Bonjour à toutes et à tous.
Je voudrais m'associer à tous les messages qui précèdent.
Ces lettres sont effectivement très émouvantes. Merci Stephan de nous les faire partager.
N'hésitez pas à poursuivre dans cette voie, nous serons nombreux à apprécier.
Bien cordialement.
BL
Maman, tais-toi.
- bernard larquetou
- Messages : 1337
- Inscription : mer. oct. 05, 2005 2:00 am
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Maman, tais-toi.
Bonjour Stephan,
Bonjour à toutes et à tous,
Merci pour ce témoignage fort qui nous en apprend plus sur l'état d'esprit de ces jeunes partis en pleine fleur de l'âge que bien des discours...
J'appuie totalement la proposition d'Alain: ouvrons une rubrique EXCLUSIVEMENT réservée aux récits,témoignages, lettres...Et ouvrons cette nouvelle rubrique par cette lettre qui donnera le ton.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour à toutes et à tous,
Merci pour ce témoignage fort qui nous en apprend plus sur l'état d'esprit de ces jeunes partis en pleine fleur de l'âge que bien des discours...
J'appuie totalement la proposition d'Alain: ouvrons une rubrique EXCLUSIVEMENT réservée aux récits,témoignages, lettres...Et ouvrons cette nouvelle rubrique par cette lettre qui donnera le ton.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
-
- Messages : 49
- Inscription : jeu. déc. 16, 2004 1:00 am
Re: Maman, tais-toi.
re-bonjour
Suite à mes remerciements, comme d'autres l'ont fait pour STEPHAN ,j'adhère également à la proposition de Alain et Jean, pour une rubrique "témoignages".
cordialement
michel FAUQUEUX
Suite à mes remerciements, comme d'autres l'ont fait pour STEPHAN ,j'adhère également à la proposition de Alain et Jean, pour une rubrique "témoignages".
cordialement
michel FAUQUEUX
- bernard larquetou
- Messages : 1337
- Inscription : mer. oct. 05, 2005 2:00 am
Re: Maman, tais-toi.
re,
j'adhère également à cette proposition.
Cordialement
BL
j'adhère également à cette proposition.
Cordialement
BL
Re: Maman, tais-toi.
re,
Je suis d'accord avec la proposition d'Alain, sur la création d'une rubrique TEMOIGNAGES, elle y trouverait tellement sa place sur ce forum...
Amicalement
Carole
Je suis d'accord avec la proposition d'Alain, sur la création d'une rubrique TEMOIGNAGES, elle y trouverait tellement sa place sur ce forum...
Amicalement
Carole
- mireille salvini
- Messages : 1099
- Inscription : jeu. déc. 15, 2005 1:00 am
Re: Maman, tais-toi.
bonsoir à toutes et à tous
bonsoir Stephan,
je viens de voir que votre message est le 1er de la rubrique "témoignages et récits"::c'est bien,c'est un beau parrainage.
je viens donc de lire les lettres de ce jeune:merci pour ce témoignage auquel je suis d'autant plus sensible que j'ai moi-même un fils de bientôt 16 ans.
si je ferme les yeux et si je le déplace en 1914,il suffirait de presque rien,un zeste de patriotisme enseigné à l'école,pour que ce soit lui qui écrive une lettre de ce genre à moi,sa mère.
en effet,du haut de son 1m82,fier de sa nouvelle force (quand il ferme les robinets,je n'arrive plus à les ouvrir),la tête pleine d'un idéal-combattre le mal-influence Seigneur des anneaux oblige,quand je le vois s'éclater sur un jeu vidéo guerrier ou avec ses copains à la carrière (ils organisent des "combats" à l'épée/factice bien sûr),est-il très différent d'un jeune du début du siècle,nourri des romans de Jules Verne et du Capitaine Danrit(pseudo du commandant Driant)?
alors évidemment,à l'époque,la société était fortement patriarcale,que ce soit le père ou le patron,le jeune devait obéir;tout était codifié,tout semblait immuable,seul le service militaire apportait une note de changement dans une vie toute tracée;ce service militaire était comme un rite d'initiation de passage de l'état d'enfant à l'état d'homme.
