La liste des généraux de 14-18 "limogés".

[Gerard GEHIN]

Rebonsoir Bertrand,

Je n'avais pas lu la totalité des messages. Vous y donnez vos impression
Sorry
Gérard

[Popol]

Bonsoir à Toutes & Tous

Suite aux recherches de notre ami Pierre c31 :

pages1418/qui-cherche-quoi/20-infanteri ... 5055_1.htm

nous pouvons compléter cette liste par les généraux suivants :

POLINE Arthur J. (1852/19xx) commandant le 17e CA, remis à disposition du Ministre le 02/09/1914 ;

DE VILLEMEJANE Marie J. F. O. (1852/1941) commandant la 33e DI du 17e CA, remis à la disposition du Ministre le 02/09/1914 ;

FRAISSE Gustave P. (1861/19xx) commandant la 66e brigade de la 33e DI, relevé de ses fonctions et remis à disposition du Ministre le 20/09/1914 ;

Suite à mes recherches sur la IIIe armée, nous pouvons ajouter à cette liste:

RUFFEY commandant la IIIe armée jusqu'au 31/08/1914 ;

BROCHIN Charles G. (1854/1932) commandant le 5e CA jusqu'au 23?/08/1914 ;

J'aimerais bien connaître le sort des généraux suivants:

BRISSE Joseph E. (1854/1942) commandant la 18e brigade de la 9e DI du 5e CA ;

AUGER Michel A. (1854/1927) commandant la 10e DI du 5e CA ;

BLANDIN Amédée F. O. (1855/1921) commandant la 20e brigade de la 10e DI du 5e CA ;

Merci d'avance pour vos informations!

Une bonne soirée de Bruxelles

[machault]

Bonjour à Azrael54, Gérard, Jean Pierre et à tous les autres,

Les deux généraux qui commandaient mon grand père (332° RI) en fin octobre 14 (lors de la perte de Vailly sur Aisne) ont subi les foudres de Joffre.
Ce sont :
le général Ditte,
nommé à la 137° brigade après la mort du général Rousseau (tué à l'ennemi à Cormicy - Marne - le 20 septembre 1914) puis
Gouverneur de Calais à/c du 6 novembre 1914 suite à la perte de Vailly sur Aisne (30 octobre 1914) puis de Soupir, Chavonne et Bourg et Comin (2 novembre 1914).
Deux de ses 3 fils meurent pour la France :
François André, né le 2 janvier 1888, lieutenant au 31° BCP, tué le 9 mai 1915 à Notre Dame de Lorette (Pas de Calais) et
Numa Alfred, né le 4 avril 1889, adjudant au 19° escadron de Train, tué à l'ennemi à Dickebusch en Belgique le 25 janvier 1916.
et
le Général Néraud,
nommé commandant de la 69° division de réserve le 5 septembre 1914
remis à disposition du Ministre par lettre du 6 novembre 1914
nommé au commandement des subdivisions d’Abbeville et d’Amiens le 5 février 1915
nommé commandant de la 304° brigade d’infanterie le 24 avril 1915
replacé en 2° section (réserve) à/c du 30 octobre 1916.
Il a 66 ans et est affecté par la perte au front de 2 de ses fils :
Yves Marie, né le 25 août 1890, sous-lieutenant au 20° BCP, tué à l’ennemi le 19 août 1914 au combat de Schirmeck (Alsace) et
Jean Marie, né le 28 juillet 1895, caporal au 109° RI (régiment de début de carrière de son père), tué à l’ennemi le 8 mars 1915 à Notre Dame de Lorette (62).
Quatre jours après son limogeage, le Général Néraud adresse au Ministre un mémoire d'une dizaine de pages (superbement calligraphiées) pour expliquer les raisons de la perte de ces localités (absence d'artillerie lourde, supériorité numérique de l'ennemi, arrivée tardive de la brigade mixte envoyée en renfort, front "quatre fois plus grand que ne le prescrivent les règlements", ...). Aussi, sa disgrâce ne durera-t-elle que moins de 5 mois avant qu'il ne retrouve un commandement au front.

