bonsoir a tous,je vous livre une dizaine de pages( dont le titre est L'ATTAQUE DU 16 FEVRIER)d'un receuil de memoire qui en comporte 102,que mon agp a ecrit en 1917 l'ors de sa convalesence (intoxyqué en avril 17)s'intitulant LA CAMPAGNE D'HIVER EN CHAMPAGNE HUMIDE JANVIER - FEVRIER 1915.tous ces recits sont impresionnant de detail pour les avoir ecrit 2 ans apres les faits et pour ma part les avoir comparé au JMO.si vous le souhaitez je vous enverai les autres.le cadet
"si vous le souhaitez je vous enverrai les autres."
Merci beaucoup, et nous attendons les autres avec impatience. surtout après Mai 15 (mon Grand père avait rejoint le 9e à cette date )
Vous aurez le Bertrix en fichier pdf pour la fin Juin
Bonjour à Toutes & Tous,
Bonjour à Pierre, Jean-Pierre, le Cadet et Tous mes amis le la 33e DI,
- Un grand merci à tous pour vos dernières interventions enrichissantes dans ce fil qui reste particulièrement actif!
- Voici la conclusion d'Hermann KAISER sur le combat de Bertrix:
(...)
"Cet ordre (émis par la 21e ID à 14h40) prévoit un changement complet d’orientation à gauche de la direction actuelle de la marche en avant. S’il avait été donné deux heures plus tôt et accompli, le détachement von der ESCH aurait marché sur le même chemin comme la 66e brigade française et se serait heurté avec celle-ci de l’autre côté de la forêt. Clairement et sans équivoque, il résulte que le commandant de la 21e ID ne comptait sur un heurt que seulement de l’autre côté de la forêt. La progression de ce côté-là provoquait ce tamponnement complètement imprévu qui amena la division dans la forêt dans le plus grand danger. Lorsqu’elle fut sauvée de celui-ci et ressortait de la luttre meutrière comme vainqueur, elle remercie, après la fortune des armes, la circonspection et la résolution de leurs chefs. Elle est redevable en particulier à l’intrépidité et à l’audace avec laquelle le général SCHERBENING a mis l’artillerie en action. Elle remercie cependant également la spontanéité et la responsabilité sereine des sous-chefs, le courage et la bravoure de l’infanterie qui interdisait l’impérueuse pression en avant de l’ennemi à sauver son artillerie.
Ce jugement au plus haut honneur doit s’étendre aussi aux troupes de la 33e DI française. Lorsque la 21e ID se surprend elle-même au début du combat et se voyait tout à fait en danger, c’est seulement une preuve de la mesure de l’effort physique et du courage jusqu’au sacrifice avec lesquels la 66e BI cherchait à se débarrasser des crampons (Klammer) d’une situation désespérée. Sur le champ, le 20e RI marche, après le premier contact avec les avant-postes allemands, à l’attaque sur Ochamps et éprouve immédiatement le feu bien ciblé du 87e IR et subit alors de fortes pertes par l’artillerie. Sans un soutien d’artillerie propre, ses lignes de tirailleurs se précipitent, sans chanceler sous le fort feu d’infanterie, de mitrailleuses et d’artillerie, toujours à nouveau vers les hauteurs jusqu’à ce que, après de terribles pertes, sa force d’attaque soit enfin rompue. Avec mépris de la mort, les artilleurs du 18e RAC ont servi les pièces de leurs batteries enfermées dans la forêt jusqu’à l’irruption des Allemands dans leurs positions et ont défendu jusqu’au dernier souffle. Les listes des pertes ont un langage poignant. Le 20e RI perdit 26 officiers et 1400 hommes. Parmi les tombés se trouvaient le colonel DETRIE et deux chefs de bataillon. Le 11e RI perdit 25 officiers. (Les pertes en hommes de troupe sont inconnues). Les pertes du 18e RAC avoisinnent l’anéantissement.
Comparativement, les pertes du 88e IR, qui a le plus souffert parmi les régiments allemands, s’élevèrent à 22 officiers et 436 hommes. La justice historique exige de dire que la 66e BI a succombé honorablement en présence d’une double supériorité.
