Vous avez raison, Benoít, la photo sur le site archeosousmarine montre le bateau construit en 1958.
Malheureusement je connais pas une photo du bateau de 1910.
ANJOU - Dragueur
-
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: ANJOU - Dragueur
Bonjour à tous,

Télégrammes du 17 Juin 1917 De Commandant Marine Bayonne à Marine Paris (Secret)
15h10
ANJOU vient de sauter sur une mine
17h45
CACATOIS rentre ramenant 33 survivants ANJOU et 2 tués. Pas de blessés. 5 disparus
21h40
Le capitaine commandant d’armes Bayonne a téléphoné que commandant ANJOU est parmi les survivants
23h25
Aujourd’hui à 14h00, le vapeur dragueur ANJOU parti à 5 milles au large de Bayonne pour détruire des mines flottantes dont la présence avait été signalée a heurté une de ces mines et a coulé. Il y avait à bord 40 hommes. 7 ont été tués par l’explosion, dont 5 ont disparu. Les autres ont été ramenés à Saint Jean de Luz et les 33 survivants viennent de rentrer à Bayonne.
Je vous fournirai incessamment des renseignements sur la situation des familles des victimes.
ANJOU était en temps de paix un vapeur faisant le service des passagers entre France et Angleterre. Je saisis cette occasion pour vous confirmer l’appréhension des populations de nos côtes, suite aux agressions incessantes des sous-marins allemands qui menacent leur sécurité et leur ravitaillement. Il en résulte un état d’esprit regrettable auquel il importe de remédier par des mesures de défense de plus en plus énergiques dans les plus brefs délais.
Rapport du commandant DUKERS
Appareillé du Boucau où le bâtiment avait charbonné ce jour à 13h00. Entré en dragage dès la barre de l’Adour franchie. Fais route sur un groupe de mines aperçu quelques jours plus tôt à marrée basse à 6 milles dans le N10W de la Tour des Signaux, et dont 3 avaient ultérieurement été coulées.
A 14h00, le 1er maître pilote Bricon me signale une mine en surface à 1,5 mille par notre travers bâbord. Mis le cap sur elle avec l’intention de couper l’orin et de la faire couler à coups de fusils par le chalutier CACATOIS qui nous escortait.
A 14h13, étant sur la passerelle supérieure et ANJOU se trouvant à 4,5 milles de la côte dans le N006W de la Tour des Signaux, entendu une détonation sourde, profonde, perçue dans tout le navire avec un ébranlement relativement modéré. J’ai eu d’abord l’impression qu’une mine avait explosé, non au contact immédiat de la coque, mais dans la drague, très près de l’arrière du bâtiment. Descendu à la passerelle inférieure et donné l’ordre de stopper les machines pour rentrer la drague. La machine bâbord avait déjà stoppé d’elle-même. Celle de tribord s’était emballée, l’explosion ayant probablement rompu son arbre.
Je m’aperçu que le mât arrière était tombé et le gabier Girard vint me prévenir que le bâtiment faisait eau par l’arrière.
Donné ordre de mettre en marche le grand cheval (nota : pompe d’assèchement principale) pour lutter contre l’envahissement, de remettre les machine en route, et venu sur la droite pour me rapprocher de la côte et y échouer l’ANJOU, si besoin était. Envoyé des signaux aux chalutiers LABRADOR et CACATOIS qui étaient près de la côte entre Bayonne et Biarritz. Ni la barre, ni les machines n’ont répondu.
La situation, stationnaire jusque là, empira très vite. La cloison étanche arrière de la cale arrière ayant cédé, cette cale d’un volume considérable se remplit avec une extrême rapidité et l’eau arriva sur le pont par les écubiers arrière. Rien ne pouvait plus être tenté pour maintenir le navire à flot.
Donné l’ordre au personnel mécanicien et aux chauffeurs, jusque là à leurs postes, de monter sur le pont, de mettre radeaux et embarcations à l’eau et d’évacuer le dragueur. Ce personnel put exécuter cet ordre puisque le chauffeur Guéno, resté le dernier pour assurer l’alimentation, put regagner le pont, suivi par le Sd maître mécanicien Silenne.
Mais l’explosion avait projeté le youyou dans la cale et l’embarcation et le radeau de l’arrière étaient démolis par la chute du mât arrière et du mât de charge. Seule la baleinière put flotter.
