FRANCE IV - Compagnie Générale Transatlantique

[marpie]

Bonjour à tous ,

Extrait du JO du 23 avril 1916 (p 3470) :



Amicalement
Marpie

[marpie]

Bonjour à tous ,

Extrait du JO du 11 avril 1916 (p 3036) :



Bien amicalement
Marpie

[marpie]

Bonjour à tous ,

Extrait du JO du 14 décembre 1916 (p 10782) :



Amicalement
Marpie

[podemoc]

Bonjour Marpie,
Jules Chabal (alias Marcel dans sa vie ultérieure) était mon grand-père. Il est né en juillet 1896 et était l'ainé d'une fratrie de 8 enfants. Après la guerre, il a repris la chemiserie familiale, la Chemiserie Chabal, qui avait une certaine notoriété, rue des Marchands, en Avignon. Il a aussi eu 3 enfants et 14 petits-enfants.
L'histoire familiale dit effectivement qu'il a contracté le typhus lorsqu'il était soldat-infirmier, à l'âge de 19 ans, à bord du France IV, stationné au large de Salonique (il faisait partie des troupes qui allaient "ramasser" les soldats serbes, "vivants et récupérables", sur les champs de bataille).
Considéré comme un cas désespéré il aurait bénéficié d'un traitement expérimental contre le typhus.
Juste avant cela, sa famille recevait un télégramme sur lequel était écrit : "Jules au plus mal, priez pour lui"...
Après sa guérison inespérée, il est parti sur le front de l'est, où il était agent de liaison à vélo, et distribuait ainsi les dépêches d'un poste à un autre.

L'extrait du JO que vous publiez nous a donc épaté. Notre grand-père nous avait bien parlé d'une "citation" sur le front de l'est, mais personne n'a le souvenir d'une "médaille des épidémies"...

Avez-vous plus d'informations ?

Les soins prodigués étaient-ils bien expérimentaux ?

Y-a-t-il une relation avec la mission médicale dirigée par Ernest Conseil, pour combattre l'épidémie de typhus dans les Balkans ?

D'avance merci à tous ceux qui pourront nous apporter des éléments de réponse.

Dominique

[Rutilius]

Bonjour à tous,


■ Aumôniers temporaires de la flotte affectés au navire-hôpital France-IV.




(J.O., 12 nov. 1915, p. 8.131).


• « La preuve par le sang. Livre d'or du clergé et des congrégations (1914 ~ 1922) », Bonne Presse, Paris, 1925, Tome II., p. 495

[Rutilius]

Bonjour et bienvenue Dominique,

Il est probable que le Jules Chabal, soldat infirmier sur le navire-hôpital France-IV, bénéficia des soins de l’Hôpital de l’Achilléion de Corfou.

Administré par le Service de santé militaire jusqu’au 16 décembre 1917, puis par le Service de santé de la Marine jusqu’à sa fermeture, 1er juin 1919, cet hôpital prit le nom d’Hôpital Tribondeau le 23 octobre 1918, en l’honneur du médecin principal de la Marine Louis TRIBONDEAU, médecin traitant, chef du Laboratoire de Bactériologie, décédé dans cet établissement le 19 septembre 1918, victime de son dévouement au cours de l’épidémie de grippe (Ordre n° 279 du 23 octobre 1918, du vice-amiral Dominique Marie GAUCHET, commandant la 1re Armée Navale).

A propos de cet hôpital, V. : — BONNET Fernand Prosper, médecin de 2e classe de la Marine, né à Montfort-sur-Argens (Var), le 25 juin 1892 : « L'Hôpital Tribondeau, ancien Hôpital de l'Achilléion », thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue publiquement, le Lundi 22 décembre 1919, devant la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université de Bordeaux, Année 1919 ~ 1920, n° 34, Imprimerie A. Saugnac & E. Drouillard, Bordeaux, 1919, 37 p.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


Marins du navire-hôpital France-IV.


— CHABOT Albert Auguste François, né le 14 novembre 1887b au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –) et y domicilié, décédé le 10 octobre 1918 à Brest (Finistère) (Cause inconnue), Officier mécanicien, inscrit à ..., n° ... (Acte établi à Brest, le 11 oct. 1918, transcrit au Havre, le 3 avr. 1919). [Non déclaré « Mort pour la France »]

Fils de François Arsène Alphonse CHABOT et de Julie Alexandrine GUÉRIN. Célibataire. (Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1919, f° 57, p. 6.101, acte n° 1.400).