aussi je pense que,quand la guerre a éclaté,ça a été pour de nombreux jeunes comme un appel pour rompre l'apparente immuabilité des choses et se soustraire pour un temps à la poigne du père,du patron,tout en vivant enfin une aventure:et avec l'exaltation présente à cet âge fragile,on a eu de pareilles lettres.
la frontière est mince entre le monde de 1914 et le nôtre:il suffirait de pas grand chose pour qu'on vive la même chose...
mon fils est un jeune bien dans sa peau (je croise les doigts),des copains fidèles,la même petite amie depuis 2 ans,pas le 1er de la classe mais pas le dernier,il "chatte" sur internet,il joue aux jeux vidéos,il lit pas trop...mais il est prêt à s'enflammer pour une cause,comme un jeune,quoi....
il suffirait de presque rien,le monde peut si vite basculer dans une guerre,pour qu'il soit amené à partir,barda au dos,en me mettant au pied du mur,et c'est moi qui serait alors à la place de cette mère...
amicalement.......Mireille
bonsoir Stephan,
je viens de voir que votre message est le 1er de la rubrique "témoignages et récits"::c'est bien,c'est un beau parrainage.
je viens donc de lire les lettres de ce jeune:merci pour ce témoignage auquel je suis d'autant plus sensible que j'ai moi-même un fils de bientôt 16 ans.
si je ferme les yeux et si je le déplace en 1914,il suffirait de presque rien,un zeste de patriotisme enseigné à l'école,pour que ce soit lui qui écrive une lettre de ce genre à moi,sa mère.
en effet,du haut de son 1m82,fier de sa nouvelle force (quand il ferme les robinets,je n'arrive plus à les ouvrir),la tête pleine d'un idéal-combattre le mal-influence Seigneur des anneaux oblige,quand je le vois s'éclater sur un jeu vidéo guerrier ou avec ses copains à la carrière (ils organisent des "combats" à l'épée/factice bien sûr),est-il très différent d'un jeune du début du siècle,nourri des romans de Jules Verne et du Capitaine Danrit(pseudo du commandant Driant)?
alors évidemment,à l'époque,la société était fortement patriarcale,que ce soit le père ou le patron,le jeune devait obéir;tout était codifié,tout semblait immuable,seul le service militaire apportait une note de changement dans une vie toute tracée;ce service militaire était comme un rite d'initiation de passage de l'état d'enfant à l'état d'homme.
aussi je pense que,quand la guerre a éclaté,ça a été pour de nombreux jeunes comme un appel pour rompre l'apparente immuabilité des choses et se soustraire pour un temps à la poigne du père,du patron,tout en vivant enfin une aventure:et avec l'exaltation présente à cet âge fragile,on a eu de pareilles lettres.
la frontière est mince entre le monde de 1914 et le nôtre:il suffirait de pas grand chose pour qu'on vive la même chose...
mon fils est un jeune bien dans sa peau (je croise les doigts),des copains fidèles,la même petite amie depuis 2 ans,pas le 1er de la classe mais pas le dernier,il "chatte" sur internet,il joue aux jeux vidéos,il lit pas trop...mais il est prêt à s'enflammer pour une cause,comme un jeune,quoi....
il suffirait de presque rien,le monde peut si vite basculer dans une guerre,pour qu'il soit amené à partir,barda au dos,en me mettant au pied du mur,et c'est moi qui serait alors à la place de cette mère...
amicalement.......Mireille
" Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants." (Jean d'Ormesson)
- francois noury
- Messages : 660
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Maman, tais-toi.
Bonsoir,
je ferai simple: si nous avions cent rubriques, je n'en lirai qu'une, celle consacrée aux témoignages.
Amicalement, François
je ferai simple: si nous avions cent rubriques, je n'en lirai qu'une, celle consacrée aux témoignages.
Amicalement, François
Re: Maman, tais-toi.
