Bonsoirr,
C'est bien ça. Il y avait les hommes affectés à la section de tir, et les hommes affectés à l'échelon (conducteurs, pourvoyeurs, liaisons, etc.)
Pour revenir sur le nombre de mitrailleuses par régiment et ajouter des précisions aux précisions, à compter de l'été 1915 environ, les régiments alignaient 16 mitrailleuses, car ils se virent rattacher une C.M. de brigade.
Amicalement,
Stéphan
Centre de Formation des Mitrailleurs.
- Stephan @gosto
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Re: Centre de Formation des Mitrailleurs.
Bonsoir à tous,
Vous trouverez de nombreuses réponses à vos questions sur ce site :
http://pageperso.aol.fr/Mitraille123/
Concernant la composition des sections puis des Cies de mitrailleuses, un extrait de la page suivante :
http://pageperso.aol.fr/mitraille123/Fr ... ection.htm
Principe de l'organisation française à l'entrée en guerre :
Les mitrailleuses sont affectées soit à l'Infanterie, soit à la Cavalerie. Elles sont groupées par section de 2 pièces ; une section par bataillon dans l'infanterie (3 sections par régiment actif, 2 sections par régiment de réserve, 1 section par bataillon de chasseur). Dans la cavalerie, une section est affectée à chaque brigade.
Évolutions de 1914 à 1918.
Jusqu'en 1915, la section est l'unité de manoeuvre de base pour les unités de mitrailleuses. Chaque bataillon possède alors sa section de 2 pièces. Dans l'infanterie, on compte donc 6 mitrailleuses par régiment d'active à la mobilisation (à titre de comparaison, un régiment allemand comprend 1 compagnie de mitrailleuses à 3 sections de 2 pièces, soit également 6 mitrailleuses par régiment).
Jusqu'en 1916, les régiments d'infanterie de réserve sont à 2 bataillons. Puis progressivement, ils grossissent à 3 bataillons pour s'aligner sur les régiments d'active. Parallèlement, les bataillons perdent leur quatrième compagnie qui forme un dépôt divisionnaire assurant l'instruction des renforts, et se voit remplacé par une compagnie de mitrailleuses à 4 sections de 2 pièces, soit 8 mitrailleuses.
Dans l'action, les sections se retrouvent souvent abandonnées à elles-mêmes et leur puissance de feu est perdue dans l'ensemble. Une division d'infanterie, en août 1914, peut aligner au maximum 24 (ou 28) mitrailleuses.
Chaque pièce est servie par un caporal chef de pièce, un tireur, un chargeur et un aide-chargeur. La section est en principe sous le commandement d'un lieutenant, souvent remplacé par un sous-officier chef de section (sergent). On trouve également 4 pourvoyeurs, un armurier et un télémétreur.
En 1915, le 22 mars, on tente de regrouper les sections en compagnies qui passent alors à 8 pièces (soit 4 sections par régiment). Une compagnie de mitrailleuse est également crée au niveau de la brigade. Cette constitution de Compagnies de mitrailleuses (CM) ne se fera que progressivement, la production de la mitrailleuse 1907T étant particulièrement longue.
A partir de 1916, les sections sont regroupées dans une compagnie de mitrailleuses (chaque bataillon perd sa quatrième compagnie qui se voit remplacée par une compagnie de mitrailleuse). La compagnie de mitrailleuses (à 4 sections) forme alors un tout dont la puissance intervient en masse dans le combat, en liaison étroite avec le commandement. Les compagnies de mitrailleuses sont affectées aux bataillons où elles remplacent une compagnie d'infanterie. On compte alors 3 compagnies de mitrailleuses par régiment, soit 24 mitrailleuses par régiment. Au 1er bataillon, la compagnie porte le n°1 : CM1, au 2iem bataillon le n°2 : CM2 et au 3iem, CM3.
En 1917, les compagnies de mitrailleuses passent à 12 pièces (soit 36 mitrailleuses par régiment). Elles prennent en compte, en plus, un canon de 37 mm et un mortier de 81 mm.
A la fin de la Guerre, une Division d'Infanterie compte donc 108 mitrailleuses, contre 24 ou 28 en 1914.
