Il y a cent ans, jour pour jour, le 15 février 1915……
Le 11 février 1915, Victor Duplessis écrit à sa mère à Moncontour du Poitou (86) :
« Je suis toujours en bonne santé et désire que vous soyez comme moi. Je viens de recevoir une lettre de Marguerite (c'est sa jeune épouse) qui me dit qu'elle avait été vous voir entre deux ….... et qu'elle n'avait pas mené Jeannine (leur fille âgée d'un an à peine) parce que vous aviez de l'occupation. Jules est aussi comme moi en bonne santé. Je vous embrasse tous en attendant de vos nouvelles ». signé: V Duplessis
C'est à quelque mots près le même texte envoyé aussi à sa mère le 04 février 1915. « Ne vous inquiétez pas ! », écrit-il à chaque fois, car Victor écrit quasiment une lettre chaque jour, à sa femme, à sa mère, à la famille, m'ont raconté ses descendants.
Ce 15 février 1915, Victor Duplessis et sa compagnie du 232ème RI reçoivent l'ordre d'attaquer dès 5h30 du matin avec 2 autres régiments. Mais la canonnade est toujours intense, on se protège comme on peut, on ne progresse pas.
A la nuit, nouvelle attaque, sans succès.
Ce 15 février 1915 au soir, Victor Duplessis est en bonne santé, fatigué sans doute et heureux d'être toujours en vie.
Le lendemain, l'état-major va décider d'une nouvelle attaque sur le piton de Xon......
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 16 février 1915……
Après deux échecs successifs au Piton de Xon, sur la commune de Lesmenils (M&M), l'ordre est d'attaquer à midi. Victor Duplessis fait partie des soldats du 232ème participant à cette offensive. À croire que les Allemands en sont informés, ils bombardent dès 11 heures les pentes d'assaut.
Le 232ème comme le 277ème ne peuvent avancer, tous les chefs de section sont mis hors de combats.
L'ordre est alors de se retrancher et de mener toute action visant à gêner les opérations ennemies, ce qu'on appelle le travail de sape.
Des bombardements et des fusillades ont lieu à Norroy, Dombasle, Manaucourt.
Le 232ème a perdu en 3 jours 86 hommes : 8 tués, 72 blessés et 4 disparus. C'est beaucoup, beaucoup trop, mais peu au regard du 277ème RI qui affiche pour la même durée 104 tués, 413 blessés et 145 disparus …..
Au passage, je vous invite à consulter le JMO du 277ème RI. Il est rempli avec une application certaine. On a du mal à imaginer que ce journal ait pu être rempli au jour le jour. Voici le lien pour y accéder: http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 819e9d9a56
N'oubliez pas d'enlever le smiley qui pourrait apparaître au milieu du lien.
Quant aux survivants du 232ème, ils sont relevés par des chasseurs à cheval.
Victor Duplessis va pouvoir écrire à nouveau à sa famille....
Après deux échecs successifs au Piton de Xon, sur la commune de Lesmenils (M&M), l'ordre est d'attaquer à midi. Victor Duplessis fait partie des soldats du 232ème participant à cette offensive. À croire que les Allemands en sont informés, ils bombardent dès 11 heures les pentes d'assaut.
Le 232ème comme le 277ème ne peuvent avancer, tous les chefs de section sont mis hors de combats.
L'ordre est alors de se retrancher et de mener toute action visant à gêner les opérations ennemies, ce qu'on appelle le travail de sape.
Des bombardements et des fusillades ont lieu à Norroy, Dombasle, Manaucourt.
Le 232ème a perdu en 3 jours 86 hommes : 8 tués, 72 blessés et 4 disparus. C'est beaucoup, beaucoup trop, mais peu au regard du 277ème RI qui affiche pour la même durée 104 tués, 413 blessés et 145 disparus …..
Au passage, je vous invite à consulter le JMO du 277ème RI. Il est rempli avec une application certaine. On a du mal à imaginer que ce journal ait pu être rempli au jour le jour. Voici le lien pour y accéder: http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 819e9d9a56
N'oubliez pas d'enlever le smiley qui pourrait apparaître au milieu du lien.
Quant aux survivants du 232ème, ils sont relevés par des chasseurs à cheval.
