Sergent Guynemer et adjudant Navarre

[CTP]

Bonjour
Un coup d'oeil "exercé" sur mon avatar vous aurait fait reconnaître une Voisin de bombardement derrière mon GP, pilote à la VB110 et la VB133 pendant la 1ère guerre mondiale.
Et donc je partage naturellement l'hommage que vous adressez aux pilotes dont le nom n'est pas passé à la postérité.
Comme je le dis dans ma présentation (Qui est qui) mon prochain livre est l'histoire de pilotes aussi connus que
Jean-Claude Chapolard (mon GP)
Bernard Loison, Maurice Decourvrière, Gustave Bureau, Etienne Crouan, Emile Thomas, Arsène Foulot...
Il reste la question des "as".
Sans la chasse les pilotes de bombardement ou d'observation ou de jalonnage ou de liaison n'aurait pu exécuter leurs missions, et cette coordination a d'ailleurs souvent été problématique, quand le bombardement ne servait pas à "attirer " l'aviation ennemie pour mieux la détruire, par exemple.
Sans les "as" appelés à Verdun par De Rose, notre artillerie aurait continué à être "aveugle". Il est d'ailleurs intéressant de voir que De Rose a mis en place à Verdun une triple stratégie aéronautique:
1) une discipline de fer pour le vol en formations
2) une occupation quasi permanente du ciel
3) une grand liberté individuelle laissée aux as qu'il a tous appelé près de lui.

Pour le reste, la notion d'as dans la chasse ou le bombardement ( pour être un as du bombardement il faut avoir effectué 100 missions................................................................) le rôle "médiatique des as", l'individualisme "forcené", etc, on pourrait ouvrir un ou plusieurs fil(s).

D'autre part,sauf environ 300 pilotes brevetés au début de la guerre, la quasi-totalité des pilotes, bombardiers, mitrailleurs, observateurs sont passés par l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie ou le génie avant de demander leur affectation à l'aéronautique, d'y effectuer leur formation pour être ensuite affectés à une escadrille.
Ce qui marque à la fois la continuité et la discontinuité des solidarités inter-armes.

Enfin je pense que l''aéronautique de la 1ère guerre présente des spécificités qui font que la comparaison avec la seconde n'est guère possible.

En toute cordialité et restant disponible pour d'autres échanges

Claude thollon-Pommerol