Grand merci Arnaud pour ces nouveaux extraits bien instructifs.
Et merci aussi à Barth pour le prêche du 30 aout. Moi aussi, j'ai un peu de mal avec la phrase "le sourire aux levres".
Bonjour Jean Louis
A Maissin dans la nuit du 22 au 23 août :
- Des soldats exclusivement du 3è bataillon du 62è ?
En voila une bonne question.
En attendant que notre spécialiste Jean Yves nous apporte ses lumières, j'ai fait quelques recherches mais je n'ai rien trouvé de concluant.
-Pugens cite les 1ere, 5e et 2 compagnies du 3e bataillon du 62e.
-Dans "Les cahiers du 19e RI" sont cités les 1ere, 5e et 2 compagnies du 3e bataillon du 62e RI. Idem que Pugens mais il faut savoir qu'ils se sont appuyés sur les écrits de Pugens pour relater la bataille de Maissin.
-Calvez cite le 3e bataillon du 62e RI.
-L'historique du 62e RI cite: Pendant la nuit, les éléments du 62ème qui ont pu pénétrer dans Messin, couchent dans le village et s'y
organisent et réussissent même à repousser trois contre-attaques ennemies.
-Sur ce site http://sitelimafox.free.fr/poilus/JMO62-04.htm il est dit: La 3ème Cie ne peut progresser mais la 1ère Cie pénètre dans MAISSIN et organise la défense avec d’autres éléments du 62ème, du 19ème et du 118ème .
Dans la nuit, elle repousse trois attaques allemandes, puis quitte MAISSIN vers 10 h.00 sur l’ordre du Commandant VOILLIARD, commandant le 1er Bataillon du 62ème et rentre à BOUILLON où elle rallie le Régiment. Ce récit confirme ce que dit Pugens au sujet de la présence de la 1ere compagnie du 62e RI.
Voila, cela ne fait pas beaucoup avancer le smilblick...
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Sophie, Marie-Thérèse, Barth, Jean-Yves, Lapita,
- Après la traduction de l'historique du 117e IR allemand (tenu à votre disposition auprès de Barth), je vais débuter celle de l'historique du 118e IR. En primeur, voici déjà un relevé assez détaillé des différents cimetières de l'époque (1920/1930?) (Barth: avez-vous relevé la date de publication de cet historique?):
1) ANLOY - Cimetière de la Forêt (Waldfriedhof):
116e IR : 5 officiers + 47 hommes
28e RIR : 22 hommes
21e Pi. Bat. (bataillon du génie): 2 officiers + 2 hommes
Inconnus allemands : 23 hommes
ainsi que 391 combattants français (dont 18 officiers) des 14e, 51e et 83e RI ;
2) MAISSIN - Cimetière de la Bruyère (Heidefriedhof):
115e IR : 1 officier + 102 hommes
116e IR : 3 officiers + 279 hommes
61e FAR : 1 homme
Inconnus allemands : 9 hommes
ainsi que 644 combattants français (dont 14 officiers) des 14e, 59e, 88e et 118e RI ;
3) MAISSIN - Cimetière des Terrasses (Terrassenfriedhof):
115e IR : 3 officiers + 1 homme
117e IR : 1 officier + 21 hommes
118e IR : 7 officiers + 104 hommes
30e RIR : 3 officiers + 33 hommes
ainsi que 181 combattants français (dont 11 officiers) des 19e, 93e, 116e et 137e RI ;
115e IR : 67 hommes
117e IR : 64 hommes
118e IR : 195 hommes
30e RIR : 1 homme
69e RIR : 2 hommes
Inconnus allemands: 14 hommes
ainsi que 782 combattants français (dont 9 officiers) des 17e, 19e, 72e (?), 93e, 95e, 116e, 118e et 337e RI et du 35e RAC;
5) MAISSIN - Cimetière allongé (Langfriedhof):
117e IR : 1 officier + 19 hommes
118e IR : 2 hommes
ainsi que 242 combattants français (dont 9 officiers) des 62e, 64e, 75e, 93e et 116e IR
ainsi que 7 officiers et 301 hommes du 118e RI!
Pour mémoire, l'historique du 117e IR pour le combat de Maissin signale 239 blessés et 67 disparus ainsi que la perte de 8 officiers et de 113 hommes ...
