AFRIQUE - Cargo de la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord

Rutilius
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olivier 12
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Re: AFRIQUE - Cargo de la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord

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Bonjour à tous,

Torpillage du 3 Août 1917. Rapport du capitaine Pierre VANDENBROUCKE

Le 3 Août 1917, faisant route avec le convoi en n° 5 sur 8, à l’approche de la bouée de la Chaussée des Bœufs, j’aperçois au clair de lune le n° 2 du convoi qui vient sur la droite et coule par l’avant et j’aperçois sur son arrière une ligne noire. Pensant à un sous-marin, je mets le cap dessus, mais ne voit finalement qu’une traînée de charbon et fait remettre la barre à gauche. Une minute après, une explosion se produit sur tribord avant et une forte colonne d’eau se lève et retombe à bord. Le navire s’enfonçant par l’avant, donné l’ordre d’aller aux embarcations que je fais mettre à la mer, recommandant aux hommes de ne pas brusquer les mouvements pour éviter les accidents. Le navire continuant à s’enfoncer, je trouve prudent de le quitter après avoir pris les papiers du bord. Je vérifie que tout le monde est là, et constate qu’il manque le mousse. J’envoie aussitôt un canonnier chercher le mousse dans sa chambre, mais il revient une minute après sans le mousse, me disant qu’il avait appelé sans résultat. Je vais moi-même à la chambre du mousse et constate qu’il est en réalité enfermé et ne peut ouvrir la porte coincée et déformée par l’explosion. Je m’emploie alors à défoncer cette porte et parvient à faire sortir le mousse que j’emmène avec moi jusqu’à l’embarcation.

Je m’éloigne ensuite à 200 m pour observer les mouvements du navire. Je débarque une partie de mon personnel sur le convoyeur qui n’était pas loin. Au bout d’un quart d’heure, le navire ne s’enfonce plus et nous sommes très proches de la bouée de la chaussée des Bœufs. Il était temps de ne plus le laisser dériver. Je suis monté à bord pour mouiller. Nous sommes restés ensuite une demi-heure dans l’embarcation pour observer la situation, puis sommes remontés à bord pour filer de la chaîne. Mais l’avant était plein d’eau et le navire fatiguait beaucoup. Il n’était pas prudent de rester à bord. Nous avons mouillé avec le canot à 50 m du bateau pendant une heure. Ensuite, nous sommes remontés à bord et avons demandé par TSF, à Lorient, un remorqueur en toute urgence.
A 05h30, un vapeur est arrivé près de la bouée et a exécuté plusieurs manœuvres. Il a hissé un signal avec 4 pavillons et 2 boules et un patrouilleur est venu l’arraisonner.
Remonté à bord, j’ai fait rallumer les feux de la petite chaudière et disposer une remorque, ce qui n’était pas facile vu le peu de personnel et à 08h00 le remorqueur VICTOIRE est arrivé. Le remorqueur a très bien manœuvré et à 09h00, la remorque était prise et nous avons viré la chaîne. Ce fut lent car la puits aux chaînes était aux trois quart plein d’eau. Un contre torpilleur, un torpilleur et plusieurs patrouilleurs sont alors arrivés.
A 09h15 nous avons fait route, remorqués par l’arrière, sans pouvoir gouverner et dans de mauvaises conditions vu l’état de la mer. Le navire s’inclina de 10° sur bâbord. J’ai fait sonder les cales et j’ai tenté de donner un coup de pompe malgré la fatigue du navire. A 10h00, on a voulu donné une seconde remorque au patrouilleur KERDONIS, mais la manœuvre ne réussit pas à cause de l’état de la mer. Avant d’arriver au Pilier, nous avons pris le pilote.
A 10h30, le vapeur qui était venu près de nous à la bouée des Bœufs nous a rejoints. C’était le SENEGAMBIE dont le commandant m’a offert ses services. J’ai aussitôt accepté car le personnel qui était à bord était exténué de fatigue. Les manœuvres s’effectuèrent très bien avec une équipe du SENEGAMBIE et à 15h15 on mouillait aux Charpentiers. A 16h15, trois remorqueurs de Saint Nazaire nous ont tirés jusqu’au port où, après un interrogatoire par un officier d’arraisonnement, nous avons pu entrer en nous aidant de notre machine et tractés par les remorqueurs NORD et COMMERCE venus nous prendre aux Charpentiers. A 19h15, nous étions amarrés au bassin.

