Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

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maupity
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par maupity »

bonjour,
une plaque commemorative a Neuville les Vaucouleurs dans la Meuse

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Martial Vanier
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Jean RIOTTE
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par Jean RIOTTE »

Bonjour à toutes et à tous,
Je viens de trouver en librairie:
" Les animaux-soldats ",histoire militaire des animaux des origines à nos jours,de Martin Monestier,éditions le cherche midi,1996,251 pages,ISBN 2-86274-438-7.
Nombreux documents photographiques et pages consacrées à la période qui nous intéresse.
Voici ce que dit la 4ème de couverture:
Les hommes,non contents de se faire la guerre tout au long des siècles,ont dressé des animaux à leur image afin que ceux-ci participent aux luttes armées.
Des oies du Capitole aux dauphins de la marine américaine,en passant par les éléphants d'Hannibal et à ceux des Khmers rouges,les renards hébreux,les chiens de guerre japonais,les rats du Mossad, les pigeons,les ânes,les otaries,les chevaux etc...,peu d'animaux ont échappé à l'embrigadement.
Pendant la 1GM,plus de 14 millions d'animaux furent enrôlés dans les armées belligérantes,et 120000 d'entre eux décorés pour faits de guerre.Le 2nd conflit mondial verra 30 millions d'animaux servir sur tous les terrains d'opération.Aujourd'hui les laboratoires de para-psychologie animale continuent à étudier le comportement des animaux pour les éventuelles guerres à venir.
Martin Monestier,avec force documents,pour la plupart inédits,à l'appui,évoque,depuis les origines jusqu'à nos jours,les missions et les actes d'héroïsme de ces auxiliaires malgré eux des armées.

Cordialement.
Jean RIOTTE.
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LABARBE Bernard
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par LABARBE Bernard »

Le grand avantage des animaux sur nous, si l'on peut dire, et concernant ce sujet, c'est "qu'ils ne pensent pas"... Par penser, j'entends avoir une pensée plus ou moins philosophique, existentielle, et non pas "comment faire pour attraper la souris". L'animal ne sait pas qu'il est né un certain jour, et qu'il va mourir un autre jour. Cette différence est fondamentale. L'animal blessé à mort sent bien que quelque chose ne va pas... Mais l'idée de la mort, de la fin, du néant à venir lui est étrangère. Les animaux remettent les compteurs à zéro chaque jour. Ne se lassent jamais de rien, chaque bienfait journalier est vécu comme une nouveauté. Les bienheureux !
Avant de virer hors sujet, (j'ai déjà commencé...) ne prenez-pas pour exemple le chien "qui sait qu'il va mourir" sur les genoux ou aux pieds de son maître ou de sa maîtresse. La tristesse, les larmes, toute l'attitude des maîtres est immédiatement enregistrée, et "recopiée" ! Je sais de quoi je parle... Nous n'avons pas eu (la famille) l'idée de rire et faire guiliguili-tsoin-tsoin lors des derniers instants de vie de notre chien. Mais il est certain que si nous l'avions fait, il serait mort en remuant la queue, au lieu de nous regarder et faire la tronche de "celui qui sait qu'il va mourir".
Alors tout ça, dans ce grand carnage de 14-18, ça aide...
Bernard
:hello:
Gerard GEHIN
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par Gerard GEHIN »

Bonsoir à tous,

Un petit texte repris dans Adieu Cavalerie de Monsieur CHAMBRE
"La jument Pâquerette"
Il avait fallu obéir. Les chevaux avaient dû sauter en contrebas, à la lumière de rares réverbères et des lampes d'écurie. Beaucoup s'y refusaient, se cabraient. Il fallait que deux hommes se tenant par la main au-dessous de leur croupes les obligeassent à sortir du wagon.
C'était à cet instant que s'était passé dans mon peloton un triste accident : la jument Pâquerette, une excellente bête, douce comme un agneau, s'était fracturé une jambe de devant, prise entre deux rondins. Le canon était ballant, brisé en deux. Il n'y avait rien à faire, la pauvre bête était perdue, il fallait l'abattre sur place.
Comme par hasard, cela arrivait au cavalier de 1ère classe SERMADIRAS, un des meilleurs du peloton, celui qui peut-être aimait le mieux son cheval. Il adorait sa Pâquerette, la soignait comme ses yeux, ne la quittait pas, trouvait le moyen de la faire boire même lorsqu'il n'y avait pas d'eau, allant lui chercher au loin dans son seau de toile. Il couchait toujours derrière elle, lui parlait, la caressait. C'était ce qu'il aimait le plus au monde.
Le maréchal des logis SOUQUET était venu me chercher pour me faire constater le désastre :
- Venez voir, mon lieutenant, qu'est-ce qu'il faut faire?
Le cavalier SERMADIRAS le suivait, en larmes.
J'avais vu. C'était irrémédiable.
SOUQUET emmenez Pâquerette un peu à l'écart. Il faut l'abattre. Prenez deux hommes avec des carabines et qu'ils tirent à bout portant derrière l'oreille. Elle ne souffrira pas. Contre un mur. Prenez garde aux accidents! Attention aux balles!
SERMENDIRAS avait éclaté en sanglots.
- Non, mon lieutenant! C'est pas vrai! J'aime mieux être tué moi-même.
- Allons SERMANDIRAS, ne dis pas de bêtises! Tu vois bien qu'il n'y a rien à faire. On ne peut emmener ta pauvre Pâquerette. Elle souffre beaucoup d'ailleurs, il faut arrêter ça! Dis-toi qu'elle meurt au champ d'honneur. Ce ne sera pas la seule! Un peu plus tôt, un peu plus tard, tu sais...Nous aurons peut-être tous notre tour. Allons du courage."

Je pense avoir trouvé là la plus belle et émouvante page écrite sur les chevaux pendant la grande guerrre au cours de mes nombreuses lectures.

Il faut que je vous retrouve une photo dans l'illustration où le cavalier pleure d'abandonner son cheval éventré sur le bord de la route.

Bonne soirée
Bien cordialement
Gérard
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Alain Dubois-Choulik
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par Alain Dubois-Choulik »

Bonjour,
Je ranime un peu le fil "tous animaux" pour signaler ce lien avec des photos du monument londonien.
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
     "Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
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Jean RIOTTE
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par Jean RIOTTE »

Merci Alain.
Très intéressant.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
demoulin
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par demoulin »

une photos
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Jean RIOTTE
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Re: Nos amies les bêtes et la Grande Guerre.

Message par Jean RIOTTE »

Bonjour à toutes et à tous,
Lu dans les souvenirs de guerre de Blaise Cendrars, La main coupée, collection Folio en livre de poche:
".....mon hérisson,....était doué d' une faculté qui nous intéressait au premier chef: il détectait les mines, ou, plus exactement, doué d' une ouïe merveilleuse poussée aussi loin que l' on peut entendre le son, il repérait les Boches qui pouvaient travailler au-dessus ou au-dessous, à gauche ou à droite de notre sape, donnant des signes de frayeur, se sauvant dans la direction opposée s' il jugeait en avoir le temps ou se roulant en boule au pied de la paroi du fond si l' ennemi était à proximité, et nous prenions immédiatement les dispositions indispensables, contre-mine ou fuite rapide, et cela sans erreur possible. ( J' ai tenté la même expérience avec des taupes, mais sans aucun résultat, ces aveugles-nées étant trop peureuses.).
Réalité ou "cravate"?
Cordialement.
Jean RIOTTE.
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