Saint-Cyr. Promotion de " La Croix du Drapeau" 1913-1914

[cafapol]

d'après un texte de mon grand-Père Eugène ROUGE (repris par un cousin), qui avait une usine de sucre à Quéant " l'ennemi occupa notre région après la bataille de la Marne du 27 septembre 1914 jusqu'au 3 septembre 1918".
sur son fils Gabriel: "Gabriel, reçu à l'Ecole de St Cyr en 1913 est nommé en août 1914 sous-lieutenant au 73eme régiment de ligne à Béthune.
Ce régiment appartenait à la division commandée par le Général DELIGNY et au premier corps du Général FRANCHET d'ESPEREY (le futur maréchal commandait le 1er corps d'Armée à Lille en 1914 onzième compagnie : Capitaine MARIN; lieutenant de réserve WIMET.
Il part le 5 août de Béthune pour Hirson et Musilly; il est le 6 à Faulzy, le 8 à Auvillers-les Forges, du 10 au 12 à Rocroy; le jeudi 13 il entre en Belgique par Couvin....
Nous savons par le récit du Lieutenant Wimet que du 5 aoùt au 5 septembre la compagnie dans laquelle servait Gabriel Rouge effectua une marche de 500 kms avant d'arriver à Bricot-la-ville pour un bref repos avant la bataille du 6 septembre devant ESTERNAY. Le récit de son père énumère les étapes de ce périple ponctué d'engagements avec l'ennemi et d'ordres de replis, et nous apprend que le 25 août au cours d'une engagement à Oignies une patrouille de uhlans fut repoussée par la section commandée par Gabriel.
Le Lieutenant WIMET officier survivant de la 11eme compagnie, fut cité à l'ordre du corps d'armée pour le combat du 18 août à Douvignes, et du 6 septembre sur la route d'Esternay. Le sous-lieutenant Gabriel ROUGE avait participé à ces deux combats. Il est tombé le 6 septembre devant le "Bois Robin" alors qu'il dirigeait l'attaque contre les Allemands cachés dans les fossés de la route et dans les bois situés derrière le Château d'Esternay (pillé en 1914 comme il le fut en 1814) ".
Eugène ROUGE raconte aussi "En 1918 nous avons séjourné à Roch où naquit notre fille Madeleine. Nous avons cette même année occupé un appartement à Paris et cherché le lieu de sépulture de Gabriel. Son corps ne put jamais être identifié, et il repose au milieu de ses soldats à Fère-Champenoise" .

[Rutilius]

Bonjour à tous,

de FAYOLLE Marie Émile Alain, né le 10 octobre 1891 à Tocane-Saint-Apre (Dordogne). Sous-lieutenant au 50e R.I. Tué le 22 août 1914 à Névraumont (Belgique). [...]

Le général Jean Regnault (promotion de la Croix du Drapeau, 1913-1914), lui aussi présent à Saint-Cyr ce soir d’août 1914, raconte la mort du sous-lieutenant Alain de Fayolle, de la même promotion que lui :

« Il n’est pas parti follement à l’assaut comme on nous l’a représenté, mais sa section éprouvée, arrêtée sous le feu, les hommes plaqués à terre et ne voulant plus se relever, il mit posément son casoar au képi, enfila ses gants blancs et se relevant, leur cria : " Et maintenant, allez-vous me suivre ? " Galvanisés par son sang-froid, ils s’élancèrent ; lui tomba. Geste héroïque mais surtout acte voulu de commandement qui en fait la grandeur. »

Le geste de chef donne toute sa valeur à la légende.

Petit complément :

Alain Marie Émile de FAYOLLE


Né le 13 octobre 1891 à Tocane-Saint-Apre (Dordogne), tué à l’ennemi le 22 août 1914 à Névraumont (Belgique), Sous-lieutenant, 50e Régiment d’infanterie, Matricule n° 64, classe 1912/1911, n° 1.366/928 au recrutement de Périgueux (Acte transcrit à Tocane-Saint-Apre, le 2 sept. 1916).