Liste des hommes qui sont restés dans l’embarcation

VANDENBROUCKE Pierre Capitaine Dunkerque 269
AGNIERAY Pierre 2e capitaine Gravelines 172
LEMAIRE Joseph Lieutenant Gravelines 183
GAYEK Joseph Chef mécanicien Dunkerque 3065
DENOYELLE Marcel 2nd mécanicien Dunkerque 4729
ETCHEVERRY Marcel 3e mécanicien Dunkerque 3471
GARRU Auguste Maître d’équipage Dunkerque 9374
CHEVROLAIS Jules Opérateur TSF Brest 91137

Le patron de VICTOIRE était

LE MESLE Charles Louis Capitaine au cabotage Fécamp 319

Image

Rapport de la commission d’enquête

Le 3 Août à 23h10 le vapeur AFRIQUE faisait partie du convoi Quiberon – La Pallice, n° 5 sur 8. Il était à 5 milles dans le SSW du phare du Pilier. Route au Sud à 8 nœuds.
Convoi escorté par les patrouilleurs PIVOINE et BOUVREUIL de la 4e escadrille de Bretagne.
Beau temps. Petite brise WNW. Mer houleuse. Clair de lune.

Le vapeur anglais AUBE, n° 2 du convoi est alors torpillé et commence à couler. Le capitaine d’AFRIQUE et le second, qui était de quart, font exercer une veille attentive. Une trainée de charbon, aperçue sur la droite du convoi, fait croire à la présence d’un sous-marin et une forte embardée est faite dans cette direction, puis l’ordre est donné de revenir en route et la barre est mise toute à gauche. Aussitôt après, une torpille frappe le bâtiment à 1 m de profondeur, dans la cale 1. Cette cale se remplit ainsi que le compartiment avant et le navire s’enfonce de l’avant, mais reste en équilibre. Le capitaine ne peut se rendre compte de l’importance de l’avarie et fait aussitôt évacuer. L’opération s’effectue avec ordre et le capitaine embarque le dernier après avoir recueilli les documents du bord et s’être assuré qu’il ne restait personne sur le navire. Il se rend lui-même au secours du mousse, qui était enfermé dans sa chambre dont la porte était coincée par l’explosion.

Une fois le navire évacué, le capitaine fait monter tout le monde, sauf les officiers, le maître d’équipage et l’opérateur TSF, sur le chalutier convoyeur BOUVREUIL. Au cours de cette opération, une des embarcations d’AFRIQUE coule, de même que les embarcations de l’AUBE, à cause de la houle. Le capitaine et les officiers restent dans l’autre embarcation pour surveiller le bâtiment qui reste à flot. Au cours de la nuit, ils remontent à bord pour mouiller, filer de la chaîne, demander du secours par TSF.

Finalement, AFRIQUE est pris en remorque par VICTOIRE, mais le manque d’équipage se fait sentir. C’est alors qu’arrive au Charpentier l’armement spécial du vapeur SENEGAMBIE sous les ordres du lieutenant de vaisseau Muselier. Il donne toute l’assistance nécessaire pour la manœuvre délicate de remorquage du navire jusqu’au port de Saint Nazaire. Le remorqueur VICTOIRE, très bien commandé et manœuvré, est pour beaucoup dans ce succès.

Conclusions de la commission d’enquête

1. Le capitaine d’AFRIQUE s’est conformé strictement aux instructions reçues et a fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver son équipage et son bâtiment. Il aurait cependant du conserver à bord de l’embarcation 5 ou 6 hommes d’équipage en vue des manœuvres à faire si le navire avait pu être remorqué, ce qui fut le cas.
2. Tous les officiers, le maître d’équipage et le TSF ont secondé le mieux possible leur capitaine qui s’est déclaré très satisfait.

Récompenses

Citation à l’Ordre de la Division

VANDENBROUCKE Pierre Capitaine au Cabotage

Lors du torpillage de son bâtiment, a fait preuve de beaucoup de sang froid, d’énergie et de dévouement. S’est employé au succès du sauvetage de son vapeur.

