Il était considéré comme grand blessé de guerre, mais ce ne sont pas celles ci qui vont le clouer au lit pendant 2 ans avec les bras en croix. C'est une blessure qu'il aura en 1926, dont voici la citation :
Ordre général n°820 du 24 décembre 1926, Citation de l’armée :
Très brave Capitaine, le 26 octobre 1926 a Souara es Seghiré, a donné une nouvelle preuve de son mépris absolu du danger, en se portant en toute première ligne et sous la fusillade pour reconnaître la position ennemie. A fait personnellement le coup de feu, et a été atteint d’une balle, qui tirée à très courte distance par les rebelles, placés sur son flanc, lui a traversé les deux bras.
Suite à cette blessure, il aura le réflexe de mettre les bras en croix pour éviter de se vider de son sang. Malheureusement les conséquences en ont été catastrophique pour lui, parce qu'il restera les bras en croix pendant deux ans, et je ne me souviens plus combien d'opérations pour qu'il puisse à nouveau les ouvrir. Il me semble même qu'ils ont dû lui mettre des nerfs d'animal, mais là faut que je demande confirmation à ma grand-mère. Il a été rapatrié à Paris, au Val de Grâce (je crois que c'est ce nom là, mais suis po sûre), puis en convalescence chez lui à Saint-Pierre sur Dives, qui vaudra des "sarcasmes amusants" à mon arrière grand mère, réputée comme prude, car elle a eu un 3e enfant pendant cette période alors qu'il était totalement paralysé de ses bras

Il obtiendra sa retraite en 1933.... et sera rappelé en 1939

pour entraîner les hommes à Saint-Lô. Il se fera arrêté par les allemands avec ses hommes et sera emmener sur Rennes. Là, on lui a demandé de se déshabiller et l'officier allemand qui a vu ses blessures s'est mis au garde à vous devant lui en disant que ce n'était pas normal que l'armée française rappelle des hommes dans son état, en conséquence, il pouvait rentrer chez lui. Jusqu'à sa mort, il gardera un tremblement de plus en plus évident dans ses mains suite à cette blessure.
Bref, je pourrais vous en raconter encore beaucoup comme ça, je ne me lasse pas d'écouter ma grand-mère à son sujet
POur moi, de cette blessure, il en reste une trainée de sang sur son étui à pistolet
"Vous verrez, celle-ci durera aussi longtemps que celle de 14" : mon arrière grand-père à sa femme et sa fille, au moment du départ de sa mobilisation en 1939, il avait 57 ans et avait déjà passé 31 ans dans l'armée !!