Entre l’explosion et l’engloutissement du navire, il s’est écoulé 4 minutes. La mine a du heurter l’ANJOU près du presse-étoupe arrière.
La plus grande partie des survivants s’est rassemblée au radeau de sauvetage avant, resté intact. Ils ont été recueillis par CACATOIS et LABRADOR, accourus à toute vitesse.
J’ai le très profond regret de vous informer que 7 hommes ont succombé. (Le commandant donne alors leurs noms). La conduite de l’équipage a été excellente. J’attire tout spécialement votre attention sur
- 1er maître pilote Bricon, avec un oubli complet de lui-même, m’a secondé, a dirigé la mise à l’eau du radeau de l’avant, y a rassemblé les hommes autour de lui et n’y a embarqué que le dernier
- 1er maître mécanicien Le Tessier, par son calme et son sang froid, a fait régner l’ordre dans la machine
- Sd maître de manœuvre Rondeau et Zoonekynd, avec de l’eau jusqu’à la ceinture, ont assuré avec beaucoup de courage la mise à ‘eau de la baleinière. Je rappelle que Rondeau a déjà sauté sur une mine à bord du dragueur AUVERGNE, et qu’il était chef de quart sur le SUSSEX quand celui-ci a été torpillé.
- QM de manœuvre Grout et Prévost ont participé avec le plus grand dévouement à la mise à l’eau du radeau et de la baleinière.
- QM élève chef de quart Le Pivert a sauvé le maître d’hôtel Robinet, incapable de nager et l’a conduit jusqu’au radeau de sauvetage
- QM élève chef de quart Michel a soutenu le Sd maître Zoonekynd sur ses épaules jusqu’à ce que celui-ci puisse s’accrocher à une épave.
- Matelots chauffeurs Guéno et Le Cunff, de service dans la chaufferie, ne l’ont quitté que sur ordre et ont exécuté avec le calme le plus complet les ordres donnés par le 1er maître mécanicien
- Matelot cuisinier Laurans, n’a pas hésité à aller à la nage jusqu’au radeau de sauvetage et en est revenu avec un bout, l’empêchant ainsi de s’écarter du bord et facilitant l’embarquement du personnel.
Voici la signature du commandant Dukers

Récompenses
Inscription au tableau de la Légion d’Honneur
DUKERS Xavier Joseph Marie Capitaine de Corvette
A effectué depuis le début de la guerre de nombreux dragages de mines dans des circonstances difficiles et dangereuses, en particulier au voisinage des côtes de Flandres. Le 17 Juin 1917 au cours de dragages dans le golfe de Gascogne, l’ANJOU, qu’il commandait, ayant sauté sur une mine, a pris toutes les mesures permettant de sauver l’Anjou et son équipage. A été entraîné avec le bâtiment au moment où celui-ci chavirait. (Croix de Guerre avec palmes)
BRICON Louis 1er maître pilote Lannion n° 8
Officier marinier aussi bon marin que dévoué. Embarqué sur l’ANJOU a fait preuve du plus grand calme en secondant son commandant jusqu’au moment où le bâtiment a chaviré et a contribué pour une grande part au sauvetage du personnel. A pris place le dernier sur un radeau dont il venait de diriger la mise à l’eau.
Citation à l’Ordre de l’Armée
DUKERS Xavier et BRICON Louis pour les motifs ci-dessus
RONDEAU Edmond Paul Léon Sd maître de manœuvre Dieppe 5500
A fait preuve de belles qualités de sang froid et de courage. A contribué dans des circonstances difficiles au sauvetage de l’équipage.
S’est déjà distingué lors de la perte de l’AUVERGNE et de l’attaque du SUSSEX.
GUENO Louis Saint Brieuc 3007 Matelot chauffeur
LE CUNFF Jacques Lannion 3548 Matelot chauffeur
De service dans la chaufferie au moment où l’ANJOU heurtait une mine ont exécuté avec calme et jusqu’au dernier moment les manœuvres prescrites. N’ont évacué la chaufferie que sur ordre formel après avoir pris les dernières mesures de sécurité nécessaires.