Cordialement.

Jean Luc Arnould

[Chasseur]

Bonsoir,
Je viens de me procurer le livre de G GEHIN et JP LUCAS: "Dictionnaire des généraux de la grande guerre".
Je constate que les généraux obtenaient (limogés ou pas, mais bien souvent c'était le cas d'une manière déguisée ?) des emplois d'inspecteurs pour le moins variés:
- inspecteur des matériels et munitions dans les places cotières de LA ROCHELLE
- inspecteur général permanent des travaux puis des fabrications d'artillerie
le même devient ultérieurement chef du service central des viandes frigorifiées de la direction générale du service du ravitaillement
Un autre inspecteur général de l'habillement puis inspecteur général des cantonnements
un autre encore inspecteur général des inspections inopinées de la gendarmerie ?!....
Un autre encore inspecteur général de tous les organes du service de l'arrière
Encore un autre: inspecteur général adjoint des effectifs mobilisés
ou encore inspecteur général des formations de l'arrière
ou inspecteur général des travaux de la zone des armées
ou inspecteur général des dépots des troupes coloniales de la zone des armées
ou inspecteur général de la cavalerie du camp retranché de PARIS
ou commandant des subdivisions (très) à l'arrière
ou président de la commission d'évaluation des indemnités à allouer aux propriétaires des usines déplacées
ou inspecteurs des formations de réserve et de la préparation militaire de la xème région militaire
ou encore inspecteur général des établissements et des services spéciaux dépendant de l'administration centrale et relevant du ministère de l'armement et des fabrications
ou inspecteur général des centres d'instruction de la xème région

J'ai tendance à penser que ces fonctions sont plus honorifiques (eu égard aux services antérieurement rendus) que recouvrant une réalité bien tangible.
En tout cas le poilu de base lui n'avait pas ces capacités.
D'autant que ces brillants généraux furent bien souvent récompensés en outre par des gardes dans les ordres nationaux.
Suis-je dans le vrai en pensant que les limogés prioritairement obtinrent des sinécures ?
Ceci rejoins vos posts précédents
Cor dialement

[RIO Jean-Yves]

Bonsoir à toutes et à tous.

A propos de

POLINE Arthur J. (1852/19xx) commandant le 17e CA, remis à disposition du Ministre le 02/09/1914
et de DE VILLEMEJANE Marie J. F. O. commandant la 33e DI du 17e CA, dito à la même date

suite à leur "défaillance" !!! à assumer leur mission de soutien et de protection du flanc droit des 43 et 44e Brigades Bretonnes le 22.08 à Maissin et qui mettra celles-ci en péril, voici ce qu'il en était dit dès le lendemain au sein du 116e R.I., sur la route entre Paliseul et Bouillon :
« ...Notre conversation, un instant interrompue par l’ordre de départ, se poursuit en route. Naturellement, nous cherchons les causes de cette retraite précipitée et de l’insuccès de la veille. « Il paraît, dit l’un, que nous n’avons pas été appuyés à notre droite par le 17e corps qui est arrivé 5 h en retard, le général aurait été relevé de ses fonctions .....».

Et je rajouterai ceci, quitte à m'attirer quelques foudres ? :
Le 27 Aout, lors d'une halte du 116e à MALMY :
«....Nous pénétrons bientôt dans ce petit village où nous trouvons les débris de la première compagnie réduite en ce moment à une trentaine d’hommes. Dans un grenier très vaste, sur le blé encore non battu, sont couchés une centaine de soldats du XVIIe corps ; ils n’ont pas l’air de se faire du mauvais sang ! ....».
&
«....Vers 3 heures un biplan atterrit à quelques mètres de nous. L’officier qui le monte nous demande de quel corps nous faisons partie. – Du XIe, répondons nous. « Ah bien, celui-là n’a pas mal marché, il a fait son devoir ; ce n’est pas comme le XVIIe, il faut les pousser pour les faire marcher en avant ». Naturellement nous ne pouvons nous empêcher de tempester contre ces soldats qui ne sont pas moins braves que nous mais qui, par la faute du commandement nous ont laissé écraser en Belgique....».

