; aux alentours de ce village se déroule ces fortes batailles et dont ont n'est pas encore réussi à
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les chasser loins; beaucoup de soldats français ont trouvé la mort dans ces parages sans avoir de grands résultats; il faudrait voir ces pauvres soldats souffrir le froid et toutes les intempéries du temps avec résignation; car jamais vous ne pouvez croire comme ils sont placés ils sont terrés comme de véritables taupes; toutes les terres sont labourées par les boyeaux et les trous des obus rien comme celà qui puisse fournir un spectacle aussi émouvent; des boyeaux il y en à en tous sens et des kilomètres en longeur; il y à même des bois qui ressemble à des villages, des boyeaux en tous sens comme ds rues dans une ville tout est numéroté et chaque endroit à son nom; nous travaillons le plus souvent aux bois mouton qu'il y des troupes en masses
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tout à côté de la fameuse tranchée brune ou le bois de la coupole si je dis ces noms vous pourriez avoir vu ses noms sur les journeaux car de grandes batailles s'y sont livrées tous les jours nos soldats français ont pris la tranchée brune mais malheureusement il reste la tranchée grise et le fort fortin dont nous avons laissé beaucoup de morts pour reser encore aux mêmes positions vous avez des bataillons de régiments ils ont presque tout perdu même leurs officiers en un mot il faut que je dise que c'est un véritable carnage; vous me demandiez que je devais avoir vu des prisonniers Beauches il en passe tous les jours et n'ont pas trop mauvaise mine mais ne sont pas encore trop rasurés car ils ne savent
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pas trop ce que l'n va faire d'eux; car quand ils passent on leur cries (capout) et ne sont pas trop rassurés; il passe des blessés en masse et les infirmeries sont remplies à fond et me rappelle souvent le bon acte etle dévouement que vous aviezdemandé au début des hostilitées comme dame de lacroix-rouge elles ont de grands mérite car elles ne sont pas pour le moment seules ils ne leurs manque pas des blessés; votre devoir vous çu le comprendre c'était de rester avec vos bons parents qui se méritent votre secours et que en même temps vous me faites le secrétaire de la région pour me tenir au courant de tout se qui ce passe. Avant de terminer je voudrais vous raconter unpeu notre bien-être il y à un moi que
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nous sommes Laval, il faut faire tous les soirs 7 kil pour aller travailler toute la nuit je n'es pas comme vous pensiez les mains bien douces il faut que je travaille presque autant que quand j'étais au pays mais pas le même genre de travail ni avec autant de goût que vous devez bien comprendre; j'ai aussi à vous dire que des volontaires ont été demadés 12 par compagnie je me suis fait inscrire nous avons commencé le travail désigné pour ces volontaires il faut que nous allions travailler au devant des autres et sous la direction du génie sur notre travail et notre passage nous rencontrons beaucoup de morts et principalement des français j'ai rencontré des Allemands également qui jonchait le sol ce qui me frappe le plus c'est de voir les rats ronger ces cadavres
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et principalement ils leurs mangent de préférence les yeux et les cervelles je vous assure que c'est triste à voir dans le travail que nous faisons comme volontaires je risque beaucoup à être prisonnier; car nous marchons sans armes et sans sac et en avant des lignes c'est le travail de sape que l'on appelle beaucoup de balles siflent aux alentours de nous, nous sommes bien nourris et ne travaillons que la nuit je me couches à 6 heures du matin et dors toute la journée et ne me suis trouvé depuis que je suis parti jamais si tranquille je ne sais pas trop s'y celà dura longtemps mais enfin espérons encore au moment ou je donne ces détails il se produit de fortes canonades à ne pas pouvoir prèsque pas reste dans le cantonnement figurez un peu même une simple comparaison quand l'orage tonne
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beaucoup et qui fait trembler les maisons. Eh bien ! celà se produit sur des distances très lointaines. En terminant j'ai à dire que après 4 mois de préparation et 11 jours de batailles sérieuses on n'a pas fait de grands progrès que l'on à fait beaucoup de victimes et des quantitées de blessés car je puis dire de cette sorte je vais tous les soirs dans les mêmes parrages et les avancement sont à eine de 150 ou 200 mètres vous voyez qu'il nous faudra du temps pour arriver à Berlin.
Un doux baiser d'un ami qui vous aime et donnera d'autres détails sans trop tarder; veuillez donner mes amitiées à vos bons parents qui certainement doivent parler de moi souvent et ne les oublies pas; je crois aussi que vous passerez avec douceur sur quelque point que j'aurais peut-être été trop léger dans ma correspondance au plaisir d'avoir des nouvelles je vous embrasse du fond de mon coeur.
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