BOSCHER Louis Marie Sd maître mécanicien Calais 1635
SILENNE Fernand Sd maître mécanicien 24315-1
BASTOEN Georges Alexandre QM mécanicien 27019-1
PENVERN Maurice Henri QM mécanicien 38116-1
MARGUERITE Marcel Auguste Matelot mécanicien 42507-1
GUERY Henri Gaston Pierre Matelot chauffeur Dieppe 174
GOULEY Louis Eugène Alphonse Matelot sans spécialité Dieppe 110
Embarqués sur l’ANJOU lorsque ce dragueur heurta une mine, sont restés à leur poste jusqu’au dernier moment assurant l’exécution des ordres. Ont été engloutis avec le bâtiment.
Citation à l’ordre du Corps d’Armée
LE TESSIER Jean 1er maître mécanicien Saint Malo 1214
Embarqué sur l’ANJOU, ce bâtiment ayant heurté une mine au cours de dragages, a contribué par son exemple et par les dispositions prises à faire régner le calme et le sang froid parmi le personnel de la machine.
ZOONEKYND Pierre Sd maître de manœuvre Dunkerque 3782
A contribué dans des circonstances difficiles à assurer le sauvetage de l’équipage de l’ANJOU. A fait preuve de belles qualités de calme et de sang froid.
Médaille d’Honneur du sauvetage en bronze
LE PIVERT François QM élève chef de quart 42232-1
A sauvé la vie d’un marin ne sachant pas nager en le conduisant jusqu’à un radeau
MICHEL Edmond QM élève chef de quart 107239-2
A dégagé un Sd maître qui se trouvait pris sous une baleinière et l’a ensuite soutenu jusqu’à ce qu’il puisse s’accrocher à une épave.
Cdlt

Télégrammes du 17 Juin 1917 De Commandant Marine Bayonne à Marine Paris (Secret)
15h10
ANJOU vient de sauter sur une mine
17h45
CACATOIS rentre ramenant 33 survivants ANJOU et 2 tués. Pas de blessés. 5 disparus
21h40
Le capitaine commandant d’armes Bayonne a téléphoné que commandant ANJOU est parmi les survivants
23h25
Aujourd’hui à 14h00, le vapeur dragueur ANJOU parti à 5 milles au large de Bayonne pour détruire des mines flottantes dont la présence avait été signalée a heurté une de ces mines et a coulé. Il y avait à bord 40 hommes. 7 ont été tués par l’explosion, dont 5 ont disparu. Les autres ont été ramenés à Saint Jean de Luz et les 33 survivants viennent de rentrer à Bayonne.
Je vous fournirai incessamment des renseignements sur la situation des familles des victimes.
ANJOU était en temps de paix un vapeur faisant le service des passagers entre France et Angleterre. Je saisis cette occasion pour vous confirmer l’appréhension des populations de nos côtes, suite aux agressions incessantes des sous-marins allemands qui menacent leur sécurité et leur ravitaillement. Il en résulte un état d’esprit regrettable auquel il importe de remédier par des mesures de défense de plus en plus énergiques dans les plus brefs délais.
Rapport du commandant DUKERS
Appareillé du Boucau où le bâtiment avait charbonné ce jour à 13h00. Entré en dragage dès la barre de l’Adour franchie. Fais route sur un groupe de mines aperçu quelques jours plus tôt à marrée basse à 6 milles dans le N10W de la Tour des Signaux, et dont 3 avaient ultérieurement été coulées.
A 14h00, le 1er maître pilote Bricon me signale une mine en surface à 1,5 mille par notre travers bâbord. Mis le cap sur elle avec l’intention de couper l’orin et de la faire couler à coups de fusils par le chalutier CACATOIS qui nous escortait.
A 14h13, étant sur la passerelle supérieure et ANJOU se trouvant à 4,5 milles de la côte dans le N006W de la Tour des Signaux, entendu une détonation sourde, profonde, perçue dans tout le navire avec un ébranlement relativement modéré. J’ai eu d’abord l’impression qu’une mine avait explosé, non au contact immédiat de la coque, mais dans la drague, très près de l’arrière du bâtiment. Descendu à la passerelle inférieure et donné l’ordre de stopper les machines pour rentrer la drague. La machine bâbord avait déjà stoppé d’elle-même. Celle de tribord s’était emballée, l’explosion ayant probablement rompu son arbre.
Je m’aperçu que le mât arrière était tombé et le gabier Girard vint me prévenir que le bâtiment faisait eau par l’arrière.
