La feuille de Fraize, de septembre 1918, coïncide avec la pièce annexe du rapport de juin 1918, en ce qui concerne l'aménagement à l'ouest de la route Corcieux-Vanémont :
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Bonjour à tous,
Merci à Eric pour ces documents. La carte en annexe au document de juin 1918 montre une zone au-delà de la route de Vanémont qu'on ne retrouve pas en 9/1918: projet d'extension ?
Pepin3 pourrait-il nous précisez ce qu'il entend par "sud de l'emprise" ? Dans son message précédent, ne veut-il pas dire "antérieur au début du conflit", plus logique avec le reste de la phrase ? Les hangars en bois des photos d'Albin ressemblent effectivement davantage à des bâtiments construits avant la guerre, mais les seules informations dont je disposent parlent juste d'une simple "reconnaissance" des lieux; notons au passage que si on ne peut parler de front en 1913, la frontière est proche ! Je reste surpris que de telles installations aient été construites sur un terrain auxiliaire: pepin3 et Daniel pourraient-il nous confirmer les sources qui les mentionnent ?
Petit détail pour Daniel: la plupart des hangars utilisés sont des Bessonneau dont la charpente est en bois, pas en métal; par ailleurs, je ne pense que les hangars suivent les déplacements des escadrilles, ils ont plutôt montés par des unités locales (quelqu'un sait-il si ces monteurs dépendaient du génie ou de l'aéronautique militaire ? Il me semble que l'on trouve des fiches matricules de personnels de l'AM portant la mention "monteur de hangar"...).
Cordialement.
PFM
En rouge, les deux emplacements. L'on distingue des avions pour l'emplacement sud, il y avait en tout 3 hangars bessonneau.
En vert, les 3 hangars en bois qui sont certainement antérieurs à août 1914.
Comme d'autres dans le département des Vosges, il y a eu une utilisation de plusieurs terrains d'aviation avant guerre. La société philomatique Vosgienne, avait réalisée un travail sur ce sujet.
Pour les hangars, il y avait également des sections de camouflage. L'association Anciens Aérodromes réalisera "peut-être' un travail sur les infrastructures et l'organisation générale des aérodromes en 14-18.
Il y a eu aussi des faux terrains d'aviation français en 14-18...
Cdt
Dernière modification par pepin3 le ven. sept. 01, 2023 4:14 pm, modifié 1 fois.
"La carte en annexe au document de juin 1918 montre une zone au-delà de la route de Vanémont qu'on ne retrouve pas en 9/1918: projet d'extension ?" : à l'ouest se trouve un "terrain aménagé et entretenu", et à l'est un "terrain réquisitionné et non aménagé", dixit la légende de cette carte.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Merci à tous les deux, la photo de pepin3 efface toute trace de doute ! Je pencherais également pour des hangars construits avant le début de la guerre, mais une réelle surprise !
Savez-vous si la SPhV avait publié quelque chose ?
Cordialement.
PFM
Bonsoir
Le passage qui suit, extrait du livre « La Grande Guerre dans les Vosges » du Capitaine E.Dupuy de la 41 ème Division d’Infanterie, donne des informations intéressantes sur la création de ce terrain d’aviation militaire situé au Nord de Corcieux, entre le hameau « Les Cours », et la gare de Corcieux, laquelle gare était située, en fait, à Vanémont.
« Jusqu’au mois d’avril 1915, la 41 ème Division n‘eut pas d’escadrille d’avions à sa disposition. L’escadrille M.F. 14, sous les ordres du Capitaine BRAULT vint combler cette importante lacune en s’installant d’abord sur la rive gauche de la Meurthe, à Saint Léonard (le 21 avril 1915 selon Albin Denis), entre Fraize et Saint-Dié. Elle avait à peine terminé le montage de ses hangars qu’un tir extrêmement précis de pièces allemandes à longue portée l’obligea à plier bagages en toute hâte. Elle se transporta où elle put [le 10 Mai 1915], entre la gare de Corcieux et le village du même nom, sur un terrain d’atterrissage médiocre, qu’il fallut améliorer en abattant une grande quantité d’arbres tout autour.
Par ailleurs : Extrait du livre de Jean Galmiche « Notre ciel »
« L'Escadrille DO14 [DO car équipée d’avions avions Dorand DO 1] est placée sous les ordres du Capitaine Brault et elle est mise à la disposition de la 41ème Division d'Infanterie. Elle s'installe sur la rive gauche de la Meurthe à Saint-Léonard, pour se rapprocher du front maintenant stabilisé. Mais le choix du site n'est pas très judicieux, à peine les hangars installés ils sont repérés et, étant à portée des canons allemands, ils subissent un arrosage systématique. La DO14 [devenue MF-14 car désormais équipée d’appareils Maurice Farman] se transporte alors vers l'arrière, à Corcieux, entre la gare et le village, sur un terrain déjà utilisé en 1913 par la MF 5 pendant les manœuvres régionales (du 11 au 17 septembre 1913 selon Albin Denis) (MF car équipée d’avions Maurice Farman). Là, elle est à l'abri des obus. »
Donc, sauf erreur, les hangars aviation de Saint--Léonard (vallée de la Meurthe dans les Vosges) ont été transférés à Corcieux, dans l’urgence, le 10 mai 1915.
Cordialement
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