MARIE - Goelette

[Memgam]

Bonjour,

"Marie,
Goëlette. Construite en 1889 par les chantiers Minier de Binic. Jauge nette : 98 tx, jauge brute : 126 tx
Capitaine Armand Le Courant. Appartenait à Joubert fils d'Hennebont (par acte de partage).
Considérée comme perdue corps et biens dans la traversée de Swansea à Hennebont. Certaines sources la considéraient comme détruite par l'U 62 du lieutenant de vaisseau Ernst Hashagen, sans autre précision. Dans ses mémoires (Hashagen E. Route à l'ouest, Paris, Plon, 1933, pp 99-110), cet officier n'évoque pas cette attaque. Du 1 er au 24 mars, il indique qu'il était en croisière d'essai de son tout nouveau sous-marin et que, à partir de Brême, il évolua sur la "côte ouest" et qu'il y coula 18 000 tonnes, sans plus de détails. Il rentra ensuite à Héligoland d'où il appareilla de nouveau le 21 avril 1917.
Par contre, E. Hashagen a laissé ses journaux de bord qui sont consultables au musée des sous-marins de Cuxhaven. Comme en témoigne l'extrait (cité par Memgam ci-dessus), E. Hashagen relate qu'il a bien coulé le Marie (exactement le 10 mars 1917 sur un autre document de E. Hashagen). L'arraisonnement eut lieu au large des Iles Scilly, la goëlette bretonne transportait un chargement de charbon et elle fut coulée au canon. Le tonnage de Marie a été très réévalué par Hashagen, sans doute pour alourdir son tableau de chasse. Le fait qu'il l'a qualifié de "britannique" peut laisser penser que les marins ne furent pas rencontrés et interrogés. Pourtant, que Hashagen connût le port de départ et la nature de la cargaison tendrait à montrer qu'il y a bien eu interrogatoire, même rapide. Si le mystère est levé sur les circonstances, la date et le lieu de la destruction de Marie, il reste entier en ce qui concerne la disparition de son équipage : le capitaine Le Courant et ses 5 hommes eurent-ils le temps d'évacuer leur bateau et se sont-ils ensuite perdus en mer ? "

Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre 1914-1918, Volume 2, Association Bretagne 14-18, 2012.

Cordialement.

[markab]

Bonjour,

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A bientôt.