Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914

[Stephan @gosto]

Bonjour,

C'est bien ce Pinguet-là qui a laissé un remarquable témoignage sur l'engagement de la brigade sur l'Yser ?

Amicalement,

Stéphan

[Guilhem LAURENT]

Salut Stéphan,

Etant en ce moment très loin du dépôt je ne peux te répondre pour l'instant... mais, j'imagine qu'il doit s'agir des deux mêmes personnes. Philippe nous en dira plus sûrement.

Sinon, patiente un peu, le temps que je prenne un ptit coup de soleil sur les causses... à bicycleeeeette ! mais un petit rappel vers le 12, car je me fais vieux, bientôt un quatre devant un zéro... Toi, tu connais çà déjà... il y a plus de 10 ans non ?

Amicalement

Guilhem

[Stephan @gosto]

Salut Guilhem,

Je suis heureux de te rappeler que, pour quelques petites journées encore, mon chiffre des dizaines reste le "3" !

Ici, pas de causses, pas de bicyclettes... mais soleil, pastaga et BBQ.

Amicalement,

Stéphan

[histoire03]

Bonsoir
Merci à tous pour vos précieux renseignements et excusez moi pour le mot "soldat" que j'avais effectivement utilisé à tort. Par contre, je n'ai pas connaissance, comme le dit Stephan, d'un témoignage de la brigade sur l'Yser mais si celui-ci existe, je suis très interressé. J'attend donc avec impatience le retour de Guillhem.
En vous remerciant tous.
Cordialement
Philippe

[Stephan @gosto]

Bonsoir Philippe,

Voici les références de celui que j'évoque plus haut :

J. Pinguet (lieutenant de vaisseau), "Trois étapes de la Brigade des Marins. La Marne. Gand. Dixmude", Perrin, 1917.

Amicalement,

Stéphan

[histoire03]

Un grand merci à toi Stephan pour ces renseignements. D'après toi, où pourrais je trouver ce document.
Encore merci

Philippe

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Sur mon bureau... Si tu te dépêches, le café est encore chaud...



Bah, plus sérieusement, chez les bouquinistes ou en bibliothèque... Sinon, il y a toukours la possibilité de quelques scans de mon exemplaires, mais il n'est pas très frais et je n'ai pas trop de temps actuellement.

Amicalement,

Stéphan

[histoire03]

Merci Stephan, j'ai imprimé la photo et je vais me mettre à la recherche de ce livre.
Encore merci pour ta précieuse aide.

philippe

[Stephan @gosto]

Re,

Sinon, à défaut de mettre immédiatement la main sur celui-ci, il y a d'autres témoignages à lire ; ce n'est pas la prose qui manque concernant la Brigade. Photo de groupe de Pinguet avec quelques-uns de ses camarades.

Bonne chasse !

Amicalement,

Stéphan

[Rutilius]

Bonsoir à tous et à chacun,
Bonsoir en particulier à Guilhem Laurent,

D'abord, je tiens à féliciter Guilhem pour l'originalité et la qualité de son travail de recherche.

Ensuite, je souhaite fort modestement lui apporter un élément de réponse quant à la composition du service de santé du 1er régiment de la Brigade des fusiliers marins, et ce à partir d'un écrit de Gabriel, Jules, Louis BAIXE.

I. -- Gabriel BAIXE, médecin de 3e classe, est né à Ollioules (Var), le 12 janvier 1891. Sans doute encore élève de l' Ecole principale du service de santé de la marine et des colonies de Bordeaux, il séjourne à Toulon lorsque, le 31 aout 1914, il reçoit l'ordre de rejoindre "sans délai" à Paris la Brigade des fusiliers marins.

Arrivé vraisemblablement le lendemain dans la capitale, il se présente alors aux services administratifs de la brigade qui venaient d'être établis dans les locaux du Grand Palais. Après de multiples péripéties, il fini par être reçu, vers 18 h, par l'officier d'administration Joseph, Marie, René LE DOZE qui lui indique son affectation à l'ambulance n° 1 du premier régiment. Le soir même, il gagne Pierrefitte où était cantonnée cette unité.