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Bonjour à tous et à toutes
Je suis désolé pour le retard !
Mais comme tt le monde la rentrée et
reprise du lycée. :cry:
Donc voilà après un mois d'absence !
je reprend la suite de la série.

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donnez 12 Mars 1915
le bonjour à
vos bons parents
et mes amitiés Mademoiselle et chère amie



Vous devez trouver que je suis en retard pour vous écrire et vous donner des nouvelles. Eh bien ce n'était pas ma faute pendant plusieurs jours nous avons été détachés dans les bois çà et là et loin des approvisionenements; pour aller chercher le ravitaillement il fallait que nous allions faire trois ou quatre kilomètres nous avions la chance d'être très bien mais on ne recevait pas de correspondance et il n'y avait pas moyen dans faire partir car deux fois je les ais donné à un homme de corvé qui était destiné pour celà et deux fois il me les à remises sois disant que le vaguemestre n'était pas là et qu'il n'y avait pas de sac postal pour nous; allors la correspondance est un peu en retard, mes je vous assure que se n'est pas ma faute nous ne sommes plus à Laval; nous sommes
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allez dans les bois aux environs de Sommes-Suippes nous n'y avons restés que 5 jours dans ces parages nous y étions des petits rois car nous ne faisions rien, on ne faisait que le travail de chiffonniers dans ces bois pour ramasser dans les gourbis les munitions, éffets et campements que les troupes laissait dans ces abris dont ils y passait la nuit avant de renter sur le front dans les tranchées; on était trop bien pour que ce travail dure lontemps. vous me parlez que vous me parlez que vous travaillés très bien pour le rempallage des chaises et que vous ne gagnez pas beaucoup. Eh bien moi aussi je puis vous dire que sans ces bois je m'étais dévoué pour me faire une magnifique maison ou pour vrai dire un joli gourbi et y avais mis tout mon savoir faire qui je vous assure était très bien réussi et qu'il était gentil il était tout simplement pour trois et était tout simplement pour trois et était également muni d'une cheminé et d'un petit coin de débaras en un mot c'était un rêve; mais mes journée était pareilles aux votres je ne gagnais 0.70 F par jour vous voyez
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que je puis mettre es revenus de mon travail avec le votre et par ce moyen avant d'avoir le million il faudra bien des années, je n'en es pas eu même le plaisir de la jouissance car je n'y es couché que 3 nuits; puis il a fallu repartir notre change n'a pas été meilleur; nous sommes revenus plus en avant que nous étions lorsque nous étions à Laval; nous sommes 3 kilomètres plus en avant du front nous sommes aux milieux des feux de l'artillerie nous dormons toutes les nuits aux bruits de ces terribles canonnades ais le jour que nous sommes dans ces abris également dans les bois nous avons eu 3 bléssés et un surtout est grièvement atteint et que je crois qu'il est mort mais que je ne peux pas me préciser encore; sur la prochaine lettre je vous direz le nom; car certainement vous le connaissez car il est de la région lorsque l'on la relevé il était sans connaissance et on l'à emporté également dans l'église de Wargemoulin qui est transformée en asile de secours; demain
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je donnerez son nom il à été blessé par les marmites boches qui tombent à nos alentours sans regrets et je vous assurre que ce n'est pas beaux à voir d'aucune façon soit les champs tous sillonnés de tranchées et tout troué de ces grandes marmites, nous sommes aux raz de Mesnil-les-Hurlus et dont nous allons travailler denouveaux; moi j'ai a vous dire que j'ais pris une bonne gâche je suis exent d'aller en avant je suis désigné pour aller chercher les ordinaires de la compagnie et j'en suis content.
Demain je direz d'autres nouvelles, pour la situation de la geurre je la vois presque toujours pareille depuis le 16 février ou à vrai dire depuis un mois de sérieuses attaques ou grandes batailles; on fait peu de choses dans nos régions on n'a pas fait à peine 500 mètres de terrain conquis et à coûté un grand nombre d'hommes comme morts ou bléssés.
Un ami qui vous envoie un doux baiser; surtout continuez de donner de vos nouvelles en en attendant un double baiser
page 5
Avant de terminer il faut que j'ajoute une autre morçeau de feuille pour pouvoir vous signaler le blessé ou je crois que sur la dernière lettre que j'ai dit le mort mais que je ne pouvais pas me préciser; aujourd'hui on m'a certifié qu'il n'était pas mort et que probablement il pourrait s'en relever je vais vous dire aujourd'hui son om c'est le bordié de Mr Pérès de Magindet celui qui est à St Antonin son est gendre tout ce que je sais qu'il avait été sérieusement blessé mais maintenant je ne crois pas à sa mort.
En attendant de vos nouvelles qui me ravissent et me charment Un ami qui vous embrasse et vous envoie des baisers en attendant de pouvoir les donner de plus près
Le bonjour à votre bonne mère et une poignée de main à votre excellent père Un ami



