Bonjour,CG-83 a écrit : ↑ven. févr. 17, 2023 12:07 pm Bonjour.
Une revue de "GUERRES & HISTOIRE" dit ceci, en date de février 2023 :
"Le corps d'un soldat allemand a été exhumé le 25 novembre dans un champ près de Courcy (Marne). Il était couché sur le ventre dans une tombe profonde de seulement 60 cm, qui suggère un enterrement à la hate, très probablement en avril 1917, lors d'un combat lié à l'offensive sur le Chemin des Dames. Chose inhabituelle, le corps, encore partiellement vêtu, est bien conservé.".
Je trouve très étonnant, s'il s'agit d'une inhumation volontaire, même provisoire et même hative, de déposer un corps sur le ventre.
- Pour porter un corps et le déposer dans un excavation du sol, on le porte par les chevilles et par les poignets, face vers le ciel. C'est une évidence.
- Il est donc très surprenant que cet homme soit enterré face contre terre. Ou alors, ce sont ses ennemis qui ont procédé ainsi ?
- Autre possibilité : il est déposé juste à côté de l'excavation et on le pousse pour le faire rouler, pour qu'ainsi il se dépose dans le fond de l'excavation et alors il se positionne sur le ventre puisque la tombe est très peu profonde. Une pratique aussi de ses ennemis ?
Qu'en pensez-vous ?
...
Concernant "un corps couché sur le ventre", une étude en parle ici, sans que cette étude ne parvienne à des explications sûres et certaines :
"Les fouilles archéologiques ont donné l’occasion de découvrir des sépultures de combattants et de mettre en évidence des gestes funéraires peu ou pas décrits dans les témoignages et les comptes-rendus. Par exemple, des soldats français comme allemands ont été découverts inhumés en sépulture individuelle, sur le ventre, face contre terre [ill. 5]. Il serait trop facile et superficiel d’en proposer comme interprétation une manifestation d’opprobre envers le cadavre d’un ennemi. Pour ce faire, il faudrait en premier lieu connaitre l’identité du défunt afin de savoir quand il est tombé et par conséquent par qui il a été inhumé en fonction des aléas des mouvements de troupes lors des offensives. Dans la plupart des cas, il est impossible d’avoir accès à la totalité de ces données, malgré l’abondance des sources. Par contre, il arrive qu’on puisse cerner au mieux les circonstances du décès et de l’inhumation à partir d’informations fragmentaires comme le type de régiment, en examinant les vestiges d’uniformes. De là, la lecture des archives des brancardiers divisionnaires peut nous indiquer qu’à tel endroit, à tel moment, il s’est passé dix jours entre le décès et l’inhumation et que les corps ont été basculés dans les fosses au moyen de crocs à longs manches en raison de leur état de décomposition rendant la manipulation trop pénible. Deux interprétations possibles pour un fait, une inhumation sur le ventre, dont l’une est étayée par les réalités concrètes et parfois cruelles du traitement des corps au cours de ce conflit, quelles que soient les nationalités concernées." source : https://journals.openedition.org/archeopages/545