Concernant l'organisation allemande :
http://pageperso.aol.fr/mitraille123/Al ... sation.htm
Contrairement à une idée fortement répandue, la supériorité du feu des mitrailleuses allemandes pendant les premiers mois de la campagne de 1914, n'a pas comme origine un nombre plus élevé de mitrailleuses en service, mais une organisation plus rationnelle des unités de mitrailleuses.
Organisation à l'entrée en guerre:
Chaque régiment d'infanterie possède une compagnie de mitrailleuses à 6 mitrailleuses plus une de réserve.
Composition d'une M.G.K. : 1 M.G.K. par régiment d'infanterie. Elle possède 3 sections de 2 pièces, soit 6 mitrailleuses (plus une de réserve) Dans le régiment, la M.G.K. forme la 13e compagnie. Son effectif est de 4 officiers, 15 sous-officiers et 83 hommes ; le personnel et le matériel sont montés sur voitures. On compte 12 200 cartouches par pièce et 3 voitures à munitions pour la compagnie. Une cuisine roulante.
- Au sein des Unités d'Active (un régiment comprend 3 bataillons et une compagnie de mitrailleuse) :
218 régiments d'infanterie comptabilisent 219 Compagnies de mitrailleuses ou M.G.K., plus 15 compagnies de mitrailleuses de forteresse ou Festung M.G.K.. Le Lehr-Infanterie-Régiment possède deux M.G.K.(une du Lehr-Infanterie-Régiment et la Lehr-M.G.K. der Infanterie Schiess-Schule).
- Au sein des Unités de Réserve (3 bataillons pour la plupart des régiments de réserve) :
113 régiments de réserve se partagent 88 compagnies de mitrailleuses de réserve, R.M.G.K..
- Au sein des Unités d'Ersatz :
86 bataillons d'Ersatz se partagent 43 sections de mitrailleuses d'Ersartz, Ersatz M.G. Zugen, à 2 pièces chacune.
- Au sein des Unités de Landwehr ( à 3 bataillons par régiment) :
96 régiments de Landwehr se partagent de façon inégale des compagnies de mitrailleuses de réserve, d'active et de forteresse.
- Au sein des Unités de Cavalerie :
16 M.G.K.
Il existe également des bataillons de mitrailleurs d'élite MGA ou Maschinen-Gewehr--Abteilung, rattachés aux divisions de cavalerie. Créés depuis 1901, ils sont au nombre de 13 en 1914 (11 prussiens, 1 Bavarois et 1 Saxon).
Ils possèdent un équipement et une tenue spécifique.
Organisation de l'entrée en guerre jusqu'en 1916 :
Pour augmenter la dotation des régiments en mitrailleuses, les allemands mettent sur pied des sections autonomes à 3 pièces : FeldMaschinenGewehrZuge ou FMGZ. Elles forment une série commençant par le numéro 1.
Ces sections sont affectées à raison de 1 à 3 par régiment et restent autonomes, puis progressivement, constitueront une deuxième compagnie de mitrailleuses dans un certains nombre de régiments (surtout dans l'active et la réserve)
Par mesure d'économie, il est décidé en août 1915 qu'il ne sera plus crée de sections autonomes, mais des sections de complément : MaschinengewehrerganzungsZuge ou MGEZ. Elles ne possèdent plus d'appareils téléphoniques ni de cuisines roulantes et n'ont que 3 caissons au lieu de 4 pour le transport des pièces et des munitions. Ces sections sont destinées à compléter les compagnies existantes ou à entrer dans la composition des deuxièmes compagnies régimentaires.
Le 20 août 1916, le nombre de sections autonomes est de 829.
A la fin de l'année 1915, presque chaque régiment possède une deuxième compagnie de mitrailleuse ; le nombre de pièces en service serai proche de 8000.
Également fin 1915, des sections de mitrailleurs d'élite sont formées : les MGSST ou MaschinenGewehr Scharfsschutzen-Trupps.
Elles comportent 8 pièces (fin 1915), sont autonomes et donc ne sont pas affectées de façon définitive à un régiment. Elles sont affectées à des missions spéciales (principalement offensives) et reçoivent leurs ordres des commandants de secteur. Cette série spéciale commence par le numéro 1.
