Les nettoyeurs de tranchées ???????

[Alain Dubois-Choulik]

Bonjour
Oun' : Copier l'adresse qui est dans la barre ... d'adresses du navigateur (sélection+Ctrl V)

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Tréss' : Cliquer sur URL au dessus entre la fenêtre de sujet et celle du corps. Prévisualiser pour voir que ça fonctionne bien (ça n'envoie pas le message)

Cordialement,
Alain

PS : Pareil avec une image, son adresse dans ses propriétés, et le bouton Img. Au pire recopier simplement l'adresse, ou faire comme pour l'URL, le spectateur va voir s'il veut :http://www.pages14-18.com/ForumCollecti ... _phpBB.gif
PS² : Tant que j'y suis : par ces temps de spams, mettre une adresse mail valide en clair (sous votre nom) n'est pas une bonne idée.. sauf si on aime les spams bien sur même si ici elle est tronquée, il y a des automates malins ...je crois même que le coup du NOSP@M a fait long feu ! ( Le mieux est de s'inscrire et de bénéficier de la "protection" du forum)

[jerome]

bonjour
je recherche des renseignements sur les nettoyeurs de tranchées
- date apparition officiele ou officieuse ?
- nombre de nettoyeurs par compagnie ??
- équipements et armements particulier autre que le casse tête, poignard , revolver et les grenades .... ???

merci de vos réponses
jerome

bonjour
merci de vos réponses

il reste encore un point :
le nombre de nettoyeurs par compagnie ???

encore merci
A bientot
jerome

[Roger]

bonjour

dans le témoignages de Adelphe Pousse voici ce qu'il ecrit;

La grande attaque du 25 septembre.
Depuis le 21 au matin toute notre artillerie bombardait les positions 'boches', ne s'arrêtant ni la nuit ni le jour.
Nos avions allaient par escadrilles au delà des lignes pour prendre des points de repères, en plus, il y avait dans notre secteur, quatorze ballons captifs appelés "saucisses"qui aidaient aussi l'artillerie par leur observation.
Tout était prêt, il y avait, par régiment, une compagnie d'hommes spécialement armés, on les appela "nettoyeurs de tranchées" parce que leur mission était de fouiller les tranchées et les boyaux dans leurs moindres détails. Ils étaient armés d'un fusil et de sa baïonnette, d'un pistolet automatique, d'un couteau et d'une musette pleine de bombes.

Une compagnie c'est ;

un capitaine, elle est divisée en 4 sections.
Son effectif comprend le capitaine, 3
lieutenants, un sous-lieutenant ou un
adjudant-chef, 1 adjudant, 1
sergent-major, 1 sergent fourrier, 8
sergents,
1 caporal fourrier, 16 caporaux, 2
tambours, 2 clairons, 1 infirmier,
4 brancardiers, 1 tailleur, 1 cordonnier, 1
cycliste, 3 conducteur et 210 soldats.
faire le calcul.
A+Roger

[Roger]

salut Arnaud

D'apres Jean Norton- Cru , Barbusse et Dorgeles sont dans la catégorie Mediocre...donc pas une réference ..
Enfin, si il avaient écrit ce qu'ils avaient réellement vus et vécus ,et non un roman , ils aurait surement été dans la categorie 1 c'est a dire excellent!!
A+Roger

[Gilles ROLAND]

Bonsoir,

Voici un des couteaux distribués aux poilus.



Et une série de photos ou je crois l’avoir retrouvé (3ème photo, 2ème ligne) .

Cordialement

Gilles

PS si l’un d’entre vous, a le fourreau à vendre qu’il n’hésite pas à me contacter !

[jacsj2003]

Tres intéressant comme sujet.
Les nettoyeurs étaient volontaires... Voici ce qu'écrit mon AGP du 142 RI le 13 sep 1915 à son épouse.
"Je te dirais chere Louise que le temps que j'étais en permission, on m'a trouvé une jolie place. Ca c'est vrai qu'on ne m'a pas demandé mon consentement. Car je leur aurais dit non. Et bien on m'a mis nettoyeur de tranchées. On va nous donner un revolver, un poignard et le fusil. Et tous les boches qui ne seront pas crevés, on les finira ou nous finirons. Tu peux croire que c'est une drole de besogne ... Ils auraient fait de donner cette place à quelques assassins qu'à moi. Mais comme je te l'ai dit, ils me savent bon pour les boches et crever là ou à un autre endroit c'est toujours pareil."
Eloquant non ?

J. VESY

[Thierry Martin]

Salut à tous,

Pas d'avis autorisé sur le "volontariat" des "nettoyeurs de tranchées",
(pas confondre avec les Corps Francs) mais à priori rien ne n'indique
que ce soit une obligation, vu qu'il s'agit d'un rôle purement tactique
au cours d'un assaut, s'assurer qu'on ne laisse par derrière soi des
hommes valides en état de vous tirer dessus.

