TSF

[Roser]

Merci Doudou
et c"est correct votre principe: plus penser que dire.

[oncle jules]

Bonjour à tous,

En mai 1916, sur le carnet de vol de Jules Chabaud, pilote à la C51 basée à Cachy, on peut noter de nombreux vols avec la remarque : "essai TSF" ou "TSF en panne".
J'ai trouvé une feuille de papier où est écrit le "code" utilisé pour le réglage de l'artillerie.

Cordialement

[oncle jules]

Voici la copie du code :

[Roser]

Oncle Jules, tu es formidable. Comme tous les autres de ce forum qui m'ont aidé.

[Le grouillot]

Bonjour,
Intéressante information tant pour les artilleurs que pour les télégraphistes.
Seuls les deux derniers sont des signes conventionnels du code Morse et seul le dernier est utilisé dans sa signification réelle.
Merci.
Alain

[DOUDOU44]

Bonjour !
Apparemment, chaque signal correspond à un signe ou groupe de signes de l'alphabet morse (ou code). " Coup à gauche " : " M M M M ", " Réglé en direction " : " Z Z Z ".
Cordialement,

[ALVF]

Bonsoir,

L'utilisation de la radio sur les avions assurant le réglage des tirs de l'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (A.L.V.F.) est codifiée dès le printemps 1915.
Ainsi le 1er Groupe autonome de 19 cm effectue de nombreux tirs réglés par avion dans les secteurs des Xe et VIe Armées dès le printemps 1915. Parmi les tirs les plus notables:
-04 juillet 1915 sur une batterie de 21 cm près de Farbus, réglage et tir d'efficacité réglés pour plus de 70% des coups.
-29 et 30 juillet 1915: tirs sur une batterie de 21 cm près d'Avion, plus de 60% des coups ont été observés par l'avion qui transmet notamment 6 coups au but sur la batterie ennemie.
Ces tirs, effectués entre 11.500 et 13.000 m, sont réglés par des appareils Caudron qui transmettent leurs observations en utilisant le recueil des signaux de la Xe Armée. Les communications radio sont reçues par l'appareil récepteur du wagon-agrès de l'Etat-Major du Groupe, équipé spécialement et muni d'une antenne, ces communications sont retransmises sans délai aux trois batteries de tir par liaison téléphonique.
A noter qu'un avion d'observation est attaqué par un appareil allemand le 30 juillet 1915 et le repousse à coups de mitrailleuse avant de reprendre ses observations.
Tous les groupes d'A.L.V.F en formation à partir de 1915 reçoivent un équipement similaire et l'emploi de la radio est important lors des offensives d'Artois et de Champagne de septembre 1915.
Cordialement,
Guy François.

[CTP]

Bonjour

Pour compléter voici le schéma de l'organisation des réglages à la 10ème armée au 2ème trimestre 1915.
Les longueurs d'onde utilisées sont 150 et 250 mètres environ, obtenus en déroulant respectivement 50 et 80 mètres d'antenne.
Pour éviter la superposition des émissions de deux avions voisins appelés à travailler simultanément, on répartit leurs émissions sur les minutes paires et impaires de deux montres synchronisées entre elles.
En combinant ces deux critères (longueur d'onde et temps d'émission) ont peut faire travailler en simultané 4 à 6 avions répartis à raison d'un tous les 5 à 6 kilomètres.



Page 144 de mon prochain Cahier des As Oubliés 14-18:
"Au service des Corps d'Armée, mai-juillet 1915"
Voir www.asoublies1418.fr pour la souscription

Cordialement
Claude

[ALVF]

Bonsoir,

Merci pour ces précisions!
Voici une vue de l'antenne du wagon-agrès du 1er Groupe autonome de 19 cm.
Sur cette photographie du printemps 1915, on distingue l'opérateur radio et un marin car le 1er Groupe de 19 cm était armé par des canonniers-marins, à l'exception du Commandant de Groupe, appartenant à "l'artillerie de terre", et de rares spécialistes.
C'est depuis ce wagon-agrès que sont reçues les liaisons air-sol de réglage et de contrôle des tirs.


L'antenne du wagon-agrès du 1er Groupe autonome de 19 cm de l'A.L.V.F.

Cordialement,
Guy François.

[Roser]

Info très interessant. Merci les gars.