Bonsoir à tous,
je viens pour la première fois sur ce forum tres interessée par ce sujet...je fais en effet beaucoup de genealogie et plusieurs de mes ancetres ont participé à cette terrible guerre, l'un d'eux a été dans le 8° regiment du genie d'apres sa fiche militaire avec indiqué 7017 (je sais ce que cela signifie?).
il est parti le 21 octobre 1915 de marseille ...je suis à la recherche du bateau qui aurait transporté ces troupes ? .....
il est allé en orient juqu'au 1° novembre 1917.
j'ai une seule photo qui date du 17 mai 1917 à Koritza, il semblerait qu'il etait telegraphiste...il a été sapeur, puis caporal puis sergent en 17
en aout 1918 il a été dirigé sur le centre de Cesson marne??????
le 28 decembre 1918 il a été dirigé sur le centre radio de Paris Tour Eiffel
il est bien difficile je trouve de suivre le parcours des soldats du genie et de trouver des traces dans les journaux de marche....
voici pour un premier contact, merci à tous ceux qui pourront m'aider dans mes recherches....et avec qui je pourrai échanger sur le sujet ..
8ème Génie
Re: 8ème Génie
Bonsoir
Les télégraphistes et employés des P.T.T sont affectés aux 24° et 25° B.G jusqu'en 1912 puis au 8° R.G, ensuite.
Cdt
Armand
Qu'est ce que la fiche militaire ? Ne serait ce pas la fiche du registre matricule ? si oui c'est le numero matricule au recrutement qui le suivra pendant tout son parcours et reporté sur la plaque d'identité qui sert à l'identification comme son nom l'indique.d'apres sa fiche militaire avec indiqué 7017 (je sais ce que cela signifie?).
Armée du front d'Orient Voir le sujet Koritza, Albanie. opérations "secondaires" contre les Autrichiensil est parti le 21 octobre 1915 de marseille ...il est allé en orient juqu'au 1° novembre 1917. j'ai une seule photo qui date du 17 mai 1917 à Koritza,
Le 8° Régiment du génie est la seule unité de sapeurs-télégraphistes.il semblerait qu'il etait telegraphiste...il a été sapeur, puis caporal puis sergent en 17 en aout 1918 il a été dirigé sur le centre de Cesson marne?????? le 28 decembre 1918 il a été dirigé sur le centre radio de Paris Tour Eiffel
Les télégraphistes et employés des P.T.T sont affectés aux 24° et 25° B.G jusqu'en 1912 puis au 8° R.G, ensuite.
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
- Jean-Claude Poncet
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- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: 8ème Génie
Bonsoir,
Pour ceux que cela intéresse, Albert Paraz, classe 1919, a été affecté au 8e Génie, poste de la tour Eiffel en 1918.
http://www.excentriques.com/paraz/01.html
Bien cordialement
Jean-Claude
Pour ceux que cela intéresse, Albert Paraz, classe 1919, a été affecté au 8e Génie, poste de la tour Eiffel en 1918.
http://www.excentriques.com/paraz/01.html
Bien cordialement
Jean-Claude
Re: 8ème Génie
merci Armand pour ces réponses; Je parle du papier que j'ai trouvé aux archives départementales et qui retrace le parcours militaire d'une personne et en effet qui donne son matricule. Y a t il d'autres traces dans des archives militaires , je pense à Vincennes ou au mont Valérien...y aurait il des possibilités d'avoir d'autres renseignements, le savez vous? à bientot sur le forum et bonne soirée - Bardes
Re: 8ème Génie
Bonjour
Aux AD c'est le registre matricule avec le numero matricule au recrutement en reference.
Un guide pour vos recherches LE memento
A Vincennes, son dossier s'il était officier
Cdt
Armand
Aux AD c'est le registre matricule avec le numero matricule au recrutement en reference.
Un guide pour vos recherches LE memento
A Vincennes, son dossier s'il était officier
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
Re: 8ème Génie
j'ai juste jeté un oeil ce matin sur le memento , cela me semble super alors un grand merci je vais des que j'aurai un moment me plonger dans toutes ces info belle journée à vous Bardes
- charudatta
- Messages : 14
- Inscription : mer. juin 24, 2009 2:00 am
Re: 8ème Génie
Comme certains ont pu le signaler, le 8ème génie fournissait les sapeurs télégraphistes, et il devait en principe y avoir un détachement de sapeurs télégraphistes par Division d'Infanterie.Bonsoir à tous, quelqu'un pourrait-il me dire si une compagnie ou un bataillon du 8ème Génie était spécialisé dans la télégraphie ? Sinon comment ce "corps de métier" était-il structuré au sein du Génie ?