A ce propos l'usage effectif du couteau dans ce type de combat semble
très annecdotique si l'on en croit Frédérique Rousseau dans - LE CHEMIN
DES DAMES de l'événement à la mémoire - sous la direction de Nicolas
OFFENSTADT- chapitre ABORDAGES. REFLEXIONS SUR LA CRUAUTÉ ET
L'HUMANITÉ AU CŒUR DE LA BATAILLE - P 191 :

"… Bref, si les témoignages de corps à corps à l'arme blanche sont rares,
ce n'est pas parce que les auteurs et les témoins éventuels éprouvent un
sentiment de culpabilité, une gêne à en faire état - ils ne font pas mystère
des autres mode de nettoyage -, c'est tout simplement parce que le corps
à corps à l'arme blanche n'est pas la façon la plus efficace d'ôter la vie à
autrui et de préserver la sienne.
Sur le Chemin des Dames, comme à Verdun et ailleur, le fusil, le revolver,
la grenade et le lance-flammes sont les armes du combat rapproché. Le
couteau est l'arme des fous et des assassins. Si le couteau est l'arme des
meurtes sur le champs de bataille, il n'est pas sauf cas exceptionnel, celle du combat rapproché."

D'autres témoignages (T. du Montcel, Barthas) disent que la distribution
de couteau avant l'assaut faisait sourire les anciens "qui savent bien que
cet instrument sera encore plus inutile si c'est possible que la baïonnette
elle même".

Alors encore un mythe de la grande guerre l'étripage au surin ?

@ plouss

Thierry Martin

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Une considération générale :

C'est amusant, parce que c'est toujours sur ces sujets difficilement palpables que les deux écoles s'affrontent... Comme s'il y avait besoin de s'affronter sur une question pareille.

Faute d'une recherche approfondie ou à cause d'une documentation insaisissable, le grand flou permet à chacun d'interprêter comme il l'entend ces "grands silences" de l'Histoire et d'étayer ainsi des positions historiques préétablies.

D'un côté Péronne, qui brandit les concepts de "violence totale" et de "brutalisation" dans un discours très asceptisé mais qui expose fièrement les outils de massacres les plus barbares telles que massues, poignards, etc...

De l'autre côté, Rousseau et d'autres, en droite ligne avec les propos de Canini, qui se plaisent à refouler ces aspects pourtant réels du conflit sous prétexte qu'ils ne sont pas représentatifs de la grande masse, alors que leurs discours se veut pourtant beaucoup plus sensible et proche de la misère de ces hommes.

Personnellement, je ne souscris ni à l'une ni à l'autre de ces approches. Je pense que les faits sont bien trop mouvants pour accepter l'idée de les enfermer dans des pensées uniques, quand bien même elles s'affrontent.

Il y eut, dans des circonstances particulières, des combats au couteau. Ce ne fut pas, loin de là, une pratique généralisée ; mais elle fut.

A partir de là, les choses sont simples et les messages que nous livrent les témoignages sont relativement limpides : des combattants s'y prêtèrent, d'autres fermèrent les yeux, pendant que cela en révoltaient d'autres encore.

Les perceptions que nous avons aujourd'hui de ces pratiques ne sont finalement pas très éloignées...

Amicalement,

Stéphan

[David L]

Bonsoir à tous,

Du coté allemand, d'après Erich Maria Remarque, l'arme de combat rapproché la plus adaptée était ... la pelle

" la baïonnette a perdu de son importance (...) la pelle bien aiguisée est une arme plus commode et beaucoup plus utile ; non seulement on peut la planter sous le menton de l'adversaire, mais, surtout, on peur assener avec elle des coups très violents ; spécialement si l'on frappe obliquement entre les épaules et le coup, on peut facilement trancher jusqu'à la poitrine. Souvent la baïonnette reste enfoncée dans la blessure; il faut d'abord presser fortement contre le ventre de l'ennemi pour la dégager (...) en outre, il n'est pas rare qu'elle (la baïonnette) se brise"

"un coup de pelle lui fend le visage en deux"
"Haie plante sa pelle dans le coup d'un gigantesque francais"

Cordialement / David.

[Thierry Martin]

Bonsoir,

tout a fait d'accord Stéphan la guerre, le comportement des combattants
c'est jamais tout noir ou tout blanc, le bien ou le mal, c'est, heureusement
d'ailleurs, un peu plus complexe… comme la nature humaine.
De plus l'affrontement systématique entre nos 2 "écoles historiques",
sur les sujets sensibles concernant l'aspect humain des combats, outre
que c'est typiquement "frenchy", c'est peu saoulant à la longue !

Par contre pour le domaine spécifique du "nettoyage de tranchée" le
couteau ça parait (techniquement) un peu "court". je veux dire par là
qu'à part achever des blessés incapables de se défendre, je pense qu'il
faut être sacrément barge pour aller déloger au surin des gus planqués
dans des abris… La grenade ça parait quand même plus "safe". non ?

Sur ces considérations guerrières je vous salue toutes et tous.

Hasta luego

Thierry Martin dit "Thx"