Bonjour à tous,
Bonjour Eric,
J'ai lu avec beaucoup d'attention cet excellent dossier. Je n'ai pu m'empêcher de comparer les différents compte-rendus avec ceux, beaucoup plus récents, des barrages électrifiés en Algérie, soit les lignes Morice et Challes à l'est, soit le barrage ouest, sur la frontière algéro-marocaine.
A lire les difficultés rencontrées dès 1956 (début de la bataille dite "des frontières"), j'ose à peine imaginer les difficultés que durent surmonter nos soldats pour "tendre la toile"...
Il est vrai que les comparaisons ne peuvent être réalisées que sur le seul aspect technique. Côté stratégique, c'est impossible, les données sont par trop différentes.
Il est vrai également que pendant cette Première Guerre Mondiale, on fit feu de tout bois, si vous me permettez cette expression.
Je n'ai pas encore lu de JMO Génie parlant de ce type d'obstacle, ni de camp spécialisé ou de stage sur l'électrification du champ de bataille. Savez vous si cela a été pratiqué sur d'autres parties du front ?
Amicalement,
Louis.
Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Bonsoir à tous,
Bonsoir Eric,
Merci pour ce complément d'information.
La fourniture et le transport d'énergie qui sont ici décrits me rappellent une étude réalisée au 3eme trimestre 1917 (de mémoire...).
Le ratio "puissance électrique / kilomètre de front" est de 1 à 8 en faveur des forces allemandes. Le secteur étudié allait de Rethel à Reims, l'usine étant à Charleville.
Je n'ai pas trouvé d'information sur une quelconque répartition "soutien vie courante - barrage électrifié".
Si vos pérégrinations vous mènent par là, peut-être qu'une lecture plus attentive des dossiers pourraient faire apparaître de nouveaux éléments.
Le problème est que les cartons les plus intéressants sont, hélas, inaccessibles...
Pour être plus précis, pour quelqu'un comme moi. On m'a laissé entrevoir une seule fois "l'entrepôt à caviar"...Mais il faudrait au moins une année complète à une équipe de 3 ou 4 pour réaliser les notices qui s'imposent...
Merci encore de vos communications,
Amicalement,
Louis.
Bonsoir Eric,
Merci pour ce complément d'information.
La fourniture et le transport d'énergie qui sont ici décrits me rappellent une étude réalisée au 3eme trimestre 1917 (de mémoire...).
Le ratio "puissance électrique / kilomètre de front" est de 1 à 8 en faveur des forces allemandes. Le secteur étudié allait de Rethel à Reims, l'usine étant à Charleville.
Je n'ai pas trouvé d'information sur une quelconque répartition "soutien vie courante - barrage électrifié".
Si vos pérégrinations vous mènent par là, peut-être qu'une lecture plus attentive des dossiers pourraient faire apparaître de nouveaux éléments.
Le problème est que les cartons les plus intéressants sont, hélas, inaccessibles...
Pour être plus précis, pour quelqu'un comme moi. On m'a laissé entrevoir une seule fois "l'entrepôt à caviar"...Mais il faudrait au moins une année complète à une équipe de 3 ou 4 pour réaliser les notices qui s'imposent...
Merci encore de vos communications,
Amicalement,
Louis.
- treizecinq
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Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Bonsoir à tous,
si cela peut amener quelques infos supplémentaires, voici l'extrait d'un JMO du 135 RI le 31 décembre 1915 - Secteur du Crassier de Loos

La lecture du JMO précise qu'un chien a été vu à proximité.
(essai allemand pour le hot-dog ?)
Sans aucun lien(?), quelques jours auparavant, un S/lieutenant du même régiment partait en formation pour suivre les cours d'une école professionnelle d'électricité.(?)

Cdt
treizecinq
si cela peut amener quelques infos supplémentaires, voici l'extrait d'un JMO du 135 RI le 31 décembre 1915 - Secteur du Crassier de Loos

La lecture du JMO précise qu'un chien a été vu à proximité.
(essai allemand pour le hot-dog ?)
Sans aucun lien(?), quelques jours auparavant, un S/lieutenant du même régiment partait en formation pour suivre les cours d'une école professionnelle d'électricité.(?)

