[…]Absolument pas sinon pourquoi le Président de la République se déplace-t-il ? Pourquoi les Armistices du 11 novembre et du 8 mai sont-ils fériés ? Votre liste est d'ailleurs très réductrice.
D'autres dates ont également un statut et une commémoration officielle: Journée de la Déportation - Cessez le feu en Algérie - Harkis - 18 juin ... et à ces dates les autorités sont présentes devant les monuments.
Je persiste aussi pour Jeanne d'Arc qui a une dimension bien particulière au niveau local mais aucune au niveau national.
Cordialement, Patrice Pruniaux.
Oui, certainement, d'autres dates ont également un statut de commémoration officielle. Mais ce ne sont pas, au sens légal, des fêtes nationales.
Que la fête de Jeanne d'Arc ne soit pas commémorée au niveau officiel (sauf dans la marine, qui arbore ce jour-là, au mouillage le grand pavois et à la mer le petit pavois) ne signifie pas que son statut ait changé depuis 1920. La fête de Jeanne d’Arc est méconnue pour des raisons très prosaïques :
Outre la controverse politique suscitée par les conditions du vote de la loi (par la Chambre
bleu horizon composée du Bloc national et répondant à un vœux nationaliste, voire monarchiste) elle est mobile (entre le 8 et le 14 mai) et (seule des trois fêtes "nationales") toujours fêtée un dimanche, donc sans jour chômé associé pour la distinguer d'un jour ordinaire.
Faute de place sur les calendriers il n’est pas envisageable d’y faire figurer
in extenso les actes légaux. Aussi les imprimeurs n'ajoutent-ils pas "Fête-Nat" (si tant est qu'ils s'en souviennent).
On peut cependant noter qu'elle n'est pas totalement omise dans les calendriers, puisqu'elle y figure toujours sous la forme "
Fête de Jeanne d'Arc" ou "
F.J.d'A." (et non "
Ste Jeanne d'Arc" ou "Jeanne d'Arc" tout court, comme celles des autres saints).
Et aujourd'hui sa récupération politique par un parti extrémiste ne joue pas en la faveur du rétablissement de son statut. Pourtant ce serait précisément l'occasion de le prendre à revers.