Citation à l’Ordre du Régiment


VANDENBROUCKE Pierre Capitaine
AGNIERAY Pierre 2e capitaine
LEMAIRE Joseph Lieutenant
GAYEK Joseph Chef mécanicien
DENOYELLE Marcel 2nd mécanicien
ETCHEVERRY Marcel 3e mécanicien
GARRU Auguste Maître d’équipage
CHEVROLAIS Jules Opérateur TSF

Pour l’énergie dont ils ont fait preuve en apportant leur concours le plus dévoué à leur capitaine lors du sauvetage de leur bâtiment torpillé.

Témoignage Officiel de Satisfaction du Ministre

LE MESLE Louis Second Maître de manœuvre Capitaine au Cabotage

Pour avoir habilement mené à bien l’opération délicate de remorquage par l’arrière d’un vapeur dont deux compartiments étaient remplis à la suite d’un torpillage.

Le sous-marin attaquant


C’était donc l’UC 71 de l’Oblt z/s Rheinhold SALTZWEDEL.
A bord du vapeur AUBE il y eut une victime. La profondeur étant faible à la bouée des Bœufs, l’AUBE resta un moment avec l’avant reposant sur le fond et l’arrière hors de l’eau.

Cdlt
olivier
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Bonjour à tous,


Marins disparus le 12 juin 1918 avec le cargo Afrique,
de la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord


[12]

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Nazaire, 20 décembre 1918, transcrit à Saint-Nazaire, le 26 janvier 1919]

Judiciairement déclarés « Morts pour la France »


État-major

— GUILLET Jacques, né le 18 décembre 1888 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique). Lieutenant, lieutenant au long-cours (Brevet conféré le 25 octobre 1917), inscrit le 14 mars 1911 au quartier de Saint-Nazaire, n° 3.608 ; classe 1908, n° 3.264 au recrutement de Nantes.

[Du 30 mai 1913 au 5 juin 1914, fut embarqué en qualité de cambusier sur le trois-mâts Anne-de-Bretagne, de la Société nouvelle d’armement, capitaine Auguste Aristide Joseph Marie PICARD, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Cancale, n° 62.

Était placé en sursis d’appel à bord du cargo Afrique depuis le 4 mars 1918.]


• Fils d’Urbain Marie Joseph GUILLET, né le 28 mai 1858 à Savenay (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), avoué près le Tribunal civil de Saint-Nazaire, et de Julie BOITARD, née le 30 juin 1861 à Vertou (– d° –), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Nantes (– d° –), le 4 avril 1883 (Registre des actes de mariage de la ville de Nantes, 2e Canton, Année 1883, f° 23, acte n° 43 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire, Année 1888, f° 97, acte n° 759). Célibataire.

• Frère de Georges GUILLET, né le 31 juillet 1885 à Saint-Nazaire (Registre des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire, Année 1885, f° 62, acte n° 411), tué à l’ennemi le 25 août 1916 à Vaux-Chapitre, commune de Vaux-devant-Damloup (Meuse). Capitaine, 367e Régiment d’infanterie, classe 1905, n° 3.166 au recrutement de Nantes.

— DUFOUR Arthur Joseph Édouard, né le 16 juin 1871 à Dunkerque (Nord). Chef mécanicien, inscrit au quartier de Dunkerque, f° 1.273, n° 2.546 ; classe 1891, n° 1.668 au recrutement de Dunkerque.

• Fils d’Arthur Nicolas Édouard DUFOUR, né le 19 juin 1844 à Dunkerque, mécanicien, et de Marie Émilie Sophie TYROU, née le 1er janvier 1852 à Dunkerque, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 1er octobre 1870 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1870, f° 100, acte n° 187 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1871, f° 105, acte n° 569).

• Époux de Fernande Irma COUSYN, née le 25 décembre 1877 à Dunkerque, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage à Rosendaël (Nord), le 27 octobre 1898 (Registre des actes de mariage de la commune de Rosendaël, Année 1898, f° 41, acte n° 63).

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Nazaire, 20 déc. 1918, transcrit à Dunkerque, le 10 janvier 1919 : Registre des actes de décès de la ville de Dunkerque, Année 1919, f° 6, acte n° 22.]

— ETCHEVERY Marcel Georges, né le 12 décembre 1886 à Dunkerque. Troisième mécanicien, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 3.471 ; classe 1906, n° .... au recrutement de Dunkerque.