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stsauvien
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Suite de la correspodance
Je m'excuse d'avance mais le dernier paragraphe daté du 12 mars
c'est a dire de la page 5 a la fin est en fait daté du 13 mars.
Dsl pour la petite erreur.

page 1

13 Mars 1915

Ma chère amie

C'est toujours avec plaisir que je trasse quelques lignes pour m'entretenir avec vous c'est mon plus grand bonheur et ma plus grande distraction de pouvoir donner mes nouvelles et donner quelques petits détails sur ce que je puis voir; le temps commence a être un peu beau mes il y à beaucoup de boue de tout cotés les champs sont de véritables bourbiers et les bois sont tous rasés et dépouillés de leurs arbres aux environs du théâtre de la geurre sauf les bois ou est placée l'artillerie il est défendu de tout dégarnir, maison en coupe de bonnes parties pourvu que tout ne soit pas enlevé et qu'il en reste assez pour couvrir et abriter notre artillerie nous avons comme je l'es déjà annoncé progressé mais très lentement dans le secteur que nous occupons en un mois de 500 mètres et
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si les progressions de tous les mois n'était pas plus grandes il en aurait pour très longtemps avant d'arriver à Berlin; il faut espérer que aprésent on marchera plus vite car on les a en parti délogés de leurs tranchées fortifiées mais je crois qu'ils en construisent toujours car on parle toujours qu'on à pris une tranchée, la progression est petite car nos pièces d'artilleries occupent toujours les mêmes points depuis c'est hivert et l'artillerie allemande bombarde toujours les mêmes points et les mêmes villages; aujourd'hui même un obus est tombé sur un gourbi ou cabanne de cheveaux d'artillerie il en a tué 17 que j'ai vus moi-même qui jonchait le sol et une demi heure après car nous somme très raprochés d'eux et nous les entendions passer; il faut quand revanche notre artillerie n'a rien négligé dans la soirée de leurs donner; les pièces sont à de très petites distances les unes des autres environs une quinzaine de mètres les
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une des autres et plusieurs lignes se succèdent et vous assure que de l'artillerie il n'en manque pas et on brûle beaucoup de munitions dont je ne peux pas vous expliquer lorsques ces canonades générales ont lieux ça vous fait frémir et vous fait même devenir sourds car nous y sommes très près nous sommes environ 30 ou 40 mètres de ces pièces c'est pour celà que nous risqu'ons aux marmites il y à toujours beaucoup de bléssés et vous penser qu'il y à également des morts; aujourd'hui encore il est passé 50 prisonniers boches qu'on avait fait dans la nuit; sur ma prochaine lettre je vous raconterez notre vie au grand-air ou peut-être beaucoup d'autres choses plus intéressantes car je crois qu'une formidable attaque se propose en attendant je vais vous dire bonjou et bonne soirée car nous passons aux milieus des canonades et non aux milieux du calme de ces nuits
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de Mars nuits encore très tranquilles malgré la mitraille malgré ces terribles canonades celà ne m'empêche pas de bien dormir et de faire quelque petit rêve amoureux malgré que rien nous puisse le procurer que de fois j'ai rêvé que vous étiez a mes cotés non pas dans nos gourbis mais en promenade me prononçant et me donnant de votre voix si aimable vos caresses et vous cherchiez a me procurer vos aimables amitiées; à mon réveil je me trouvais dans l'obscuritée et surtout loing de vous et de ces caresses rêvées, couchés dans ces gourbis sous terre pour ainssi dire comme lit voici notre composition sur la terre garni de quelques brinsailles de branches de branches de sapin et quelques fois mais bien rare un peu de pailes je vous assure que ça ne vaut pas le bon lit moelleux de notre pays et qu'il ne m'arrive jamais de mouiller nos draps de sueur car nous n'en possédons pas.
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Avant de terminer il faut que j'ajoute une autre morçeau de feuille pour pouvoir vous signaler le blessé ou je crois que sur la dernière lettre que j'ai dit le mort mais que je ne pouvais pas me préciser; aujourd'hui on m'a certifié qu'il n'était pas mort et que probablement il pourrait s'en relever je vais vous dire aujourd'hui son om c'est le bordié de Mr Pérès de Magindet celui qui est à St Antonin son est gendre tout ce que je sais qu'il avait été sérieusement blessé mais maintenant je ne crois pas à sa mort.
En attendant de vos nouvelles qui me ravissent et me charment Un ami qui vous embrasse et vous envoie des baisers en attendant de pouvoir les donner de plus près
Le bonjour à votre bonne mère et une poignée de main à votre excellent père Un ami

