Soeur à Clermont en A

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Achache
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par Achache »

Bonjour à tous
Merci David, j'étais justement en train de lire l'article que vous indiquez.
Toujours pour ceux que cela intéresse, il y eut un autre article de 3 pages avec photos, sur soeur Gabrielle qui parut pendant la guerre. Je joints le lien ci après.
Clin d'oeil à Achache, cette soeur Gabrielle soignât pas moins de 800 soldats blessés à VAUQUOIS.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... f22.langFR
Cordialement
FABRICE

Bonjour,

Merci, Fabrice :hello: , et les autres, pour tous ces renseignements sur cette belle figure de "soeur cornette": à mon prochain passage à Clermont en Argonne, je ne manquerai pas d'avoir une pensée particulière pour elle, que mon oncle poète, blessé parmi tant et tant d'autres, a peut être rencontrée...

Bien à vous,

[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
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alaindu512010
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par alaindu512010 »

Bonjour alain

Je suis preneur de ces compléments d'info et de la photo de la sépulture
Je ne sais pas si tu as mon mail perso. Je te le renvoi via ta messagerie sur le forum
Merci

Hervé
ImageImage

Bonsoir à tous
la sépulture d'une héroïne

alain
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par alaindu512010 »

Bonjour alain

Je suis preneur de ces compléments d'info et de la photo de la sépulture
Je ne sais pas si tu as mon mail perso. Je te le renvoi via ta messagerie sur le forum
Merci

Hervé
Image
sans commentaires

hervé ,je fais suivre
alain :hello:
alaindu 512010
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FAB1
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par FAB1 »

Bonjour Alain
Merci pour les photos
Cordialement
FABRICE
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FAB1
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par FAB1 »

Bonjour à tous
Pour ceux que cela intéresse, compléments d'infos et témoignage d'un blessé soigné par Soeur Gabrielle sur :
http://www.greatwardifferent.com/Great_ ... ces_01.htm
Cordialement
FABRICE
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h. chavanes
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par h. chavanes »

Bonjour à tous,

D'autres témoignages concernant Soeur Gabrielle :

Gustave COHEN - Sous-lieutenant au 46ème R.I. :
Vint la guerre, à laquelle je pris part sur le front français comme aspirant, puis sous-lieutenant d’infanterie au regretté 46e, le régiment de La Tour d’Auvergne. J’assistai à l’office en plein air, si émouvant, de la fête de Jeanne d’Arc et fus grièvement blessé à Vauquois en Argonne dans un combat à la grenade dont, aujourd’hui encore, je garde en mon flanc les traces et fragments.
Soigné d’abord à l’hôpital de Clermont-en-Argonne et en pleine crise de tétanos, par Sœur Gabriel, celle-ci me dit, quand je revins à moi, que j’avais promis de communier si je guérissais. Insondable mystère !
À la clinique du Dr Témoin, à Bourges, je fus aux mains d’autres bonnes Sœurs dont l’une était une sainte : pleurant sur l’escalier des douleurs du cancer qui la rongeait elle entrait ensuite souriante dans la salle des officiers.



Le Dieu allemand - Denys Cochin (1851-1922) - Date de parution : 1917

[…]
Il n'y avait à Clermont-en-Argonne, à la fin d'août 1914, d'autre maison habitée que l'hospice : sœur Gabrielle, des Filles de la Charité, y soignait avec ses Sœurs quarante-deux vieillards, et un petit blessé français qu'elle cachait. L'armée du Kronprinz survint avec des blessés allemands : « Nous serons leurs infirmières, dit sœur Gabrielle, mais respectez la ville. » On le lui promit, et néanmoins les flammes s'élevèrent. Alors soeur Gabrielle, agissant comme l'unique autorité du village abandonné, interpella le colonel : « La parole d'un officier allemand, lui dit-elle, ne vaut pas, décidément, celle d'un officier français. » Et l'Allemand ainsi flagellé mobilisa ses sapeurs pour combattre l'œuvre de ses porteurs de grenades : le feu se ralentit, s'éteignit. En une autre circonstance, sœur Gabrielle sauva la vie à vingt-cinq blessés français, prisonniers. Et puis l'Allemand dut reculer, et pendant de longs mois Clermont-en-Argonne, visité de temps à autre par quelques obus, fut pour nos troupes un grand centre d'hospitalisation.

Mais au début de février 1916, les obus s'acharnèrent : ils visaient Clermont pour gêner le ravitaillement de Verdun. Et sœur Gabrielle dut en quelques heures évacuer tout l'hôpital, ne laissant que sept morts et deux mourants ; les civils aussi partirent. Quant à sœur Gabrielle et ses deux compagnes, on les fit rester, pour garantir au jour le jour les tout premiers soins aux victimes militaires, — parfois six cents par jour, — qu'allait faire le bombardement de la région. Elles restèrent, très heureuses, remerciant Dieu de les avoir envoyées dans cette Argonne où elles avaient une si « belle part ». Vers le milieu de mars, c'est à Froidos, à sept kilomètres en arrière, qu'on les transporta, sans que d'ailleurs elles oubliassent Clermont, où l'une d'elles, à tour de rôle, était toujours de garde.

A Froidos comme à Clermont, les obus tombaient. « Nous sommes tellement habituées au
canon, déclarait sœur Gabrielle, que nous sommes aussi tranquilles, ici, que les opulents bourgeois d'Orléans ou de Tarascon. » Une fois cependant, elle eut, pour un instant, la « frousse » ; et elle l'avouait ; mais tout de suite elle s'expliquait : « Je dois vous dire que cette bonne femme et moi ne sympathisions pas du tout. Une fois n'est pas coutume, j'ai donc eu la frousse. Pourquoi? Ma jambe gauche me forçait au repos. Les blessés à qui nos sœurs en parlent offrent, qui ses souffrances, qui sa nuit sans sommeil, pour que ce ne soit rien. » Et de fait, les sacrifices des poilus furent pour eux l'occasion d'une nouvelle victoire ; la phlébite redoutée s'éloigna.