En août 1916, elles sont regroupées (en suivant la réorganisation générale des compagnies régimentaires) par trois pour former des compagnies à 24 pièces ; elles s'appellent désormais : Maschinen-Gewehr-Scharfschutzen-Abteilungen ou MGSA. Au total, 83 de ces unités seront constituées. Le nombre de pièces par section passera progressivement à dix puis à douze pièces, soit un total de 36 MG 08 par MGSA en 1918.
Les hommes de ces MGSST et MGSA sont les seuls autorisés à porter l'insigne de manche distinctif des unités de mitrailleurs d'élite.
Nouvelle organisation, août 1916 :
Pour uniformiser la dotation en mitrailleuse au sein de chaque régiment, un refonte complète est décidée et appliquée en août 1916. Le régiment comporte désormais 3 bataillons à 4 compagnies plus une dernière de mitrailleuse (MGK), soit un total de 3 compagnies de mitrailleurs par régiment (18 pièces par régiment). Le nombre de mitrailleuses disponibles à cette époque (11 000 à 16 000 selon les sources) est insuffisant pour arriver à cette dotation. On observe en moyenne (février 1917) seize et demi mitrailleuses par régiment, avec de fortes disparités. En effet, dans les secteurs actifs, les unités sont renforcées par les sections d'élite (MGSA) et par les pièces étrangères de prise, permettant d'atteindre jusque 20, voir 24 pièces dans certains régiments.
A partir de 1917, la production en MG 08 est plus importante et permet progressivement d'augmenter le nombre de pièces par compagnie : 6, 8, 10 et enfin 12 ; en 1918, le nombre théorique de MG 08 par régiment est donc de 36.
Introduction des mitrailleuses légères :
Des Musketen Battaillon, équipés de FM Mädsen, font leur apparition en septembre 1915, lors de la bataille de Champagne. Trois bataillons seulement semblent avoir été formés (avec 30 FM par compagnie, soit 90 par bataillon). Ils ne comptent, à leur formation, que 3 compagnies chacun. Leur effectif sera vraisemblablement augmenté à 4 compagnies par la suite, ce qui fait un total de 360 FM en service.
Des essais auront lieu également avec le FM Parabellum MG 13, utilisé dans l'aviation.
A la fin de l'année 1916, apparaissent les Leicht MG Trupps ou LMGT. Ce sont des sections de mitrailleuses légères, équipées de mitrailleuses Bergmann 1915 ou LMG15. Ces sections comprennent 3 groupes de 3 pièces chacun. La Bergmann 1915 était initialement destinée à l'aviation, mais elle posa de nombreux problèmes. Son refroidissement par air ne permet pas le tir de plus de 250 coups en continu. Pour cette raison, les pièces sont groupées par 3 et tirent alternativement. 4000 Bergmann auraient été misent en dotation à la fin de 1916 (111 sections auraient été crées, avec dans chacune 9 pièces en dotation).
En mars 1917, après de nombreux essais, la mitrailleuse légère MG 08/15 est introduite, à raison de 3 par compagnie d'infanterie (soit 36 par régiment). Progressivement, la dotation théorique de mars sera mise en place, puis elle passera à 6 pièces théorique en 1918. Cette dotation ne sera que rarement observée.
Enfin, je vous invite à lire cette page sur la tactique d'utilisation des unités de mitrailleuses, en France et en Allemagne :
http://pageperso.aol.fr/mitraille123/Fr ... ctique.htm
Bonne soirée à tous
Vous trouverez de nombreuses réponses à vos questions sur ce site :
http://pageperso.aol.fr/Mitraille123/
Concernant la composition des sections puis des Cies de mitrailleuses, un extrait de la page suivante :
http://pageperso.aol.fr/mitraille123/Fr ... ection.htm
Principe de l'organisation française à l'entrée en guerre :
Les mitrailleuses sont affectées soit à l'Infanterie, soit à la Cavalerie. Elles sont groupées par section de 2 pièces ; une section par bataillon dans l'infanterie (3 sections par régiment actif, 2 sections par régiment de réserve, 1 section par bataillon de chasseur). Dans la cavalerie, une section est affectée à chaque brigade.