De plus le soldat mentionné ci-dessus, s'appelle Alfred Mahel Ludovic GENDRE, voici sa fiche Mémoire des Hommes.


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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

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Bonjour à tous et à toutes,
suite de la correspondance.
La lettre a été plié d'une façon spéciale et au milieu de cette correspondance,
figure, dans un carré grâce au pliage:
13
Mars 1915
Mademoiselle
Aurélie Discors
à Engalin
Mauvezin
Gers
page 1

14 Mars 1915

Mademoiselle et chère amie

C'est toujours avec grand plaisir que j'ai reçcu votre lettre datée du 7 Mars et dont j'en ais fait la réponse Nous changons encore d'emplacement nous sommes commes des oiseaux sur une branche toujours prets à partir et les prennes en sont là nous faisons comme les nomades nous ne restons que très peu de temps à chaque endroit, nous revenons à Laval et me portes toujours très bien, pas une minute de maladie depuis mon départ; je n'es pas grand chose à raconter pour le moment sur les opérations de la geurre, nous attaqu-
page 2
ons tous les jours et on progresse également presque à chaque attaque il est vrai que c'est lent mais il vaut mieux faire comme dit le proverbe vaut mieux lentementmais sûrement et que probablement le cas sera ainssi; il est vrai que l'on trouve le temps long car on est séparé d'une amie depuis déjà longtemps dont il me semble qu'il y à un siècle que j'ai quitté le pays;mais très satisait encore de devenir que je ne suis pas oublié et en revanche je crois qu'a mon tour je n'oublies pas beaucoup de choses se déroulent devant nos yeux que j'espère pouvoir transmettre de vive voix dans quelque petit moment de loisir; tout ce que je sais; que l'on à fait le choix des célibataires des classes les plus jeunes de notre régiment on en à choisi une vingtaine par compagnie pour reconstituer un autre régiment les classes choisies sont les célibataires de la classe 1899 et 1898 Maintenant attention a la prochaine fournée;
page 3
il faut espérer que tout ce terminera et que j'éhapperez à de nouveaux appels
Je termine en vous désirant bon appétit au cochon nouvellement tué du moment que vous m'avez annoncé sa mort
Veuillez me donnez toujours des renseignements du pays qui me fait grand plaisir d'en apprendre ici nous avons le beaux temps qui commence et faut espérer qu'il se prolonge jusque dans nos régions dont je l'espère.
Je vous avais parlé de la mort du bordié de Pérès de Naguedet je n'en suis pas bien ceratin ce qu'ily à il fut sérieusement atteint donc encore ne parlez pas en aucune circonstance de la gravité de sa blessure; je dois aussi signaler que nous avons changé le numéro du secteur au lieu d'être numéro 137 il faudra remplacer par le numéro 110
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Vous donnerez de ma part à vos bon parents mes sincères amitiées
Pour vous ma chère amie j'envoie du milieu de la mitraille et d'un pays assez lointain un doux et aimable baiser en attendant dans donner des Millions
Un ami qui ce couche bonsoir et bonne nuit j'teins la lumière à l'instant, nous revenons occuper Lval et nous irons travailler aux alentours de Mesnil-les-Hurlus comme le faisions déjà, Je rentre dans mes rêves étendu sur des brindilles de sapin encore une fois
Bonsoir