• Fils de Jules Constant ETCHEVERRY, né le 8 décembre 1859 à Dunkerque, journalier, et de Lucie Céline Julia BROUTIN, née le 14 octobre 1866 à Dunkerque, couturière ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 24 décembre 1884 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1884, f° 182, acte n° 315 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1886, f° 256, acte n° 1.251).

• Époux d’Henriette Zélie CARRU, née le 1er janvier 1893 à Dunkerque, journalière, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 25 mars 1913 (Registre des actes de mariage de la commune de Rosendaël, Année 1913, f° 40, acte n° 76).

Équipage

Marins du pont

BLANQUART Lucien Pierre François, né le 26 mars 1899 à Fort-Mardyck (Nord). Matelot léger, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 461 I.P. (Inscrit provisoire) ; classe 1919, n° 1.371 au recrutement de Dunkerque.

• Fils de François Gaspard BLANQUART, né le 11 décembre 1869 à Fort-Mardyck, marin, et de Marie Louise BLANQUART, née le 7 octobre 1872 à Fort-Mardyck, pêcheuse ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 5 décembre 1893 (Registre des actes d’état civil de la commune de Fort-Mardyck, Année 1893, f° 43, acte n° 122 ~ Registre des actes d’état civil de la commune de Fort-Mardyck, Année 1899, f° 18, acte n° 24). Célibataire.

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Nazaire, 20 déc. 1918, transcrit à Dunkerque, le 10 janvier 1919 : Registre des actes de décès de la ville de Dunkerque, Année 1919, f° 6, acte n° 22.]

— LESTIDEAU François Élie, né le 27 octobre 1883 à Calais (Pas-de-Calais). Matelot, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 4.580.

• Fils de Joseph François LESTIDEAU, né le 8 janvier 1853 au Conquet (Finistère), et de Sophie Louise MAERTENS, née le 13 mai 1857 à Dunkerque, journalière ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 9 mars 1881 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1881, f° 36, acte n° 64 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Calais, Année 1883, f° 98, acte n° 386).

• Époux d’Alice Marguerite FRULEUX, née le 13 avril 1887 à Dunkerque et y décédée, le 8 décembre 1955, avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Pol-sur-Mer (Nord), le 16 novembre 1907 (Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1887, f° 76, acte n° 368).

— MATHIS Victor Louis, né le 18 août 1861 à Dunkerque (Nord). Matelot, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 1.201 ; classe 1881, n° 829 au recrutement de Dunkerque.

• Fils de Nicolas Victor MATHIS, né le 29 mars 1822 à Dunkerque, marin, et d’Hermance Joséphine BUTTEZ, née le 26 mars 1823 à Dunkerque, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 7 mars 1848 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1848, f° 26, acte n° 39 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1861, f° 151, acte n° 593).

• Époux de Gabrielle Mathilde TITREN, née le 18 janvier 1885 à Dunkerque, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 4 mars 1901 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1901, f° 42, acte n° 65).

Marins de la machine

— BELLÉGO Joseph Marie, né le 10 février 1878 à Saint-Philibert (Morbihan). Chauffeur, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 4.502 ; classe 1898, n° 856 au recrutement de Lorient.

• Fils de François BELLÉGO, né le 6 février 1845 à Locmariaquer (Morbihan), cultivateur, et de Marie Perrine BRIENT, née le 28 avril 1851 à Locmariaquer, cultivatrice ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 4 février 1876 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Philibert, Année 1876, f° 2, acte n° 5 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Philibert, Année 1878, f° 3, acte n° 2).

• Époux de Marie Perrine LE BORGNE, née le 16 octobre 1884 à Saint-Philibert, cultivatrice, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 24 septembre 1906 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Philibert, Année 1906, f° 2, acte n° 2).

— LACONTE Joseph Constant, né le 14 mai 1876 à Dunkerque (Nord) et domicilié en dernier lieu au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime), au 72, rue Flaubert. Chauffeur, inscrit au quartier de Dunkerque, f° et n° 3.165 ; classe 1896, n° 1.375 au recrutement de Dunkerque.

• Fils de Victor Constant LACONTE, né le 23 juin 1836 à Dunkerque, marin, et d’Isabelle Joséphine HUBERT, née le 16 septembre 1834 à Dunkerque, sans profession [Couturière en 1856] ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 30 octobre 1856 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1856, f° 144, acte n° 196 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1876, f° 83, acte n° 480).

