Bonsoir
Comme le sujet me turlupinait, ce week-end, je me suis remis dans quelques anciens livres.
Le "mythe" des gendarmes pendus:
A lire: "Maintenir l'ordre sous le feu - La gendarmerie dans la bataille de Verdun (février-octobre 1916)" - Aspirant Louis Panel - Revue Historique des Armées n°242 -2006
3 pages sont consacrées à "L'allée des gendarmes".
Cette histoire reprise par différents auteurs, mais aucun n'est un Témoin direct. L'emploi du conditionnel est constant.
Quelques ouvrages repris et utilisant le on-dit et le conditionnel:
Adolphe Javal - La grande pagaïe -1937
Thellier de Poncheville Charles - Dix mois à Verdun 1919 (p85)
Cendrars Blaise - La main coupée 1946 (p347)
Pericard Jacques - Verdun histoire des combats qui se sont livrés de 1914 à 1918 sur les deux rives de la Meuse - 1934
Dans la liste, j'ai enlevé Gérard Canini qui n'est pas un contemporain du conflit.
....
Concernant les mitrailleurs allemands, par contre, nous avons un témoin direct:
Dans le 1er chapitre du livre de Nicolas Offenstadt "Les fusillés de la Grande Guerre", je lis:
"Le capitaine anglais Schweber consigne dans ses carnets une drôle de découverte après la prise d'une tranchée allemande: des soldats allemands morts attachés à une mitrailleuse. Il y voit une forme d'exécution sommaire".
Le paragraphe comprenant ce passage aborde les exécutions sommaires et notamment "das Arbinden" (qui fut supprimé de l'armée allemande en 1917). Ce chatiment consistait:
"Lorsqu'un soldat est condamné aux arrêts mais que les conditions de guerre ne permettent pas de trouver un lieu had hoc, alors ledit soldat est lié à un mur, un arbre ou une roue (Arbinden)..."
En Angleterre, l'équivalent s'appelait le "Field punishment n°1" (Poteau ou roue)
Cordialement
Jérôme Charraud
Gendarmes pendus à Verdun
- Charraud Jerome
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Re: Gendarmes pendus à Verdun
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
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- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonsoir Jérôme,
Merci pour ces sources écrites de contemporains des évènements.
Mon grain de sel à propos de "das Arbinden" et "Field punishment n° 1".
Pendant la guerre d'Algérie il se disait que dans certaines unités la punition aurait consité à faire monter la garde avec un fusil sans cartouche... ou un gourdin... voire avec une grenade dégoupillée dans chaque main... dans un secteur exposé...
Personnellement je n'ai jamais vu ou servi dans des unités ayant de telles pratiques.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Merci pour ces sources écrites de contemporains des évènements.
Mon grain de sel à propos de "das Arbinden" et "Field punishment n° 1".
Pendant la guerre d'Algérie il se disait que dans certaines unités la punition aurait consité à faire monter la garde avec un fusil sans cartouche... ou un gourdin... voire avec une grenade dégoupillée dans chaque main... dans un secteur exposé...
Personnellement je n'ai jamais vu ou servi dans des unités ayant de telles pratiques.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonjour à toutes et à tous,
Ils est fait réference aux gendarmes pendus pendant la Grande Guerre ,dans un film en noir et blanc de 1960 "Les vieux de la vieille " avec Jean Gabin.
Cordialement
Jean-Luc
Ils est fait réference aux gendarmes pendus pendant la Grande Guerre ,dans un film en noir et blanc de 1960 "Les vieux de la vieille " avec Jean Gabin.
Cordialement
Jean-Luc
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonjour à tous,
Bonjour Jean,
La pendaison des gendarmes de Verdun...
Dans la Presse, on appelle cela un "marronnier" (les fruits se récoltent tous les ans)
En Écosse, on l'appelle Lessy et elle barbote dans le Loch Ness ...
A Verdun, il n'y a pas de marronnier, pas de lac ...
Deux gendarmes feront bien l'affaire...
Amicalement,
Louis.
Bonjour Jean,
La pendaison des gendarmes de Verdun...
Dans la Presse, on appelle cela un "marronnier" (les fruits se récoltent tous les ans)
En Écosse, on l'appelle Lessy et elle barbote dans le Loch Ness ...
A Verdun, il n'y a pas de marronnier, pas de lac ...
Deux gendarmes feront bien l'affaire...
Amicalement,
Louis.
- Frederic RADET
- Messages : 903
- Inscription : jeu. mars 30, 2006 2:00 am
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonjour à tous,
Je ne passe plus qu'une ou deux fois par mois sur le forum, d'ou cette réponse tardive.