Source : http://www.saint-cyr.org/flipbooks/Memorial/


● Journal des marches et opérations du 50e Régiment d’infanterie – 1er août – 1er novembre 1914 : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 640/1, p. 6 (p. num. 10).


« Samedi 22 août. — [...]

A 12 h, le 108e se heurte à l’ennemi à Névraumont qu’il ne peut enlever avec ses propres forces. Le 50e l’appuie : 1er Bataillon à l’Est du village ; 2e Bataillon à l’Ouest ; 3e en réserve à l’Ouest également. Après une attaque menée très vivement suivie d’un assaut, le village est enlevé et l’ennemi en fuite. Vers 18 h, le 50e reçoit l’ordre de diriger une nouvelle attaque sur Rossard, de s’en emparer et de poursuivre l’ennemi vers Grandvoir. Après une préparation de l’artillerie, Rossard est pris : le 50e bivouaque vers la cote 435 (500 m au Nord de Rossard).

Dans cette journée, le 1er Bataillon (Moillard), en liaison avec le Bataillon Mano du 108e, a fait une trentaine de prisonniers. Le capitaine Chazal, malgré deux blessures, conserve le commandement de sa compagnie, quand il tombe atteint très grièvement d’une troisième balle. Le sous-lieutenant Garnier (1re compagnie), malgré trois blessures graves, dont une à la mâchoire, conserve le commandement de sa section jusqu’à l’enlèvement de la position. Le sous-lieutenant de Fayolle, arrivé de Saint-Cyr pendant la période de mobilisation, avant de partir à l’assaut, arbore son plumet de Saint-Cyrien et met des gants blancs. Une balle le frappe mortellement au front. Le capitaine Lesourt, 4e compagnie, est tué par un allemand blessé. [...] »


● « Guerre 1914-1918. Tableau d’honneur. Morts pour la France. », Paris, 1921, Publications de La Fare, p. 335.





● Le Temps, n° 19.469, Lundi 26 octobre 1914, p. 3, en rubrique « Affaires militaires ».





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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[jml2000_fr]

Bonjour,
Pour ceux qui s'intéressent aux Saint-Cyriens MplF, vous avez également un site très complet avec photos et citations :
http://www.saint-cyr.org/flipbooks/Memorial/
Exemple :



J'ai trouvé une masse d'informations considérables pour ce qui est de mes recherches......
Bien cordialement

Jean Michel

[garance.]

bonjour,

c'est gentil, mais Stephan nous avait déjà indiqué ce lien le 10 octobre 2011.

cdt Garance

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Marie Joseph Victor Paul de VILLELUME


Né le 1er novembre 1892 à Riom (Puy-de-Dôme) et décédé le 12 mars 1960, probablement à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne). Fils de Marie Joseph Pierre Guy Henri de VILLELUME, né le 15 juin 1863 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), et d’Élizabeth de BELLAIGUE de BUGHAS. Marié le 20 octobre 1920 à Hélène Marie de GUARDIA CALAMITES.

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Henri de VILLELUME, alors Chef de bataillon au 7e Régiment d’infanterie (Classe 1883, n° 1.549 au recrutement de Limoges), fut tué à l’ennemi le 27 août 1914 à Angecourt (Ardennes) [Jug. Trib. Limoges, 4 mai 1917, transcrit à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne), le 21 mai 1917]. [Base Léonore —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH154/PG/ ... 658870.htm ]


● Le Gaulois, n° 13.494, Jeudi 24 septembre 1914, p. 2, en rubrique « Tués à l’ennemi ».





● « Guerre 1914-1918. Tableau d’honneur. Morts pour la France. », Paris, 1921, Publications de La Fare, p. 958.





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― 1er octobre 1912 : Engagé au 20e Régiment de dragons.