dites moi si vous avez çu replier la correspondance


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Suite de la correspondance

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18 Mars 1915
Mademoiselle et chère amie

Avant de partir du cantonnement que nous occupions je viens vous donner de mes nouvelles en vous désirant bonne santée à tous pour la fête du cochon
Je me presse car nous partons dans une demi heure et avant de partir j'ai voulu signaler l'état de mon existence; car je crois que ne pourra donner des nouvelles de plusieurs
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jours car celà ne sera pas facile a expédier car nous allons être probablement dans les bois; j'envoie la bague si longtemps désirée pour votre mère elle est toujours extraite d'une tête d'obus allemand qui est tiré sur les français ce n'est il est vrai que de l'aluminium mais ce sont de vrai souvenirs
Je me me portes toujours très bien et j'ai a vous signaler que je regrette beaucoup le cantonnement que nous occupions car j'avaiss pris un emploie j'étais désigné pour l'entretien du petit jardin et l'embéllisement devant la porte
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qu'occupait la division, le temps que je suis resté là j'ai eu beaucoup de félicitations plus que du vin à boire; mais enfin tout demême les éloges font toujours plaisirs je me suis fait passer comme fleuriste
Je termine en vous désirant bonne santée à vous demême qu'à vos bons parents
En attendant de vos nouvelles
Un ami qui vous envoie un baiser de très loin en a-ttendant dans donner des centaines de plus près sur cette bouche qui crie la paix et victoire
page 4
Changement de secteur N° 110

Pour les opérations de la geurre elles sont très bonnes et nous avençons toujours
Pour la santée du blessé que j'avis signalé est elle se trouve mieux et bien soigné
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

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Suite de la correspondance

page 1

27 Mars 1915

Mademoiselle et chère amie

Vous me devez trouver un peu néglignet de ne pas avoir donné de nouvelles un plus-tôt; je suis été un peu souffrant pour bien-dire fortement enrhumé mais j'ai eu aussi la fièvre qui ne ma pas duré longtemps; pour le moment; pour le moment je recommence à prendre mon état normal j'ai commencé à reprendre le service dont j'ai failli le payer cher. c'était au travail dont un obus vient se blottir à 50 centimètres dee moi et je fus enterré jusqu'à la ceinture s'y ce n'était davantage dont mes camarades me crurent broyé fort heureusement je n'es rien eu d'aucune façon aussi la vie ne tenait qu'à un fil et suis été sains et sauf.
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c'était juste le soir de ma comvalescence enfin pour cette fois j'en fus quitte pour la peur
Pour le moment je commence bien à me rétablir de mon rhume
Je crois que vous avez confondu aux lieux d'être le gendre de Barreau C'est le bordier de Mr Pérès qui à la météraie à St Antonin du nom comme je l'es déjà annoncé sa mort Gendre (prénom du soldat) il mourrut deux jours après sa blessure
Plus rien à signaler
Un ami qui vous envoie un doux baiser et toutes ses amitiées