On a cité le combat de Bertrix comme un « exemple typique pour un combat de mouvement ». Mais le heurt de ces fortes masses sur un champ étroitement délimité eut lieu dans un court temps de quelques heures, avec une telle pression inouïe et dans de telles circonstances particulières des deux côtés pour le commandement et pour la troupe, que son déroulement doit être plutôt indiqué tout autrement que comme typique pour cette sorte de combat : il a au contraire la valeur de quelque chose d’extraordinaire qu’il conservera non seulement dans l’histoire, mais aussi dans celle de la guerre."
- Un bon dimanche de Bruxelles (En Belgique, nous fêtons aujourd'hui nos Chères Mères!)
Bonjour à Toutes & Tous,
Bonjour à Tous les Amis de la 33e DI
- Voici encore un petit témoignage cité dans « Histoire illustrée de la guerre de 1914 » (p. 112 - tome V / 1915) de Gabriel HANOTAUX:
Journal inédit du commandant G. :
« Nous volons au grand trot et même au galop vers le bois. « Serrez ! » dit le général à tous ceux qu’il rencontre. Dans le bois c’est déjà la fournaise. Le 20e RI, arrêté devant Ochamps, stoppe à la lisière du bois de Luchy. Le général FRAYSSE, très calme, dit à un officier qui tonitrue : « Ce n’est pas le moment de crier. » Toute la brigade, moins un bataillon et les trois groupes d’artillerie divisionnaire, sont dans le bois, entassée sur la route unique. Un groupe d’artillerie qui essaye de se mettre en batterie à la lisière du bois est anéanti par l’artillerie lourde allemande. L’affolement commence. Nous commençons à tourner en rond. A 2 km au sud d’Ochamps, nous sommes accueillis par une fusillade nourrie. Les chevaux font demi-tour. Comment sortir du guêpier. Les fantassins sont démoralisés et se serrent comme un troupeau autour de leurs chefs, ils ne tirent même plus au commandement. Pendant un court conseil de guerre, nous sommes criblés de schrapnells qui coupent les branches au-dessus de nos têtes, sans d’ailleurs nous causer grand mal. Nous avons la conviction que nous sommes cernés. Enfin, après avoir galopé dans le bois, nous trouvons une sortie par Acremont. Là, nous apprenons que les pantalons rouges (33e division) viennent de passer, en retraite vers la Semoy. Le général ne peut se décider à la retraite. Nous cherchons à nous dégager par Bertrix, mais Bertrix est déjà tombé aux mains des Allemands. Enfin, la retraite sur Les Hayons s’effectue en silence et en ordre. Le commandant DIZOT, un fusil dans la main droite, la main gauche blessée passée dans une serviette, ressemble à NEY. Par suite d’une erreur de direction, nous nous engageons sur la route de Bouillon. A Bouillon, nous sommes mal reçus et il faut parlementer pour entrer dans la place. Vae victis.»
- Qui était donc ce commandant G. ...?
- Un bon dimanche ensoleillé et chaud de Bruxelles!
bonjour à toutes et a tous les amis de la 33°
voici une lettre qu'a ecrit le commandant NAZAT a mon argp 50 ans apres la guerre le 29 juillet 1968.
celui-ci lui a envoyé quelques documents ( ordre general,message,ordre de mission) que je vous ferais parvenir ulterieurement.
le cadet
Un ami , petit fils d'un poilu du 9°RI ,vient de me conter :
L'Odyssée des 120 .
Dans le désarroi de la bataille de Bertrix ,un certain nombre d'hommes se seraient trouvés isolés et pris en charge par la population belge .
Un baron belge les aurait fait passer par la Hollande . De là ils auraient rejoint l'Angleterre ( nous sommes bien en 1914 ) . Puis seraient revenus combattre sur le front français . Je ne sais pas si ils ont été affectés à leurs régiments initiaux ,ni ce qu'ils sont devenus ?
Cordialement
Paul
Du Quercy à Garonne - Et même de Gascogne - Ils sont tous partis - Pour défendre l' Argonne ...