Donné ordre de mettre en marche le grand cheval (nota : pompe d’assèchement principale) pour lutter contre l’envahissement, de remettre les machine en route, et venu sur la droite pour me rapprocher de la côte et y échouer l’ANJOU, si besoin était. Envoyé des signaux aux chalutiers LABRADOR et CACATOIS qui étaient près de la côte entre Bayonne et Biarritz. Ni la barre, ni les machines n’ont répondu.
La situation, stationnaire jusque là, empira très vite. La cloison étanche arrière de la cale arrière ayant cédé, cette cale d’un volume considérable se remplit avec une extrême rapidité et l’eau arriva sur le pont par les écubiers arrière. Rien ne pouvait plus être tenté pour maintenir le navire à flot.
Donné l’ordre au personnel mécanicien et aux chauffeurs, jusque là à leurs postes, de monter sur le pont, de mettre radeaux et embarcations à l’eau et d’évacuer le dragueur. Ce personnel put exécuter cet ordre puisque le chauffeur Guéno, resté le dernier pour assurer l’alimentation, put regagner le pont, suivi par le Sd maître mécanicien Silenne.
Mais l’explosion avait projeté le youyou dans la cale et l’embarcation et le radeau de l’arrière étaient démolis par la chute du mât arrière et du mât de charge. Seule la baleinière put flotter.
Entre l’explosion et l’engloutissement du navire, il s’est écoulé 4 minutes. La mine a du heurter l’ANJOU près du presse-étoupe arrière.
La plus grande partie des survivants s’est rassemblée au radeau de sauvetage avant, resté intact. Ils ont été recueillis par CACATOIS et LABRADOR, accourus à toute vitesse.
J’ai le très profond regret de vous informer que 7 hommes ont succombé. (Le commandant donne alors leurs noms). La conduite de l’équipage a été excellente. J’attire tout spécialement votre attention sur
- 1er maître pilote Bricon, avec un oubli complet de lui-même, m’a secondé, a dirigé la mise à l’eau du radeau de l’avant, y a rassemblé les hommes autour de lui et n’y a embarqué que le dernier
- 1er maître mécanicien Le Tessier, par son calme et son sang froid, a fait régner l’ordre dans la machine
- Sd maître de manœuvre Rondeau et Zoonekynd, avec de l’eau jusqu’à la ceinture, ont assuré avec beaucoup de courage la mise à ‘eau de la baleinière. Je rappelle que Rondeau a déjà sauté sur une mine à bord du dragueur AUVERGNE, et qu’il était chef de quart sur le SUSSEX quand celui-ci a été torpillé.
- QM de manœuvre Grout et Prévost ont participé avec le plus grand dévouement à la mise à l’eau du radeau et de la baleinière.
- QM élève chef de quart Le Pivert a sauvé le maître d’hôtel Robinet, incapable de nager et l’a conduit jusqu’au radeau de sauvetage
- QM élève chef de quart Michel a soutenu le Sd maître Zoonekynd sur ses épaules jusqu’à ce que celui-ci puisse s’accrocher à une épave.
- Matelots chauffeurs Guéno et Le Cunff, de service dans la chaufferie, ne l’ont quitté que sur ordre et ont exécuté avec le calme le plus complet les ordres donnés par le 1er maître mécanicien
- Matelot cuisinier Laurans, n’a pas hésité à aller à la nage jusqu’au radeau de sauvetage et en est revenu avec un bout, l’empêchant ainsi de s’écarter du bord et facilitant l’embarquement du personnel.
Voici la signature du commandant Dukers

Récompenses
Inscription au tableau de la Légion d’Honneur
DUKERS Xavier Joseph Marie Capitaine de Corvette
A effectué depuis le début de la guerre de nombreux dragages de mines dans des circonstances difficiles et dangereuses, en particulier au voisinage des côtes de Flandres. Le 17 Juin 1917 au cours de dragages dans le golfe de Gascogne, l’ANJOU, qu’il commandait, ayant sauté sur une mine, a pris toutes les mesures permettant de sauver l’Anjou et son équipage. A été entraîné avec le bâtiment au moment où celui-ci chavirait. (Croix de Guerre avec palmes)
BRICON Louis 1er maître pilote Lannion n° 8
Officier marinier aussi bon marin que dévoué. Embarqué sur l’ANJOU a fait preuve du plus grand calme en secondant son commandant jusqu’au moment où le bâtiment a chaviré et a contribué pour une grande part au sauvetage du personnel. A pris place le dernier sur un radeau dont il venait de diriger la mise à l’eau.