Évolutions de 1914 à 1918.
Jusqu'en 1915, la section est l'unité de manoeuvre de base pour les unités de mitrailleuses. Chaque bataillon possède alors sa section de 2 pièces. Dans l'infanterie, on compte donc 6 mitrailleuses par régiment d'active à la mobilisation (à titre de comparaison, un régiment allemand comprend 1 compagnie de mitrailleuses à 3 sections de 2 pièces, soit également 6 mitrailleuses par régiment).
Jusqu'en 1916, les régiments d'infanterie de réserve sont à 2 bataillons. Puis progressivement, ils grossissent à 3 bataillons pour s'aligner sur les régiments d'active. Parallèlement, les bataillons perdent leur quatrième compagnie qui forme un dépôt divisionnaire assurant l'instruction des renforts, et se voit remplacé par une compagnie de mitrailleuses à 4 sections de 2 pièces, soit 8 mitrailleuses.
Dans l'action, les sections se retrouvent souvent abandonnées à elles-mêmes et leur puissance de feu est perdue dans l'ensemble. Une division d'infanterie, en août 1914, peut aligner au maximum 24 (ou 28) mitrailleuses.
Chaque pièce est servie par un caporal chef de pièce, un tireur, un chargeur et un aide-chargeur. La section est en principe sous le commandement d'un lieutenant, souvent remplacé par un sous-officier chef de section (sergent). On trouve également 4 pourvoyeurs, un armurier et un télémétreur.
En 1915, le 22 mars, on tente de regrouper les sections en compagnies qui passent alors à 8 pièces (soit 4 sections par régiment). Une compagnie de mitrailleuse est également crée au niveau de la brigade. Cette constitution de Compagnies de mitrailleuses (CM) ne se fera que progressivement, la production de la mitrailleuse 1907T étant particulièrement longue.
A partir de 1916, les sections sont regroupées dans une compagnie de mitrailleuses (chaque bataillon perd sa quatrième compagnie qui se voit remplacée par une compagnie de mitrailleuse). La compagnie de mitrailleuses (à 4 sections) forme alors un tout dont la puissance intervient en masse dans le combat, en liaison étroite avec le commandement. Les compagnies de mitrailleuses sont affectées aux bataillons où elles remplacent une compagnie d'infanterie. On compte alors 3 compagnies de mitrailleuses par régiment, soit 24 mitrailleuses par régiment. Au 1er bataillon, la compagnie porte le n°1 : CM1, au 2iem bataillon le n°2 : CM2 et au 3iem, CM3.
En 1917, les compagnies de mitrailleuses passent à 12 pièces (soit 36 mitrailleuses par régiment). Elles prennent en compte, en plus, un canon de 37 mm et un mortier de 81 mm.
A la fin de la Guerre, une Division d'Infanterie compte donc 108 mitrailleuses, contre 24 ou 28 en 1914.
Concernant l'organisation allemande :
http://pageperso.aol.fr/mitraille123/Al ... sation.htm
Contrairement à une idée fortement répandue, la supériorité du feu des mitrailleuses allemandes pendant les premiers mois de la campagne de 1914, n'a pas comme origine un nombre plus élevé de mitrailleuses en service, mais une organisation plus rationnelle des unités de mitrailleuses.
Organisation à l'entrée en guerre:
Chaque régiment d'infanterie possède une compagnie de mitrailleuses à 6 mitrailleuses plus une de réserve.
Composition d'une M.G.K. : 1 M.G.K. par régiment d'infanterie. Elle possède 3 sections de 2 pièces, soit 6 mitrailleuses (plus une de réserve) Dans le régiment, la M.G.K. forme la 13e compagnie. Son effectif est de 4 officiers, 15 sous-officiers et 83 hommes ; le personnel et le matériel sont montés sur voitures. On compte 12 200 cartouches par pièce et 3 voitures à munitions pour la compagnie. Une cuisine roulante.
