Absolument Génial !!! Je copie tout ceci et le rajoute dans mes notes, ce qui va me permettre de rédiger une sorte de notice biographique. Encore une fois merci pour vos recherches.
J'adoooore ce forum !
Quelques éléments complémentaires afin de mieux saisir les rôles respectivement dévolus au médecin légiste et au chimiste de chaque CML, afin de remettre en contexte l'accident dont Bombled et Foex ont été victimes.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
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GRAND QUARTIER GENERAL
Etat-Major – 1er Bureau & Direction de l’Arrière
N°42
Au G.Q.G., le 1er novembre 1915
NOUVELLE ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES CENTRES MEDICO-LEGAUX
Les Centres médico-légaux créés dans la Zone des Armées sont dirigés par un médecin légiste qui sera assisté, incessamment, pour les Centres d’Amiens, Châlons et Nancy, d’un chimiste militaire. Le médecin légiste et le chimiste ont des attributions différentes.
Le tableau suivant indique les secteurs afférents à chaque Centre médico-légal pour les médecins et les chimistes qui leur sont adjoints.
…
Centre Médico-Légal de Remiremont :
Médecin-chef : M. Hochwelker, médecin-major de 1re classe
Secteur du médecin-chef : 7e Armée
Chimiste : ---
Secteur du chimiste : ---
[à cette date, seuls les Centres d’Amiens, Châlons et Nancy ont reçu affectation d’un chimiste ; tel n’était pas le cas de Bar-le-Duc et Remiremont]
Les travaux des Centres médico-légaux comprennent :
1. Les enquêtes sur les attaques ennemies par les gaz,
2. La récolte et le triage des projectiles,
3. L’observation des effets produits sur les troupes par les gaz,
4. Le contrôle de l’instruction donnée aux hommes sur l’usage des moyens de protection, de l’approvisionnement et de l’entretien des appareils.
I. ENQUETES SUR LES ATTAQUES PAR LES GAZ
Dès qu’une attaque par les gaz est signalée, les Corps d’Armée ou les Divisions isolées qui la subissent avertissent par téléphone le médecin-chef et le chimiste du secteur auquel ils appartiennent.
Le chimiste se rend immédiatement au point indiqué. Il se renseigne sur les conditions de l’attaque, recueille toutes données utiles concernant sa durée, la topographie des lieux d’où elle est partie, les influences météorologiques et atmosphériques qui l’accompagnent, l’étendue du nuage gazeux provoqué, les obstacles que ce dernier n’a pu franchir, la nature supposée du gaz employé, etc.
II. RECOLTE ET TRIAGE DES PROJECTILES ET PRELEVEMENT DE GAZ
Le Laboratoire Municipal de Chimie de Paris est seul qualifié pour procéder aux analyses des projectiles et gaz asphyxiants employés par les Allemands. L’officier chimiste opère pour le compte du Directeur de ce Laboratoire (M. Kling).
A cet effet, il est chargé des prélèvements de toute nature (débris de projectiles, échantillons de terre infectée, prélèvements de gaz, etc.) et de la récolte des projectiles non éclatés. Il centralise les prélèvements qui ont pu être faits par les autres services.
Il fait le triage de ces objets, ouvre ou détruit les projectiles non éclatés, envoie au Laboratoire Municipal de Chimie ceux qui paraissent intéressants, fait connaître au Directeur du Laboratoire le résultat de ses recherches et lui signale les endroits où il serait utile que le Directeur se rende en personne.
III. ETUDE DES EFFETS PRODUITS SUR LES TROUPES
Le médecin-chef du Centre médico-légal se rend compte de l’efficacité des moyens de protection dont les hommes disposent pendant l’attaque ; si la protection paraît insuffisante, il en recherche les causes.
Il se met en rapport avec les médecins-chefs des formations sanitaires où sont traités les hommes atteints et recueille tous renseignements, cliniques et autres, utiles à son enquête. Il pratique les autopsies, s’il y a lieu.