Gabriel BAIXE demeurera au service de l'ambulance n° 1 jusqu'à la dissolution de la brigade, au début du mois de novembre 1915. Il a relaté au jour le jour cette pénible expérience dans une thèse pour le doctorat de médecine qu' il a présentée et soutenue, le 14 février 1917, devant la faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux. Cette thèse est intitulée :" L'ambulance n° 1 de la Brigade des fusiliers marins et son fonctionnement " (Année 1916-1917, n° 8 -- Bordeaux, Imprimerie de l'académie et des facultés Y. CADORET, 1917, 90 p.); elle comporte l'avertissement liminaire suivant :" Cette étude a été rédigée d'après les notes personnelles que nous avons prises durant la campagne. Ce n'est donc point une oeuvre de bibliographie, mais seulement l'exposé de ce que les circonstances ou les moyens dont nous disposions nous ont permis de faire. C'est au cours de nos diverses croisières que nous l'avons écrite " (op. cit., p. 13).

Gabriel BAIXE devait, en effet, être ultérieurement affecté au navire- hôpital "France-IV", sur lequel il a participé à l'évacuation des blessés de la retraite de Vardar puis des malades de la retraite serbe.

II. -- La thèse en question apporte un éclairage certain sur les conditions dans lesquelles a été initialement constituée l'ambulance n° 1.

La formation "officielle" (les guillemets sont de l'auteur) de l'ambulance date du 1er septembre 1914, "son personnel médical [ayant été] recruté d'urgence dans les ports les plus divers" (op. cit., p. 17). Son "premier noyau" se réduisait au personnes suivantes (op. cit., p. 17) :

-- Georges, G... VALLOT, médecin-chef ;

-- Gabriel BAIXE, médecin de 3e classe ;

-- Guy, ... MASSELIN, médecin de 3e classe ;

-- Joseph, Marie, René LE DOZE ,officier d'administration gestionnaire ;

-- ..?.. BARAOU, second maître infirmier ;

-- un conducteur civil (charretier) ;

-- un autre conducteur civil (charretier), réquisitionné le 1er septembre au soir.

Le 3 septembre, viennent grossir la formation, qui cantonne dans le dortoir de la Maison de la Légion d'honneur d' Ecouen, Auguste, Jean, Marie DONVAL, médecin de 1re classe , et trois infirmiers (op. cit., p. 18).

Entre le 10 et le 21 septembre, alors qu'elle cantonne à Pierrefitte, dans une "institution pour jeunes gens", l' Institution COTTE sise au 25, rue de Paris, l'ambulance reçoit un renfort d'infirmiers et de brancardiers du dépôt du Grand Palais ; lui sont également adjoints un cuisinier, un charpentier et des hommes aptes à s'occuper des chevaux. Dès lors, les deux conducteurs civils sont licenciés (op. cit., p. 20).

Du 21 au 24 septembre, l'ambulance cantonne à Dugny, dans le chateau C de Palluel. Sept cuirassiers viennent la rejoindre comme conducteurs. Son effectif se trouve au complet (op. cit., p. 21).

L"état major" est constitué de :

-- Georges VALLOT, médecin-chef ;

-- Paul, Marie, Alphonse PETIT-DUTAILLIS, médecin de 1re classe ;

-- Auguste DONVAL, médecin de 1re classe ;

-- Gabriel BAIXE, médecin de 3e classe ;

-- Guy MASSELIN , médecin de 3e classe ;

-- Joseph LE DOZE, officier d'administration gestionnaire.

Le personnel comprend :

-- un second maître infirmier, ...?... BARAOU ;

-- un quartier-maître et trois brevetés infirmiers ;

-- un second maître fourrier, ...?... BLANCHARD ;

-- 15 brancardiers ;

-- 6 conducteurs détachés par le 1er Cuir et unassiers ;

-- un brigadier, chef de convoi ;

-- un chauffeur, ...?... DEMANGE, fourni par la 1re Section d'ouvriers.

Au total, la formation sanitaire initialement attachée au 1er régiment comprenait donc 6 officiers, 2 officiers mariniers, 19 marins, 7 cuirassiers et un chauffeur, soit 35 personnes.

Et l'on relève ainsi que la Brigade ne comportait pas que des marins, mais également des cuirassiers, fort vraisemblablement d'honnêtes paysans, plus familiers des chevaux que hippocampes !

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Bien à vous,

Rutilius


Nota bene :

Dans l'appendice II " Les promotions de Dixmude " de l'ouvrage de Charles LE GOFFIC, " Dixmude " (Plon, 1930) :

-- ARNOULT est écrit avec un T et non un D (p. 237) ;

-- BERTROU est qualifié de " médecin de 3e classe" et non de 1re classe (ibid.).