Cdt
treizecinq
- treizecinq
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- Inscription : sam. nov. 12, 2011 1:00 am
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Je continue mes recherches,
Je vous tiens au courant . . .
Je vous tiens au courant . . .
- treizecinq
- Messages : 49
- Inscription : sam. nov. 12, 2011 1:00 am
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Une photo de quelques spécialistes: Starkstromabteilung (Division Haute-Tension) 1916. (en lien)
Une deuxième image d'un groupe de soldats à Lens (à proximité de Loos) spécialisés dans la technique du courant à Haute-tension: ASTA = Armee Starkstrom Abteilung
Apparemment, une unité assez rare.

Le ASTA Süd signale peut-être, qu'il y avait au moins 2 unités de ce type dans le secteur de Lens (ASTA Nord ?).

A noter l'insigne sur la manche gauche (qui n'apparait pas sur la première photo en lien).
Cdt
treizecinq
Une deuxième image d'un groupe de soldats à Lens (à proximité de Loos) spécialisés dans la technique du courant à Haute-tension: ASTA = Armee Starkstrom Abteilung
Apparemment, une unité assez rare.

Le ASTA Süd signale peut-être, qu'il y avait au moins 2 unités de ce type dans le secteur de Lens (ASTA Nord ?).

A noter l'insigne sur la manche gauche (qui n'apparait pas sur la première photo en lien).
Cdt
treizecinq
- treizecinq
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- Inscription : sam. nov. 12, 2011 1:00 am
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
J'ai recherché des centrales électriques dans le secteur de Loos, mais je ne dispose que de très vagues informations sur les infrastructures dans la zone occupée..../... Le courant utilisé est le courant alternatif triphasé des usines de la plaine d’Alsace (Colmar et Mulhouse).../...
A proximité de Loos (un peu + de 5 Km) il y a la centrale de Vendin-le-Vieil, construite en 1909, et qui disposait apparemment d'une puissance assez élevée.
(selon mes informations la centrale disposait d'une capacité de production 32 MW et 46 MW).

Néanmoins, même si le niveau de destruction de la centrale à la fin des hostilités montre qu'elle est apparemment moins dévastée que Lens ou Loos,
il semble improbable que les alliés aient laissé les allemands se servir impunément de la centrale au cours des hostilités.
J'imagine que les 2 cheminées furent prioritairement détruites et de fait:
- pas de cheminée, pas d'électricité.
Je n'ai que très peu d'infos sur le secteur, mais j'imagine qu'avec la présence des mines et des manufactures textiles du Nord de la France, il devait y avoir
d'autres sites produisant de l'électricité dans la zone occupée du secteur.
Cdt
treizecinq
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Bonjour a tous
Pas besoin de grosses usines électrique pour alimenter un réseau de fils électrifiés,un petit groupe est suffisant, seule la haute tension indispensable pose un problème de cheminement
Cordialement , Jean-Louis.