- Au sein des Unités d'Active (un régiment comprend 3 bataillons et une compagnie de mitrailleuse) :
218 régiments d'infanterie comptabilisent 219 Compagnies de mitrailleuses ou M.G.K., plus 15 compagnies de mitrailleuses de forteresse ou Festung M.G.K.. Le Lehr-Infanterie-Régiment possède deux M.G.K.(une du Lehr-Infanterie-Régiment et la Lehr-M.G.K. der Infanterie Schiess-Schule).
- Au sein des Unités de Réserve (3 bataillons pour la plupart des régiments de réserve) :
113 régiments de réserve se partagent 88 compagnies de mitrailleuses de réserve, R.M.G.K..
- Au sein des Unités d'Ersatz :
86 bataillons d'Ersatz se partagent 43 sections de mitrailleuses d'Ersartz, Ersatz M.G. Zugen, à 2 pièces chacune.
- Au sein des Unités de Landwehr ( à 3 bataillons par régiment) :
96 régiments de Landwehr se partagent de façon inégale des compagnies de mitrailleuses de réserve, d'active et de forteresse.
- Au sein des Unités de Cavalerie :
16 M.G.K.
Il existe également des bataillons de mitrailleurs d'élite MGA ou Maschinen-Gewehr--Abteilung, rattachés aux divisions de cavalerie. Créés depuis 1901, ils sont au nombre de 13 en 1914 (11 prussiens, 1 Bavarois et 1 Saxon).
Ils possèdent un équipement et une tenue spécifique.
Organisation de l'entrée en guerre jusqu'en 1916 :
Pour augmenter la dotation des régiments en mitrailleuses, les allemands mettent sur pied des sections autonomes à 3 pièces : FeldMaschinenGewehrZuge ou FMGZ. Elles forment une série commençant par le numéro 1.
Ces sections sont affectées à raison de 1 à 3 par régiment et restent autonomes, puis progressivement, constitueront une deuxième compagnie de mitrailleuses dans un certains nombre de régiments (surtout dans l'active et la réserve)
Par mesure d'économie, il est décidé en août 1915 qu'il ne sera plus crée de sections autonomes, mais des sections de complément : MaschinengewehrerganzungsZuge ou MGEZ. Elles ne possèdent plus d'appareils téléphoniques ni de cuisines roulantes et n'ont que 3 caissons au lieu de 4 pour le transport des pièces et des munitions. Ces sections sont destinées à compléter les compagnies existantes ou à entrer dans la composition des deuxièmes compagnies régimentaires.
Le 20 août 1916, le nombre de sections autonomes est de 829.
A la fin de l'année 1915, presque chaque régiment possède une deuxième compagnie de mitrailleuse ; le nombre de pièces en service serai proche de 8000.
Également fin 1915, des sections de mitrailleurs d'élite sont formées : les MGSST ou MaschinenGewehr Scharfsschutzen-Trupps.
Elles comportent 8 pièces (fin 1915), sont autonomes et donc ne sont pas affectées de façon définitive à un régiment. Elles sont affectées à des missions spéciales (principalement offensives) et reçoivent leurs ordres des commandants de secteur. Cette série spéciale commence par le numéro 1.
En août 1916, elles sont regroupées (en suivant la réorganisation générale des compagnies régimentaires) par trois pour former des compagnies à 24 pièces ; elles s'appellent désormais : Maschinen-Gewehr-Scharfschutzen-Abteilungen ou MGSA. Au total, 83 de ces unités seront constituées. Le nombre de pièces par section passera progressivement à dix puis à douze pièces, soit un total de 36 MG 08 par MGSA en 1918.
Les hommes de ces MGSST et MGSA sont les seuls autorisés à porter l'insigne de manche distinctif des unités de mitrailleurs d'élite.
Nouvelle organisation, août 1916 :
Pour uniformiser la dotation en mitrailleuse au sein de chaque régiment, un refonte complète est décidée et appliquée en août 1916. Le régiment comporte désormais 3 bataillons à 4 compagnies plus une dernière de mitrailleuse (MGK), soit un total de 3 compagnies de mitrailleurs par régiment (18 pièces par régiment). Le nombre de mitrailleuses disponibles à cette époque (11 000 à 16 000 selon les sources) est insuffisant pour arriver à cette dotation. On observe en moyenne (février 1917) seize et demi mitrailleuses par régiment, avec de fortes disparités. En effet, dans les secteurs actifs, les unités sont renforcées par les sections d'élite (MGSA) et par les pièces étrangères de prise, permettant d'atteindre jusque 20, voir 24 pièces dans certains régiments.