Nos amis de Maissins peuvent-ils mieux nous localiser ces différents cimetières militaires ? Merci d'avance!
Merci Popol pour ces informations sur les cimetières.
Je suis également interessée par une aide pour localiser ces différents cimetières.
Pour le cimetière de la Bruyère (Heidefriedhof) il s'agit peut être de l'actuel cimetière des Bruyères d'Anloy.
Est ce que le cimetière circulaire (Rundbaufriedhof) ne serait pas l'actuel cimetière Pierre Massé ? Car il me semble qu'il y a des tombes disposées en cercles dans ce cimetière.
Pour le cimetière des Terrasses (Terrassenfriedhof) et le cimetière allongé (Langfriedhof) il reste le cimetière de la route de Transinne et celui du Bolet.
Merci d'avance à nos amis de Maissin et d'Anloy pour leurs renseignements sur les localisations de ces cimetières.
Merci pour les nouveaux et précieux renseignements.
J'avais un peu décroché du fil ces derniers temps d'où mon absence de réactions....
Bizarre tout de même ce chiffre de 4 Cimetières à MAISSIN, alors que selon tous les documents connus jusqu'ici - dont les fameuses CP Allemandes - il n'y en eu que 3.
Pour les appellations, je pense comme Sophie qu'il faudrait sans doute se reporter aux vues d'époque, à moins que d'autres archives Allemandes ne nous donnent la solution.
Le "circulaire" pourrait effectivement bien être l'actuel "Pierre Massé", puisque le Capitaine GALOTTI, qui commandait la 7e batterie du 35e RAC sous Bellevue et que mon GP vit mort gisant à terre, tenant encore ses jumelles à la main, y repose dans une tombe individuelle. Aurait-on pris la peine de lui conserver celle-ci s'il avait été déplacé ?
J'ai découvre aussi que mes soldats du 116e furent dispersés entre les trois lieux.
Il y aurait-il des précisions sur le lieu de sépulture initial des officiers ?
pour la localisation des cimetières, il existe 3 pistes sérieuses pour l'époque.
1 - les archives militaires allemandes. Il existait un ministère des nécropoles pendant la guerre. Faut-il encore que leurs archives aient été conservées. Si elles étaient à Dresde, c'est à 95% perdu (à cause des bombardement de 1945).
Les archives privées de l'architecte Paffendorf de Cologne, elles sont offertes à la lecture. Cet architecte a notamment dessiné les plans des nécropoles dans le sud Luxembourg (comprendre la province de ).
2 - les cartes militaires ou touristiques (là je pense aux cartes Michelin) mais d'avant 1923.
3 - une dame de Cologne (dont je dois encore retrouver le nom) a fait son mémoire sur les cimetières militaires en province de Luxembourg. Se serait-elle inspirée des archives Paffendorf ? Cette dame travaille à l'hotel de ville de Cologne.
Maintenant il y a d'autres pistes:
les archives communales, quand les administrations communales veulent bien nous laisser faire.
les archives du service d'identification des corps de l'armée française. Ont-ils tenu des cahiers ? Certains soldats reposant au cimetière du Radan à Tintigny Bellefontaine, ont été déménagés vers les années 1960.
J'essaie de dresser la liste des 68 cimetières en province de Luxembourg (nombre donné par l'abbé Hubert de Rossignol), plus j'interroge les locaux plus j'en trouve et je pense que ce nombre sera dépassé.
Pour revenir au travail de Paul, ne faudrait-il pas incorporer le cimetière d'Anloy dans ce nombre ?
Pour les cartes postales allemandes, il faut faire attention car un même cimetière peut être appelé sous plusieurs noms. J'ai eu le cas pour Montmédy.
Sur ebay allemagne, il y a une carte en vente des cimetières allemands du front ouest. Mais apparemment, les cimetières du 22/08/1914 n'y sont pas répertoriés.
Voilà quelques idées. Bon travail. Si je trouve quelque chose, je vous en ferai part.
