Médecin dans les tranchées, de Louis Maufrais.

[saintchamond]

Bonjour Stéphan et tutti,

"Ils", c'est les propos d'un invité dans l'émission que tu signalais sur la Chaîne parlementaire. Quant à la valeur du témoignage, je ne pensais pas particulièrement à "La valeur du trépied de Hirtz pour la localisation des corps étrangers" ou encore "La Prothèse et la rééducation des blessés militaires", tous deux cités dans la bibliographie de Laurent, mais à un témoignage du même niveau que Maufrais.

Bon week-end à tous,

Salut Jérôme,

C'est qui '"il" ?

Amicalement,
Stéphan

[Stephan @gosto]

Bonsoir Jérôme,

"Ils", c'est les propos d'un invité dans l'émission que tu signalais sur la Chaîne parlementaire.

"Ils" étaient là aussi pour vendre. "Ils" n'allaient tout de même pas dire "un de plus parmi tant d'autres".

à un témoignage du même niveau que Maufrais

Entre les thèses sur l'ongle incarné et la pertes de cheveux dans les tranchées, il y a, je te l'assure, un paquet de témoignages de médecins ayant servi dans les tranchées. La prochaine fois que tu viendra, outre le pâté chartrain, je t'en proposerai quelques-uns.

Lis bien la bibliographie proposée sur le site de Laurent : tu auras de quoi faire remplir la hotte de ton Père Noël.

Amicalement,

Stéphan

[rolando]

Bonjour à toutes et à tous,

Dans le témoignage du médecin Louis Maufrais, Marcel Bitsch est cité par quelques extraits de son journal de guerre, ce dernier a-t-il été publié ?
Si oui, quelles sont les références ? Par avance, merci pour la réponse.

Bien cordialement,
Caballero.

[flafla91]

Bonjour à toutes et à tous,

Dans le témoignage du médecin Louis Maufrais, Marcel Bitsch est cité par quelques extraits de son journal de guerre, ce dernier a-t-il été publié ?
Si oui, quelles sont les références ? Par avance, merci pour la réponse.

Bien cordialement,
Caballero.

Bonjour,
ce livre est effectivement sidérant , le traitement des plaies à la teinture d'Iode un élément rassurant
pour le malade et le médecin mais sans effet. un écrit au coeur de l'horreur !
j'envie les 600 photos de la collection. mon GP était dans le même secteur que Louis Maufrais,
du coté du bois bourrus près de Verdun en 1916 et du coté de Cormicy - Berry au Bac en 1917.
on se sait jamais s'il a pris une photo de mon GP (artillerie lourde)
Cordialement.
Fabien.

[363eme RI]

Bonjour,
j'ai attaqué la lecture de ce livre .
Nous sommes très proches des Carnets de l'Aspirant Laby : activité, ambiance ....
Le travail des médecins et infirmiers dans les tranchées n'était pas de tout repos et les risques étaient partagés avec les poilus ...
Page 91 et 95, les photos ne peuvent dater pas de juillet 1915 mais plus tard puisque les premiers casques Adrian ne seront livrés qu'en septembre ....
Cordialement BB

Bonjour,
effectivement l'aspirant Laby était également infirmier, mais ses carnets, que j'ai lu plusieurs fois, me semblent que montrer sa quête quotidienne d'un bon repas et d'un lit quand il était au repos. De plus sa démarche en vue d'obtenir une citation me semble un peu exagérée..
Cela n'engage que moi, mais Mauffrais est bien plus humaniste (il se soucie continuellement de ses hommes et des blessés) tandis que Laby ne fait que penser à lui.
Le débat sera peut être stérile, mais c'est l'impression que j'ai eu à la lecture comparative des deux ouvrages.
Cordialement,

[laurent provost]

Bonsoir,
Pour mon petit noel j'ai reçu le témoignage de Maufrais, et j'ai mieux senti le rôle de médecin en première ligne que dans celui de l'aspirant Laby.
J'ai été sensible à son oeil sur les hommes, son souci aussi pour placer au mieux des possibilités son poste de secours. Sa triste constation de son impuissance, (confimé par son passage dans une ambulance) avec les moyens dérisoires à sa main, le manque d'eau ... etc. Les carnets de l'aspirant reflète plus pour moi le quotidien d'un régiment que celui d'un médecin.
Mercredi prochain, j'irais aux archive de L'assitance publique hôpitaux de Paris, je ferais sortir sa fiche d'externe, puisqu'il était externe en 1914 a l'hôpital St Louis et se destinait à passer le concours de l'internat. Nous aurons le plaisir de découvrir dans quels services il est passé et quelles furent les appréciations des ses maitres
Amicalement
Laurent

[laurent provost]

Bonjour,

Je suis en mesure de vous faire connaitre le parcours hospitalier de Louis Maufrais durant ses années de formation au hôpitaux de paris

Maufrais Louis jean Baptiste
Né le 29 septembre 1889 à Dol de Bretagne (île et vilaine)
Reçu 59 eme au concours de 1910,

Stages:
1911-1912 Charité ( Mauclaire) du 1 mars 1911 au 20 février 1912
1912-1913 Tenon ( Parmentier) du 1 mars au 28 février 1913
1913-1914 Bretonneau ( Ombrédanne) du 1 mars 1913 au 28 février 1914
1914-1915 St louis (Denclin) du 1 amrs au ....
1919-1920 Hérold (Lesage) Du 1 er février au 20 Juillet 1919
Necker (Cons de médecine) du 20 juillet 1919 au 28 février 1920,

Il soutient sa thèse le 28 avril 1920

Annotations:
janvier 1912 Charité Dr Mauclaire : très bon externe, le dir vu
Janvier 1913 Tenon (Parmentier) pas noté, le dir idem
janvier 1914 Bretonneau M Ombrédanne excellent élève, le dir avis conforme.

Ce que je ne savais pas, c'est qu'il était revenu après guerre. Dans ses carnets il signale qu'il ne se présente pas au concours de l'internat, mais il ne dit rien de cette année de retour, sauf qu'il sent qu'il aperdu de ses compétences durant ces années de guerres.

Je n'ai pas retrouvé le titre de sa thèse, il n'y a pas d'autres traces "Administratives".
Cordialement.

[363eme RI]

Bonsoir Laurent,
les appréciations de ses maîtres confirment bien nos premières impressions: Maufrais était bien un homme généreux, un vrai "médecin" capable de soigner sans discernement les hommes blessés qu'il avait entre ses mains.
Ses carnets de la GG en sont le parfait reflet, son soucis du bien être (relatif) des blessés transitant par son poste de secours, sa quête perpétuelle de moyens d'évacuations rapides, son courage et son dévouement désintéressé me touchent plus que d'autres lectures (l'aspirant Laby pour le citer).
Encore un fois, un ouvrage à recommander et que je conseillerais à tous les passionnés ou non de la GG.
Cdlt

[Stephan @gosto]

Bonjour tout l'monde !

En pleine lecture de cet ouvrage, je rejoins les avis déjà émis : très bon témoignage et très agréable à lire. La fluidité du récit tient vraisemblablement en partie au mode de transmission de ce récit, enregistré oralement d'après les notes prises.

Hier soir, quelques lignes m'ont laissé dubitatif.

En page 188, Louis Maffrais dresse un bilan des pertes du 94e R.I. depuis le début de la campagne jusqu'à février 1916. Le voici : d'après lui, l'effectif du régiment aurait été renouvelé 14 fois !!!

C'est monstrueusement énorme, et je doute de la réalité d'un tel taux. D'autant plus que Louis Maffrais pose comme effectif théorique du régiment le nombre de 5.000 hommes. Là encore c'est énorme et d'ailleurs c'est faux puisqu'à cette époque, l'effectif tournait davantage autour de 3.000 hommes, voire un peu en-deça parfois.

Si l'on s'en tient aux chiffres qu'il avance, cela porterait donc les pertes du régiment à 70.000 hommes (blessés, disparus et tués) en moins de 18 mois !... Allez, quand bien même nous ajouterions aux pertes sur le champ de bataille les malades évacués et les mutés, ce chiffre reste pour le moins fantaisiste.

Je ne connais pas le détail de l'histoire du 94e R.I. Il est clair qu'il fut engagé dans des combats très meurtriers et que ses pertes sont certainement élevées... Mais 70.000 hommes perdus... avant même de rentrer dans la fournaise de Verdun... je n'y crois pas...

Sur cette base, j'aurai peut-être la bonne surprise de lire, en fin de livre, que le 94e R.I. aura perdu à lui seul 150.000 hommes entre 1914 et 1918 !!!

Bon, ce chipotage mis à part, le livre est excellent et je le conseille vivement.

Amicalement,

Stéphan

[Jean RIOTTE]

Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Stephan,
Cette affirmation m'avait "interpellée" lorsque j'ai lu le livre.
Mais le livre m'a tellement plu, pour toutes les raisons déjà énoncées plus haut, que je n'ai pas été plus loin.
A la réflexion, effectivement, ce chiffre me paraît exagéré.
Cordialement.
Jean RIOTTE.