A partir de 1917, la production en MG 08 est plus importante et permet progressivement d'augmenter le nombre de pièces par compagnie : 6, 8, 10 et enfin 12 ; en 1918, le nombre théorique de MG 08 par régiment est donc de 36.
Introduction des mitrailleuses légères :
Des Musketen Battaillon, équipés de FM Mädsen, font leur apparition en septembre 1915, lors de la bataille de Champagne. Trois bataillons seulement semblent avoir été formés (avec 30 FM par compagnie, soit 90 par bataillon). Ils ne comptent, à leur formation, que 3 compagnies chacun. Leur effectif sera vraisemblablement augmenté à 4 compagnies par la suite, ce qui fait un total de 360 FM en service.
Des essais auront lieu également avec le FM Parabellum MG 13, utilisé dans l'aviation.
A la fin de l'année 1916, apparaissent les Leicht MG Trupps ou LMGT. Ce sont des sections de mitrailleuses légères, équipées de mitrailleuses Bergmann 1915 ou LMG15. Ces sections comprennent 3 groupes de 3 pièces chacun. La Bergmann 1915 était initialement destinée à l'aviation, mais elle posa de nombreux problèmes. Son refroidissement par air ne permet pas le tir de plus de 250 coups en continu. Pour cette raison, les pièces sont groupées par 3 et tirent alternativement. 4000 Bergmann auraient été misent en dotation à la fin de 1916 (111 sections auraient été crées, avec dans chacune 9 pièces en dotation).
En mars 1917, après de nombreux essais, la mitrailleuse légère MG 08/15 est introduite, à raison de 3 par compagnie d'infanterie (soit 36 par régiment). Progressivement, la dotation théorique de mars sera mise en place, puis elle passera à 6 pièces théorique en 1918. Cette dotation ne sera que rarement observée.
Enfin, je vous invite à lire cette page sur la tactique d'utilisation des unités de mitrailleuses, en France et en Allemagne :
http://pageperso.aol.fr/mitraille123/Fr ... ctique.htm
Bonne soirée à tous
Re: Centre de Formation des Mitrailleurs.
Bonjour
[:los] à tous pour vos réponses et photos.
Grâce à vous, me voila un peu moins ignorante sur les compagnies de mitrailleuses.
Amicalement
Sophie
[:los] à tous pour vos réponses et photos.
Grâce à vous, me voila un peu moins ignorante sur les compagnies de mitrailleuses.
Amicalement
Sophie

Recherches sur le 19eme RI, le 219e RI et le 50eme RA.
Mes deux sites: http://19emeri.canalblog.com/ et http://219eri.e-monsite.com/
Mes deux sites: http://19emeri.canalblog.com/ et http://219eri.e-monsite.com/
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- Inscription : mar. nov. 07, 2023 10:39 am
Re: Centre de Formation des Mitrailleurs.
Bonjour
j'ai trouvé dans mon lot de cartes postales 2 photo cartes de soldats du 204e Régiment d'infanterie (Yonne) effectuant un stage d'instruction de mitrailleurs à Blois (41). Ces soldats sont tous des réservistes. Au dos des cartes, j'ai leur nom et pour deux d'entre eux j'ai leur prénom. Grâce à ces renseignements j'ai leur parcours. Après leur formation, Ils retournent dans leur unité d'origine.
Daniel
j'ai trouvé dans mon lot de cartes postales 2 photo cartes de soldats du 204e Régiment d'infanterie (Yonne) effectuant un stage d'instruction de mitrailleurs à Blois (41). Ces soldats sont tous des réservistes. Au dos des cartes, j'ai leur nom et pour deux d'entre eux j'ai leur prénom. Grâce à ces renseignements j'ai leur parcours. Après leur formation, Ils retournent dans leur unité d'origine.
Daniel