• Époux en premières noces de Berthe Augustine PLUVION, née le 28 septembre 1878 à Dunkerque, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 2 juin 1902 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1902, f° 107, acte n° 173) ; union dissoute à la requête de l’époux par un jugement prononcé par Tribunal civil de Dunkerque le 22 mars 1907 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1909, f° 44, acte n° 86 — Transcription).

• Époux en secondes noces de Julienne Martine Marie Cornélie MATTON, née le 28 septembre 1878 à Dunkerque, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 6 mai 1908 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1909, f° 75, acte n° 144).

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Nazaire, 20 déc. 1918, transcrit au Havre, le 14 janv. 1919 : Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1919, f° 5, p. 5.997, acte n° 149]

— LE GALL Joseph, né le ... à ... (...). Soutier, inscrit au quartier d’Auray, n° 6.441. [Non retrouvé]

• Fils de ... et de ...

— SWYNGEDAUW Louis Édouard Victor, né le 7 juillet 1881 à Rosendaël (Nord). Chauf-feur, inscrit au quartier Dunkerque, n° 3.606 ; classe 1901, n° ... au recrutement de Dunkerque.

• Fils d'Édouard Louis SWYNGEDAUW, né le 26 juillet 1855 à Dunkerque (Nord), marin, et de Marie Malvina DEJONGHE, née le 23 août 1853 à Coudekerque-Branche (Nord), blanchisseuse, avec laquelle il avait contracté mariage à Rosendaël, le 7 février 1880 (Registre des actes de mariage de la commune de Rosendaël, Année 1880, f° 6, acte n° 8 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Rosendaël, Année 1881, f° 27, acte n° 8).

• Époux de Marie Rosalie PÉPIN, née le 29 mars 1881 à Leffrinckoucke (Nord), jardinière, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 7 mars 1908 (Registre des actes de mariage de la commune de Leffrinckoucke, Année 1908, f° 4, acte n° 6).

Marins de l’État

― FOURNY Jean-Baptiste Joseph, né le 15 septembre 1898 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et y domicilié, au 47, rue du Calvaire. Matelot de 3e classe canonnier, Centre A.M.B.C. de Cherbourg, inscrit au quartier de Boulogne-sur-Mer, n° 1.339 ; classe 1918, n° 2.561 au recrutement de Saint-Omer.

• Fils de Jean Marc FOURNY, né le 7 octobre 1867 à Boulogne-sur-Mer, marin, et de Madeleine Geneviève DANGER, née le 20 août 1869 à Boulogne-sur-Mer, « ménagère » [Couturière en 1892] ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 24 février 1892 (Registre des actes de mariage de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1892, f° 29, acte n° 51 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1898, f° 178, acte n° 1.054). Célibataire.

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Nazaire, 20 déc. 1918, transcrit à Boulogne-sur-Mer, le 7 févr. 1919]

— LAPÈGUE Lucien, né le 25 mai 1897 à Sainte-Marie-de-Gosse (Landes) et y domicilié. Matelot de 3e classe sans spécialité, Marine Calais, matricule n° 64.804 – 4 ; classe 1917, n° 72 au recrutement de Mont-de-Marsan ~ Bayonne.

• Fils de Jean LAPÈGUE, né le 6 octobre 1865 à Sainte-Marie-de-Gosse, laboureur, et de Marie ROBERT, née le 5 juin 1871 à Sames (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées –Atlantiques), « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Sainte-Marie-de-Gosse, le 5 février 1893 (Registre des actes de mariage de la commune de Sainte-Marie-de-Gosse, Année 1893, f° 2, acte n° 2 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Sainte-Marie-de-Gosse, Année 1897, f° 5, acte n° 16).

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Nazaire, 20 déc. 1918, transcrit à Sainte-Marie-de-Gosse, le 9 janv. 1919]

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Bonjour à tous,


Distinctions honorifiques consécutives à la perte du cargo Afrique,
survenue le 12 juin 1918



Inscriptions à titre posthume au tableau spécial
de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 9 décembre 1921 (art. 1er ; J.O. 12 déc. 1921, p. 13.575), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :

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Inscriptions à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire

Marins du commerce

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 9 décembre 1921 (art. 2 ; J.O. 12 déc. 1921, p. 13.575), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire :

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Marins de l’État

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 15 mars 1922, p. 2.952 et 2.956), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire :

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Bonjour à tous,


Le commandant du cargo Afrique lors de la perte de ce bâtiment


— VANDENBROUCKE Pierre Théophile Isidore, né le 23 septembre 1872 à Gravelines (Nord) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au cabotage (Brevet supérieur), inscrit au quartier de Dunkerque, n° 269, puis capitaine de la Marine marchande, inscrit au même quartier, n° 2.530 [Initialement inscrit au même quartier, f° 586, n° 1.172.] ; classe 1892, n° 1.886 au recrutement de Dunkerque.