Citation à l’Ordre de l’Armée
DUKERS Xavier et BRICON Louis pour les motifs ci-dessus
RONDEAU Edmond Paul Léon Sd maître de manœuvre Dieppe 5500
A fait preuve de belles qualités de sang froid et de courage. A contribué dans des circonstances difficiles au sauvetage de l’équipage.
S’est déjà distingué lors de la perte de l’AUVERGNE et de l’attaque du SUSSEX.
GUENO Louis Saint Brieuc 3007 Matelot chauffeur
LE CUNFF Jacques Lannion 3548 Matelot chauffeur
De service dans la chaufferie au moment où l’ANJOU heurtait une mine ont exécuté avec calme et jusqu’au dernier moment les manœuvres prescrites. N’ont évacué la chaufferie que sur ordre formel après avoir pris les dernières mesures de sécurité nécessaires.
BOSCHER Louis Marie Sd maître mécanicien Calais 1635
SILENNE Fernand Sd maître mécanicien 24315-1
BASTOEN Georges Alexandre QM mécanicien 27019-1
PENVERN Maurice Henri QM mécanicien 38116-1
MARGUERITE Marcel Auguste Matelot mécanicien 42507-1
GUERY Henri Gaston Pierre Matelot chauffeur Dieppe 174
GOULEY Louis Eugène Alphonse Matelot sans spécialité Dieppe 110
Embarqués sur l’ANJOU lorsque ce dragueur heurta une mine, sont restés à leur poste jusqu’au dernier moment assurant l’exécution des ordres. Ont été engloutis avec le bâtiment.
Citation à l’ordre du Corps d’Armée
LE TESSIER Jean 1er maître mécanicien Saint Malo 1214
Embarqué sur l’ANJOU, ce bâtiment ayant heurté une mine au cours de dragages, a contribué par son exemple et par les dispositions prises à faire régner le calme et le sang froid parmi le personnel de la machine.
ZOONEKYND Pierre Sd maître de manœuvre Dunkerque 3782
A contribué dans des circonstances difficiles à assurer le sauvetage de l’équipage de l’ANJOU. A fait preuve de belles qualités de calme et de sang froid.
Médaille d’Honneur du sauvetage en bronze
LE PIVERT François QM élève chef de quart 42232-1
A sauvé la vie d’un marin ne sachant pas nager en le conduisant jusqu’à un radeau
MICHEL Edmond QM élève chef de quart 107239-2
A dégagé un Sd maître qui se trouvait pris sous une baleinière et l’a ensuite soutenu jusqu’à ce qu’il puisse s’accrocher à une épave.
Cdlt
olivier
Re: ANJOU - Dragueur
Bonsoir à tous,
■ Récompenses
• Citations à l’ordre de l’armée.
• Journal officiel du 4 août 1917, p. 6.056.

• Médaille de sauvetage.
• Journal officiel du 4 août 1917, p. 6.057.


• Citation du bâtiment à l’ordre de l’armée.
• Journal officiel du 15 octobre 1919, p. 11.385.

Re: ANJOU - Dragueur
■ Distinctions honorifiques
• Inscription au tableau spécial de la Légion d'honneur.
• Journal officiel du 6 septembre 1917, p. 7.026.

• Inscriptions à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire.
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 4 juin 1919 (J.O., 7 juin 1919, p. 5.933), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire :


(p. 5.939 et 5.940)
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: ANJOU - Dragueur
Bonjour à tous,
■ Le dernier commandant du dragueur Anjou.
— DUKERS Xavier Joseph Marie, né le 29 septembre 1874 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) et décédé le ... à ... (...).
Fils de Joseph DUKERS, mécanicien, né vers 1844, et d’Euphasie Marie Élizabeth DURBEC, sans profession, son épouse, née vers 1846 (Registre des actes de naissance de la commune de La Ciotat, Année 1874, f° 41, acte n° 239), tous deux décédés à La Ciotat.
