Les nettoyeurs de tranchées ???????

[151 RI]

Bonjour à tous
Je relance ce sujet sur les nettoyeurs, j'avoue ne pas avoir tout lu l'ensemble des réponses (indulgence) mais comme je viens de découvrir une note de service en date du 25 avril 1918 signé du colonel MOISSON où il parle des nettoyeurs de tranchées lors d'une instruction sur le coup de main en date du 29 avril 1918 devant avoir lieu dans le secteur de Limey - 12 km à l'O. de Pont à Mousson;
Je souhaite vous en faire part.

- pour les nettoyeurs ; pistolet automatique - 6 grenades O.F. - 4 grenades C.F. et un poignard.....

tous les grades et les nettoyeurs seront pourvus de lampes électriques...

Durée probable de l'opération 20 minutes

Cordialement
Gérard

[Alain ORRIERE]

Bonjour a tous
Voici gérard un document concernant mon oncle andré CALLOT ayant reçu la crois de guerre en juillet 1918
pour un coup de main effectué a NOMENY le 10 juillet 1918 avec le 80RI et pourtant dans la fammille ont
disait qu'il avait été nettoyeur de tranchée (?).Tres peu de documentation ecrites par les soldats ( lettres
fernand LEGER, carnet benjamin CANAC (merci didier ctimiste),emeric (histoire et militaria) qui a retrouvé des
carnets dans lesquels il est question des nettoyeurs de tranchées etc,mais souvent la confusion est faite
entre nettoyage des tranchées et coup de mains.Merci a bernard LARQUETOU de m'avoir envoyer les photos
des AD75 concernant mon oncle
Bonne journée a tous
ORRIERE Alain

[Uschen]

Bonne Année à vous tous

Les nettoyeurs = un grand volume et beaucoup de chapitres
J'ai cherché du coté allemand la perception de ces "nettoyeurs" voici un exemple
"Nichts pardon, alles kaput!"

Der Landarbeiter Johann Heinrich Bruns aus Anhalt, Westfalen, lag als Angehöriger der 10. Komp. Inf.-Regts. 53 am 25. September 1915 verwundet im Graben bei Pecthes mit einem Gewehrschuß durch den linken Ellenbogen, im Nacken und in der rechten Schulter, sowie durch die Mitte der rechten Hand. Die erste Sturmwelle der Franzosen war schon über den Graben hinweggegangen. Nach etwa 1½ Stunden kam ein [15] einzelner französischer Soldat durch den Graben, den Bruns anrief und bat, ihn doch zu verbinden. Der Franzose griff darauf in die Tasche, lud sein Gewehr, legte auf ihn an und schoß ihn in die rechte Hand, die er auf die Brust gelegt hatte. Durch diesen Schuß wurde die rechte Hand völlig zerfetzt und dem Bruns am linken Oberarm noch ein größeres Stück Muskel ausgerissen. Bruns lag dann noch 4 Tage auf dem Gefechtsfelde, ehe er verbunden und zurückgebracht wurde, obwohl im Graben ein ununterbrochener Verkehr an ihm vorüberging.

Beim ersten Sturmangriff der Franzosen hatte Bruns noch gesehen, daß einzelne seiner Kameraden die Hände hoch hoben und "pardon" riefen. Die Franzosen aber antworteten: "Nichts pardon, alles kaput!" und machten alles nieder. Nur dadurch, daß Bruns die Augen schloß und sich tot stellte, entging er demselben Schicksal.

traduction rapide
L'ouvrier agricole JHB de Anhalt en Westphalie, 10 compagnie de l'IR53,étendu blessé le 25/09/1915 dans une tranchée près de Perthes - balle dans le coude gauche, dans la nuque, épaule droite ainsi que dans la main droite. Après 1h1/2 du passage de la 1ère vague française se présenta un soldat français que JHB pria de lui panser les blessures. Ce dernier chargea son fusil et lui tira une balle dans la main qui lui arracha également du muscle dans le bras. JHB resta ainsi 4 jours durant dans la tranchée avant d'être évacué vers l'arrière (coté allemand)
Ainsi il se rendit compte que ses camarades, malgré les mains levées, furent abattus.
lien: http://www.wintersonnenwende.com/script ... 1.html#gsh

conclusion d'une sauvagerie de part et d'autre, que seul l'humain arrive à accomplir.