• Fils d’Isidore Théophile VANDENBROUCKE, né le 22 juillet 1845 à Laon (Aisne) et décédé le 26 mai 1900 à Malo-les-Bains (Nord), marin, et de Sophie Romaine SALOMONT, née le 20 novembre 1842 à Mardyck (Nord) et décédée le 4 janvier 1895 à Rosendaël (– d° –), pêcheuse ; époux ayant contracté mariage à Gravelines, le 13 février 1867 (Registre des actes de mariage de la commune de Gravelines, Année 1867, f° 5, acte n° 7 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Gravelines, Année 1872, f° 60, acte n° 233).

• Époux de Berthe Augusta Valérie EVERRARD, née le 30 novembre 1878 à Gravelines (Registre des actes de naissance de la commune de Gravelines, Année 1878, suppl. f° 1, acte n° 301), avec laquelle il avait contracté mariage à Dunkerque, le 23 février 1905 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1905, f° 27, acte n° 38). En 1918, époux domiciliés à Malo-les-Bains (Nord), au 3, rue de Douai, ultérieurement renommée rue du Maréchal Joffre ; même domicile en 1926.

Fille de Jean-Baptiste EVERRARD, né le 5 octobre 1849 à Gravelines, capitaine au long-cours, et de Marie Stéphanie GOSSART, née le 1er août 1852 à Gravelines ; époux ayant contracté mariage à Dunkerque, le 1er août 1872 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1872, f° 114, acte n° 219).

Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre de la Division dans les termes suivants (1917) : « Le 3 août 1917, par nuit noire, le vapeur Afrique, commandé par le capitaine Vandenbroucke, est torpillé et commence à couler. Le capitaine ordonne d’évacuer le navire, mais voyant que le mousse manque à l’appel (*), il remonte pour le chercher, puis, grâce à l’arrivée d’un remorqueur, il réussit à sauver son navire. (Croix de guerre avec étoile en argent). »

□ Croix de guerre avec étoile en argent et Médaille militaire.

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 10 octobre 1922 (J.O. 12 oct. 1922, p. 10.131 et 10.134), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines du vapeur Algérie, de la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord, bâtiment dont il exerçait alors le commandement.

□ Par décret du 22 août 1926 rendu sur le rapport du Ministre des Travaux publics (J.O. 27 août 1926, p. 9.713), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

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Extraits de la note jointe par le Ministre des Travaux publics
à l’appui du projet de décret de nomination

[Base Léonore, Dossier 19800035/1407/62713]

« Actes de sauvetage et de dévouement. — Torpillé le 3 août 1917, il réussit à sauver son navire, après avoir fait vaillamment son devoir au cours du torpillage.
Torpillé une deuxième fois le 12 juin 1918, le navire coule cette fois en moins de 5 minutes et plusieurs hommes disparaissent dans la catastrophe.
A réussi par son sang-froid et son courage, au cours de ces deux torpillages à sauver les hommes et les mousses de son équipage.
[...]

Distinctions honorifiques. — Croix de guerre. Médaille militaire.

Observations. — Officier d’une valeur indiscutable qui commande depuis 23 ans et se recommande par ses longs et loyaux services. »


□ Par décision du Ministre de la Marine marchande en date du ... 1931 (J.O. 30 août 1931, p. 9.579 et 9.580), lui fut décernée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777) au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation .
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(*) BÉNARD Paul Gustave, né le 10 décembre 1901 à Fort-Mardyck (Nord). Mousse, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 818 (I.P.) ; classe 1921, n° 601 au recrutement de Dunkerque. Débarqué à Saint-Nazaire, le 23 janvier 1918.

• Fils naturel de Jeanne Pauline Alice BÉNARD, décédée le 8 août 1903 à Fort-Mardyck.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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