Victor Duplessis va pouvoir écrire à nouveau à sa famille....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour Régis,
Chapeau pour le travail réalisé !!! . Je m'intéresse à votre blog car mon GP maternel était affecté au 314 èmé RI de Parthenay, de la 59 DI, 117 ème Brigade . Donc , à priori, présent sur le signal de Xon, en même temps que les 232 et 277 èmes RI . Blessé le 16 Février 1915, il fut évacué sur Nancy et , par contre , ne réapparaît au 266 ème RI que le 05/09/1915 . Je vais continuer à suivre votre blog, car il me rapproche du parcours de mo GP que j'essaie de reconstituer ; merci pour ce beau boulot !
Maurice G. ( BERVIEIL)
Chapeau pour le travail réalisé !!! . Je m'intéresse à votre blog car mon GP maternel était affecté au 314 èmé RI de Parthenay, de la 59 DI, 117 ème Brigade . Donc , à priori, présent sur le signal de Xon, en même temps que les 232 et 277 èmes RI . Blessé le 16 Février 1915, il fut évacué sur Nancy et , par contre , ne réapparaît au 266 ème RI que le 05/09/1915 . Je vais continuer à suivre votre blog, car il me rapproche du parcours de mo GP que j'essaie de reconstituer ; merci pour ce beau boulot !
Maurice G. ( BERVIEIL)
flober
Re: Frontenay sur Dive 14-18
bonjour Maurice,
plusieurs encouragements en quelques jours, ça fait bien plaisir. Je ne m'attendais pas à être suivi de la sorte.
j'ai bien l'intention de continuer comme ça.
Je suis paré jusqu'à fin avril 1915, j'ai donc un peu de réserve, d'autant plus que je découvre encore des documents qui ont failli aller au feu si je n'avais pas été demandeur d'informations....
Cordialement,
Regis 79
plusieurs encouragements en quelques jours, ça fait bien plaisir. Je ne m'attendais pas à être suivi de la sorte.
j'ai bien l'intention de continuer comme ça.
Je suis paré jusqu'à fin avril 1915, j'ai donc un peu de réserve, d'autant plus que je découvre encore des documents qui ont failli aller au feu si je n'avais pas été demandeur d'informations....
Cordialement,
Regis 79
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 18 février 1915……
Ce 18 février 1915, Daniel Amauger, né à Chouppes (Vienne) en 1888 et habitant Frontenay depuis au moins 1908, n'est plus avec son régiment.
Mobilisé dès le 02 août 1914 au 3ème Régiment d'Infanterie Coloniale, il se retrouve très rapidement au front et participe à la Bataille des Frontières le 22 août 1914.
Je l'avais omis de ma liste et me doit de réparer aujourd'hui cet oubli.
Souvenez-vous du 22 août 1914, le jour le plus dramatique de l'Armée Française, le jour de la mort de Lucien Proust et de Damien Corval.
Le 22 août 1914, le 3ème RIC, parti de Rochefort le 07 août précédent, est à Rossignol et à St Vincent en Belgique.
La bataille fait rage. Le nouveau lieutenant-colonel commandant le régiment ne peut faire le rapport de cette journée sur le JMO que le 08 septembre 1914. Il y dénombre 2025 tués, blessés et disparus.
Daniel Amauger fait hélas parti des disparus. Il a la chance toutefois d'être très légèrement blessé et surtout d'être épargné par l'armée allemande qui commet de nombreuses exactions ce 22 août 1914 sur les prisonniers de guerre, les blessés et la population civile.
Ce 18 février 1915, Daniel Amauger est prisonnier de guerre à Ohrdrüff (Allemagne), entre Francfort et Leipzig. Il ne reverra pas la France de sitôt.......
Ce 18 février 1915, Daniel Amauger, né à Chouppes (Vienne) en 1888 et habitant Frontenay depuis au moins 1908, n'est plus avec son régiment.
Mobilisé dès le 02 août 1914 au 3ème Régiment d'Infanterie Coloniale, il se retrouve très rapidement au front et participe à la Bataille des Frontières le 22 août 1914.
Je l'avais omis de ma liste et me doit de réparer aujourd'hui cet oubli.
Souvenez-vous du 22 août 1914, le jour le plus dramatique de l'Armée Française, le jour de la mort de Lucien Proust et de Damien Corval.
Le 22 août 1914, le 3ème RIC, parti de Rochefort le 07 août précédent, est à Rossignol et à St Vincent en Belgique.