A certaines heures, dans ce cadre dénudé de Froidos, elle songeait à la Maison mère, à la chapelle éblouissante de lumières et de fleurs, de chants et de prières. « Quel contraste douloureux avec la pauvre église de Froidos, murs décrépits, vitraux brisés, voûtes en ruines et les deux bougies de notre pauvre autel, insuffisantes pour nous permettre de suivre l'office du jour... Des chants... point, sinon le gazouillis des hirondelles qui nichent dans les crevasses des murs et la grosse voix du canon qui tonne toujours. Comme il n'est pas dans mon tempérament d'être morose, je me hâte de mettre un point lumineux dans ce coin sombre : les bancs, un peu vides d'ordinaire, sont remplis aujourd'hui par nos bons poilus. »

Un jour d'avril 1916, le médecin-chef vint dire à sœur Gabrielle que la Croix de guerre lui serait remise le lendemain. « Qu'auriez-vous fait à ma place? écrivait-elle à la Supérieure Générale. Vous vous seriez inclinée en disant : Merci, monsieur le médecin-chef. C'est ce que j'ai fait avec la tête de mon blessé endormi dans les mains ; et, tandis que le pauvre petit restituait copieusement le chloroforme aspiré, nos majors m'adressaient les félicitations d'usage et je continuais à rouler mon pansement. » La croix fut remise, en grande pompe, précédant de quelques mois le ruban rouge, et sœur Gabrielle, s'adressant derechef à la Mère Générale, lui disait : « Voilà, ma Très Honorée Mère, votre pauvre fille avec la Croix sur les épaules et sur la poitrine, au côté et dans la poche ! La croix partout ! Il y en a de plus lourdes que d'autres, et avec la grâce de Dieu, le concours de mes excellentes compagnes et vos bonnes prières, j'essaie de les porter le moins mal possible. Si notre Père Duthoit eût été là, il 'eût pas manqué de me dire : C'est de la terre, tout cela, mais pour la communauté je suis bien content. » . Vincent eût aimé ces lignes, et cette façon d'accepter avec le même état d'esprit les fatigues et les honneurs, les périls et les pompes, et de trouver parfois les honneurs plus onéreux que les fatigues, et de penser peut-être à part soi, dans le secret de la méditation, que l'attrait des pompes pourrait devenir un plus grand péril que ne l'était la menace des obus.



Les Vaillantes : héroïnes, martyres et remplaçantes - Léon Abensour (1889 - 19..) - Date de parution : 1917
Long récit à lire sur le site gallica.fr : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... 189.langFR

Un Poilu de la Forêt d'Argonne - Ernest Deliège - Date de parution : 1917
A lire aussi sur gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... f82.langFR

J'ai également découvert que l'association "Le Témoins de l'Histoire à la RATP" avait restauré la plaque commémorative Soeur Gabrielle, héroine Grande Guerre, à Clermont-en-Argonne...quelqu'un connait-il cette plaque et le lieu où elle se situe ?

A compléter par d'autres document certainement disponibles sur la toile

Bonne journée


Hervé
www.argonne1418.com :
Un site dédié aux combattants de l'Argonne de toutes nationalités : jmo, photos, cartes postales, témoignages, dossiers thématiques, témoignages de combattants et de civils, revue de presse...
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h. chavanes
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par h. chavanes »

...un petit complément :

Image

Trouvé dans LE TABLEAU D'HONNEUR de la Guerre 1914 - 1918, paru dans le journal L'Illustration


Hervé

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Achache
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par Achache »

Bonjour,

Juste une petite précision à propos du dernier "témoignage" cité ci dessus par hervé: Un Poilu de la Forêt d'Argonne - Ernest Deliège -

Il s'agit d'un roman; Voir:

pages1418/annonces-pages-bibliophile/po ... 4421_1.htm

L'évocation de cette chère soeur Gabrielle dans cette oeuvre montre, s'il en était besoin, combien elle était connue à l'époque, pour ne pas dire "sollicitée" au titre des "figures exemplaires"...

Bien à vous,

[:achache:1]
Achache
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alaindu512010
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par alaindu512010 »

...un petit complément :

mesimages/60/rosnetsoeurgabrielle.jpg

Trouvé dans LE TABLEAU D'HONNEUR de la Guerre 1914 - 1918, paru dans le journal L'Illustration


Hervé
Bonsoir à tous
Magnifiques évocations du dévouement de soeur Gabrielle, bravo !
Les noms cités dans le livre de Deliège à Florent sont ceux d'habitants de ce village, je connais tous ces noms,

Hervé , je me renseignes sur la plaque commémorative à Clermont
Petit cadeau venu de Froidos service des fractures (source ECPAD)
Image
amicalement
alain :hello:


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Mike55
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Re: Soeur à Clermont en A

Message par Mike55 »

Bonsoir à tous,

J'étais un peu absent sur le forum ces derniers temps beaucoup de travail.

Donc sœur Gabrielle, sœur de l'ordre de Saint Vincent de Paul à l'hospice de Clermont en Argonne. Bon pour la citation c'est fait, son nom son vrai et effet ROSNET Marie[correction]. L'article de l'Union est l'œuvre du Général STUPP, que je connais bien et il a tout dit, merci à David pour l'avoir cité.
De plus Alain à mis les photos de la tombes des Soeurs de Saint Vincent de Paul et Hervé le scan de la citation.

Donc tout est dit enfin pour moi.

Cordialement,
Mikaël.

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