― 1913 ~ 1914 : Élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, 98e promotion, dite « de la Croix du Drapeau ». Classé 5e au concours d’admission.

— 2 août 1914 : Mobilisé au 16e Régiment de dragons.

— 9 août 1914 : Promu sous-lieutenant de cavalerie.

— 11 septembre 1914 : Alors à la tête d’un détachement de survivants de l’ « Escadron de Gironde » (2e Escadron du 16e Régiment de dragons, 5e Division de cavalerie), fait prisonnier avec le sous-lieutenant Georges Ronin près du village de Saint-Étienne-Roilaye (Oise) dans une cave – une creute – où ils tentaient de se cacher (René CHAMBE : « L’Escadron de Gironde. 1914. », Éditions Baudinière, Paris, 1935, p. 121 à 160).

« Il est intéressant de constater que les trois officiers survivants de l’escadron de Gironde, qui écrivit cette page glorieuse et détruisit l’escadrille ennemie de Vivières, entreront dans l’aviation.
Le premier sera le sous-lieutenant de Kérillis qui, dès qu’il sera remis de ses blessures, passera son brevet de pilote au début de 1915 et se rendra rapidement célèbre par ses exploits retentissants, comme le bombardement de représailles de Karlsruhe (raid d’une grande témérité pour l’époque).
Le sous-lieutenant de Villelume, après plusieurs tentatives, réussira à s’évader d’Allemagne et, aussitôt rentré en France, demandera, lui aussi, à servir dans l’aviation où son audace fera merveille. Il deviendra l’un de nos plus brillants chefs d’escadrille de guerre.
Le sous-lieutenant Ronin (*) ne parviendra jamais à s’évader. Pris et repris plusieurs fois, considéré par les Allemands comme un adversaire intraitable et dangereux, il subira les plus durs traitements. ;
Délivré enfin par l’armistice, il demandera aussitôt à entrer dans l’aviation, où il sert encore actuellement, au poste particulièrement brillant, mais dur, de commandant de groupe d’escadrilles de bombardement de nuit, sur la frontière de l’Est. » (op. cit., note 1., p. 160 et 161)




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(*) Georges Marie Abel Louis RONIN, né le 20 janvier 1894 à Cherbourg (Manche) et décédé le 8 mai 1954 à Paris (Ve Arr.), qui termina sa carrière au grade de général de brigade aérienne.

Base Léonore —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH104/PG/ ... 079574.htm
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— Septembre 1914 : Prisonnier de guerre à Halle (Saxe, Allemagne).

— 4 août 1916 : Promu lieutenant de cavalerie.

— 20 décembre 1917 : S’évade d’Allemagne et parvient en France le 1er janvier 1918.

— 10 février 1918 : Passe à l’aviation en qualité d’élève-pilote. [Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes » —> http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 2500302940 ]

— 23 mai 1918 : Décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur (Arr. du 24 mai 1918) par Georges Clemenceau, Président du Conseil.


● Le Figaro , n° 143, Jeudi 2 mai 1918, p. 2, en rubrique « Autour de la guerre ».





● Le Temps, n° 20.775, Vendredi 24 mai 1918, p. 2, en rubrique « Autour de la bataille ».



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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Gerard GEHIN]

Bonsoir à toutes et à tous,

La revue trimestrielle du Souvenir Français a consacré 5 pages à Augustin GUILLAUME - Promotion Saint Cyr de la Croix du Drapeau dont voici un extrait :
Augustin GUILLAUME naquit à Guillestre (Hautes Alpes) le 30 juillet 1895. Il fut reçu à l'Ecole Militaire de Saint Cyr en 1913, promotion "Croix du Drapeau". La première guerre mondiale fut déclarée et, de ce fait, les jeunes Saint-Cyriens ne firent qu'un an d'école. Le sous-lieutenant GUILLAUME avait 19 ans. Il fut affecté au 16ème BCP à Lille et commanda une compagnie de 200 puis 450 réservistes....Sa carrière se terminera le 28 février 1956 en qualité de Général d'Armée.