Il prélève les pièces qui lui paraissent indispensables et en fait deux parts : l’une, destinée à l’étude anatomo-pathologique, l’autre, à l’étude toxicologique. Le deuxième lot est envoyé au Laboratoire Municipal de Chimie, à Paris, accompagné des renseignements capables de guider les analyses de ce dernier.
IV. CONTROLE DE L’INSTRUCTION DES HOMMES, DE LEURS RESSOURCES EN MATERIEL DE PROTECTION
Le médecin-chef se rend dans les divers corps de troupe des Armées composant son secteur ; il constate si les officiers, sous-officiers et hommes savent appliquer correctement les engins protecteurs mis à leur disposition, et dans quelles conditions ils participent aux exercices pratiques en atmosphère chlorée ; il s’assure que tous les hommes y prennent ou y ont pris part.
Il se renseigne, en outre, sur la quantité et la qualité des engins dont les troupes sont approvisionnées ; il se rend compte de l’état d’entretien dans lequel se trouve ce matériel.
Il donne aux médecins divisionnaires et médecins des régiments toutes indications utiles à l’application des engins de protection et à l’organisation des exercices pratiques précités.
V. COMPTES-RENDUS
Le médecin-chef du Centre médico-légal et l’officier chimiste adjoint envoient séparément :
1. Tous les 10, 20 et 30 de chaque mois, un rapport où ils rendent compte des observations qu’ils ont faites dans la décade sur les divers points énumérés plus haut ;
2. Un rapport supplémentaire qu’ils établissent et adressent, dans le plus bref délai, après chaque attaque par les gaz, sur leurs constatations, pendant et après cette dernière.
Ces comptes-rendus sont établis en double expédition, la 1re est adressée au Général Commandant en Chef (1er Bureau) par l’intermédiaire de l’Armée et du Groupe d’Armées, la 2e au Général Commandant en Chef (Direction Générale du Service de Santé) par l’intermédiaire du Général D.E.S.
Cette note annule et remplace la note n°87/S en date du 11 juillet 1915.
P.O. le Major Général : PELLE
Source : SHD 2 V 210
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Deux semaines après l'ouverture de ce fil, voici pour ainsi dire l'épilogue : un visage sur un nom.
La semaine dernière, je rencontrai la nièce du caporal FOEX ( se prononce "FOI") qui outre de nombreux détails sur son oncle, me promit de m'envoyer un portrait. Hier soir en effet j'ai reçu ces photos et, avec son autorisation, j'ai le plaisir de vous le "présenter".
Vu la spécificité de son emploi, je ne peux m'empêcher de penser qu'il existe sans doute des clichés de groupe sur lesquels il figure. A voir..
Merci de votre message mais les photographies ne sont pas visibles dans votre intervention.
Il serait intéressant de connaître le visage du caporal Foex, j'ai en effet d'autres photographies d'officiers chimistes et de leurs assistants autour de gros obus allemands qui contiennent peut-être un portrait de cette victime du devoir.
Cordialement,
Guy François.
Sur cette photo, l'assistant militaire ressemble fort à celui du groupe du labo chimiste (assis à droite) il porte au collet le chiffre 61.
Connait-on le nom ?
Il existait un laboratoire d'armée en 1916 dans l'usine Solvay à Dombasle (54) et une fabrique militaire de masque à gaz à Varangéville (54), je recherche des précisions sur ce sujet.
Par avance merci
Bonjour a tous,
Bonjour Arnaud, je viens de découvrir votre site , BRAVO !!! il mérite d'étre connu, avez vous un rapport avec Guy Lejaille !!
Bien cordialement Jean-Louis.
Merci ; j’espère que vous y trouverez quelques compléments d’informations, même s’il fait parfois figure de dinosaure… Le temps me manque cruellement pour le mettre à jour et le compléter …
Je ne crois pas connaître de Guy Lejaille dans mon entourage proche…
Bien cordialement
Bonjour a tous,bonjour Arnaud,
Guy Lejaille , Lorrain de Damelevieres a écrit deux livres " Bonjour messieurs et Zeppelin IV"
Bien cordialement , Jean-Louis.