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Sophie, Marie-Thérèse (qui est en vacances ...!), Jean-François, Jean-Yves, Lapita,
- Merci Jean-François pour vos dernières précisions;
- Selon Barth, l'historique du 118e IR a été édité en 1930:
- En re-compulsant l'ouvrage précité de J. Schmitz et N. Nieuwland (édité en 1924), il appert que:
p.137 3 - Le Combat d'Anloy :
(...) "Deux grands cimetières militaires aménagés par les Allemands en 1917 et inaugurés en juin 1918 par le duc de Hesse et le Gouverneur de la Belgique occupée ont groupé les victimes du combat. Le cimetière du chemin de Framont compte 661 Français dont 14 officiers, et 360 Allemands dont 4 officiers; le cimetière du chemin de Jéhonville renferme 373 Français dont 18 officiers, et 103 Allemands dont 7 officiers (dont 2 officiers du 118e RI qui combattait à Maissin: le lt Charles BOUGIER et le s-lt Pierre Poirot-Delpech)". (...) ;
p.175 3 - Le combat de Maissin :
(...) "Le combat de Maissin fut l'un des plus meurtriers de la campagne. D'abord inhumées isolément (1), les victimes furent groupées, sous l'occupation allemande et par ordre du Gouvernement Général, dans trois grandes nécropoles. Le cimetière n°1, sur la route de Transinne, contient 171 Français, dont 11 officiers, et 209 Allemands, dont 14 officiers. Le cimetière n°2, sur la route de Lesse, contient 674 Français, et 343 Allemands, dont 9 officiers. Le cimetière n°3, sur la route de Lesse, contient 232 Français, dont 9 officiers, et 86 Allemands, dont 1 officier. (...) ;
(1) La publication Heldengräber a donné une série de photographies reproduisant un certain nombre de tombes primitives. Au n°238, on voit les sépultures situées au nord de Maissin, à l'endroit où combattirent les 115e, 116e, 117e et 118e IR de la Hesse; les n°s 234, 235, 239, 240 et 241 nous transportent au sud et au sud-ouest de Maissin, à une distance d'un demi-kilomètre à un kilomètre et demi; le n° 234 donne une vue sur Villance, où avait pris position la 4e cie du 25e RAC.
Les n°s 236, 237, 242, 243, 244 et 245 reproduisent les sépultures qui se trouvent respectivement à Glaireuse, à Libin, à Our, à Transinne et aux Abys, localités où furent soignés les blessés. Au seul petit village d'Our, 3000 Français reçurent les premiers soins". (...) ;
p. 194 - Témoignage n°679 de M. Lambert (1915):
(...) "Après le combat (de Maissin), 800 Allemands séjournèrent au village une dizaine de jours. Le capitaine Crémer réquisitionna les hommes à 20 km à la ronde pour la sépulture des cadavres. Plus de 500 civils, venus de Villance, de Libin, de Transinne, de Redu, de Sechery, de Sart et même de Chanly et d'Hatrival, furent employés à cette sinistre besogne, qui se continua du 24 au vendredi 30 aoùt. Les chevaux et les bêtes à cornes furent transportés, à l'aide de chariots et de traîneaux, dans une carrière abandonnée sur la route de Sart. Malgré le vif désir des civils, l'identification des soldats français se fit sans soin ni scrupule. Les Allemands enlevèrent les valeurs qui se trouvaient sur les soldats français, mais sans les classer individuellement. Les carnets et les médailles ne furent, en règle générale, ni recueillis, ni conservés. Indépendamment de nombreuses tombes isolées dans les campagnes, principalement entre les routes de Villance et d'Our, on créa trois grands cimetières: l'un "au courtil à spines", sur la route de Transinne, contenant 500 à 600 cadavres groupés par fosses de 6 à 7 hommes, parfois de 25 à 30, dont beaucoup d'officiers; un second à la sortie du village vers Lesse, contenant de 400 à 500 sépultures; un troisième de la même contenance et sur la même route, près du Baulet. Les cadavres des Français avaient été retrouvés surtout entre le village et le bois de Hautmont; ceux des Allemands du côté du bois du Baulet". (...) ;
- En résumé: 3 cimetières ont été érigés à Maissin, 2 à Anloy ...
Le C.M. La Bruyère est bien celui d’Anloy-Bruyères (actuel)
A l’aide d’une carte d’EM de 1922 et d’anciennes photos, j’ai à ce jour pu localiser 14 anciens CM dans les environs.
