Les fusillés de Gerbéviller

[Francine Laude]

Bonjour Alain

vous avez raison , le pire c'est que j'ai été voir sur une carte
je viens de refaire la seconde phrase , la première (en italique) étant la transcription de la citation

Merci de l'avoir signalé!

Amicalement
Francine

[Uschen]

bonsoir à tous
J'ai recherché des infos concernant le Général CLAUSS.
Les troupes allemandes sur le site en cette date appartiennent à la 62e Brigade d'Infanterie commandée par Adolf STRAUSS.
Je pense qu'il y avait erreur sur le nom (forte consonance)
Dans l'historique de l'IR60, je relève à cette date:
mesimages/6305/mini/gerbe.jpg

Des éléments de la 62e IB pénétrèrent dans le village (Gerbéviller)quand commença une âpre bataille de rues, maisons par maisons, à laquelle participèrent activement les habitants.Le commandement de la brigade donna ordre à l'infanterie de se retirer avant l'ouverture d'un feu d'artillerie pour incendier les maisons. Ce n'est que le soir vers 18H que nous prîmes possession du village et fîmes prisonnier un grand nombre de soldats français.Un nombre d'habitants qui tirèrent sur nous depuis les soupiraux, furent passés par les armes selon les lois de la guerre.
la note du bas
La haine des Français et leur insatiable soif de vengeance, firent de cette légitime mesure envers les francs tireurs de Gerbéviller, toute une affaire devant le Tribunal de Guerre qui aboutit en octobre 1924 à la condamnation à mort par contumace de General Leutnant von Berrer et de l'Oberleutnant von Schrader . Une telle chose 10 ans après les faits et 7 années après la mort en héros de Berrer.

puisqu'il y eut jugement il serait bon d'en prendre connaissance ainsi que des faits consignés.

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,

Robert Creusat a consacré les pages 199 à 207 de La Victoire oubliée à la présence de ce général à Gerbéviller, dans un chapitre intitulé "Une énigme".
Il y écrit : "En effet, si l'on se rapporte à la répartition de l'armée allemande et de ses régiments (Enteilung des deutschen Heeres und Verzeichnis den Regimenter 1914), il apparaît que le général de brigade Clauss (generalmajor) commande bien la 6e brigade de la 3e division du IIe CA bavarois. Cette brigade est composée de deux régiments : 17e RIB (régiment Orff, col. Meyer), 18e RIB (régiment Prince Louis Ferdinand de Bavière, col. Weiss-Jonack). Elle est ainsi que la 5e brigade (général von Danner) aux ordres du général de division von Breitkopf. Le 60e régiment ne fait donc pas partie de cette 6e brigade. Il appartient ainsi que les 166e et 138e RI à la 62e brigade (generalmajor Maschke), dont le divisionnaire est le général von Berrer (3e division) du XXIe CA."

Je n'ai pas fouillé le sujet, et vous laisse poursuivre.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

[badon54]

Bonjour à toutes, bonjour à tous
voici un petit élément de plus, découvert hier en cherchant tout à fait autre chose
dans le "Bulletin des hôpitaux de Nice et sa région, dimanche 20 décembre 1914". (AD 06)
Ailleurs, j'ai essayé d'en savoir plus sur elle, mais je n'ai rien trouvé de concluant.

Le texte du poème dédié à cette jeune fille m'a paru comme une froide mais bouleversante description.
Il est suivi de cette note NB Mademoiselle Louise P. a été fusillée le 5 novembre dernier au village de Fernambois
près de Gerbéviller-la-Martyre à l’âge du 18 ans .
C'est sans doute Fraimbois (à 5 km de Gerbéviller)
Amicalement
Francine

Bonjour

Je ne trouve aucune Louise P pour le moment.
Et il faut noter aussi que, vers le 5 nov., cela fait deux mois que les troupes allemandes sont à 30 km de là, au nord de Lunéville !
Il y a peut-être eu des jeunes filles fusillées, mais là, j'ai un gros doute.

Bonne journée.

[Francine Laude]

Bonjour Bernard

tout comme vous je n'ai rien trouvé qui corresponde précisément,
par contre en lisant ici et là j'ai bien vu des jeunes mais j'ai fait la sottise de ne pas relever les liens
ayant en tête Louise P
et puis sur Fraimbois même, je n'ai vraiment pas trouvé grand chose.

Il faut sans doute ne considérer cela que comme un poème mais dans ce cas pourquoi serait-il précédé et suivi de notes?
Ou alors est-ce son prénom usuel et non le principal, ou erreur dans l'initiale, ou mauvais lieu ... je n'en sais rien.

Seul fait concret, la date butoir de la parution de l'article,
à part ça je ne peux rien écrire de plus et je le regrette.

Amicalement
Francine

[Rutilius]

.
Bonjour à tous,

« ... voici un texte concernant les exactions allemandes en 1914, tiré de "La vie en Lorraine", n° VI, Janvier 1915, édit. L'Est Républicain. »

Récit extrait du rapport suivant, œuvre de hauts magistrats, publié au Journal officiel du 8 janvier 1915, p. 117 et s.




—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... nheld.zoom


L’exposé des exactions commises à Gerbéviller, le 24 août 1914, figure pages 125 – 3e colonne – et 126 – 1re et 2e colonnes.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... .item.zoom


Nota. : « Louise P. » pourrait bien être la jeune Louise PERRIN, dont les circonstances de la mort sont évoquées dans ce rapport officiel. La date de sa mort – 5 novembre 1914 – serait alors erronée. Louise PERRIN était la fille de Victor Arsène PERRIN.

[Francine Laude]

re bonjour

c'est possible, en tous les cas colonne après colonne, cet exposé est terrifiant
page précédente c'est une petite fille de trois ans qui est fusillée ...

Qu'ils aient été fusillés ou abattus ou soient morts de coups de pieds ou ...
c'est effroyable tous ces enfants massacrés à Gerbéviller ou alentours .

Merci à Daniel et à tous les participants de permettre qu'ils ne soient pas oubliés.

Amicalement
Francine

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle)


I. – Civils fusillés le 24 août 1914.

(Liste non exhaustive : 35 noms)


— ADAM François Prosper, domicilié à Gerbéviller.

— AUBRY Georges Abel, né le 29 août 1895 à Tanconville et y domicilié. Cultivateur. Probablement disparu.

— AUBRY René Georges, né le 9 avril 1898 à Tanconville et y domicilié. Cultivateur. Probablement disparu.

— BARBIER Victor Charles Dominique, né à Gerbéviller et y domicilié. Probablement disparu.

— BENOÎT Charles, domicilié à Gerbéviller.

— BLOSSE Auguste, domicilié à Gerbéviller.

— BOURGUIGNON Joseph, domicilié à Gerbéviller.

— CHATTON Auguste Jean, né le 6 novembre 1893 à Tanconville et y domicilié. Cultivateur. Probablement disparu.

— CHARRIER Louis, domicilié à Gerbéviller.

— CHRÉTIEN Joseph François, domicilié à Gerbéviller.

— DEHAN Pierre Victor, domicilié à Gerbéviller.

— ESSELIN Joseph Alexandre, domicilié à Gerbéviller.

— FRANÇOIS Eugène Jean Baptiste, domicilié à Gerbéviller.

— LANGOVISTH Jules Augustin, né le 13 janvier 1898 à Tanconville et y domicilié. Proba-blement disparu.

— LAURENT Marie, épouse ADAM, domicilié à Gerbéviller.

— LINGUENHELD Charles, domicilié à Gerbéviller.

— LINGUENHELD Louis, domicilié à Gerbéviller.

— MARCHAL Auguste Alexandre, né le 21 mai 1896 à Tanconville et y domicilié. Cultivateur. Probablement disparu.

— MARCHAL Joseph, né le 10 octobre 1892 à Tanconville et y domicilié. Cultivateur. Probablement disparu.

— MENU Jean Nicolas, domicilié à Gerbéviller.

— PERRIN Victor Arsène, domicilié à Gerbéviller.