Sous la plume de mon GP ! (DOC.INEDIT comme d'hab. !)
Cordialement
Jean-Yves

[machault]

Bonjour à tous,

Pour revenir aux divers comptages, effectués par les historiens, des généraux limogés , je vous livre la note n° 28 figurant dans l'ouvrage "La Première Guerre Mondiale" sous la direction de Paul-Marie de la Gorce.
Elle reprend le dénombrement donné par Pierre Rocolle dans son ouvrage "L'hécatombe des généraux" (Ed Lavauzelle 1980).

Je cite :
"Les chiffres connus sont intéressants : du début des opérations jusqu'à la bataille de la Marne, Joffre a relevé de leur commandement deux généraux d'armée, neuf de corps d'armée sur vingt-deux, trente trois de division d'infanterie sur soixante-douze, cent cinquante-cinq de brigade et divers, un général de CAC et trois généraux de DC."
Soit un total de 203 !!!
De quoi justifier l'appréciation, reprise par G Pedroncini (page 74), selon laquelle "la victoire de la Marne était une victoire de commandement", Joffre ayant "tenu" ses généraux alors que Moltke laissait von Kluck infléchir son mouvement.

Cordialement.

JL Arnould

[garnier jean pierre]

Bonjour

Ne sachant pas si le général ci dessous figure dans vos tablettes, je le mentionne.

Le général Legrand-Girarde, 21e corps, un ancien du cabinet Félix Faure ( raide-mort après avoir perdu sa connaissance sortie par la porte de derrière )

Lors de la poursuite (la Marne) Legrand-Girarde est stoppé par les Allemands à Souain.
Langle s'indigne de la passivité de ce général et le remplace par Maistre.

Cordialement
JP


Source : bataille de la Marne par Pierre Miquel

[LABARBE Bernard]

Bonjour à toutes&tous
N'oublions pas deux gros calibres, Lanrezac et Nivelle...
Lanrezac, visionnaire et sauveur de la Vème Armée le 24 août 14 en ordonnant la retraite, et du coup sauvant également les armées voisines, 4ème, 3ème etc... Vous voyez la suite ? La Vème Armée enroulée et anéantie ? Les sujets et docs ne manquent pas sur Lanrezac limogé par l'âne en chef.
Et puis le top, Nivelle... 16 avril 1917... Un âne aussi comme Joffre.
Bonsoir,
Bernard

[garnier jean pierre]

Bonjour
A la 41e division les généraux Superbie et bataille restent respectivement 5 semaines et 10 jours à la tête de la division.
Bolgert succède à Bataille ...9 jours et se trouve rétrogradé Division de réserve.
Sources : John Keegan. La première guerre mondiale.

Cordialement
JP

[pierre C31]

Bonjour à tous
J'ai pu étudier le dossier du général ALBY qui commandait la 34e division le 22 août 14
Il a certes été relevé de son commandement du 13e CA et a occupé quelques emplois moins en vue, quoique très utiles, comme directeur des étapes de la 5e puis de la 4e armée mais surtout il a été nommé Major-général de l'Armée le 15 octobre 1917 puis Chef d'Etat-Major général de l'Armée (succédant au maréchal Foch) le 28 décembre 1918.
Confirmant la notation à lui attribuée en 1912:
"1912- Le général Alby est trop connu pour qu'il soit utile d'insister sur ses qualités. Vigoureux, monte bien à cheval, à faire arriver au plus vite au sommet de la hiérarchie."
Sans doute ses qualités d'organisateurs ont-elle mieux trouvé à s'employer que celle de meneur d'hommes...
Bien cordialement
Pierre