Effectivement on a consideré ces évenements comme des "Bobards", tels ceux de deux gendarmes lynchés prés de Thierville ou bien d'un autre tué à Belrupt par deux soldats bien emméchés.
D'aprés un médecin, le motif de l'assassinat de ces trois hommes fut découvert par hasard par Mr Louis Loiseau, Maire de Brocourt en Argonne, petit village situé à 4 Kms de Dombasle.
Originaire de la Petite Boissière, dans les Deux-Sèvres, il s'entretient lors de vacances (dans les anneés 50) au pays natal, avec deux amis de son père. Les deux hommes lui déclarèrent bien connaitre Brocourt pour y avoir cantonné pendant la guerre, et émirent le souhait de revoir les lieux. c'est ainsi que Louis les invita chez lui.
Un jour ils se rendirent à Dombasle, aprés le passage à niveau les deux compères firent arrêter la voiture de Loiseau devant la boucherie Barthélemy, se dirigèrent sans hésitation dans une petite rue, pénétrèrent dans une cour et en désignant une remise déclarèrent: " C'est là que les trois gendarmes furent pendus aux crochets de l'abattoir de la boucherie."
Puis ils relarèrent le déroulement des événements.
L'un de nos deux anciens poilus, Robert T...était mobilisé en tant que Maréchal-ferrant et se déplaçait de catonnement en cantonnement.
Un jour son rogne-pied, outil indispensable à tout M-Ferrant s'était brisé, il décida de forger un nouvel outil à partir de sa baïonnette, dans la maréchalerie Carpentier de Dombasle. Un Officier le surprit et menaça de le déférer en conseil de guerre pour destruction volontaire d'armes de guerre.
Une altercation s'ensuivit qui attira des soldats flânant aux alentours. Les hommes prirent la défense de leur camarade de façon violente.
L'Officier maintenant sa décision, des menaces furent proférées à son encontre,"lui promettant une balle dans la tête lors de la prochaine montée en ligne du régiment"
L'Officier héla trois gendarmes atirés par les éclats de voix et leur ordonna de procéder à l'arrestation du maréchal-ferrand. les gendarmes, en cherchant à exécuter l'ordre, furent violemment pris à parti et rossés, sur quoi l'Officier jugea préférable de s'éclipser. On retrouva les gendarmes pendus aux crochets de la boucherie.
Rien ne prouve que nos deux anciens combattants participérent activement à ces exécutions. Tout le 5e C.A fut bien vite au courant des faits, mais aucune suite ne fut donnée à l'affaire, le Commandement étant parfaitement conscient qu'aucun officier, ayant partagé le vécu des soldats dans l'enfer des premières lignes, ne dénoncerait les auteurs des faits. L'épisode fut donc tenu secret auusi longtemps que possible.
Il faut resté prudent cependant.
Bien cordialement,
frédéric RADET
Je ne passe plus qu'une ou deux fois par mois sur le forum, d'ou cette réponse tardive.
La pendaison des gendarmes de Verdun...
Dans la Presse, on appelle cela un "marronnier" (les fruits se récoltent tous les ans)
J'ai passsé mon enfance à Chattancourt, trés jeune déja j'ai pu entendre les anciens parlés de ces gendarmes pendus à...Dombasle en Argonne.Alors, bobard de cuisine ?
Effectivement on a consideré ces évenements comme des "Bobards", tels ceux de deux gendarmes lynchés prés de Thierville ou bien d'un autre tué à Belrupt par deux soldats bien emméchés.
D'aprés un médecin, le motif de l'assassinat de ces trois hommes fut découvert par hasard par Mr Louis Loiseau, Maire de Brocourt en Argonne, petit village situé à 4 Kms de Dombasle.
Originaire de la Petite Boissière, dans les Deux-Sèvres, il s'entretient lors de vacances (dans les anneés 50) au pays natal, avec deux amis de son père. Les deux hommes lui déclarèrent bien connaitre Brocourt pour y avoir cantonné pendant la guerre, et émirent le souhait de revoir les lieux. c'est ainsi que Louis les invita chez lui.
Un jour ils se rendirent à Dombasle, aprés le passage à niveau les deux compères firent arrêter la voiture de Loiseau devant la boucherie Barthélemy, se dirigèrent sans hésitation dans une petite rue, pénétrèrent dans une cour et en désignant une remise déclarèrent: " C'est là que les trois gendarmes furent pendus aux crochets de l'abattoir de la boucherie."
