A.D. BORDES Quatre-mâts carré Cie Bordes

[Yves D]

Bonjour Olivier
La suite du KTB m'est parvenue. Elle ne nous apprend pas grand chose.
Mildenberger y écrit que le navire (AD Bordes) répète ses manoeuvres en prenant un cap d'attaque. En conséquence, la charge batterie étant suffisante et les possibilités d'attaque improbables de plus sur un navire à vide, il abandonne et se maintient à 25 m d'immersion...
Plus tard dans la nuit (2h30 ? difficilement lisible), il fait surface et procède à la charge des batteries, le voilier est hors de vue...

Il est clair que sans le savoir AD Bordes a maintenu l'U 89 sur une prudente réserve qui permet tout à fait d'imaginer que Mildenberger a des doutes sur ce qu'est réellement son adversaire. Même s'il ne parle pas d'un bateau-piège, il doit se poser la question.
Voila ce que je peux ajouter. Cette comparaison entre le vécu à bord de chacun des navires est à la fois intéressante et instructive.
Amts
Yves

[olivier 12]

Bonjour Yves, Bonjour à tous,

La suite du KTB est tout de même intéressante.
A.D. BORDES répète sa manoeuvre, ce qui semble confirmer qu'il a manqué à virer la première fois.
Le fait que Mildenberger plonge à 25 m et s'y maintient pendant deux heures trente montre qu'il est persuadé d'avoir été repéré et qu'il ne veut prendre aucun risque. Les problèmes techniques (faible charge des batteries ne permettant pas la poursuite), tout autant que les doutes qu'il doit avoir, le font agir avec une extrême prudence, d'autant plus qu'il ne comprend pas pourquoi ce navire sur le retour est vide!

A.D. BORDES a vraiment eu, sans le savoir, beaucoup de chance.

Cdlt

[cybernetik]

On note dans cet équipage la présence du matelot léger Alfred Forgeard. Certainement un membre de cette grande famille de marins de Saint Briac dont on trouve l’histoire sur ce lien.

http://www.touteuneviesurlamer.com

Mais il est difficile à situer dans la famille. Ce n’est en tout cas pas l’Alfred Forgeard capitaine à la Caennaise à partir de 1912, et qui semble n’avoir eu qu’un fils prénommé Lucien.

Bonjour,
Tombant par hasard sur ce message, je précise qu'Alfred Forgeard a eu deux fils, son second fils Henri étant mon grand-père... Toutefois ses fils n'ont pas navigué.
Je pense (mais sans certitude) que le matelot léger dont il est question ici est le cousin d'Alfred Forgeard, Alfred Eugène Forgeard né en 1900 à Saint-Briac.
Sinon c'est à la Havraise et non à la Caennaise qu'Alfred Forgeard (1886-1983) fut capitaine.
Nous nous sommes croisés à l'exposition de St Briac lors de votre passionnante conférence... toujours bravo pour votre travail
Cordialement
Catherine
http://www.touteuneviesurlamer.com

[olivier 12]

Bonjour à tous, bonjour Catherine,

Merci pour ces précisions. Effectivement, Alfred Forgeard était à la Havraise et ses aventures à Madagascar sont de grands moments... J'ai tapé un peu vite le post et confondu avec "Caennaise". Je corrige.

Et peut-être à l'année prochaine à Saint Briac pour l'exposition sur les vapeurs. Nous y retrouverons certainement encore des Forgeard...

Cordialement
Olivier

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Récompense pour fait de sauvetage consécutive au sauvetage
de l’équipage du remorqueur Frioul n° 1

• Journal officiel du 23 février 1916, p. 1.504.



.............................................................................

[Memgam]

Bonjour,

"Désarmé à Nantes le 13 octobre, A.D. Bordes rejoint La Pallice lorsque, le 16 novembre, il aperçoit, par 46°37' N et 4°40' W, un petit remorqueur en avarie de machine ayant son pavillon en berne. Le quatre-mâts lui demande s'il a besoin de secours. En réponse, Pierre Halgant, capitaine du vapeur Frioul n°1 de Marseille, demande une remorque. A.D. Bordes met en panne, envoie un canot avec une touline et, la nuit venant, allume les feux qui indiquent qu'il n"est pas maître de sa manoeuvre. Frioul est alors halé à l'arrière du quatre-mâts qui met en route le 17. La mer grossissant, deux aussières sont passées au vapeur. A 3h du matin, aux appels de détresse : "Au secours, nous coulons", la baleinière puis l'embarcation de sauvetage, accostent Frioul et, une heure après, ses sept hommes sont à bord du voilier, n'ayant pu sauver que les papiers du bord. A.D. Bordes remorque Frioul jusqu'à 5 h, lorsque celui-ci coule par 45°49'N et 4°40'W, cassant les deux remorques. Le 19 novembre, le vapeur Amiral Sallandrouze de Lamornaix prend à bord les naufragé et les amènent à Bordeaux, tandis que le voilier arrive le 22 novembre à La Pallice. Au retour du trente-huitième voyage, son quatrième à bord, le capitaine Léon Libouban (né à Plérin (22) le 15/09/1877, n° 32, quartier de Lannion) disparait en mer le 14 mai 1917. Son second, Jules Le Guen, maître au cabotage, le remplace jusqu'à l'arrivée à Nantes le 21 mai".

Dans la monographie A.D. Bordes, page 398, de Claude et Jacqueline Briot, Cap-Horniers français, 2. Histoire de l'armement Bordes et de ses navires, chasse-marée, 2003.
brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-Horniers français, 1. Mémoire des marins de l'armement Bordes, chasse-marée, 2002.

Cordialement.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Le capitaine du quatre-mâts carré l’A.-D. Bordes
lors de l'attaque du 2 octobre 1917

— BRIAND Joseph Marie, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Dinan, n° 1.154.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 6 juillet 1921 (J.O. 8 juill. 1921, p. 7.854 et 7.855), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

[Memgam]

Bonjour,

Source : Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-Horniers français, 1. Mémoire de marins des voiliers de l'armement Bordes, Le chasse-marée . Editions Ouest-France, 2002, page 396.

Cordialement.

[Memgam]

Bonjour,

Source : Jacqueline et Claude Briot, Cap-Horniers français, 2. Histoire de l'armement Bordes et de ses navires, chasse-marée, 2003 page 395.

N.B. Dans la monographie consacrée au quatre-mâts A.D. Bordes (pages 394-396), les auteurs ne mentionnent pas le capitaine Joseph Briand ni la rencontre avec le sous-marin U 89.

Cordialement

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Prime allouée à l'équipage par le Comité de répartition des fonds recueillis
lors de la souscription ouverte par Le Journal en faveur des marins du commerce
s'étant distingués dans la lutte contre les sous-marins

• Le Journal, n° 9.449, Samedi 10 août 1918, p. 2.

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