EMILE
Trois-mâts goélette de La Rochelle
271,30 tx JB
Armateur Georges DUPUY La Rochelle
Armé de 2 canons de 47 mm installés à Brest le 17 Juin 1917 de chaque bord, en abord entre grand mât et artimon.

Pour BESQUE, lire LE BESQUE
Pour LE MEUV, lire LE MEUR
Rencontre avec un sous-marin le 2 Mars 1918.
Rapport du capitaine
Quitté Cardiff avec un chargement de 500 tonnes de charbon pour La Rochelle via Falmouth afin de prendre un convoi pour traverser la Manche. Mis en route à 18h00 avec forte brise de NE, mer grosse.
Le 1er Mars à 13h00 passé Longship avec forte brise d’ENE. Le 2 Mars à 14h00, à l’entrée de Falmouth, vu plusieurs bateaux à voile sortir et, supposant que c’était le convoi, hissé le signal demandant sa destination. On m’a répondu « Convoi pour Brest » et je me suis groupé parmi eux. Nous étions 18 navires, escortés par un chalutier anglais. Route au SqSW. Rien à signaler jusqu’à 18h25 par 49°46 N et 04°57 W. Aperçu dans l’ESE une lueur suivie d’une détonation et reconnu un sous-marin en surface à 5000 m. Deuxième détonation accompagnée de plusieurs autres. Fait charger la pièce bâbord et ouvert le feu sur l’ennemi. Il disparaît au 4e coup de canon. Tiré encore un coup et, ne voyant plus rien, cessé le feu. Le trois-mâts ALBATROS a aussi tiré plusieurs coups de canon.
Notre escorteur, qui était assez loin, se dirige à toute vapeur sur l’endroit où le sous-marin a plongé. La nuit s’étant faite, nous ne voyons plus rien. Continué notre route sur Brest et arrivé à destination le 3 Mars à 10h00 du matin. Reçu l’ordre de mouiller à Camaret. Mouillé à 11h00. Quitté Camaret le 5 Mars, non convoyé, et arrivé à Quiberon le 7. Quitté Quiberon le 13 avec jolie brise de NNE convoyé par le vapeur CAROLINE et mouillé en rade de La Pallice le 15. Pris le pilote et entré à La Rochelle le même jour à 18h30.
Je tiens à signaler l’attitude de l’équipage et des canonniers pendant le combat, irréprochable et digne d’éloges.
Rapport de la commission d’enquête
Elle souligne qu’EMILE n’avait pas vu le sous-marin et n’a mis aux postes de combat qu’en apercevant la lueur du premier coup. Le tir a manqué de précision à cause du roulis.
Le capitaine, ayant ses pièces en abord, a correctement manœuvré. Bien que la veille soit effectuée par 4 hommes, le capitaine ne s’est pas conformé aux prescriptions. Cette veille doit s’effectuer d’un poste aussi élevé que possible, or EMILE n’avait pas de vigie dans la mâture.
Le sous-marin aperçu
N’est pas identifié.
Mais on peut penser à l’U 55 du Kptlt Wilhelm WERNER qui patrouillait sur cette zone et avait coulé MOUCHE le 28 Février.
Cdlt