Partir au combat avec sa carte bleue...

[patrick corbon]

Bonjour Stephan, bonjour à tous,

Peut-être une piste ? En fonction de la tournure de la phrase les cartes bleues pourraient être :
- soit un papier détecteur des gaz vésicants (vire au bleu-vert) et en particulier de l'ypérite très employée pour faire de l'interdiction de zone (persistant),
- soit un pannonceau pour indiquer les zones contaminées.

J'ai recherché mais ne trouve rien sur les moyens de détection de l'époque

Cordialement
Patrick

[Stephan @gosto]

Bonjour Patrick,

un papier détecteur des gaz vésicants (vire au bleu-vert) et en particulier de l'ypérite très employée pour faire de l'interdiction de zone (persistant)

Je te remercie pour cette piste. Voilà quelque chose que je ne connaissais pas et qui, vu la phrase [les fameuses « cartes bleues » et du bicarbonate pour les masques à gaz], pourrait bien s'approcher, sinon la toucher, de la solution !! Je le note et je vais faire quelques recherches dans ce sens.

Aaah !!! On va finir par savoir !!

Bon dimanche.

Amicalement,

Stéphan

[Terraillon Marc]

Bonjour Patrick,

un papier détecteur des gaz vésicants (vire au bleu-vert) et en particulier de l'ypérite très employée pour faire de l'interdiction de zone (persistant)

Je te remercie pour cette piste. Voilà quelque chose que je ne connaissais pas et qui, vu la phrase [les fameuses « cartes bleues » et du bicarbonate pour les masques à gaz], pourrait bien s'approcher, sinon la toucher, de la solution !! Je le note et je vais faire quelques recherches dans ce sens.

Aaah !!! On va finir par savoir !!

Bon dimanche.

Amicalement,

Stéphan

Bonjour

Stéphan, es tu sur du mot "Cartes" car il existe dans les équipements de défense contre les gaz une tenue bleue :

"Au début de l’année 1918, on chercha à améliorer les tenues de protection car il arrivait que le tissu s’imprègne d’ypérite liquide et provoque de graves brûlures sur les mains. Les études aboutiront au mois de mai à une combinaison étanche, grâce au zèle et à la compétence de Tambuté. Tout avait été pensé pour permettre une étanchéité complète du costume. Il était confectionné en tissu huilé spécial, couleur ‘’bleu intendance’’, et subissait une double imprégnation. La blouse était soudée au pantalon et la coupe était très ample. Le capuchon comportait une double bavette et une patte-mentonnière dont le serrage s’obtenait par la jonction, au sommet de la tête, de deux rubans élastiques prolongeant les pattes. L’extrémité des manches de la blouse se serrait grâce à un cordonnet. Toutes les coutures et piqûres de la combinaison étaient enduites avec un vernis spécial, identique à celui utilisé pour le masque ARS. Les gant-moufles réalisés par l’Intendance, en 1917, comportaient le pouce et l’index libres, les trois derniers doigts étant réunis. Il parut inutile de conserver la liberté de l’index et on adopta une nouvelle moufle faite en double épaisseur de tissu. La partie intérieure était coupée dans le ‘’droit fil’’ pour s’opposer à l’extension, et la partie extérieure en ‘’franc-biais’’ pour s’opposer à la déchirure longitudinale. La couture d’assemblage était renforcée par une double piqûre, et l’entre-doigt pouce et index était renforcé par une languette. Ces combinaisons et ces nouvelles moufles seront distribuées à compter du mois de juillet 1918."

C'est une hypothese tirée du site http://pageperso.aol.fr/guerredesgaz/Pr ... tation.htm

A bientot

[Terraillon Marc]

Bonjour

Autre site

http://www.army.forces.gc.ca/caj/docume ... 4_09_f.pdf

A bientot

[patrick corbon]

Bonsoir Stephan, bonsoir Marc, bonsoir à tous,

Merci à Marc pour nous avoir indiqué ce site très instructif sur l'emploi des armes chimiques.
Autre piste relevé sur ce site. Si le soldat du 74 RI en question est mitrailleur :
Il existait également un papier au chlorure de palladium qui permettait de contôler le seuil de monoxyde de carbone dans les espaces clos, tranchées, abris, etc. Les mitrailleuses émettent énormément de ce gaz mortel ce qui fait que leur emploi en casemate reste dangereux pour les servants.
Cordialement
Patrick

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Merci Marc et Patrick. Je crois de plus en plus, à la lecture de vos réflexions et documents, à cette explication tournant autour des gaz.
Marc, si je me fie au tapuscrit que j'ai retranscrit, il n'y a pas de doute, c'est bien "cartes" qu'il faut lire.

Bonne nuit et merci encore, car franchement, vous m'avez bien aidé !

Amicalement,

Stéphan

[mireille salvini]

bonjour à tous
bonjour Stephan

j'ai trouvé ceci dans le Larousse mensuel illustré de juillet 1915



peut-être que ces cartes bleues sont ce "papier parcheminé" (bleu en référence à l'armée,et ne laissant passer ni la lumière ni l'humidité) contenant ces sels d'hyposulfite

mes souvenirs de chimie sont à des années-lumière,mais il me semble que le bicarbonate s'appelle en fait bicarbonate de sodium (lié au sel=sodium)
en mélangeant ce bicar avec les sels contenus par le papier parcheminé ,en y mettant de l'eau,on obtient une solution avec d'un côté du bicarbonate,des sels,et de l'autre côté ce fameux "hyposulfite de sodium" (cet hyposulfite s'étant lié au sodium du bicarbonate)
c'est cette solution que les soldats devaient mettre sur le (dérisoire) petit coton à l'intérieur de leur masque à gaz,pour essayer d'absorber les gaz chlorés

ça fait un peu chimiste du dimanche,mais ce n'est qu'une hypothèse

amicalement,
Mireille

[Annie]

Bonsoir à toutes et à tous, bonsoir Stéphan,

Je viens de trouver (par hasard) ceci :

"Chaque habitant âgé de plus de 10 ans doit être porteur de la présente carte, valable seulement dans le circuit de sa résidence. Pour quitter sa résidence, tout habitant doit solliciter un sauf-conduit (carte bleue) ou un permis de travail dans les champs, fabriques et usines (carte rouge), qui ne sont délivrés qu’aux personnes titulaires de la présente carte.

Le cachet de l’autorité qui délivrera la carte sera apposé moitié sur la photographie, moitié sur la carte.
La présente carte devra porter le même numéro d’ordre que celui sous lequel elle sera inscrite dans le livre de contrôle.

Les services des quartiers généraux, les inspections d’étapes, les services d’état-major de corps d’armée, les commandantures d’étapes et les commandants de places ou de village, lorsqu’ils portent le grade d’officier, ont seuls le droit de signer la présente carte.

Il est interdit au titulaire de cette carte d’en faire un mauvais usage. Les abus seront réprimés et les contrevenants poursuivis d’après le code des tribunaux de guerre allemands."

Adresse du site :
http://14-18.lecrivainpublic.net/script ... hp?doc=195

Bien cordialement
Annie

[Stephan @gosto]

Bonsoir, et merci mesdames pour ces deux nouvelles contributions ! J'archive tout !

Amicalement,

Stéphan

[Stephan @gosto]

Bonjour !

Ca y est, j'ai le fin mot de l'histoire !

J'ai retrouvé, dans une lettre d'octobre 1918 que l'auteur du témoignage dont je donnais plus haut un extrait adresse à sa mère, ceci :

"[...] Tu réclames de moi une lettre, une vraie lettre... Je suis comme toi, je n'aime pas beaucoup le laconisme règlementaire des "cartes bleues", mais quand on ne peut pas faire autrement..."

Ces cartes sont du type de ces modèles imprimés sur lesquels les soldat n'avaient qu'à rayer les mentions inutiles avant de les expédier :



Je vais bien

J'ai reçu une lettre de vous

• il y a longtemps

Je suis blessé

• assez sérieusement

Je suis malade

• assez sérieusement

Je suis évacué

Je suis à l'hôpital

Signature




Je suppose donc que certains modèles de ces cartes devaient être bleus...

Amicalement,

Stéphan