Bonjour à tous,
Un complément sur l'EV Jean Carrelet, de la Brigade des Fusiliers Marins, tiré du Livre d'Or de l'Ecole St Charles de St Brieuc, grâce à un envoi de Christian Labellie (Géraud).
VICOMTE JEAN CARRELET
Enseigne de Vaisseau de réserve
Chevalier de la Légion d'honneur
† 24 Octobre 1914, Dixmude.
Né à Emagny (Doubs) le 13 août 1884. Vint à Saint-Charles en 1899 se préparer au concours de Navale et y fut reçu en 1902.
Enseigne de vaisseau de réserve au moment de la guerre, Jean Carrelet eut l'honneur de faire partie de cette admirable phalange à la renommée désormais universelle : la brigade des fusiliers - marins qui s'immortalisa sur les rives de l'Yser.
Carrelet tomba le 24 octobre 1914 à l'attaque du réservoir à pétrole :
Sur l'Yser, au contraire, le bataillon Rabot agissait seul : il avait pour mission de reprendre les tranchées perdues, près de la borne 16, et d'y établir, entre le fleuve et le remblai de la voie ferrée, un crochet défensif face au Nord ; mais l'opération ne pouvait aboutir qu'autant qu'on eût préalablement débusqué les Allemands du réservoir à pétrole « Nous n'y parvînmes qu'au bout de plusieurs heures... et quand nous nous croyions maîtres enfin de la position, brusquement un cratère s'ouvrit sous nos pas : c'était le réservoir qui sautait ; les Allemands y avaient mis le feu avant de s'enfuir. Des torrents de pétrole enflammé roulaient dans toutes les directions ; nos blessés se tordaient au milieu de ces nappes incandescentes. Bien peu échappèrent à l'autodafé. »
(Charles Le Goffic, Dixmude, Appendice p. 253-54).
Les officiers victimes de cette terrible journée furent cités à l'Ordre de l'Armée avec la mention suivante :
Ont été tués à la tête de leurs hommes en repoussant brillamment les attaques répétées d'un ennemi très supérieur.
L'enseigne Carrelet était le neveu et le gendre de M. Henri Langlois, Président du Conseil d'Administration de la Société de la Presse Française. Il a été promu Chevalier de la Légion d'honneur le 4 juin 1919 avec la même citation que ci-dessus.
Cordialement,
Franck