Si quelqu'un est intéressé, je scannerai ces pages.
Bien cordialement
Gérard GEHIN

[Courtenay]

MINGASSON Joseph Marie Antoine Alexandre Maurice
sous-lieutenant au 121e RI
Tué le 17 septembre 1914 à Carlepont

Citation du 2 juillet 1915 (ordre général n° 510 de la IIème Armée) :

<< A été tué le 17 septembre 1914 après avoir donné depuis le début de la guerre et en toutes circonstances les preuves répétées du plus grand courage. >>

Source JMO du 121e RI. Je n'ai pas trouvé de fiche MDH à son nom. Peut-être est-ce lui qui appaaraît dans le "Tableau d'Honneur"?

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir

Bonsoir à tous.
J'interviens pour un membre de la famille pour rectifier une erreur de photographie sur la fiche de Maurice Mingasson.
Entre autres documents, j'ai trouvé une photographie de Joseph.
La voici :

[italique]

Bonjour,
Une nouvelle contribution au sujet.
BRAUN Samuel Pierre, né le 14 Février 1895 à Verdun (Meuse), fils de Lucien, capitaine d'artillerie et de Palmyre Coblentz.
Lieutenant 36ème R.I.
Tué à Verdun le 15 avril 1916 (décès transcrit à Rouen (Seine Inférieure) le 14 Mai 1917)
Chevalier de la légion d'honneur 30 Mai 1916.
Inscription sur la plaque commémorative des Israélites morts pour la France de la synagogue de Verdun.
Sources: Archives départementales de la Meuse, base Léonore
Cordialement,
Elise

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Augustin Léon GUILLAUME


Né le 30 juillet 1895 à Guillestre (Hautes-Alpes) et y décédé, le 9 mars 1983. École spéciale militaire de Saint-Cyr, 98e promotion, dite « de la Croix du Drapeau » (1913 ~ 1914), étant classé 57e sur au concours d’entrée. Boursier avec trousseau.

— Août 1914 : A la mobilisation sous-lieutenant au 16e Bataillon de chasseurs à pied à Lille ; commande une compagnie de 200, puis de 450 réservistes.

— ...1914 : Sollicite une affectation au front.

— 11 novembre 1914 : Fait prisonnier à Wytschaete (Belgique) (Journal des marches et opérations du 16e Bataillon de chasseurs à pied : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 821/12, p. num. 12 – signalé disparu) ; demeure quatre ans en captivité, tentant par trois fois de s’évader ; conduit dans un camp de représailles, profite de sa captivité pour apprendre le russe et l’arabe.

— Juin à Septembre 1919 : Rappelé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr pour y achever ses études.

— 25 septembre 1919 : Promu capitaine.

— ... 1921 : Nommé chef de poste au Maroc, étant placé sous les ordres du général de division Joseph [François André Henri] Poeymirau [Pau (Pyrénées-Atlantiques), 8 nov. 1869 ~ Hôpital du Val-de-Grâce, Paris, 22 févr. 1924], commandant la subdivision et le groupe mobile de Meknès ; affecté au Service des renseignements, préfiguration du futur Bureau des affaires indigènes.

— Mars 1921 : Affecté au 12e Goum, à Tedders (Maroc).


Sur le reste de sa carrière, V. :

— « Le général Augustin Guillaume », Le Souvenir français, n° 486, Avril 2012, p. 36 à 40.

Son nom sera donné à la 177e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1990 ~ 1993) : Promotion « Général Guillaume ».

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[IM Louis Jean]

Bonsoir à toutes et à tous,

de Vaucorbeil Antoine Marie Charles, né le 19 février 1894 à Le Bouscat (Gironde)
sous-lieutenant au 140e RI
Tué le 25 août 1914 à Moyenmoutier (Vosges)

Tué en voulant secourir son capitaine blessé


Source MemorialGenWeb

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir