Double recherche sur l'opération Ludendorff

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henri astoul
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par henri astoul »

Bonjour à tous
Voici mon travail de préparatiuon pour un livre :
Chapitre sur le 27 mai :
Un peu de stratégie : Les attaques Allemandes de 1918.
Après avoir fait la paix avec la Russie, L’Allemagne dispose de la supériorité numérique. Il faut faire vite avant que les Américains soient en nombre. Le général Ludendorff lance des assauts successifs. D’abord sur la Somme, opérations Michael et Georgette en mars-avril (177 000 tués, blessés ou prisonniers anglais). Puis il attaque sur l’Aisne, opérations Blücher-Yorck et Gneisenau en mai-juin (135 000 tués, blessés ou prisonniers). Enfin une ultime attaque Marne-Reims en juillet.

Mais ces attaques n’auront pas les effets escomptés. Les Allemands sont épuisés. Le front allié souffre mais tient bon. Qui plus est, les assauts allemands auront décidé les Anglais à accepter un unique commandement.
Foch sera enfin seul à commander … jusqu’à la victoire.


L’Histoire et la seconde tragédie du Chemin des Dames
On a beaucoup écrit sur le dramatique assaut du Chemin des Dames de 1917. La tentative avortée de rupture du front, évoquée dans le chapitre précédant, les mutineries qui s’en suivirent. Le drame de 1918 qui s’est déroulé sur le même secteur n’a pas la même évocation pour les historiens de la guerre 6. Elle est souvent résumée par une carte du front. Plusieurs raisons expliquent la discrétion des écrivains des années 20 sur cet épisode.
Cette offensive qui ramenait l’ennemi à portée de Paris est rappelée comme l’ultime menace avant la seconde bataille de la Marne, dont la victoire occultera les erreurs des chefs.
Elle va être immédiatement suivie de contre-offensives brutales et victorieuses, celles-ci étant menées avec la participation des unités américaine.

6- Hormis le magnifique ouvrage de R G Nobécourt :
« Les fantassins du Chemin des Dames » Laffont 1965-446 p op cité.
Henri

Henri
Denis Rolland
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par Denis Rolland »

Bonsoir,
J'ai eu l'occasion de me pencher sur les pertes françaises de cette période.
Les pertes de la Xe armée commandée par le général Mangin montrent quel prix il a fallu, payer pour reconquérir le terrain perdu. Il faudra deux mois et demi pour retrouver une situation semblable à celle qu’elle était le 27 mai. Les pertes durant cette période seront de 102148 hommes dont 31000 tués et disparus. Mais ce n’est qu’une faible partie des pertes des armées françaises. Selon le rapport Marin, durant les campagnes défensives de 1918, de mars à juin, 167000 hommes ont été tués. Pour reprendre le terrain perdu jusqu’à la victoire, juillet à novembre, 158000 hommes ont encore été tués.
Cordialement
Denis Rolland
Denis Rolland
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par Denis Rolland »

Bonsoir,
A propos de l'offensive allemande du 27 mai 1918. Je retrouve dans mes archives un article du journal "l'Argus du Soissonnais du 23 mai, avec ce titre : « Les Allemands étendront-ils leur front d’attaque ?», le journal commente une dépêche de l’Associated Press. L’agence croit à une attaque allemande entre Laon et Reims. Dans ce secteur, dit la dépêche, le front allemand « est bien desservi par des voies ferrées les mettant à même de faire par surprise une forte démonstration, dans le but d’attirer les réserves du général Foch, tandis que leur effort principal s’exécuterait au nord ».
Le GQG n'y a pas cru, on a vu le résultat.
Cordialement
Denis Rolland
pat67
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par pat67 »

Bonjour à tous,

[cpp]ALVF a dit : Sans tomber dans un "chauvinisme" de mauvais aloi, je réponds à Sophie que le désastre du 27 mai 1918 ne peut être comparé à un "Caporetto français", ni dans ses conséquences, ni dans l'étendue des pertes, ni dans l'avance allemande réalisée.[/cpp]

Pour abonder dans son sens je pense qu'il faut remercier Ludendorff d'avoir su redonner l'initiative aux alliés en redynamisant finalement la lutte à notre avantage. Bien sûr il y eu des pertes, des destructions, de nouveaux territoires occupés mais la conséquence finale a été la victoire de notre côté.

Fin 1917, la Russie étant hors de cause, les Allemands marquent à l'ouest un avantage de plus de 30 divisions sur les forces de l'entente. L'attaque peut s'étendre sur le front de plusieurs armées mettant à mal l'intervention des réserves alliées qui ne peuvent être réalisées que sur la base de quelques divisions hâtivement rassemblées. La situation est stratégiquement critique car l'inviolabilité du front est menacée de partout.

Heureusement Ludendorff ne semble pas croire à une victoire facile à but stratégique. Il a préféré la victoire tactique qui se résume en surface conquise. De fait il a adopté une politique du fort au faible et a toujours cherché sans réfléchir à progresser où la résistance était la moins forte. Forcément, du côté des alliés on se concentrait de préférence sur les points vitaux.

Partant du principe qu'avant d'aller voir au coin du bois ce qui s'y passait je préfère commencer par la vision d'ensemble qui donne d'autres dimensions à ce qui parfois apparait comme des « Caporetto » locaux comme cité.

Histoire de compléter le post d'Henri Astoul je fais un peu plus long, veuillez m'en excuser.

L’objectif stratégique initial est de gagner des ports pour intensifier la lutte sous marine dans la Manche (Calais, Boulogne) mais en hiver le terrain du nord ne s’y prête pas. Finalement en 1918 l’idée maîtresse du généralissime allemand 1918 sera de réaliser la percée, de progresser le plus loin possible tout en tenant compte de l’usure et ce finalement dans n’importe quelle direction. C’est un gros coup de pub pour impressionner l’opinion et faciliter un règlement diplomatique du conflit.

Le choix stratégique se porte alors au point le plus faible, la jointure des Armées Anglaises et Françaises. Ludendorff connaissait bien les limites à ne pas dépasser avant de se remettre en situation défensive mais il voulait à tout prix ne pas se laisser arrêter trop tôt ce qui fait qu’il a persisté jusqu’à la limite du possible.
Une percée forme une poche qui va en s’agrandissant de plus en plus tant en profondeur qu’en largeur. Ceci oblige à sécuriser les ailes au détriment de la masse principale d’attaque et par là même à affaiblir l’offensive jusqu’à arriver à un point limite où l’équilibre des forces se reconstitue et conduit à une stagnation du front voire à un repli si les arrières sont gravement menacés.

Pour les alliés défendre le nœud de communication d’Amiens est impératif. Cela conduira à la désignation d’un commandement unique mais également à l’engagement des Américains (Mont Didier).

Problème, les Français jettent dans la brèche pour l’aveugler les renforts au fur et à mesure de leurs débarquements. Ce sont des unités dispersées, sans cohésion bien souvent sans appuis et mélangées qui vont combattre. D’où le nombre de pertes enregistrées lors de chacunes des percées.

Comme prévu par Ludendorff l’offensive s’essouffle d’autant plus que l’effort de ses troupes diverge en fonction de la résistance trouvée (Initialement direction Doullens-Abbeville puis Amiens, plus tard sur Montdidier). (Il serait intéressant ici de débattre de l’influence du Kronprinz sur le résultat qui ne fut pas celui escompté). La stagnation se produit le 4 avril.

Aussitôt les allemands se retournent d’un autre côté, vers les Flandres où ils sont après 20 jours bloqués grâce encore aux renforts Français entre le Kemmel et la forêt de Nieppe.

Pour continuer dans ce secteur son offensive, voyant que les principales causes de ses revers sont les réserves Françaises (Erreur tactique, ils ont oubliés que les réserves Françaises étaient non loin de là à Amiens), Ludendorff décide pour attirer les Français d’engager une diversion entre Soissons et Reims.

Surprise de notre côté. Le front est enfoncé, les Allemands parviennent à atteindre la Marne en quatre jours. Succès considérable qui a d’ailleurs étonné Ludendorff. Il a réussi à attirer et fixer 41 divisions Françaises dont 6 de cavalerie, 5 divisions Britanniques, 2 divisions Américaines et 2 divisions Italiennes.

Le succès dépassant son attente il perd de vue son objectif initial et fait de son attaque de diversion son attaque principale. Il se lance sur Château-Thierry. Ce sera sa perte car aucune décision militaire d’ampleur stratégique n’est possible dans cette direction. La poche ainsi créée va consommer des moyens importants supplémentaires d’autant qu’elle souffre d’une absence de voies de communications (Unique voie ferrée passe par Soissons).
Pour sortie de ce blocage tactique il lance le 9 juin une offensive sur le saillant entre Oise et Montdidier en direction de Compiègne. Attendu, il est bloqué sans résultats significatifs.

En juillet, pour reprendre son offensive sur Calais, il est obligé de refaire encore une attaque de diversion. Fatalement, sachant les réserves Françaises à l’Ouest (il s’est fait avoir deux fois), il est amené à la faire dans la région de Reims ce qui lui permettrait tant qu’à faire d’élargir côté est cette poche intenable de Château Thierry . On sait ce qu’il en est advenu. Arrêté net en Champagne le peu de succès en direction d’Epernay et de la Marne n’ont fait que d’augmenter les dangers planant sur les troupes enferrées dans la poche.

La conservation de ses succès l’a conduit à sa perte en l’affaiblissant progressivement et en lui retirant peu à peu l’initiative.
Pour résumer on assiste à une dispersion de l’effort qui a conduit à une dispersion des moyens pour occuper le terrain conquis. A tord, il a cru qu’il était plus facile d’ébranler les alliés pour qu’ils consentissent la paix plutôt que de leur imposer.
Comme quoi, des victoires locales même éclatantes ne conduisent pas forcément à la victoire totale.

Cordialement
Patrick
Patrick
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pouldhu
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par pouldhu »

Bonjour à tous, je tiens à souligner ici l'importance d'une division (oubliée) française, la 45ème division qui le 27 mai est encore à la VIème armée. Cette division a sans doute sauvé Reims. Elle est isolée du reste de son armée, à l'est des troupes britanniques, cette isolement fait qu'elle ne dépend pas directement du général Duchêne, que son EM a totale délégation pour mener la bataille.
Ceci, fait toute la différence avec ce qui s'est passé pour les autres DI, car des l'annonce d'une attaque allemande, ordre est donné a l'artillerie de la DI d'exécuter des tirs d'interdiction et de CPO (de 19H45 à 1h, heure du commencement des tirs allemands, l'AC tire environ 12 000 obus, l'AL environ 3200 sur la zone possible de concentration des troupes allemandes)
Ces tirs, au dire de prisonniers allemands ont "cassé" les jambes et le moral de la première vague qui a perdu son mordant.
Voila juste un exemple de ce qui aurait du être fait partout si Duchêne avait eu un peu d'intelligence, au moins autant qu'un général de DI.
Cordialement,
Gilles.
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pouldhu
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par pouldhu »

Re, j'aime bien c'est deux cartes.
La première montre bien que la percée est faite devant la 22ème DI.

Image

La seconde peut laisser croire qu'une fois cette percée obtenu, l'effort allemand continue à être au centre, ils arrivent à la Marne le 30 mais à l'ouest à la même date ils n'ont atteint qu'une ligne allant de Pommiers (au nord) à Chateau-Thierry (au sud) en passant par Verzy et Oulchy. Pour avancer encore de quelques kilomètres vers l'ouest et donc tenter d'élargir la poche, ils vont mettre 13 jours pour ne pas arriver à Prendre Villers ni La Ferté-Milon.
En fait c'est par manque de résistance au sud que la poche a été aussi profonde. Des le débuts des combats l'axe d'attaque pivote du sud vers le sud ouest et très vite (nuit du 28 au 29) plein ouest.

Image

Cordialement,
Gilles.
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stefbreizh56
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par stefbreizh56 »

Bonjour à tous,
Bonjour Gilles,

De quel ouvrage est tirée votre première carte ?
En tout cas,elle devrait faire le bonheur de Gil(Alcaix) pour le positionnement des unités allemandes sur ce front,

Merci,Stef
"En essayant continuellement,on finit par réussir.
Donc: plus ça rate,plus on a de chance que ça marche" (Les Shadocks)
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gil alcaix
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par gil alcaix »

Merci à tous pour vos contribution qui, petit à petit, permettent de bien compléter le puzzle.
Mais la question reste, pour le 27 mai 1918 comme pour le 16 avril 1917 (je sais qu'il est facile de juger avec notre recul): comment peut-on faire autant de bêtises ou s'entêter à ce point (cf. les ordres du style: "on attend le bombardement allemand pour réagir, effectivement non appliqué autour de Reims) ???
Gil
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ALVF
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par ALVF »

Bonjour,

Sans vouloir prendre la défense du Général, commandant la 6ème Armée, il faut un peu nuancer "l'incompétence" ou les "bêtises".
Je joins quelques extraits significatifs d'un gros journal des ordres de tir reçus par l'Artillerie Lourde d'Armée (A.L.A) de la 6ème Armée, les explications complèmentaires entre parenthèses sont de ma rédaction:

-18h25: être en mesure de tirer dans délai minimum.

-20h30: replier la pièce de 305 du tunnel (de Margival) sur la gare de Crouy.

-21h02: attaque probable vers mileu de la nuit sur Chemin des Dames.

-21h07: Ouvrir immédiatement le feu (donné à des batteries très lourdes: tirs de C.P.O).

-21h40: l'artillerie allemande ne fait que du harcèlement.

-21h41: continuer harcèlement.Doubler la consommation.

-00h31: fusées éclairantes direction Bois d'Herly.

-01h00: canonade boche commence.

-01h00: cessez les harcèlements, déclenchez la contrebatterie.

-01h15: ligne coupée avec le groupe Buat (305 G de Vailly).

-02h30: ne soyez pas timide dans les consommations.

Plus tard:

-07h07: les boches tirent sur Paris.Ouvrir le feu avec toutes les pièces disponibles sur objectifs... (correspondant aux emplacements de Crépy-en-Laonnois, malheureusement le "Pariser Kanone" en action tire depuis une nouvelle position à Beaumont-en-Beine, très loin de là).

-07h10: les boches sont au Panthéon, renseignements donnés par la Division.

-08h30: envoi d'un officier en reconnaissance (Lt Solal).

-08h45: on entend les mitrailleuses à l'Est de Vailly.

-08h45: Faites replier les 4 pièces de 305 de Vailly, mêmes dispositions pour le 340 G, les 305 de Chivres, la pièce de 340 B (plus ordres multiples aux autres groupes et batteries).

Une analyse complète de ce très long cahier d'ordre permet de nuancer certaines affirmations mais confirme tout à fait la vitesse de l'infiltration allemande et l'importance de la rupture.
Cordialement,
Guy François.






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pouldhu
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Re: Double recherche sur l'opération Ludendorff

Message par pouldhu »

Bonjour Guy et merci pour ces documents.
Pour répondre à Gil, je pense que la grande raison de la réussite de l'attaque du 27 mai réside dans la grande disproportion des effectifs des deux camps lié à trois autres éléments :

1 la nouvelle méthode allemande pour l'artillerie (repérage des pièces, pas de tir de réglage etc) pour l'infanterie (infiltration de troupes de choc etc).
2 Une parfaite connaissance du terrain au moins jusque la Vesles but ultime de leur projet offensif. Entre autre connaissance de nos premières lignes où nous occupons presque partout les anciennes structures défensives allemandes (PC, PS, abris, tunnel etc) occupation qui va nous couter très cher !
3 Le refus du Général Duchêne d’appliquer les dernières directives de Petain au sujet de la défense en profondeur. Il est notable que son argument le plus fort n’est pas stratégique ni tactique mais politique, le coup moral pour la Nation, si nous devions reculer derrière une deuxième position au sud de la Rivière Aisne et donc abandonner le Chemin Des Dames.

Je crois qu’il est possible de dire au regard du nombre de divisions engagées par les allemands que nous n’aurions jamais pu tenir la première ligne.
Ce qui est important de rechercher, de tenter de savoir, c’est en fonction d’autres choix français, jusque où les allemands seraient allé.
Nivelle, l’un des plus violents détracteurs de Duchêne pensait que ce dernier était l’unique responsable d’une telle percée adverse. Que si une vraie deuxième ligne au sud de l’Aisne avait été constituée (comme prévu par les directives de Petain).
S’il avait été plus réactif avec plus de confiance en ses subalternes :
la zone de concentration des troupes allemandes aurait été bombardée dès connaissance d’une attaque (vers 19h30) et au regard des JMO de la 45ème DI on sait que cette action a été efficace.
Les ponts auraient été détruits.
Les trois DI de réserve n’auraient pas été engagée au nord de l’Aisne (surtout la 157 derrière la 22ème).
Fismes et sa gare aurait été fortement protégé car en regardant bien les cartes cette petit ville est stratégiquement très importante….elle sera au centre de la poche le 27 au soir, les allemands, eux ont su où placer le gros de leurs troupes.
Des erreurs, il y en a plein au niveau de la 6ème Armée, du XIème corps, des DI.
Pour exemple, le Général de la 22ème DI choisi de prendre comme QG celui où il se trouvé en mai 17, la creute de la Chaouia au dessus d’Oeuilly. Il se trouve donc excentré à l’est de sa DI derrière les 62ème et 118ème RI (ce dernier occupant le secteur de la DI de mai 17). Entre le régiment de gauche (le 19ème) et EM, se trouve le plateau de Madagascar, bref le 19 est isolé, en cas d’attaque importante, il risque de ne plus pouvoir communiquer avec l’EM. C’est ce qui est arrivé le 27 mai.
Par contre les contacts seront bien plus long avec le 118ème, car les coureurs connaissent le terrain et c’est pas trop loin.
Par rapport au dernier envoi de Guy, je prends note que Duchène donne l’ordre de dégager l’AL au sud de la rivière, bien, nous savons d’où elle part mais savons nous où elle arrive ?
Juste au sud de la rivière pour soutenir la 6ème Armée ?
ou bien plus loin pour sauver les canons lourds ?
Si je dis cela c’est que les JMO de DI ne parlent plus beaucoup d’ALGF, d’artillerie très lourde et de longue portée, donc où sont passé tous les canons (lourds) qui n’ont pas été pris par les allemand ?
Avec l’AC, c’est plus simple : celle des trois DI de première ligne n’a pas réussis à se replier et au mieux, les artilleurs ont tiré jusqu'à l’azimut à 0.
Cordialement,
Gilles
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