Bertrix- Luchy (2) actuellement 1 seul
Jéhonville (3) Luchy – Croix Morai et Bois
Ochamps (3) Différend – Chapelle et Roumont
Anloy (2) Bois et Bruyères
Maissin (3) Route de Transinne – Route de Lesse (actuel Masse) et Bolet
Paliseul (1) St Eloi
Je viens d’acheter 1 CP « CM La Flèche Bertrix » ce qui ferait 15 anciens CM
Dès que j’ai la carte, je fais suivre l’information
Monsieur Vieillot, que j'ai rencontré à Maissin, m'a donné ce site, j'en suis vraiment très heureuse, Merci à vous amis Bretons ou autres qui via vos morts s'intéressent à mon petit village natal.
Je suis une descendante de cette famille Gérard- Dury qui s'est trouvée au coeur de cette folie d'août 1914, avant, pendant et après la bataille.
Mes souvenirs sont donc vraiment de première main racontés par mes oncles, tantes et maman.
Concernant L'abbé Paul Gérard, séminariste en août 14.
Lors de la fuite de la famille, leur maison, hôtel Gérard- Dury, était en feu, elle devait servir d'infirmerie, avec grandes croix rouges sur le toit et accréditations officielles, que les Allemands ont déchirées. Il s'est fait prendre par un tireur d'élite Allemand, à du se mettre à genoux devant lui pendant que deux serveurs rechargeaient les fusils, qui étaient ensuite posés sur ses épaules. Le tir était dirigé vers Haumont, les Français.
Il a donc vécu les deux jours.
En 1915 le chanoine Schmit et l'abbé Van Nieuweland ont demandé à tous les curés de localités victimes delà guerre de relater les évènements, c'est lui, qui avec les religieuses qui avaient fait de l'école une infirmerie, qui ne sont pas dû se sauver car les Allemands y ont trouvés de leurs soldats blessés et n'ont pas incendié le bâtiment.
C'est lui qui est l'auteur du petit fascicule, écrit en 1960.
C'est lorsqu'il a pris sa retraite de curé de paroisse, et qu'il est venu se réinstaller dans sa maison à côté de l'hôtel familial, qu'il a servi de guide de très nombreuses fois à des clients vacanciers de l'hôtel, que ceux ci lui demandait avec insistance d'écrire ses mémoires.
Sa correspondance avec l'armée française, pour vérifier certains points, les récits de bataille sont en ma possession , je les ai remis à Mr Vieillot.
Problème inhumation.
Là, c'est un autre oncle, Joseph, seul membre restant du conseil communal de Maissin qui a pris au début les choses en main,
Je n'entre pas dans les détails ici.
Mais devant l'inanité de leurs efforts en face de ce désastre en vie humaine et animale il est allé trouver le responsable Allemand "Kremer ou Cremer " pour réquisitionner les hommes de villages voisins où on ne s'était pas battu.
A Maissin 200 personnes s'étaient enfuies de leurs maisons en flammes (plus de 70).
Les maisons restantes ont été pillées par les Allemands, les Maissinois qui sortaient des caves ressemblaient à des zombies.
Donc, peu d'hommes disponibles. Il y à un très beau récit de Mme P. Borre qui retrace ce que son père qui avait 15 ans à l'époque à vécu en enterrant ces soldats.
Sont donc arrivés de Redu, Our etc. des hommes avec les grands chariots de culture, amenant avec eux, cordes, pelles, pioches, etc. Venu selon l'expression qui est apparue de suite. "On allo tchèrié aux moirs, comme on tchèrie aux djébes" "on allait charrier aux morts comme on charrie aux gerbes" Sans commentaires. Pendant des jours et des jours, sans oublier les animaux, et tout cela à mains nues, et il n'y a pas eu d'épidémie, solides les Ardennais!
Joseph a donc assisté et ramassé des carnets, et pris des notes sur le physique de ceux qui n'en avaient plus, mais il a fallu renoncer, l'urgence était là.
Plus de détail si souhaité.
Maman, Sarah Gérard et sa soeur Marie ont fait partie de ces femmes aux mains nues et au grand cœur qui ont donné à vos soldats de l'eau et des feuilles de rhubarbe pour se protéger du soleil.
A ces hommes qui entre deux cris de souffrance, réclamaient leur mère.
Ces femmes qui leur ont donné les derniers gestes d'amour, une caresse un sourire, d'un monde fou et cela malgré les Allemands, qui baïonnette au fusil, qui les suivaient pas à pas n'hésitaient pas à leur piquer le dos ou les fesses si cela durait un peu trop longtemps à leur avis
Bon, j'arrête, j'ai peur que vous n'en ayez marre. Pour ceux que cela intéresse vous avez notre adresse.
