Diagnostic medical .

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laurent provost
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Re: Diagnostic medical .

Message par laurent provost »

Bonsoir,
Compte tenue de l'époque, et de la mention, c'est a peu prés certain que c'est la grippe.
Elle fut la première cause de décès par maladie infectieuse tout maladie confondue et ceus durant toute la guerre voir le s stat dans ce sujet

Par ordre d'importance décroissante les maladies épidémiques qui frappèrent les troupes de ce front (métropole) se rangent dans l'ordre suivant
Grippe 194 920 cas (9 dernier mois de la guerre)
Maladies typhoïdes 109 056 (pour les 52 mois de guerre, dont 93 975 pour les 14 premier mois)
Oreillons 59 782
Rougeole 19 113
Diphtérie 11 282
Scarlatine 9 409
Méningococcie 2 238
Varicelle 899
Variole 26

cordialement
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jef52
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Re: Diagnostic medical .

Message par jef52 »

Question: Qui donnait les éléments afin de compléter cette fiche?
Bonjour à toutes et tous, bonjour Jean-Claude,
Question fort interessante, j' avoue que je serais très intéressé par la réponse que je ne connais pas!!
Amicalement,
Jef
"Désormais je sais enfin que tous ces morts, ces Français et ces Allemands, étaient des frères, que je suis leur frère" Ernst Toller
Le blog du 232e RI http://232emeri.canalblog.com/
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patrick corbon
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Re: Diagnostic medical .

Message par patrick corbon »

Bonjour à tous,

Une théorie qui en vaut une autre.

Le diagnostic est sans aucun doute à mettre en rapport avec le fait que le soldat en question a été gazé.

Cela pourrait être un des symptômes d'atteinte par gaz vésicant très peu connu voire inconnu à l'époque car véritablement développé qu'après la première la guerre mondiale.

Les allemands utilisèrent massivement l'arsine qui possède des propriétés irritantes et vésicantes. Les effets de ce gaz ont été de plus en plus renforcés jusqu'à la fin de la guerre sous la forme d'aérosols (Priorité à la fonction irritante et sternutatoire) ou sous la forme liquide (priorité à la fonction vésicante).

Les principaux symptômes : Selon l'exposition, cela va des crises d'éternuements, à de fortes toux et des vomissements (Aérosols) jusqu'à de fortes détresses respiratoires, accompagnées de crampes abdominales, de crampes au niveau de la poitrine (surtout pour son emploi sous sa forme liquide).
Comme pour toute contamination par vésicants des douleurs musculaires apparaissent en cas d'exposition prolongée même à faible dose. Celles-ci ne sont pas forcément significatives d'autant que l'arsine a pu être employée en combinaison avec un neurotoxique qui ne développe pas les mêmes symptômes. Le soldat a pu très bien échapper aux effets du Neurotixique en question dont la nature est connue pour succomber perversement des propriétés toxiques de l'arsine peu connues dans sa fonction vésicante. D'où le diagnostic qui semble anodin mais qui a eu pour conclusion une mort par les gaz.

A partir de 1917, sous la forme d'aérosol, il a été employé pour ses propriétés irritantes en association avec un gaz à effet neurotoxique (Ypérite par exemple). Il pénétrait les cartouches des masques à gaz. Son effet sternutatoire et vomitif forçait les soldats à retirer le masque pour subir l'agression du neurotoxique.
On le trouve sous la forme de :
- Chlorure de diphénylarsine (Clark 1) comme vomitif et sternutatoire à partir de juillet 17.
- Dichlorure de phénylarsine comme vomitif à pouvoir renforcé tout en gardant ses autres propriétés à partir de novembre 17.
- Cyanure de diphénylarsine (Clark 2) comme irritant violent, Vomitif et sternutatoire à partir de mai 18.
- dichlorure d’éthylarsine ou de dibromure d’éthylarsine comme vésicant et sternutatoire à partir de mars 1918.

A noter qu'à Verdun on trouvait un fort taux d'Arsenic dans le sol, trace laissée par ce gaz.

Cordialement
Patrick
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