Puis ils relarèrent le déroulement des événements.
L'un de nos deux anciens poilus, Robert T...était mobilisé en tant que Maréchal-ferrant et se déplaçait de catonnement en cantonnement.
Un jour son rogne-pied, outil indispensable à tout M-Ferrant s'était brisé, il décida de forger un nouvel outil à partir de sa baïonnette, dans la maréchalerie Carpentier de Dombasle. Un Officier le surprit et menaça de le déférer en conseil de guerre pour destruction volontaire d'armes de guerre.
Une altercation s'ensuivit qui attira des soldats flânant aux alentours. Les hommes prirent la défense de leur camarade de façon violente.
L'Officier maintenant sa décision, des menaces furent proférées à son encontre,"lui promettant une balle dans la tête lors de la prochaine montée en ligne du régiment"
L'Officier héla trois gendarmes atirés par les éclats de voix et leur ordonna de procéder à l'arrestation du maréchal-ferrand. les gendarmes, en cherchant à exécuter l'ordre, furent violemment pris à parti et rossés, sur quoi l'Officier jugea préférable de s'éclipser. On retrouva les gendarmes pendus aux crochets de la boucherie.
Rien ne prouve que nos deux anciens combattants participérent activement à ces exécutions. Tout le 5e C.A fut bien vite au courant des faits, mais aucune suite ne fut donnée à l'affaire, le Commandement étant parfaitement conscient qu'aucun officier, ayant partagé le vécu des soldats dans l'enfer des premières lignes, ne dénoncerait les auteurs des faits. L'épisode fut donc tenu secret auusi longtemps que possible.
Il faut resté prudent cependant.
Bien cordialement,
frédéric RADET
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonsoir à tous,
Bonsoir Frédéric,
[]Il faut resté prudent cependant. [/]
Je suis parfaitement en accord,
mais je vous remercie de vos explications et des précisions que vous avez bien voulu nous apporter.
Cordialement,
Louis.
Bonsoir Frédéric,
[]Il faut resté prudent cependant. [/]
Je suis parfaitement en accord,
mais je vous remercie de vos explications et des précisions que vous avez bien voulu nous apporter.
Cordialement,
Louis.
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonjour,
Et le gendarme LEMPEREUR Eugène tué par un militaire c'est un marronier ???
(voir sa fiche MDH)
Cordialement. J.Claude
Et le gendarme LEMPEREUR Eugène tué par un militaire c'est un marronier ???
(voir sa fiche MDH)
Cordialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonjour
La Gendarmerie édite tous les ans un livre d'or dans lequel y figurent les faits les plus méritoires ainsi que la liste de ceux tombés au champ d'honneur ou en service commandé. J'ai lu ceux de 1914 à 1919. Plusieurs gendarmes ont été tués lors d'arrestation de déserteurs mais aucun fait de meurtre de gendarme par des soldats à proximité du front n'est mentionné.
Salutations
Rlsc.
La Gendarmerie édite tous les ans un livre d'or dans lequel y figurent les faits les plus méritoires ainsi que la liste de ceux tombés au champ d'honneur ou en service commandé. J'ai lu ceux de 1914 à 1919. Plusieurs gendarmes ont été tués lors d'arrestation de déserteurs mais aucun fait de meurtre de gendarme par des soldats à proximité du front n'est mentionné.
Salutations
Rlsc.
Re: Gendarmes pendus à Verdun
Bonjour Rslc,
Je ne voudrais pas insister mais avez- vous vu la fiche MDH ???
Vous savez qu'il n'y a pas que l'armée qui était une grande "muette"... il est des vérités qui ne sont pas bonnes à dire...
2 phrases pour illustrer mon propos:
"Il y a une arme plus terrible que la calomnie... c'est la vérité " Talleyrand.
et puis le Grand De gaulle a répondu à un journaliste qui lui avez posé une question 'embarassante" sur sa conduite à Douaumont:
" on écrit l'histoire avec une ambition, pas avec des vérités"...
Cordialement. J.Claude
Je ne voudrais pas insister mais avez- vous vu la fiche MDH ???
Vous savez qu'il n'y a pas que l'armée qui était une grande "muette"... il est des vérités qui ne sont pas bonnes à dire...
2 phrases pour illustrer mon propos:
"Il y a une arme plus terrible que la calomnie... c'est la vérité " Talleyrand.
et puis le Grand De gaulle a répondu à un journaliste qui lui avez posé une question 'embarassante" sur sa conduite à Douaumont:
" on écrit l'histoire avec une ambition, pas avec des vérités"...
Cordialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.