La bataille fait rage. Le nouveau lieutenant-colonel commandant le régiment ne peut faire le rapport de cette journée sur le JMO que le 08 septembre 1914. Il y dénombre 2025 tués, blessés et disparus.
Daniel Amauger fait hélas parti des disparus. Il a la chance toutefois d'être très légèrement blessé et surtout d'être épargné par l'armée allemande qui commet de nombreuses exactions ce 22 août 1914 sur les prisonniers de guerre, les blessés et la population civile.
Ce 18 février 1915, Daniel Amauger est prisonnier de guerre à Ohrdrüff (Allemagne), entre Francfort et Leipzig. Il ne reverra pas la France de sitôt.......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 20 février 1915……
Ce 20 février 1915, Hyacinthe Rolland change à nouveau d'unité.
Comme nous l'avions vu le 29 octobre dernier, il est mobilisé dès le 07 août 1914, renvoyé dans ses foyers le 22 du même mois. Mobilisé à nouveau le 29 octobre 1914 au 69ème RIT de Châtellerault, il est basculé dès le 11 décembre 1914 au 16ème RIT basé à Péronne (Somme)
Ce 20 février 1915, il change à nouveau de régiment et est affecté au 12ème RIT d'Amiens, régiment qui se trouve en première ligne dans les tranchées à Nieuport les Bains (Belgique). Le 12ème RIT doit justement être relevé du front à compter du 24 février 1915, mais le répit sera de courte durée....
Ce 20 février 1915 aussi, Victor Duplessis est à Lesmenils et Port sur Seille (M&M) avec le 232ème RI.
Selon le JMO, l'avant-veille, Norroy et le signal du Xon sont repris aux Allemands. Mais ces derniers sont tenaces, ils continuent leurs bombardements. Il faut redoubler de vigilance et les patrouilles par le temps de neige qui s'annonce vont être encore plus difficiles.
Ce 20 février 1915, Victor Duplessis écrit pourtant à sa mère. J'ai pu lire cette carte postale que m'a confiée récemment sa petite-fille qui passe sa retraite dans la maison familiale à Frontenay.
Il écrit :
« Ma chère mère,
je vous prie de ne pas vous ennuyer pour l'instant, nous sommes encore tranquilles.
Si ça pouvait durer, je suis toujours bien portant et désire que vous soyez comme moi.
Je vous embrasse tout bien fort.
Votre fils ».
Victor Duplessis, qui a participé durant 3 jours à la bataille du Xon, ne dit pas tout à sa mère.
L'auto-censure, à moins que ce ne soit la censure tout court....
Ce 20 février 1915, Hyacinthe Rolland change à nouveau d'unité.
Comme nous l'avions vu le 29 octobre dernier, il est mobilisé dès le 07 août 1914, renvoyé dans ses foyers le 22 du même mois. Mobilisé à nouveau le 29 octobre 1914 au 69ème RIT de Châtellerault, il est basculé dès le 11 décembre 1914 au 16ème RIT basé à Péronne (Somme)
Ce 20 février 1915, il change à nouveau de régiment et est affecté au 12ème RIT d'Amiens, régiment qui se trouve en première ligne dans les tranchées à Nieuport les Bains (Belgique). Le 12ème RIT doit justement être relevé du front à compter du 24 février 1915, mais le répit sera de courte durée....
Ce 20 février 1915 aussi, Victor Duplessis est à Lesmenils et Port sur Seille (M&M) avec le 232ème RI.
Selon le JMO, l'avant-veille, Norroy et le signal du Xon sont repris aux Allemands. Mais ces derniers sont tenaces, ils continuent leurs bombardements. Il faut redoubler de vigilance et les patrouilles par le temps de neige qui s'annonce vont être encore plus difficiles.
Ce 20 février 1915, Victor Duplessis écrit pourtant à sa mère. J'ai pu lire cette carte postale que m'a confiée récemment sa petite-fille qui passe sa retraite dans la maison familiale à Frontenay.
Il écrit :
« Ma chère mère,
je vous prie de ne pas vous ennuyer pour l'instant, nous sommes encore tranquilles.
Si ça pouvait durer, je suis toujours bien portant et désire que vous soyez comme moi.
Je vous embrasse tout bien fort.
Votre fils ».
Victor Duplessis, qui a participé durant 3 jours à la bataille du Xon, ne dit pas tout à sa mère.