— GOISNARD Mathurin Léon, né le 27 septembre 1894 à Saint-Sulpice (Maine-et-Loire) et domicilié à Blaison-Gohier (Maine-et-Loire), décédé le 14 septembre 1918 à l’Hôpital maritime de Brest (Finistère) (Maladie contractée en service : grippe infectieuse), Matelot de 3e classe sans spécialité, Matricule n° 28.300–3 (Acte établi à Brest, le 14 sept. 1918).

— LE GARS Joseph Germain, né le 11 janvier 1895 à l’Île Tudy (Finistère) et y domicilié, décédé le 20 février 1916 à Sidi-Abdallah (Tunisie) (Maladie contractée en service : typhus), Matelot de 3e classe sans spécialité, Matricule n° 2.980 – Le Guilvinec (Acte transcrit à l’Île Tudy, le 20 févr. 1917).

— LE TALLEC Jean François, né à Quéven (Morbihan) et y domicilié, au lieu-dit Kerzec-Izel, décédé le 24 février 1916 à l’Hôpital de Sidi-Abdallah (Tunisie) (Maladie contractée en service : typhus exanthématique), Matelot de 2e classe infirmier, Matricule n° 25.761–3.

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Dernière adjonction : CHABOT Albert Auguste François.

[Rutilius]

.
Bonjour à tous,


■ Historique (complément).


— 5 ou 6 août 1916 : Alors qu’il allait de Toulon à Alger, recueille dans une baleinière 17 hommes d’équipage du cargo italien Teti (Armement Edoardo Mazza, Savone), torpillé le 4 par le sous-marin allemand U-35 (Kapitänleutnant Lothar von Arnauld de la Perière) à 40 milles dans le Sud-Ouest du phare du Planier.

• « Les " Navires-Hôpitaux " – (Rapport de Mme la Marquise de Clapiers) – France IV », Bulletin trimestriel de l’Association mutuelle des infirmières de la Société de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge française), n° 16, Déc. 1918, p. 44 et s.

« Comme la première fois, nous quittons Toulon de grand matin, car il y a un changement dans l’itinéraire, on nous fait passer par Alger pour y faire du charbon. Nous avions perdu les côtes de vue depuis assez longtemps quand la vigie signale une barque à l’horizon. Nous nous dirigeons de ce côté et bien tôt nous pouvons voir qu’elle contient des hommes qui font des signaux de détresse. Notre gros bateau s’arrête, la petite barque accoste et nous recevons à bord les 17 naufragés dont le canot est hissé sur le pont. Ces naufragés sont Italiens et appartenaient à l’équipage du Teti, du port de Savoie, qui a été impitoyablement torpillé, il y a deux jours, dans les parages de Saint-Louis-du-Rhône, après avoir été pillé par les boches. Les Italiens se sont sauvés dans leurs deux embarcations d’où ils ont vu leur Teti s’engloutir sous leurs yeux. Abandonnées sur une mer démontée, les barques n’ont pas tardé à être séparées l’une de l’autre. Les rescapés qui ont eu la chance d’être poussés sur la route de la France IV sont bien fatigués ; ils ont surtout soif et sommeil ; aussi, après les avoir réconfortés, le Commandant les fait coucher et ils ne se réveillent que le lendemain à Alger, reposés et reconnaissants. » (op. cit., p. 47 et 48).


— Novembre 1915 : Inscrit sur la Liste des navires-hôpitaux sous le nom de France-IV (J.O. 16 nov. 1915, p. 8.283).


— Mars 1918 : Rayé de la Liste des navires-hôpitaux (J.O. 12 mars 1918, p. 2.301).

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Quelques CP montrant les aménagements intérieurs du paquebot FRANCE











Cdlt

[podemoc]

Bonjour et bienvenue Dominique,

"Il est probable que le Jules Chabal, soldat infirmier sur le navire-hôpital France-IV, bénéficia des soins de l’Hôpital de l’Achilléion de Corfou."

C'est possible. Selon l'histoire familiale, Jules (20 ans) avait contracté le typhus à un moment où aucun traitement contre cette maladie était médicalement validée.

L'état-major du navire France IV a ainsi prévenu sa famille par télégramme : "Jules au plus mal. Priez pour lui."

Par la suite, un nouveau traitement a été expérimenté, sur quelques soldats infectés par cette maladie (sur le France IV ou à l’hôpital de l'Achilléion ?).

Et Jules s'en est sorti. Il a vécu jusqu'en 1985. A eu 3 enfants et 14 petits-enfants.

Dominique


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Bien amicalement à vous,
Daniel.