pérégrination dans la Marne
Re: pérégrination dans la Marne
la ferme Roucisson. A propos de mètre carré,ici, il devait valoir son poids de ferraille et de marmitage en règle. Vue imprenable sur Reims et la vallée de la Vesle, jusqu’à Val de Vesle au moins, et sur la pente Nord de la Montagne de Reims. Les villages s'étalent à vue d'oeil. Alt de 170m. Un observatoire de premier ordre, et qui devait être traité comme tel. C'est sans doute pourquoi , l'actuelle ferme Roucisson est déplacée à environ 1km au Sud, au début du chemin qui menait de la route de Cernay à Nogent l'Abbesse, à l'ancienne ferme: de celle ci, il ne reste presque plus rien d'autre que des grands tas de gravats et de craie. A la place un magnifique hangar bleu, d'une taille à planquer une rampe de V1.... Là encore, rentabilité et mètre carré annihile le passé. j'suis pas pour la conservation de toutes les ruines, mais il n'y a tellement plus rien dans le coin...en plus, les gravats prennent au moins deux fois plus de place que le hangar...allez comprendre.









- machault
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Re: pérégrination dans la Marne
Bonjour Scapin51 et les autres,
Merci pour la photo de l'hôtel Robinson.
Elle m'a permis de le découvrir et de me souvenir du nom de ce commerce. Gamins, nous demandions à notre père si Robinson était le patronyme du propriétaire des lieux ou si cette dénomination tenait à l'emplacement de l'hôtel (à l'écart du village et dans les bois). Je ne me souviens plus de sa réponse.
Cordialement.
JL Arnould
Merci pour la photo de l'hôtel Robinson.
Elle m'a permis de le découvrir et de me souvenir du nom de ce commerce. Gamins, nous demandions à notre père si Robinson était le patronyme du propriétaire des lieux ou si cette dénomination tenait à l'emplacement de l'hôtel (à l'écart du village et dans les bois). Je ne me souviens plus de sa réponse.
Cordialement.
JL Arnould
Re: pérégrination dans la Marne
Bonjour,
je suis bien content si mes pérégrinations font plaisir a certains, ces kilomètres sont un peu vains, les trouvailles rarissimes, le temps et l'immobilier ayant fait table rase de ce passé pas si gênant que ça, sauf s'il se trouve sur un chemin d'exploitation. C'est bien dommage car finalement, c'est bien tout ce qui reste d'Histoire, avec les églises retapées et certaines mairies, dans ces villages reconstruits à neuf après guerre.
Bien loin des panoramas du Sokol, ou des casemates de la ligne bleue des Vosges, le Mont de Berru tarde à montrer ses secrets, s'il en garde encore. Comme la ferraille, les trouvailles interressantes sont rares. L’intérêt de ses pérégrinations d'Histoire, outre le bienfait pour la santé, c'est dans son imaginaire qu'on le trouve. les traces sont nombreuses,
et se saisir du Mont de Berru, pour les poilus, une entreprise sanglante. L'endroit est un vrai labyrinthe, de creux, de fossés, pentes parfois verticales, et mamelons se succèdent; deux sablières, d'autres endroits sont de vrais marécages. La vue ne porte jamais loin, 100m au plus dans certains vallons.
Si l'on se fie à l'instinct de confort des hôtes habituels des bois, un terrier= 1 abri, l'endroit devait être alors très peuplés, une vraie caserne.
Et puis sur quelques mètres, on tombe sur une toute petite parcelle de terrain ou subsistent, encore visibles, des vestiges, du pas grand'chose:










je suis bien content si mes pérégrinations font plaisir a certains, ces kilomètres sont un peu vains, les trouvailles rarissimes, le temps et l'immobilier ayant fait table rase de ce passé pas si gênant que ça, sauf s'il se trouve sur un chemin d'exploitation. C'est bien dommage car finalement, c'est bien tout ce qui reste d'Histoire, avec les églises retapées et certaines mairies, dans ces villages reconstruits à neuf après guerre.
Bien loin des panoramas du Sokol, ou des casemates de la ligne bleue des Vosges, le Mont de Berru tarde à montrer ses secrets, s'il en garde encore. Comme la ferraille, les trouvailles interressantes sont rares. L’intérêt de ses pérégrinations d'Histoire, outre le bienfait pour la santé, c'est dans son imaginaire qu'on le trouve. les traces sont nombreuses,
et se saisir du Mont de Berru, pour les poilus, une entreprise sanglante. L'endroit est un vrai labyrinthe, de creux, de fossés, pentes parfois verticales, et mamelons se succèdent; deux sablières, d'autres endroits sont de vrais marécages. La vue ne porte jamais loin, 100m au plus dans certains vallons.
Si l'on se fie à l'instinct de confort des hôtes habituels des bois, un terrier= 1 abri, l'endroit devait être alors très peuplés, une vraie caserne.
Et puis sur quelques mètres, on tombe sur une toute petite parcelle de terrain ou subsistent, encore visibles, des vestiges, du pas grand'chose:










Re: pérégrination dans la Marne
Un petit détour vers Nogent l'Abbesse,pente Est/SudESt du Mont. Connu pour son fort qui servi aux allemands.Vis à vis de son jumeau "La Pompelle", verrouille l'espace entre le Mont de Berru et le Mont Cornillet., apparemment abandonné aujourd'hui. au détour d'un chemin, sur un jardin potager, une casemate a résisté à la grande déglingue, sans doute en se trouvant une deuxième vie, mais au prix de son honneur d'ouvrage militaire...grandeur et décadence...






Re: pérégrination dans la Marne
ici "La Poudrière", ouvrage sis la Vigie de Berru, comme son nom l'indique, était un dépôt de munition. Mais, construit sur une zone inondable, ni les Français ni les allemands ne s'en servirent comme tel. En effet, l'eau peut monter jusqu'à un mètre.... "La Poudrière" en zone inondable, c'est un concept qui permet de mieux cerner celui du pantalon garance dans les champ de blé...et qui laisse perplexe. Aujourd'hui, sert d'abri pour une espèce de chauve souris protégée.



Re: pérégrination dans la Marne
Bonjour scapin51,
Je vous remercie beaucoup pour toutes ces photos, je connais certain lieu du mont de Berru mais grâce a vous j'en découvre de nouveau!
Quand le temps le permettra, je prendrai mon appareil photo et j'irai au mont de Berru me balader pour prendre des photos et ensuite les mettre sur ce post, si vous le permettez.
Argonne15
Je vous remercie beaucoup pour toutes ces photos, je connais certain lieu du mont de Berru mais grâce a vous j'en découvre de nouveau!
Quand le temps le permettra, je prendrai mon appareil photo et j'irai au mont de Berru me balader pour prendre des photos et ensuite les mettre sur ce post, si vous le permettez.
Argonne15
Re: pérégrination dans la Marne
Bonjour,
bien volontiers, je trouve interressant de regrouper des photos par secteur. Cela aidera nos camarades de savoir où se diriger lorsqu'ils visitent certains secteurs éloignés de leur domicile. A partir de simples déductions, comme une hauteur et une zone boisée, on risque fort de faire choux blanc dans le coin. Si les traces sont très visibles, les monceaux de ciment, briques qui attestent de la présence d'une couronne de fortif' autour du Mont de Berru, nombreux, laissent un arrière goût de frustration tant la récup' a été importante et la place nette. il est vrai qu'il y a eu de nombreux villages détruits sans compter Reims...autant se rendre directement en des endroits repérés.
Et puis, le secteur est hélas assez mal connu, effacé par la célébrité de la Pompelle, des "autres" monts de Champagne, par la défense de Reims et ses cavaliers de Courcy. Autant se mettre à plusieurs pour reconnaitre des combats comme ceux du Linguet, de Cernay les Reims, où il ne devait pas faire mieux vivre qu'à Fleury ou aux Eparges.
bien volontiers, je trouve interressant de regrouper des photos par secteur. Cela aidera nos camarades de savoir où se diriger lorsqu'ils visitent certains secteurs éloignés de leur domicile. A partir de simples déductions, comme une hauteur et une zone boisée, on risque fort de faire choux blanc dans le coin. Si les traces sont très visibles, les monceaux de ciment, briques qui attestent de la présence d'une couronne de fortif' autour du Mont de Berru, nombreux, laissent un arrière goût de frustration tant la récup' a été importante et la place nette. il est vrai qu'il y a eu de nombreux villages détruits sans compter Reims...autant se rendre directement en des endroits repérés.
Et puis, le secteur est hélas assez mal connu, effacé par la célébrité de la Pompelle, des "autres" monts de Champagne, par la défense de Reims et ses cavaliers de Courcy. Autant se mettre à plusieurs pour reconnaitre des combats comme ceux du Linguet, de Cernay les Reims, où il ne devait pas faire mieux vivre qu'à Fleury ou aux Eparges.
Re: pérégrination dans la Marne
Bonjour,
et retour sur le Mont de Berru, cette fois à la recherche de la batterie de la vigie de Berru. Voici le lien pour une explication de l'histoire des lieux par quelqu'un de bien plus calé que moi. Je me suis inspiré d'ailleurs de ce blog pour me guider dans ma recherche des lieux. http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=b86
aujourd'hui, la verdure a gagné du terrain. Le blockhaus est très difficile à trouver, il faut tomber dessus. J'y suis retourné une seconde fois, et point ne l'ai retrouvé... L'endroit semble totalement à l'abandon. Les arbres nombreux couchés en travers renforce un aspect de désolation, sinistre. On arrive de Berru par la route qui mène au centre de télécommunication, on coupe à gauche à travers bois, ça grimpe au milieu des ronces et des herbes hautes, par palier. On arrive sur des chantiers forestiers laissés à l'abandon. "c'est un vrai bazar". L'approche est difficile, la visibilité limitée à quelques mètres en cette saison. On arrive au fossé. La première fois, sale temps, endroit franchement lugubre. Inondé par endroit, on avance a quatre pattes en d'autres. le fossé est très profond encore, facilement trois mètres sur la face Nord. En face, la butte beaucoup plus haute.