L'auto-censure, à moins que ce ne soit la censure tout court....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 22 février 1915……
Ce 22 février 1915, Eugène Biguet, né en 1872 à Gourgé (79) et habitant Frontenay depuis 1897, change d'unité.
Eugène Biguet est mobilisé depuis le 11 décembre 1914 au 27ème RIT basé à Mamers (Sarthe), régiment présent en cette fin de février 1915 au front à Roclincourt près d'Arras (Pas-de-Calais).
Ce 22 février 1915, Eugène Biguet va passer au 32ème RIT d'Argentan (Orne) qui est en opération du côté d'Attainville (actuel Val d'Oise).
Le JMO de ce dernier régiment signale qu'il faut se prémunir d'une attaque de l'avant-garde ennemie. Des éléments de l'artillerie allemande en batterie sont signalés près de cette ligne préventive de front qui n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de Paris....
En fait la ligne de front la plus proche de Paris en février 1915 va de Noyon (Oise) à Soissons (Aisne). C'est à 100 kilomètres de Paris et si proche à la fois.
La hantise de l'attaque et de la prise de la Capitale par l'armée allemande demeure.....
Ce 22 février 1915, Eugène Biguet, né en 1872 à Gourgé (79) et habitant Frontenay depuis 1897, change d'unité.
Eugène Biguet est mobilisé depuis le 11 décembre 1914 au 27ème RIT basé à Mamers (Sarthe), régiment présent en cette fin de février 1915 au front à Roclincourt près d'Arras (Pas-de-Calais).
Ce 22 février 1915, Eugène Biguet va passer au 32ème RIT d'Argentan (Orne) qui est en opération du côté d'Attainville (actuel Val d'Oise).
Le JMO de ce dernier régiment signale qu'il faut se prémunir d'une attaque de l'avant-garde ennemie. Des éléments de l'artillerie allemande en batterie sont signalés près de cette ligne préventive de front qui n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de Paris....
En fait la ligne de front la plus proche de Paris en février 1915 va de Noyon (Oise) à Soissons (Aisne). C'est à 100 kilomètres de Paris et si proche à la fois.
La hantise de l'attaque et de la prise de la Capitale par l'armée allemande demeure.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 23 février 1915……
Ce 23 février 1915, c'est l'anniversaire de Louis Laillault, né en 1871 à Charrais (Vienne) et habitant Frontenay depuis 1905. Il fait son service militaire d'abord au 161 ème RI de St Mihiel dans la Meuse fin 1892, puis à Cholet dans le Maine et Loire début 1894.
Ce 23 février 1915, Louis Laillault n'est pas encore mobilisé, mais il sait probablement qu'il va rejoindre le 69ème RIT de Châtellerault au tout début mars.
Louis Laillault va devoir quitter sa femme et ses 8 (huit) enfants............
Ce 23 février 1915 aussi, c'est aussi l'anniversaire d'Omer Négrault, né en 1883 à Frontenay-sur-Dive. Il fait son service militaire à partir de 1904 au 25ème Régiment de Dragons d'Angers.
Mobilisé depuis le 03 août 1914, il est affecté au 20ème RA de Poitiers. On ne peut toujours pas connaître un parcours de soldat au sein d'un régiment d'artillerie, mais sa fiche matricule indique qu'il contracte la typhoïde en 1914 et que, probablement de ce fait, il ne se retrouvera au front qu'à compter de juin 1915.....
Omer Négrault est le père de Marcel et le grand-père de Jean-François qui habite à 20 kilomètres de Frontenay.
Ce 23 février 1915 encore, Joseph Depoys, mon grand-père, au front avec le 25 ème Régiment de Dragons près de Dieulouard, envoie une carte à sa promise. Il écrit :
« Chère Marie,
je prends un instant pour de donner encore une fois de mes nouvelles. Eles sont toujours bonnes jusqu'à présent. Nous sommes plus tranquilles que la dernière fois que je t'ai écrit. J'ai eu quelques renseignements sur les frères Marsault aujourd'hui. Je ne crois pas qu'il y ait du nouveau. C'est à peu près tout ce que j'ai à te dire. pour aujourd'hui, je suis en bonne santé, je t'en souhaite ainsi.
Le 23 février 1915, celui qui t'aime, Joseph. »
Pour une fois, Joseph Depoys ne lui envoie pas une carte avec une ville dévastée au recto, mais un joli poème évocateur...... si loin de sa belle (voir photo jointe).