[ALVF]

Bonsoir,

Encore une fois, grâce à l'obligeance de Maurice Sublet, voici une photographie du "Groupe Franc" du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins prise en 1917.
Le cartouche d'identification porte les symboles des principaux "outils" (poignard et pistolet) des Groupes et Corps Francs dont le principal but est de faire des prisonniers pour obtenir du renseignement et de détruire ce qui ne peut pas être emporté, abris et hommes compris.
Âmes sensibles s'abstenir!

Cordialement,
Guy François.

[Uschen]

bonjour à tous
Es-ce que parmi vous quelqu'un aurait-il étudié ou possède des éléments sur le comportement de ces "nettoyeurs" revenus à la vie civile?
Nous avons un écrit de comportement dans "Capitaine Conan", mais c'est un roman.
Je suis à la recherche de faits réels qui pourraient avoir été consécutifs aux actions de guerre.
Merci d'avance

[ALVF]

Bonjour,

Vous avez un bel exemple de "soldat perdu" avec le sergent Joseph Darnand, héros du "coup de main historique du 14 juillet 1918", encore décoré de la Croix de Guerre en 1940 pour un "coup de main" effectué pendant la "drôle de guerre" et devenu ensuite Secrétaire d’État au maintien de l'ordre sous le gouvernement de Vichy.
Il y a d'autres exemples...
Cordialement,
Guy François.

[b sonneck]

Bonjour

Le JMO du 151e RI, à la date du 16 avril 1917, expose de façon très détaillée (plusieurs pages) les ordres donnés pour l'attaque. La mission des nettoyeurs, leur place dans le dispositif et leur armement y sont clairement indiqués. Dans le compte-rendu de la journée, il est fait état à plusieurs reprises de leur action.
Cordialement
Bernard

[p Lamy]

Bonjour,
petite remarque, sur la photo de Oliben49, on distingue au milieu à droite une serpe réglementaire faisant partie de l'outillage portatif.
Maintenant son usage a pu être détourné, tout comme les pelles-bêches réglementaires dont on affutait le côté pour en faire une arme redoutable, on imagine la force décuplée grâce au manche et l'effet sur la victime...
Bien cordialement.
P. Lamy

[p Lamy]

Bonjour,
Henri Husson dans son carnet, membre de la section franche du 346e RI en 1917, lors d'une attaque emporte 120 cartouches de fusil et 20 de pistolet. Il est donc doublement armé, mais ne parle à aucun moment de poignard ou autre arme blanche. Il emporte également des grenades CF et OF, dix de chaque. Les différents stages qu'il a menés concernent surtout l'emploi des grenades, il ne parle pas de formations pour le combat à l'arme blanche.
Leurs attaques sont souvent précédées d'un petit bombardement ayant pour but de détruire les réseaux de barbelés pour pouvoir accéder aux lignes ennemies.
Leur rôle principal, ramener des prisonniers et des pattes d'épaules. Il s'est trouvé dans la forêt du Parroy en avril 1917 face au Garde Grenadier Regiment Nr 9 dont il a ramené des pattes d'épaules et différents équipements.
Lors d'une autre attaque, il y participe avec deux autres groupes francs soit en tout les n°346-356 et 367.

Louis Maufrais dans son ouvrage "j'étais médecin dans les tranchées cite la distribution en grand nombre de couteaux de boucher lors de l'attaque de Champagne en septembre 1915, que l'on retrouve épars sur le champ de bataille, jetés par les soldats qui n'en n'ont pas fait usage.

Je reste pour ma part assez prudent sur l'emploi des armes blanches, assez prisées de collectionneurs, mais qui n'ont sans doute pas été aussi utilisées qu'on le dit. la grenade ayant été sans doute plus utilisée pour ces actions, lors du repli.

Bien cordialement.
P. Lamy

[alaindu512010]

Bonjour à tous
Surprenant !!! dans ce jmo du 131 rit ; 26 N 799 009/PAGE 30 ( territorial ) rive gauche de l'Aisne près de Ville sur Tourbe ,je lis < concours de nettoyeurs de tranchées ! >

Il est vrai que ce n'est qu'un concours , nous sommes à l'époque des coups de mains (territoriaux où pas )il fallait bien se défendre des coups de mains allemands dans nos propres tranchées dont les petits postes avancés recevaient des visites pas toujours courtoises ;
cordialement
alain