coté Sud,
A ce niveau, il n'y a rien, pas un clou, pas une douille, a peine un vague reste de construction humaine, en tous cas rien de guerrier


c'est pas grand'chose
On attaque la face sud, pour arriver sur le blockhaus en question, les années ont passé, la verdure gagne du terrain:





Les créneaux sont orientés l'un vers le sud, l'autre vers le nord est. le puits est profond, au moins trois quatre mètres. Je n'ai pas distingué le fond, plongé dans le noir. Je n'ai pas osé m'aventurer sur la plate forme, qui recouvre une parti du trou.
un peu plus loin, un quadrilatère +-2m de long, ruiné, que l'on devine dans la verdure. il est possible qu'il s'agisse là de la partie qui émerge d'un ouvrage plus important. Il y autour des pierres et briques assemblées qui émergent du sol.


de l'autre coté, apparaissent des fosses dans un axe nord-sud. plusieurs parallèles. très profondes:


Anecdotique: aperçu le long de la chaussée Brunehaut, qui traverse Fismes, entre deux pavillons, sur un terrain encore vague:

et retour sur le Mont de Berru, cette fois à la recherche de la batterie de la vigie de Berru. Voici le lien pour une explication de l'histoire des lieux par quelqu'un de bien plus calé que moi. Je me suis inspiré d'ailleurs de ce blog pour me guider dans ma recherche des lieux. http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=b86
aujourd'hui, la verdure a gagné du terrain. Le blockhaus est très difficile à trouver, il faut tomber dessus. J'y suis retourné une seconde fois, et point ne l'ai retrouvé... L'endroit semble totalement à l'abandon. Les arbres nombreux couchés en travers renforce un aspect de désolation, sinistre. On arrive de Berru par la route qui mène au centre de télécommunication, on coupe à gauche à travers bois, ça grimpe au milieu des ronces et des herbes hautes, par palier. On arrive sur des chantiers forestiers laissés à l'abandon. "c'est un vrai bazar". L'approche est difficile, la visibilité limitée à quelques mètres en cette saison. On arrive au fossé. La première fois, sale temps, endroit franchement lugubre. Inondé par endroit, on avance a quatre pattes en d'autres. le fossé est très profond encore, facilement trois mètres sur la face Nord. En face, la butte beaucoup plus haute.


coté Sud,

A ce niveau, il n'y a rien, pas un clou, pas une douille, a peine un vague reste de construction humaine, en tous cas rien de guerrier


c'est pas grand'chose

On attaque la face sud, pour arriver sur le blockhaus en question, les années ont passé, la verdure gagne du terrain:
Les créneaux sont orientés l'un vers le sud, l'autre vers le nord est. le puits est profond, au moins trois quatre mètres. Je n'ai pas distingué le fond, plongé dans le noir. Je n'ai pas osé m'aventurer sur la plate forme, qui recouvre une parti du trou.
un peu plus loin, un quadrilatère +-2m de long, ruiné, que l'on devine dans la verdure. il est possible qu'il s'agisse là de la partie qui émerge d'un ouvrage plus important. Il y autour des pierres et briques assemblées qui émergent du sol.
de l'autre coté, apparaissent des fosses dans un axe nord-sud. plusieurs parallèles. très profondes:
Anecdotique: aperçu le long de la chaussée Brunehaut, qui traverse Fismes, entre deux pavillons, sur un terrain encore vague:

