bonjour à tous,
Loin de moi la volonté de jeter de l'huile sur le feu, mais les films (modernes) ne présentent qu'une image édulcorée et "parfois fausse" de cette triste période.
Je suis en ce moment à lire les évènements tragiques qui ont précédés, pendant et après le conflit en plusieurs volumes -histoire véridique de la GG- de Jacques Isorni et Louis Cadars.
On y apprend beaucoup de choses souvent en contradictions avec ce que les différents média ont dit où veulent bien en dire où voir dans le temps sur cette période.
L'avez-vous lu? sinon je vous le conseille.
Bien amicalement Alain
Pourquoi je désire savoir qui sont les responsables du 3 Août 1914
Re: Pourquoi je désire savoir qui sont les responsables du 3 Août 1914
Bonsoir a tous,
Pour la vérité ,il est préférable de lire les carnets de route de simple soldat,ou ils parlent simplement de leur vie et combat au jour le jour, de la mort aussi , sans fanfaronnade et crânerie, et les mots habituels que l'on trouve dans la plupart des livres écris souvent par les officiers après 18.
j'aime mettre en parallèle l'écris d'un soldat au livre officiel d'un officier , deux mondes tres différents , des distorsions incroyables , je pense que vous savez comme moi lequel se rapproche le plus de la vérité!
Belle soirée , Jean-Louis.
Pour la vérité ,il est préférable de lire les carnets de route de simple soldat,ou ils parlent simplement de leur vie et combat au jour le jour, de la mort aussi , sans fanfaronnade et crânerie, et les mots habituels que l'on trouve dans la plupart des livres écris souvent par les officiers après 18.
j'aime mettre en parallèle l'écris d'un soldat au livre officiel d'un officier , deux mondes tres différents , des distorsions incroyables , je pense que vous savez comme moi lequel se rapproche le plus de la vérité!
Belle soirée , Jean-Louis.
Dites le a tous, " Il ne fait pas bon mourir".
Re: Pourquoi je désire savoir qui sont les responsables du 3 Août 1914
Bonjour Jean-Louis,
C'est vrai que les carnets de route des poilus reflètent les vérités du terrain dans tous les moments de cette GG.
Cependant, lorsque je cite cette série de livres, (l'auteur principal, avocat, né en 1911), par une recherche de vérités sans concessions, porte des réflexions et jugements nuancés concernant (à postériori) les pourquoi de cette guerre ; les actes de commandements des officiers et politiques (bons où mauvais)dans tout le déroulement du conflit sur le terrain et porte des interrogations sur les personnes concernées ainsi que les conséquences après guerre (au travers de références citées).
Les poilus dans leur actes d'héroismes, ne sont pour la plupart de leurs chefs que des pions à déplacer.
Mais l'auteur les glorifies pour tant d'abnégations et de sacrifices faces aux évènements et aux commandements qu'ils subissent.
Voilà qq réflexions succintes qui vont je pense, dans le même sens que la plupart d'entre nous.
Bien amicalement et toujours au plaisir de vous lire
Alain
C'est vrai que les carnets de route des poilus reflètent les vérités du terrain dans tous les moments de cette GG.
Cependant, lorsque je cite cette série de livres, (l'auteur principal, avocat, né en 1911), par une recherche de vérités sans concessions, porte des réflexions et jugements nuancés concernant (à postériori) les pourquoi de cette guerre ; les actes de commandements des officiers et politiques (bons où mauvais)dans tout le déroulement du conflit sur le terrain et porte des interrogations sur les personnes concernées ainsi que les conséquences après guerre (au travers de références citées).
Les poilus dans leur actes d'héroismes, ne sont pour la plupart de leurs chefs que des pions à déplacer.
Mais l'auteur les glorifies pour tant d'abnégations et de sacrifices faces aux évènements et aux commandements qu'ils subissent.
Voilà qq réflexions succintes qui vont je pense, dans le même sens que la plupart d'entre nous.
Bien amicalement et toujours au plaisir de vous lire
Alain
alain
-
IM Louis Jean
- Messages : 2741
- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: Pourquoi je désire savoir qui sont les responsables du 3 Août 1914
Bonsoir à toutes et à tous,
Je ne crois pas qu'il y ait une vérité du soldat pas plus qu'il n'y a une vérité de l'officier (tiens? on oublie encore le sous-officier... il est vrai que cela pourrait fausser le manichéisme confortable). Pour moi il y a des vérités, certainement pas autant que de soldats, de sous-officiers ou d'officiers mais plusieurs. Le carnet d'un soldat Belge, celui d'un fils d'Alsacien-Lorrain ayant fuit l'occupation prussienne, d'un paysan habitué à la dure, d'un ouvrier, d'un soldat d'une région qui n'a pas connu la guerre depuis de nombreuses générations et cetera et cetera ne doivent pas se ressembler. L'esprit peut être différent. La constante reste : les souffrances subies, différentes selon les grades (les pertes aussi).
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
Bonsoir a tous,
Pour la vérité ,il est préférable de lire les carnets de route de simple soldat,ou ils parlent simplement de leur vie et combat au jour le jour, de la mort aussi , sans fanfaronnade et crânerie, et les mots habituels que l'on trouve dans la plupart des livres écris souvent par les officiers après 18.
j'aime mettre en parallèle l'écris d'un soldat au livre officiel d'un officier , deux mondes tres différents , des distorsions incroyables , je pense que vous savez comme moi lequel se rapproche le plus de la vérité!
Belle soirée , Jean-Louis.
Je ne crois pas qu'il y ait une vérité du soldat pas plus qu'il n'y a une vérité de l'officier (tiens? on oublie encore le sous-officier... il est vrai que cela pourrait fausser le manichéisme confortable). Pour moi il y a des vérités, certainement pas autant que de soldats, de sous-officiers ou d'officiers mais plusieurs. Le carnet d'un soldat Belge, celui d'un fils d'Alsacien-Lorrain ayant fuit l'occupation prussienne, d'un paysan habitué à la dure, d'un ouvrier, d'un soldat d'une région qui n'a pas connu la guerre depuis de nombreuses générations et cetera et cetera ne doivent pas se ressembler. L'esprit peut être différent. La constante reste : les souffrances subies, différentes selon les grades (les pertes aussi).
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Re: Pourquoi je désire savoir qui sont les responsables du 3 Août 1914
Bonjour,
Vérités? Vérité? vaste débat "philosophique.
Considérer les écrits des uns plus fiables que ceux des autres est faire fi de tout ce que l'on sait sur les témoignages.tout le problème est justement de pouvoir comparer, décoder etc. En outre chacun voit et interprète en fonction de sa position "hiérarchique" et de son emploi et de sa "biographie" un agriculteur, un charbonnier (à l'époque ceux ci vivaient souvent avec leur famille une partie de l'année dans des huttes en forêt) supportera sans doute plus facilement la vie en tranchée et dans les cagnas que l'employé de banque parisien et donc ces personnages n'auront pas la même vue
Les croyances religieuses peuvent aussi influer sur la perception des faits.
La hiérarchie ne sera pas subie de la même façon par un ouvrier syndiqué ou anarchiste et un valet de ferme de père en fils..
Les priorités d'un soldat, d'un chef d'escoude, de section, d'un commandant de compagnie, de régiment et d'un général sont différentes donc leurs mémoires seront différents, dans un hopital, une aide soignante, une infirmiere, un interne, un chef de clinique, un chef de service n'auront pas les mêmes termes pour parler d'un patient est ce à dire que les uns sont plus humains et plus à l'écoute? j'ai vu des individus ignobles et des dévoués dans toutes ces catégories!
( lors du deuxième conflit des alsaciens furent évacués sur le périgord à la campagne vivre dans des fermes "sales" sans eau courante fut un supplice et une régression pour eux, pour les habitants du périgord concerné c'était des conditions normales, par contre ceux ci les regardèrent avec méfiance au début car parlant une langue germanique et étant aidés par l'état.. Bref deux visions du même fait totalement fdifférentes par deux français se trouvant au même endroit),
autre exemple un de mes grand pères mobililisé dans le train en 39 participa à la défense des ponts de la loire à Saumur et fut fait prisonnier à l'issue de la bataille, à part la relation de sa capture rien de ce qu'il racontait (de même qu'un de ses amis prisonnier et évadé avec lui le lendemain de leur capture) n'approche des récits "glorieux" des combats qui pourtant ont bien eu lieu, alors que j'ai bien connu un des aspirants protagoniste de l'affaire qui lui avait une vision (sans forfanterie) plus conforme à la relation "classique" de l'évènement! aucun des deux n'avait tort, tout simplement au même lieu mais à des fonctions différentes, des "motivations" différentes ils avaient tout simplement une vision "réductrice" différente.
Dernier exemple avec mes seconds grands parents originaires de Ribeauville, mon grand père mobilisé dans l'armée impériale servait sur le front de la baltique au 14 IR. il est bien connu que les déplacements des alsaciens étaient des plus limités (y compris en Alsace même), ma grand mère racontait son voyage pendant la guerre pour rejoindre quelques jours son mari, nous pensions qu'elle affabulait d'autant que mon grand père était gefreiter or je possède des photos d'elle avec son mari au bord de la mer, d'autres au milieu de soldats et cadres de son unité ainsi que l'ausweiss lui permettant de se rendre dans la zone de l'armée du Niemen. On ne peut pas de cela en déduire que les alsaciennes pouvaient voyager vers le front de l'est rejoindre leurs époux car à l'époque (1916 aout) mon grand père servait dans un Kommando chargé d'établir l'état civil des baltes des territoires occupés, petite unité adminsitrative, "d'intellectuels" où les rapports hiérarchiques étaient plus souples ce qui simplifiait les démarches administratives.
J'ai toutes ses lettres ecrites entre janvier 1915 et 1917 ainsi que deux carnets de guerre de l'époque je les traduirais prochainement toutefois sa vision du conflit ne sera pas la vérité mais une vérité réduite à son champ de vision.
Donc opposer soldats et officiers est manichéen, tous les témoignages sont interessants et apportent leur pierre à l'édifice, lire les mèmoires de Joffre vous permettra d'appréhender les problèmes, stratégiques, tactiques, logistiques diplomatiques mais pas la vie des soldats, lire les carnets de Barthas (remarquables) vous permettra de comprendre la vie du soldat, les mouvemenst "browniens de ses déplacements" l'inutilité de certaines formations et la désorganisation de la vie militaire ou lire les écrits de "l'écrivain de lubine" vous donnera des indications sur la vie en territoire vosgien occupé mais il vous sera impossible de comprendre avec cela le conflit.
Cordialement
Pierre
Vérités? Vérité? vaste débat "philosophique.
Considérer les écrits des uns plus fiables que ceux des autres est faire fi de tout ce que l'on sait sur les témoignages.tout le problème est justement de pouvoir comparer, décoder etc. En outre chacun voit et interprète en fonction de sa position "hiérarchique" et de son emploi et de sa "biographie" un agriculteur, un charbonnier (à l'époque ceux ci vivaient souvent avec leur famille une partie de l'année dans des huttes en forêt) supportera sans doute plus facilement la vie en tranchée et dans les cagnas que l'employé de banque parisien et donc ces personnages n'auront pas la même vue
Les croyances religieuses peuvent aussi influer sur la perception des faits.
La hiérarchie ne sera pas subie de la même façon par un ouvrier syndiqué ou anarchiste et un valet de ferme de père en fils..
Les priorités d'un soldat, d'un chef d'escoude, de section, d'un commandant de compagnie, de régiment et d'un général sont différentes donc leurs mémoires seront différents, dans un hopital, une aide soignante, une infirmiere, un interne, un chef de clinique, un chef de service n'auront pas les mêmes termes pour parler d'un patient est ce à dire que les uns sont plus humains et plus à l'écoute? j'ai vu des individus ignobles et des dévoués dans toutes ces catégories!
( lors du deuxième conflit des alsaciens furent évacués sur le périgord à la campagne vivre dans des fermes "sales" sans eau courante fut un supplice et une régression pour eux, pour les habitants du périgord concerné c'était des conditions normales, par contre ceux ci les regardèrent avec méfiance au début car parlant une langue germanique et étant aidés par l'état.. Bref deux visions du même fait totalement fdifférentes par deux français se trouvant au même endroit),
autre exemple un de mes grand pères mobililisé dans le train en 39 participa à la défense des ponts de la loire à Saumur et fut fait prisonnier à l'issue de la bataille, à part la relation de sa capture rien de ce qu'il racontait (de même qu'un de ses amis prisonnier et évadé avec lui le lendemain de leur capture) n'approche des récits "glorieux" des combats qui pourtant ont bien eu lieu, alors que j'ai bien connu un des aspirants protagoniste de l'affaire qui lui avait une vision (sans forfanterie) plus conforme à la relation "classique" de l'évènement! aucun des deux n'avait tort, tout simplement au même lieu mais à des fonctions différentes, des "motivations" différentes ils avaient tout simplement une vision "réductrice" différente.
Dernier exemple avec mes seconds grands parents originaires de Ribeauville, mon grand père mobilisé dans l'armée impériale servait sur le front de la baltique au 14 IR. il est bien connu que les déplacements des alsaciens étaient des plus limités (y compris en Alsace même), ma grand mère racontait son voyage pendant la guerre pour rejoindre quelques jours son mari, nous pensions qu'elle affabulait d'autant que mon grand père était gefreiter or je possède des photos d'elle avec son mari au bord de la mer, d'autres au milieu de soldats et cadres de son unité ainsi que l'ausweiss lui permettant de se rendre dans la zone de l'armée du Niemen. On ne peut pas de cela en déduire que les alsaciennes pouvaient voyager vers le front de l'est rejoindre leurs époux car à l'époque (1916 aout) mon grand père servait dans un Kommando chargé d'établir l'état civil des baltes des territoires occupés, petite unité adminsitrative, "d'intellectuels" où les rapports hiérarchiques étaient plus souples ce qui simplifiait les démarches administratives.
J'ai toutes ses lettres ecrites entre janvier 1915 et 1917 ainsi que deux carnets de guerre de l'époque je les traduirais prochainement toutefois sa vision du conflit ne sera pas la vérité mais une vérité réduite à son champ de vision.
Donc opposer soldats et officiers est manichéen, tous les témoignages sont interessants et apportent leur pierre à l'édifice, lire les mèmoires de Joffre vous permettra d'appréhender les problèmes, stratégiques, tactiques, logistiques diplomatiques mais pas la vie des soldats, lire les carnets de Barthas (remarquables) vous permettra de comprendre la vie du soldat, les mouvemenst "browniens de ses déplacements" l'inutilité de certaines formations et la désorganisation de la vie militaire ou lire les écrits de "l'écrivain de lubine" vous donnera des indications sur la vie en territoire vosgien occupé mais il vous sera impossible de comprendre avec cela le conflit.
Cordialement
Pierre
pierre