Bonjour à tous,
Je suis entiérement d'accord pour cette rubrique témoignages mais je vais par contre tempérer votre bel optimisme sur les sentiments des jeunes gens qui partaient au front (jean ne represente certainement pas les jeunes gens de l'époque dans leur totalité).
A Patrick notamment je conseille de lire ou de relire "les carnets de louis Barthas,tonnelier" qui nous dit:"Et dans les villages,on parle deja d'élever des monuments de gloire,d'apothéose aux victimes de la grande tuerie,à ceux,disent les patriotards ,qui "ont fait volontairement le sacrifice de leur vie"comme si les malheureux avaient pu choisir,faire différement."
Barthas s'éléve plus d'une fois contre cette notion de devoir.
Pas de généralité donc et n'oublions pas cette immense partie des jeunes gens qui sont partis contre leur volonté,ils n'en ont que plus de mérite.
Ce serait leur faire offense et cela les rapproche d'autant plus de nos générations.
Certes,Barthas est un antimilitariste,un engagé,mais sa réflexion sur la guerre n'a pas attendu des années aprés pour s'exprimer et n'a donc pas ete deformée par le temps:son message,il l'exprime alors meme qu'il est dans les tranchées : le sentiment de devoir n'anime pas tous ces jeunes loin de là ,c'est plutot marche ou créve (en l'occurence fusillé pour l'exemple)
Bien amicalement
Véro12
Je suis entiérement d'accord pour cette rubrique témoignages mais je vais par contre tempérer votre bel optimisme sur les sentiments des jeunes gens qui partaient au front (jean ne represente certainement pas les jeunes gens de l'époque dans leur totalité).
A Patrick notamment je conseille de lire ou de relire "les carnets de louis Barthas,tonnelier" qui nous dit:"Et dans les villages,on parle deja d'élever des monuments de gloire,d'apothéose aux victimes de la grande tuerie,à ceux,disent les patriotards ,qui "ont fait volontairement le sacrifice de leur vie"comme si les malheureux avaient pu choisir,faire différement."
Barthas s'éléve plus d'une fois contre cette notion de devoir.
Pas de généralité donc et n'oublions pas cette immense partie des jeunes gens qui sont partis contre leur volonté,ils n'en ont que plus de mérite.
Ce serait leur faire offense et cela les rapproche d'autant plus de nos générations.
Certes,Barthas est un antimilitariste,un engagé,mais sa réflexion sur la guerre n'a pas attendu des années aprés pour s'exprimer et n'a donc pas ete deformée par le temps:son message,il l'exprime alors meme qu'il est dans les tranchées : le sentiment de devoir n'anime pas tous ces jeunes loin de là ,c'est plutot marche ou créve (en l'occurence fusillé pour l'exemple)
Bien amicalement
Véro12
- alain chaupin
- Messages : 996
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Maman, tais-toi.
Bonjour
Quand ils sont partis au front ils ne pouvaient qu'être optimistes, patriotes,ce qui ne fut plus souvent le cas dans les mois qui suivirent;
Leurs parents, leurs épouses, leurs enfants, ont vécu dans une angoisse permanente .
Quoique de plus naturel !
Barthas a suivi un parcours étonnant ! il s'étonnait lui-même d'être resté en vie, il fallait qu'il en reste un pour nous dire ce que nos poilus avaient vécu.
Cordialement
Alain
Quand ils sont partis au front ils ne pouvaient qu'être optimistes, patriotes,ce qui ne fut plus souvent le cas dans les mois qui suivirent;
Leurs parents, leurs épouses, leurs enfants, ont vécu dans une angoisse permanente .
Quoique de plus naturel !
Barthas a suivi un parcours étonnant ! il s'étonnait lui-même d'être resté en vie, il fallait qu'il en reste un pour nous dire ce que nos poilus avaient vécu.
Cordialement
Alain
Re: Maman, tais-toi.
Je suis tout à fait d'accord Véro, cela me fait penser aux idées reçues qui décrivent des scènes de liesses au départ des convois de soldats en août 14... Le sentiment patriotique ne transparet pas toujours. Le soldat de 14 est un militaire sous contrainte.
Bonne journée
Nico
Bonne journée
Nico