Selon le JMO du 25 ème Régiment de Dragons, pendant la bataille du Signal de Xon évoquée précédemment, les cavaliers du 6ème Escadron de Joseph Depoys ont pour misson de porter les ordres et les renseignements. L'un d'eux, son cheval ayant été tué, se joint aux fantassins pour faire le coup de feu dans les tranchées. Il en sort vivant, mais pas indemne.....
Ce 23 février 1915, c'est l'anniversaire de Louis Laillault, né en 1871 à Charrais (Vienne) et habitant Frontenay depuis 1905. Il fait son service militaire d'abord au 161 ème RI de St Mihiel dans la Meuse fin 1892, puis à Cholet dans le Maine et Loire début 1894.
Ce 23 février 1915, Louis Laillault n'est pas encore mobilisé, mais il sait probablement qu'il va rejoindre le 69ème RIT de Châtellerault au tout début mars.
Louis Laillault va devoir quitter sa femme et ses 8 (huit) enfants............
Ce 23 février 1915 aussi, c'est aussi l'anniversaire d'Omer Négrault, né en 1883 à Frontenay-sur-Dive. Il fait son service militaire à partir de 1904 au 25ème Régiment de Dragons d'Angers.
Mobilisé depuis le 03 août 1914, il est affecté au 20ème RA de Poitiers. On ne peut toujours pas connaître un parcours de soldat au sein d'un régiment d'artillerie, mais sa fiche matricule indique qu'il contracte la typhoïde en 1914 et que, probablement de ce fait, il ne se retrouvera au front qu'à compter de juin 1915.....
Omer Négrault est le père de Marcel et le grand-père de Jean-François qui habite à 20 kilomètres de Frontenay.
Ce 23 février 1915 encore, Joseph Depoys, mon grand-père, au front avec le 25 ème Régiment de Dragons près de Dieulouard, envoie une carte à sa promise. Il écrit :
« Chère Marie,
je prends un instant pour de donner encore une fois de mes nouvelles. Eles sont toujours bonnes jusqu'à présent. Nous sommes plus tranquilles que la dernière fois que je t'ai écrit. J'ai eu quelques renseignements sur les frères Marsault aujourd'hui. Je ne crois pas qu'il y ait du nouveau. C'est à peu près tout ce que j'ai à te dire. pour aujourd'hui, je suis en bonne santé, je t'en souhaite ainsi.
Le 23 février 1915, celui qui t'aime, Joseph. »
Pour une fois, Joseph Depoys ne lui envoie pas une carte avec une ville dévastée au recto, mais un joli poème évocateur...... si loin de sa belle (voir photo jointe).
Selon le JMO du 25 ème Régiment de Dragons, pendant la bataille du Signal de Xon évoquée précédemment, les cavaliers du 6ème Escadron de Joseph Depoys ont pour misson de porter les ordres et les renseignements. L'un d'eux, son cheval ayant été tué, se joint aux fantassins pour faire le coup de feu dans les tranchées. Il en sort vivant, mais pas indemne.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 24 février 1915……
Ce 24 février 1915, c'est l'anniversaire de Maurice Clodomir Goubault, né en 1876 à Frontenay.
Il fait son service militaire au 135ème RI d'Angers à partir de novembre 1897. Mobilisé le 07 août 1914 au 69ème RIT de Châtellerault, il y restera jusqu'en 1916 avant de changer d'unité.
Selon le JMO, depuis le début février 1915, ce régiment, le 69ème RIT donc, cantonne à Rosières-en-Santerre, entre Amiens (Somme) et St Quentin (Aisne). L'Etat-Major y pratique l'amalgame des troupes territoriales avec les troupes d'active. Les compagnies du régiment tournent régulièrement dans les tranchées.
De soutien aux troupes d'active, les troupes territoriales deviennent participantes aux combats. Contrairement aux mois précédents, chaque jour apporte son lot de victimes au 69ème RIT qui n'en a pas l'habitude....
Ce 24 février 1915, c'est aussi l'anniversaire de Victor Duplessis que nous avions laissé le 20 février avec une carte postale écrite à sa mère, après la bataille du Signal du Xon en Meurthe et Moselle, près de Port sur Seille.
Ce 24 février 1915, son régiment, le 232ème RI, se trouve toujours à Port sur seille et ses environs. 3 bataillons territoriaux viennent en renfort. Le 232 ème RI va remplacer le 335ème à Nomény.
La mission générale sera de tenir le front Pont à Mousson, Xon, Norroy, …..., Lixières. Le 232ème RI doit se mettre au nord de cette ligne, qui, associée à celle du Grand Couronné, assure la défense de Nancy.
La crue de la seille vient de se terminer, c'est au tour de la neige d'apparaître. Ça ne va faciliter la relève.....
Ce 24 février 1915, c'est l'anniversaire de Maurice Clodomir Goubault, né en 1876 à Frontenay.
Il fait son service militaire au 135ème RI d'Angers à partir de novembre 1897. Mobilisé le 07 août 1914 au 69ème RIT de Châtellerault, il y restera jusqu'en 1916 avant de changer d'unité.
Selon le JMO, depuis le début février 1915, ce régiment, le 69ème RIT donc, cantonne à Rosières-en-Santerre, entre Amiens (Somme) et St Quentin (Aisne). L'Etat-Major y pratique l'amalgame des troupes territoriales avec les troupes d'active. Les compagnies du régiment tournent régulièrement dans les tranchées.
De soutien aux troupes d'active, les troupes territoriales deviennent participantes aux combats. Contrairement aux mois précédents, chaque jour apporte son lot de victimes au 69ème RIT qui n'en a pas l'habitude....
Ce 24 février 1915, c'est aussi l'anniversaire de Victor Duplessis que nous avions laissé le 20 février avec une carte postale écrite à sa mère, après la bataille du Signal du Xon en Meurthe et Moselle, près de Port sur Seille.
Ce 24 février 1915, son régiment, le 232ème RI, se trouve toujours à Port sur seille et ses environs. 3 bataillons territoriaux viennent en renfort. Le 232 ème RI va remplacer le 335ème à Nomény.
La mission générale sera de tenir le front Pont à Mousson, Xon, Norroy, …..., Lixières. Le 232ème RI doit se mettre au nord de cette ligne, qui, associée à celle du Grand Couronné, assure la défense de Nancy.
La crue de la seille vient de se terminer, c'est au tour de la neige d'apparaître. Ça ne va faciliter la relève.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 27 février 1915……
Ce 27 février 1915, c'est l'anniversaire de Lucien Depoys, né à Frontenay en 1896. il n'est pas encore incorporé à cette date, mais il sait probablement que l'heure approche. Bien qu'étant agent des Chemins de fer, il va rejoindre le 125ème RI dès avril 1915 et y faire ses classes avant de partir en unité combattante, d'après sa fiche matricule. Ses premiers mois de guerre, comme pour beaucoup, ne seront pas de tout repos.....
Ce 27 février 1915, Alexis Couillebault est renvoyé dans ses foyers. C'est la seconde fois en quelques mois. Sa fiche matricule signale qu'il est atteint de surdité et la commission de réforme ne reviendra plus sur cette décision de le renvoyer à la maison. Il faut dire aussi qu'il est père de 6 enfants dont le plus âgé, Anatole, partira à la guerre en 1918....
Alexis Couillebault est aussi le père d'Edouard, qui reprendra avec son épouse le bistrot de son beau-père à Frontenay et qui sera aussi entrepreneur de battages et marchand de bois....., le père de Norbert le laitier et d'Elisabeth, l'épouse du marchand de mules....
Ce 27 février 1915, c'est l'anniversaire de Lucien Depoys, né à Frontenay en 1896. il n'est pas encore incorporé à cette date, mais il sait probablement que l'heure approche. Bien qu'étant agent des Chemins de fer, il va rejoindre le 125ème RI dès avril 1915 et y faire ses classes avant de partir en unité combattante, d'après sa fiche matricule. Ses premiers mois de guerre, comme pour beaucoup, ne seront pas de tout repos.....
Ce 27 février 1915, Alexis Couillebault est renvoyé dans ses foyers. C'est la seconde fois en quelques mois. Sa fiche matricule signale qu'il est atteint de surdité et la commission de réforme ne reviendra plus sur cette décision de le renvoyer à la maison. Il faut dire aussi qu'il est père de 6 enfants dont le plus âgé, Anatole, partira à la guerre en 1918....
Alexis Couillebault est aussi le père d'Edouard, qui reprendra avec son épouse le bistrot de son beau-père à Frontenay et qui sera aussi entrepreneur de battages et marchand de bois....., le père de Norbert le laitier et d'Elisabeth, l'épouse du marchand de mules....