Merci d'avance,
Gilles.
Il n'est pas aisé de savoir qui se trouvait où et quand, des sapeurs étant prélevés dans tout le corps d'armée pour reconstituer les détachements décimés, voire carrément déplacés au gré des besoins, mais à titre d'exemple mon arrière-grand-père, 8ème génie, était détaché à la 22ème DI depuis août 1914 jusqu'à son évacuation en mai 1916.
A. Ferial à Toulouse
Re: 8ème Génie
Bonsoir à tous,
En 1914 le 8 Génie possède 4 bataillons. De 1 à 3 ils sont télégraphistes, le 4ème est radio. On trouve les compagnies au niveau Armée. Elles forment des détachements au niveau des corps d'Armée.
En 1918 il existe une compagnie télégraphiste à 3 sections et 1 détachement radio au niveau du corps d'armée qui forment des détachements télégraphistes et 1 section radio au niveau des divisions.
Je ne connais pas les dates de cette réorganisation mais pour 17 la compagnie semble toujours positionnée au niveau de l'armée.
Pour s'y retrouver il faudrait donc voir au niveau de la compagnie de la grande unité concernée. Problème, les JMO de ces compagnies ne parlent que de leurs sections sapeurs et ne traitent que de l'installation des lignes. Quid des exploitants ?
Cordialement
patrick
En 1914 le 8 Génie possède 4 bataillons. De 1 à 3 ils sont télégraphistes, le 4ème est radio. On trouve les compagnies au niveau Armée. Elles forment des détachements au niveau des corps d'Armée.
En 1918 il existe une compagnie télégraphiste à 3 sections et 1 détachement radio au niveau du corps d'armée qui forment des détachements télégraphistes et 1 section radio au niveau des divisions.
Je ne connais pas les dates de cette réorganisation mais pour 17 la compagnie semble toujours positionnée au niveau de l'armée.
Pour s'y retrouver il faudrait donc voir au niveau de la compagnie de la grande unité concernée. Problème, les JMO de ces compagnies ne parlent que de leurs sections sapeurs et ne traitent que de l'installation des lignes. Quid des exploitants ?
Cordialement
patrick
Patrick
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- Messages : 155
- Inscription : ven. déc. 14, 2007 1:00 am
Re: 8ème Génie
Bonjour à tous,
Je viens à retardement sur ce sujet et je peux apporter quelques précisions sur ce corps. Dans le courrier d’Albert Marquand, ardéchois d’Aubenas, transcrit dans le livre Et le temps à nous est compté, Editions C'est-à-dire Forcalquier 2011, le parcours au 8e Génie est évoqué en 1918 dans 100 pages du livre. Après être passé par les 55e et 149e RI, le sergent Marquand abandonne ses galons pour devenir opérateur radio. Dans des voitures de détection (voir livre), il chasse les messages, français et allemands.
Il y a un autre ardéchois, Alexis Tendil, né au Teil et opérateur aussi, au 8e génie, qui va s’illustrer en interceptant le 5 octobre 1918, le message allemand transmis au pape, et demandant un armistice sans conditions, (page 295 du livre). Ce n’est qu’à plus de 100 ans que Tendil racontera cet exploit qui après vérification sera reconnu exact. Tendil décèdera à 108 ans, le jour anniversaire de l’interception du message, un 5 octobre ; il ne restait que 8 ou 9 poilus vivants à ce moment. Depuis le musée des transmissions en Bretagne et une place du Teil portent son nom.
Cordialement à tous.
Francis.
Je viens à retardement sur ce sujet et je peux apporter quelques précisions sur ce corps. Dans le courrier d’Albert Marquand, ardéchois d’Aubenas, transcrit dans le livre Et le temps à nous est compté, Editions C'est-à-dire Forcalquier 2011, le parcours au 8e Génie est évoqué en 1918 dans 100 pages du livre. Après être passé par les 55e et 149e RI, le sergent Marquand abandonne ses galons pour devenir opérateur radio. Dans des voitures de détection (voir livre), il chasse les messages, français et allemands.
Il y a un autre ardéchois, Alexis Tendil, né au Teil et opérateur aussi, au 8e génie, qui va s’illustrer en interceptant le 5 octobre 1918, le message allemand transmis au pape, et demandant un armistice sans conditions, (page 295 du livre). Ce n’est qu’à plus de 100 ans que Tendil racontera cet exploit qui après vérification sera reconnu exact. Tendil décèdera à 108 ans, le jour anniversaire de l’interception du message, un 5 octobre ; il ne restait que 8 ou 9 poilus vivants à ce moment. Depuis le musée des transmissions en Bretagne et une place du Teil portent son nom.
