Bonjour Patrick,
Le rapport de la haute commission des places fortes faisant suite à la dépêche ministérielle du 5/09/99 concernant l'amélioration des places fortes donne les bases d'une nouvelle organisation défensive des places.
Deux lignes de résistance sont établies. La première ligne en avant de la ligne principale de résistance à une distance de 3 km. Elle n'est organisée qu'à la déclaration de guerre.
La ligne principale est exécutée dès le temps de paix. Elle comprend des points d'appui, des retranchements tracés dans les intervalles des forts, des batteries extérieurs aux points d'appui et les magasins et voies ferrées qui les desservent.
On entend par intervalle la zone comprise entre deux forts (appellation au sens large) et par point d'appui le fort de première génération lui même ou l'ouvrage intermédiaire (15 ex à Verdun). Ceux-ci sont des petits forts à profil de fossé triangulaire renforcés de défenses accessoires (barbelés) construits essentiellement entre 87 et 92. Ils furent implantés pour raccourcir la distance initiale de 6km qui séparait les premiers forts en la réduisant à 3km pour assurer une meilleure défense de leurs intervalles (Cela fait suite à la méthode d'attaque de vive force publiée par Von Sauer, gouverneur de Germersheim).
Pour en revenir à la ligne principale de résistance qui est venue compléter la défense des intervalles, peu de moyens de protection avaient été construits pour protéger l’infanterie hors quelques abris sous roc ou abris cavernes (A Verdun par exemple l’abri des quatre cheminées). Les casernes des forts (points d’appuis) étant trop éloignés des positions de combat, le complément de protection devait être réalisé en fortification de campagne. C’est suite au rapport de 98 qu’apparurent les abris de combat du type de la même année (98). Ceux-ci sont légèrement établis en arrières de la ligne principale de défense (Norme en troupes de soutien : 1/2 cie par km). Verdun fut doté de 31 abris 98.
En 1913 un nouveau style d’abri fut adopté. Celui-ci fut doté d’une caponnière pour sa défense rapprochée. C’est le plan de l’abri que tu as inséré ci-dessus. A Verdun aucun abri de ce type ne fut implanté ce qui veut dire que l’appendice des figuratifs portés sur les cartes n’a rien à voir avec celui-ci. Tout au plus il peut indiquer la gorge de l’ouvrage.
Nota : A Epinal des abris 98 furent modifiés en murant une ou les deux extrémités du couloir et en ménageant dans ceux-ci des emplacement de créneaux de tir fusils. C’est spécifique à cette place tout comme l’implantation de citernes, de lits rabattables et de niches à matériels.
A partir surtout de 1905-1908, la ligne de défense sera organisée en centres de résistance. Pour Verdun je n’ai rien sur ce programme complémentaire pour la ligne principale hormis la création de la batterie cuirassée à 2 tourelles tournantes de 155 C pour Douaumont. Par contre en étudiant les JMO du 25 bat du 9 RG, riches en plans et cartes, on a une vue assez précise de ce qu’ils furent pour la ligne avancée de défense(Villages fortifiés, fermes fortifiées, etc.).
La ligne arrière de défense est représentée par la première couronne de forts et en dernier lieu on trouve le réduit, la citadelle.
Cordialement
Pour les casemates de Bourges , elles sont intégrées aux points d'appuis donc aux forts et placées à une extrémité de leur gorge. Elles sont là pour battre par des tirs de flanquement les intervalles et l'avant du fort voisin. La ligne principale de résistance est légèrement en retrait.
Cordialement
patrick
Canevas de tir : représentation des abris de combat
Re: Canevas de tir : représentation des abris de combat
Bonjour à tous, bonjour Patrick,
Images sur le principe d'organisation de la défense d'une place.



Cordialement
Patrick
Images sur le principe d'organisation de la défense d'une place.



Cordialement
Patrick
Patrick