J'ai le récit avec photos de Th. Braun et du départ du calvaire de son arrivée à Maissin.
Nombreuses photos, vitrail d'une des huit béatitudes de l'église, toutes consacrées à la guerre, le chemin de croix de Maurice Denis, Breton, copié et retouché par lui parait-il. Chariots, ambulance etc.
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Marie-Thérèse, Mme JJeangout, Sophie, Jean-François, Jean-Yves, Lapita,
- Merci Marie-Thérèse pour vos dernières précisions. Vos nouvelles sont toujours les bienvenues !
- Merci Mme J Jeangout pour votre témoignage et soyez la bienvenue parmi nous. La transmission de la mémoire orale est également importante dans nos recherches.
Je poursuis donc la transcription du Témoignage n°679 de M. Lambert (1915) dans l'ouvrage précité:
p. 195: (...) "Quant aux blessés, ils furent transportés dans les quelques maisons restées debout et dans un lazaret créé à l'entrée du village, sur le chemin de Transinne. Des jeunes filles et des femmes dévouées, sous la direction des Religieuses de la Providence, pansèrent les plaies du corps, tandis que le curé et M. l'abbé Paul Gérard administraient les secours spirituels (2) (...)
(2) Les dispositions religieuses des soldats français, braves Bretons et Vendéens des 63e, 65e, 73e, 93e régiments, etc ..., furent admirables. Lorsqu'il parcourut les campagnes à la soirée du 22 août, pour leur donner les secours religieux, le curé de Maissin en trouva un bon nombre qui portaient au cou le chapelet.
(1) Les témoins du drame de Maissin attestent que l'aspect du village après le combat est indescriptible. On ne pouvait pour ainsi dire se tourner d'aucun côté sans apercevoir des cadavres, parfois amoncelés. On marchait dans des flaques de sang humain. Ce fut bientôt une pestilence qui croissait d'heure en heure. Le 24 août, l'air en était vicié et la plupart des cadavres étaient noirs. Les animaux des étables hurlaient de détresse et de faim. Les gens étaient hébétés et s'abordaient en pleurant. A peine avaient-ils la force d'échanger leurs réflexions sur les scènes tragiques qu'ils avaient vécues".
(...)
-Merci à popol de nous faire partager le fruit de son important travail de recherche et de traduction sur les événements de Maissin.
-Merci à Mme J Jeangout pour son témoignage en tant que descendante directe d’habitants de Maissin qui ont vécus cet épouvantable drame d’août 1914.
Bon, j'arrête, j'ai peur que vous n'en ayez marre.
Non rassurez vous, pour nous descendants de soldats Bretons qui ont combattus dans votre village vous ne nous ennuyez point , bien au contraire, c’est avec émotion que nous lisons les souvenirs que vous ont racontés les membres de votre famille qui ont vécu ces journées noires.
Même plus de 90 ans après, votre témoignage reste de première importance. Merci de vos précisions concernant l’Abbé Paul-Gérard et les détails relatifs à l’inhumation des soldats et des animaux .
Vous avez écrit :
« Il y à un très beau récit de Mme P. Borre qui retrace ce que son père qui avait 15 ans à l'époque à vécu en enterrant ces soldats. »
Vous serait-il possible de nous faire partager ce récit ?
Vous écrivez également :
« tout cela à mains nues, et il n'y a pas eu d'épidémie, solides les Ardennais! »
Par contre sur son site Médecins de la Grande-Guerre, le Dr Loodts dans son article «Le calvaire des habitants du village ardennais de Maissin » écrit à propos de l’inhumation qui suivit les combats :
« les conditions dans lesquels dut s'effectuer ce travail furent catastrophiques et provoquèrent rapidement une épidémie de typhoïde qui sema à nouveau la mort parmi les civils comme si la guerre n'avait pas encore suffit à cette tâche. …..Combien de civils succombèrent de la typhoïde après la bataille? Une enquête dans les registres des paroisses devrait être effectuée pour répondre à cette question. On peut présumer que l'épidémie fut une catastrophe mais jamais nulle part, on n'en fit mention.. »
-Alors suite à l’inhumation, de ces milliers de corps , la population civile a-t-elle eu ou non à souffrir d’une épidémie de typhoïde ?