Le grand avantage des animaux sur nous, si l'on peut dire, et concernant ce sujet, c'est "
qu'ils ne pensent pas"... Par penser, j'entends avoir une pensée plus ou moins philosophique, existentielle, et non pas "
comment faire pour attraper la souris". L'animal ne sait pas qu'il est né un certain jour, et qu'il va mourir un autre jour. Cette différence est fondamentale. L'animal blessé à mort sent bien que quelque chose ne va pas... Mais l'idée de la mort, de la fin, du néant à venir lui est étrangère. Les animaux remettent les compteurs à zéro chaque jour. Ne se lassent jamais de rien, chaque bienfait journalier est vécu comme une nouveauté. Les bienheureux !
Avant de virer hors sujet, (j'ai déjà commencé...) ne prenez-pas pour exemple le chien "
qui sait qu'il va mourir" sur les genoux ou aux pieds de son maître ou de sa maîtresse. La tristesse, les larmes, toute l'attitude des maîtres est immédiatement enregistrée, et "recopiée" ! Je sais de quoi je parle... Nous n'avons pas eu (la famille) l'idée de rire et faire guiliguili-tsoin-tsoin lors des derniers instants de vie de notre chien. Mais il est certain que si nous l'avions fait, il serait mort en remuant la queue, au lieu de nous regarder et faire la tronche de "
celui qui sait qu'il va mourir".
Alors tout ça, dans ce grand carnage de 14-18, ça aide...
Bernard