Identification canon allemand

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P. CASANOVA
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Re: Identification canon allemand

Message par P. CASANOVA »

Bonsoir

il existe aussi la version est-africaine réalisée à partir des canons du Königsberg et reconnaissable à ses roues plus larges.

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Cordialement,
Pascal
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ekz 17
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Re: Identification canon allemand

Message par ekz 17 »

Bonjour,
j'ai trouvé ces deux photos sur le forum anglophone forum.axishistory ,qui semblent montrer un 10,5cm mais la culasse ne colle pas...
Pourrait-il s'agir du très rare 8,8cm sk l/30 ou 35 de marine monté sur affût à roues?
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Merci d'avance ,
EKZ 17
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Yv'
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Re: Identification canon allemand

Message par Yv' »

Bonjour Guy,

Nous allons peut-être en apprendre plus sur le(s) canon(s) de Mauriac grâce à la presse locale !
Mauriac-canon1919.jpg
Mauriac-canon1919.jpg (92.94 Kio) Consulté 518 fois
(Le Réveil du Cantal, 28 novembre 1919, p. 2, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k60180051/f2)

Cordialement,
Yves
ALVF
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Re: Identification canon allemand

Message par ALVF »

Bonsoir,
Merci pour cette recherche!
Il s'agit bien à Mauriac d'un rare canon de marine de 10,5 cm et non pas d'un "obusier léger" (voir la photo page précédente).
Il provient donc du Parc d'Artillerie de Place de Strasbourg. Il faut noter que, dans le cadre des conditions de l'armistice du 11 novembre 1918, les allemands ont abandonné sur place dans l'arrière front le plus grand nombre possible de vieux "rossignols" ou canons usés et sont rentrés dans leurs garnisons du temps de paix avec un grand nombre de canons modernes et en bon état. Ce sera le rôle des Commissions Interalliées de Contrôle de les faire détruire à partir de janvier 1920 car ces commissions ne sont rentrées en Allemagne qu'à partir de cette date.
Le Ministère de la Guerre pouvait donc céder à bon compte aux Mairies qui le demandaient ces pièces de prise, généralement inaptes à un service de guerre de longue durée.
Cordialement,
Guy François.
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Yv'
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Re: Identification canon allemand

Message par Yv' »

Bonjour,

Merci pour ces précisions.
Voici d'autres informations trouvées dans la presse :

« Une batterie de canons allemands à Aurillac
Une batterie de canons allemands vient d'arriver à Aurillac. Cette batterie, qui a fait combat, comprend quatre canons rayés à tir rapide, dont deux canons de 105 longs et deux de 150 courts.
Ces canons sont attribués à la ville d’Aurillac par le Ministre de la Guerre. Ils seront d'abord installés sur une de nos places où le public pourra les visiter et ensuite attribués à l’ornement de quelque monument. »
(Le Réveil du Cantal, 25 novembre 1919, p. 1, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6018004m/f1)

« L’ARTILLERIE MUNICIPALE
Une pièce de « kanon » — inutile de dire qu'elle est boche — est arrivée samedi soir à Mauriac. Ce ne fut pas un petit évènement, surtout pour les gamins qui lui firent escorte et l’entourèrent dès qu'elle fut installée sur la place de la Mairie.
C'est un vieux modèle de 105 , ressemblant quelque peu à notre canon Bange, dont le bouclier a été rapporté. Pièce et affût sont camouflés ; les roues sont munies de patins dans le genre de ceux des roues de tanks.
Ce canon qui a cependant craché la mort pendant la grande guerre où il fut pris sur l'ennemi, ne semble pas bien redoutable avec sa peinture brune et caca d’oie; les gosses l'ont déjà baptisé « la Fourme » et ont inscrit le nom sur l’engin. Toute la journée, dimanche, ceux-ci ont joué aux artilleurs et c’est miracle qu'ils ne se soient pas cassé un bras ou une jambe en manœuvrant la pièce.
On dit que ce trophée coûte plus de 700 francs de transport à la ville ; après tout ce n'est pas impossible, car il vient de Strasbourg, et nous en attendons encore trois autres de moindre calibre et deux gros obus, de même provenance. »
(Le Réveil du Cantal, 16 mars 1920, p. 1, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6018034r/f1)

« UN NOUVEAU KANON
Un deuxième « kanon » est arrivé à Mauriac, mais celui-là, beaucoup moins gros que le précédent, a été conduit de la gare sur la place de l'Hôtel-de-Ville, par un bataillon de gamins.
C’est une vieille pétoire plus démodée encore que la précédente, qui doit dater de Napoléon Ier et qui fut prise sans doute par Blücher à la bataille de Waterloo.
Depuis son arrivée ce canon n'a pas pris racine à la même place, les gosses le promènent un peu partout, de la place à la placette et sur le boulevard, en attendant qu’ils le démolissent, ce qui ne saurait tarder. Ils ont essayé de le remiser sous l’Hôtel-de-Ville où il eût été à l'abri des intempéries, mais les portes ne se sont pas trouvées assez larges pour lui livrer passage. Il va donc rester sur la place pour tenir compagnie à l'autre, en attendant qu’on les vende tous les deux à quelque ferrailleur.
Ailleurs que chez nous on aurait pris des mesures pour que ces canons soient immobilisés dans un endroit préalablement désigné. Ici, ils sont placés sous la surveillance des gosses qui ne cherchent qu’un moyen de les mettre en « pièces ».
Il en est d’ailleurs ainsi de tout, à Mauriac, où règne un esprit spécial qui ne se retrouve pas ailleurs.
...
Le transport de la grosse pièce a coûté exactement, de Mulhouse à Mauriac, 528 fr. 55 centimes. Nous ignorons encore le prix du transport du dernier arrivé. »
(Le Réveil du Cantal, 2 avril 1920, p. 1, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6018039t/f1)

Yves
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