Cordialement à tous.
Francis.
- b sonneck
- Messages : 2554
- Inscription : mar. juin 04, 2013 2:00 am
- Localisation : 53- Saint-Berthevin
Re: 8ème Génie
Bonjour,
Un point sur la situation des unités de sapeurs télégraphistes à la mobilisation :
Le 8e régiment du génie, créé le 1er janvier 1913 en remplacement du 24e bataillon (du 5e génie), comprenait
- 13 compagnies de sapeurs télégraphistes, dont une affectée à la radiotélégraphie,
- un groupe de sapeurs télégraphistes des places fortes.
Avant d'aller plus loin, il convient de s'arrêter un instant sur l'organisation prévue du service télégraphique en campagne. La loi du 24 juillet 1900, adoptée après bien des tergiversations, confiait au ministre de la guerre le service télégraphique de première ligne, jusqu'ici de la responsabilité de l'administration des télégraphes (ministre de l'intérieur), administration censée créer et mettre à la disposition des armées en cas de mobilisation des sections télégraphiques, constituées avec du personnel prélevé sur ses effectifs. L'article 4 de la loi créait en conséquence un bataillon de télégraphistes "qui constitue l'école permanente de télégraphie militaire". Ce bataillon, le 24e du 5e génie, était à 6 compagnies ; le détachement isolé opérant en Algérie fut intégré en 1904 au 26e bataillon du 2e génie, bataillon qui fut transféré en 1908 à Hussein-Dey, près d'Alger, avant de devenir, en 1913, le 19e bataillon formant corps.
Le système de première ligne d'une armée est aux ordres d'un officier supérieur du génie, qui dispose d'une compagnie télégraphique d'armée (11 officiers, 38 sous-officiers et 418 hommes, dont 155 conducteurs du Train), articulée en sections. La compagnie dispose de 120 appareils télégraphiques, 48 appareils téléphoniques, 24 postes optiques et 500 km de fil télégraphique ; elle est chargée des liaisons vers les corps d'armée. A partir de 1908, il est prévu de créer des détachements télégraphiques de corps d'armée : 1 officier (capitaine ou lieutenant), 71 sous-officiers et hommes de troupe, dont 14 du Train des équipages. Mission : relier le corps d'armée à ses divisions. Des détachements réduits (34 hommes) sont également, progressivement, prévus pour les divisions. C'est cette augmentation du nombre de spécialistes nécessaires qui a amené la création du 8e régiment du génie. Le 24e bataillon avait 6 compagnies, tandis que l'armée allemande disposait, dès le temps de paix, de 19 compagnies de télégraphistes.
A la mobilisation, le 8e génie avait à mettre sur pied :
- 8 compagnies télégraphiques d'armée,
- 26 détachements télégraphiques de corps d'armée ou de groupe de divisions de réserve,
- 30 détachements télégraphiques de divisions d'infanterie,
- 9 détachements télégraphiques de divisions de cavalerie.
Une fois cela fait, il se transforma en dépôt, articulé en 6 compagnies, transféré le 1er septembre à Angoulême. C'est ce dépôt qui a mit sur pied, tout au long de la guerre, les nombreux détachements qui lui furent demandés pour équiper les grandes unités nouvellement créées. Tous ces sapeurs (radio)télégraphistes porteront l'écusson du 8e génie. Toutefois, le dépôt n'exerçait sur les compagnies et détachements mis à la disposition des armées que des fonctions administratives et n'avait aucune compétence en matière d'organisation et d'emploi.
Pour compléter, un aperçu des moyens prévus dans les corps de troupe : les régiments d'infanterie et d'artillerie ont été dotés, à partir de 1909, d'un service téléphonique intérieur, comprenant 3 à 4 ateliers disposant chacun de deux téléphones et de 2 à 3 km de fil ; les régiments de cavalerie ont un atelier à 5 hommes, avec un téléphone, un peu de fil et un appareil de télégraphie optique, tandis que la brigade de cavalerie a un appareil de télégraphie.
Les moyens régimentaires lui appartiennent et ne font pas partie du 8e génie.
Et pour terminer, un mot sur le système télégraphique "de deuxième ligne", chargé des liaisons entre le directeur des étapes, les services de l'armée, et les formations stationnées à l'Intérieur : il est aux ordres d'un fonctionnaire supérieur des PTT, qui dispose d'une section technique de télégraphie d'étapes, composée de fonctionnaires et d'agents des PTT militarisés. Revêtus d'un uniforme bleu à parements bleu-ciel, ils constituaient ce qu'on appelait "la bleue", L'arme des transmissions en a conservé les couleurs de ses attributs.