Un Ami




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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

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Bonjour à tous et à toutes,
Voici quelques temps que je n'ai pas
retranscrit de lettres alors je profite d'un petit temps libre
pour vosu faire partager les correspondances que je possede
en esperant que certains soient interresses.
Cdlt

Page 1
9 Avril 1915 Changement du N° du secteur
au lieux de 110 il faudra mettre
Mademoiselle et chère amie le premier secteur N°38

Par ces belles journées d'avril et se soleil qui réchauffe un peu ces corps engourdis par le froid de l'hivert et se dont nous prenons de mauvaise façon; s'il nous réchauffe le corps nous refroidit vu que la situation est toujours la même, nous sommes éloignés de tous ces plaisirs du monde malgré les gentilles violettes enrubentées d'un rubant aussi fanés comme nous devons être nous-même car nous ne devons que veillir et faner tous les jours au fur et à mesure que le beaux-temps arrivera, nous ne sommes pas comme ces jolis fleurs printennières qui sont cultivées et visitées tous les jours par des personnes qui prennent soins d'elles et que l'on leur procure tout ce que l'on croit qui leur soit utile pour activer leur précocitées
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et leurs beautées pour pouvoir les ceuillir et les poser sur un coeur chaud et rêveurs d'une paix prochaine qui hélas je cherche à avoir et je ne sais apercevoir car ma vu est courte, il faut espérer que le mois de la sainte vierge qui prendra soin de nous comme une mère prend soins de leurs fils et il faut espérer qu'elle tâchera d'activer la fin de ces terribles hostilités qui sont plaisanterie à part très graves que vous devriez voir en lisant les journeaux, nous, nous en avons vu assez pour notre compte depuis plus deux mois que nous occupions les parages de Perthes-les-Hurlus, Mesnilet la fameuse ferme de Beauséjour d'où pendant 36 jours s'y sont sont livrés de sérieuses attaques et dont nous étions chargés de nettoyer et creuser les boyeaux qui conduisent et environnent cette contrée, nous étions cantonnez à Laval d'où nous n'étions pas l'abris des
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obus ennemis, nous sommes privés de la vues du sexe féminin car on ne voit pas un seul civil dans ces environs on ne voit partout que des militaires et vous assure que l'on voit une véritable tristesse de quelle sorte que vous voudrez. J'ai à vous signaler que nous venons de quitter Laval pour revenir rejoindre l'autre bataillon au camp de Châlon, tout près de Mourmelon-le-grand et nous occupons les bois pour le moment et allons réoccuper les tranchées que nous avions quitté pour aller à Laval.
Dans ces régions de Perthes et Beauséjour il n'y à plus d'attaques sérieuses et n' y à pas autant de troupes non plus; pour rejoindre le lieux que nous occupons il nous à fallu faire, deux étapes dont nous sommes passés par Suippes ville aussi bombardée et surtout le châteaux qui n'était pas très vaste mais qui était très fantaisite car on le reconnait à ses ruines qui existent
Nous sommes toujours bien ravitaillés mais ce qui nous fatigue le plus c'est de voir ces belles journées et nous
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entreint de ne rien faire attendu que tant de travail nous attend avec impatience et me demandes comment vont faire les campagnes dans peu de jours avec ce manque de bras, enfin je me résigne et le prends avec patience en attendant notre délivrance et une paix sans trop de retard malgré que je ne vois pas dutout le date, espérons que se sera une surprise que l'on prendra de bon coeur
Un ami qui vous envoie un doux baiser et ses sincères amitiées donnez-moi toujours des nouvelles du pays malgré que nous ne recevions point il y a plus de 8 jours que personne n'a pas recu de lettres et l'on nest pas dutout satisfait
Vous me demendiez comment j'avais passé les fêtes de Pâques; nous les avons passées à travailler dans des boyeaux aux alentours de Beauséjour et nous avons mangé de la morue le jour de Pâques le vendredi et le samedi saint nous avons mangé de la viande voilà notre fête.
Le bonjour de ma part à vos bons parents qui certainnement sinterressent de moi.
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