— PLAID Abel Charles Robert, domicilié à Gerbéviller.

— POISSONNIER Paul Arsène, domicilié à Gerbéviller.

— PRÉVOT François, domicilié à Gerbéviller.

— RÉMY Charles, domicilié à Gerbéviller.

— ROBINET Jean Baptiste Auguste, domicilié à Gerbéviller.

— SAYER Joseph Edmond, né le 11 juin 1894 à Tanconville et y domicilié. Cultivateur. Probablement disparu.

— SIMON Lubin Joseph, né le 14 septembre 1898 à Tanconville et y domicilié. Probablement disparu.

— VUILLAUME Joseph, domicilié à Gerbéviller.


Par décret du Président de la République en date du 30 mai 1924 (J.O. 31 mai 1924, p. 4.871), la Médaille de vermeil des victimes de l’invasion fut conférées à titre posthume à toutes les fusillés dont les noms précèdent.


— COLLIN Louis, domicilié à Gerbéviller. Probablement disparu.

— FIRIOT Eugène, né le 8 septembre 1855 à ... (...) ; domicilié à Gerbéviller. Cultivateur. Probablement disparu.

— GAUTHIER Charles Hubert, né le 2 novembre 1885 à ... (...) ; domicilié à Gerbéviller. Journalier. Probablement disparu.

— JACQUES Joseph Emmanuel, né à Gerbéviller et y domicilié. Probablement disparu.

— PIERREL Joséphine, épouse COLLIN, domiciliée à Gerbéviller. Probablement disparue.

— POTIER Léon Auguste, né le 3 octobre 1840 à ... (...) ; domicilié à Gerbéviller. Cultivateur. Probablement disparu.


II. – Civil déporté après le 24 août 1914.


— Abbé VANAT Joseph Grégoire Prosper, curé doyen de Gerbéviller.

Par décret du Président de la République en date du 4 novembre 1922 (J.O. 11 nov. 1922, p. 10.938), lui fut conférée la Médaille de vermeil des victimes de l’invasion dans les termes suivants :

« Otage, mené au poteau d’exécution, déporté en Allemagne pendant quinze mois, à l’âge de soixante-treize ans. »

[Uschen]

bonjour à tous

Que ce soit en France ou Belgique, on relève des exactions motivées par l'action de civils "tirant dans le dos". Je suppose que dans l'armée du kaiser, le commandement avait en souvenir vivace les actions des francs-tireurs de 1870 qui malmenèrent quelque peu beaucoup les troupes de Bismarck.

Dominique Richert dans son livre (cahier d'un survivant) cite l'ordre du Gal Beno Stenger, de ne faire aucun prisonnier (ce qui est à l'encontre des lois de guerre), ordre et fait mentionnés qui lui furent demandés de retirer de son rapport alors que son rgt se trouva en Russie après la bataille de Lorraine.

Je reste dubitatif entre les généraux Strauss et Clauss. Strauss commandait la Brigade (IR60, 166, 138) que les historiques mentionnent bien sur place à Gerbeviller et les Bavarois sont plutôt sur l'aile gauche du dispositif. Pour moi il doit y avoir confusion de nom,( ce qui n'empêche pas Clauss d' avoir été ordonnateur de même barbarie.)

Toujours est-il que le motif des Allemands est fallacieux, car comment ont-ils pu distinguer le soldat du franc-tireur alors que les tirs partaient depuis des ouvertures de cave et les auteurs ne pouvaient être vu?
On voit mal un enfant de 5 ans tirer au fusil.

Dans l'historique de IR 138 rien de cela n'est mentionné.

[rslc55]

Bonjour

Dans la liste des civils tués de Fraimbois, aucun nom ne correspondant au poème. Propagande anti-allemande ?
Voici la liste des civils tués en 14-18 :
- Charles Joseph Roville (50 ans)
- Victor Lucien Léon Meyer (58 ans)
- Lucien Potier (15 ans)
- Joséphine Perrin épouse Finot (64 ans)
- Jules Charles Belin (43 ans)
- Charles Nicolas Finot (65 ans)

Cordialement

Pierre