Pas besoin de grosses usines électrique pour alimenter un réseau de fils électrifiés,un petit groupe est suffisant, seule la haute tension indispensable pose un problème de cheminement
Cordialement , Jean-Louis.
Dites le a tous, " Il ne fait pas bon mourir".
- Bruno Tardy
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- Inscription : ven. nov. 04, 2005 1:00 am
- Localisation : Rhone
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Bonjour à tous,
Très intéressant ce sujet pour un électricien.
Comme Louis, je n'ai pas pu m'empecher de faire la comparaison avec le barrage électrifié sur la frontière Algérie-Tunisie le long duquel j'ai eu le loisir d'assurer la surveillance pendant quelques temps.
Lorsqu'il a été achevé (j'y étais début 1961), les lignes électrifiées ne composaient qu'une partie du barrage qui comprenait plusieurs réseaux successifs assez ressérés et étendus sur une bonne largeur. Elles étaient situés dans la zone centrale, donc ne pouvaient être coupées qu'après avoir franchi les premiers réseaux, et pour traverser le barrage il fallait ensuite traverser la deusième rangée de réseaux.
L'alimentation était assurée par un poste dédié à chaque tronçon, capable de détecter toute coupure ou mise à la terre, d'en préciser la nature et l'emplacement assez précisément, ce qui déclanchait immédiatement l'intervention des blindés sur place.
L'alerte étant donnée par radio entrainait une réaction très rapide car nous étions en patrouille le long de la ligne pendant toute la nuit, ce qui ne laissait pas le temps de terminer le franchissement.
Il y avait bien la possibilité de franchir en faisant une brèche à l'explosif sur toute la largeur, mais celle ci était très importante ( la mémoire me fait défaut, mais j'ai le souvenir d'une bonne vingtaine de mètres) et le bruit aurait donné immédiatement l'alerte.
Le barrage avait donc un double intéret : retarder le passage et donner l'alerte. Comme le remarquent les documents précédents mis en ligne par Eric, il ne pouvait pas être très efficace pendant la guerre de 14-18, car d'une part il était souvent coupé par l'artillerie, d'autre part les appareils de l'époque ne permettaient pas de déceler l'emplacement des coupures ou mises à la terre avec précision, enfin le temps de transmission du renseignement donc d'intervention étaient souvent trop longs.
Cordialement
Bruno
Très intéressant ce sujet pour un électricien.
Comme Louis, je n'ai pas pu m'empecher de faire la comparaison avec le barrage électrifié sur la frontière Algérie-Tunisie le long duquel j'ai eu le loisir d'assurer la surveillance pendant quelques temps.
Lorsqu'il a été achevé (j'y étais début 1961), les lignes électrifiées ne composaient qu'une partie du barrage qui comprenait plusieurs réseaux successifs assez ressérés et étendus sur une bonne largeur. Elles étaient situés dans la zone centrale, donc ne pouvaient être coupées qu'après avoir franchi les premiers réseaux, et pour traverser le barrage il fallait ensuite traverser la deusième rangée de réseaux.
L'alimentation était assurée par un poste dédié à chaque tronçon, capable de détecter toute coupure ou mise à la terre, d'en préciser la nature et l'emplacement assez précisément, ce qui déclanchait immédiatement l'intervention des blindés sur place.
L'alerte étant donnée par radio entrainait une réaction très rapide car nous étions en patrouille le long de la ligne pendant toute la nuit, ce qui ne laissait pas le temps de terminer le franchissement.
Il y avait bien la possibilité de franchir en faisant une brèche à l'explosif sur toute la largeur, mais celle ci était très importante ( la mémoire me fait défaut, mais j'ai le souvenir d'une bonne vingtaine de mètres) et le bruit aurait donné immédiatement l'alerte.
Le barrage avait donc un double intéret : retarder le passage et donner l'alerte. Comme le remarquent les documents précédents mis en ligne par Eric, il ne pouvait pas être très efficace pendant la guerre de 14-18, car d'une part il était souvent coupé par l'artillerie, d'autre part les appareils de l'époque ne permettaient pas de déceler l'emplacement des coupures ou mises à la terre avec précision, enfin le temps de transmission du renseignement donc d'intervention étaient souvent trop longs.
Cordialement
Bruno
- treizecinq
- Messages : 49
- Inscription : sam. nov. 12, 2011 1:00 am
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
La date du rapport est intéressante, elle pourrait laisser supposer (au cas où il s'agisse bien d'une mise sous-tension des barbelés) qu'il s'agit peut-être d'un essai ponctuel..../... Ils offrent aussi l’avantage d’augmenter la sécurité morale de la troupe qui, en même temps, n’a besoin que d’un petit nombre de guetteurs pour en assurer la surveillance. .../...
L'arrivée des troupes Britanniques sur place me bloque temporairement dans les recherches. Il serait intéressant de découvrir si les Britanniques signalent d'autres rapports attestants de l'utilisation de l'électricité dans ce secteur.
Cdt
treizecinq
- Gilles ROLAND
- Messages : 3968
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Les défenses électrifiées des Vosges... et d'ailleurs
Bonjour,
Je viens de recevoir cette photo
Est-ce l’écusson des ‘ Starkstrom Kompanie’ montré plus haut ?

Cordialement
Gilles ROLAND
Je viens de recevoir cette photo
Est-ce l’écusson des ‘ Starkstrom Kompanie’ montré plus haut ?

Cordialement
Gilles ROLAND
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015