Source : Général Blondé, Historique des transmissions de l'armée de terre, tome I.
Cordialement
Bernard
Un point sur la situation des unités de sapeurs télégraphistes à la mobilisation :
Le 8e régiment du génie, créé le 1er janvier 1913 en remplacement du 24e bataillon (du 5e génie), comprenait
- 13 compagnies de sapeurs télégraphistes, dont une affectée à la radiotélégraphie,
- un groupe de sapeurs télégraphistes des places fortes.
Avant d'aller plus loin, il convient de s'arrêter un instant sur l'organisation prévue du service télégraphique en campagne. La loi du 24 juillet 1900, adoptée après bien des tergiversations, confiait au ministre de la guerre le service télégraphique de première ligne, jusqu'ici de la responsabilité de l'administration des télégraphes (ministre de l'intérieur), administration censée créer et mettre à la disposition des armées en cas de mobilisation des sections télégraphiques, constituées avec du personnel prélevé sur ses effectifs. L'article 4 de la loi créait en conséquence un bataillon de télégraphistes "qui constitue l'école permanente de télégraphie militaire". Ce bataillon, le 24e du 5e génie, était à 6 compagnies ; le détachement isolé opérant en Algérie fut intégré en 1904 au 26e bataillon du 2e génie, bataillon qui fut transféré en 1908 à Hussein-Dey, près d'Alger, avant de devenir, en 1913, le 19e bataillon formant corps.
Le système de première ligne d'une armée est aux ordres d'un officier supérieur du génie, qui dispose d'une compagnie télégraphique d'armée (11 officiers, 38 sous-officiers et 418 hommes, dont 155 conducteurs du Train), articulée en sections. La compagnie dispose de 120 appareils télégraphiques, 48 appareils téléphoniques, 24 postes optiques et 500 km de fil télégraphique ; elle est chargée des liaisons vers les corps d'armée. A partir de 1908, il est prévu de créer des détachements télégraphiques de corps d'armée : 1 officier (capitaine ou lieutenant), 71 sous-officiers et hommes de troupe, dont 14 du Train des équipages. Mission : relier le corps d'armée à ses divisions. Des détachements réduits (34 hommes) sont également, progressivement, prévus pour les divisions. C'est cette augmentation du nombre de spécialistes nécessaires qui a amené la création du 8e régiment du génie. Le 24e bataillon avait 6 compagnies, tandis que l'armée allemande disposait, dès le temps de paix, de 19 compagnies de télégraphistes.
A la mobilisation, le 8e génie avait à mettre sur pied :
- 8 compagnies télégraphiques d'armée,
- 26 détachements télégraphiques de corps d'armée ou de groupe de divisions de réserve,
- 30 détachements télégraphiques de divisions d'infanterie,
- 9 détachements télégraphiques de divisions de cavalerie.
Une fois cela fait, il se transforma en dépôt, articulé en 6 compagnies, transféré le 1er septembre à Angoulême. C'est ce dépôt qui a mit sur pied, tout au long de la guerre, les nombreux détachements qui lui furent demandés pour équiper les grandes unités nouvellement créées. Tous ces sapeurs (radio)télégraphistes porteront l'écusson du 8e génie. Toutefois, le dépôt n'exerçait sur les compagnies et détachements mis à la disposition des armées que des fonctions administratives et n'avait aucune compétence en matière d'organisation et d'emploi.
Pour compléter, un aperçu des moyens prévus dans les corps de troupe : les régiments d'infanterie et d'artillerie ont été dotés, à partir de 1909, d'un service téléphonique intérieur, comprenant 3 à 4 ateliers disposant chacun de deux téléphones et de 2 à 3 km de fil ; les régiments de cavalerie ont un atelier à 5 hommes, avec un téléphone, un peu de fil et un appareil de télégraphie optique, tandis que la brigade de cavalerie a un appareil de télégraphie.
Les moyens régimentaires lui appartiennent et ne font pas partie du 8e génie.
Et pour terminer, un mot sur le système télégraphique "de deuxième ligne", chargé des liaisons entre le directeur des étapes, les services de l'armée, et les formations stationnées à l'Intérieur : il est aux ordres d'un fonctionnaire supérieur des PTT, qui dispose d'une section technique de télégraphie d'étapes, composée de fonctionnaires et d'agents des PTT militarisés. Revêtus d'un uniforme bleu à parements bleu-ciel, ils constituaient ce qu'on appelait "la bleue", L'arme des transmissions en a conservé les couleurs de ses attributs.
Source : Général Blondé, Historique des transmissions de l'armée de terre, tome I.
Cordialement
Bernard