Époux d’Andrée Anne DUKERS, née le 21 septembre 1874 à Constantine (Département de Constantine, Algérie) (Registre des actes de naissance de la ville de Constantine, Année 1874, f° 79, acte n° 465), avec laquelle il avait contracté mariage à Nice (Alpes-Maritimes), le 17 avril 1906 (Registre des actes de mariage de la ville de Nice, Année 1906, f° 79, acte n° 465). Fille de Joseph DUKERS, courtier de commerce, né le 29 mai 1840 à Cenon-la-Bastide (Gironde) et décédé à Nice, le 8 février 1902, et de Rose Léopolde SOLARI, née le 8 mai 1852 à Constantine, sans profession, son épouse, mariés à Constantine, le 24 septembre 1873 (Registre des actes de mariage de la ville de Constantine, Année 1873, f° 55, acte n° 108).
Avait notamment pour témoin de mariage le capitaine de vaisseau Charles Eugène FAVEREAU, commandant le cuirassé Saint-Louis, à bord duquel il était alors embarqué en qualité de lieutenant de vaisseau.
Carrière
Admis le 30 septembre 1892 à l’École navale à la suite du concours organisé la même année, étant classé 6e sur 70 élèves (Déc. min. 13 sept. 1892, J.O. 14 sept. 1892, p. 4.562). Boursier avec trousseau (Déc. min. 26 sept. 1892, J.O. 27 sept. 1892, p. 4.737).
Nommé au grade d’aspirant de 2e classe à compter du 1er août 1894, étant classé 21e sur 68 élèves (Déc. min. 1er août 1894, J.O. 2 août 1894, p. 3.789).
Promu au grade d’aspirant de 1re classe à compter du 5 octobre 1895, étant classé 19e sur 63 élèves (D. 12 août 1895, J.O. 14 août 1895, p. 4.707). Port de Toulon.
Promu au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe à compter du 5 octobre 1897 (D. 28 sept. 1897, J.O. 29 sept. 1897, p. 5.484).
En Juin 1899, désigné pour suivre, à compter du 1er juillet 1899, les cours de l’École de canonnage dans la division d’instruction de Toulon (J.O. 4 juin 1899, p. 3.776).
Breveté officier canonnier (Déc. min. 20 févr. 1900, J.O. 21 févr. 1900, p. 1.133).
En Mai 1900, désigné pour embarquer comme officier canonnier sur le contre-torpilleur Dunois, de l’Escadre de la Méditerranée (J.O. 27 mai 1900, p. 3.348).
En Octobre 1902, désigné pour embarquer comme officier canonnier sur le croiseur Galilée, de l’Escadre de la Méditerranée (J.O. 10 oct. 1902, p. 6.658).
En Décembre 1902, après avoir été autorisé à permuter d’embarquement, embarque sur le croiseur Montcalm, à Toulon (J.O. 16 déc. 1902, p. 8.259). En débarque dès Janvier 1903 pour cause de santé.
En Mars 1903, désigné pour embarquer sur l’aviso Nièvre, affecté à la Mission hydrographique à Madagascar (J.O. 5 mars 1903, p. 1.393).
En Décembre 1904, désigné pour embarquer à Tanger comme officier canonnier sur le croiseur Linois, de l’Escadre de la Méditerranée (J.O. 21 déc. 1904, p. 1.393).
Promu au grade de lieutenant de vaisseau à compter du 5 octobre 1905 (2e tour ; ancienneté) (D. 19 juill. 1905, J.O. 21 juill. 1905, p. 4.473).
Désigné pour embarquer le 1er octobre 1905 comme officier canonnier sur le cuirassé Saint-Louis (J.O. 17 sept. 1905, p. 5.584).
A compter du 14 septembre 1906, en congé sans solde de 5 mois pour affaires personnelles (J.O. 16 sept. 1906, p. 6.322).
En Février 1907, désigné pour embarquer comme officier canonnier sur le cuirassé Jauréguiberry, de la Division de réserve de l’Escadre de la Méditerranée (J.O. 21 févr. 1907, p. 1.388). En débarque à l’issue des manœuvres navales de l’année 1907.
En Juillet 1907, désigné pour remplir les fonctions d’officier d’ordonnance du Ministre de la Marine à compter du 10 août 1907 (J.O. 14 juill. 1907, p. 4.925).
Par décret du Président de la République en date du 10 juillet 1908 (J.O. 13 juill. 1908, p. 4.845), nommé chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
« Dukers (Xavier-Joseph-Marie), lieutenant de vaisseau ; 15 ans 9 mois de services dont 12 ans 8 mois à la mer. Iles sous le Vent 1897. » (p. 4.846).
Par arrêté du Ministre de l’Instruction publique en date du 20 janvier 1909 (J.O. 25 janv. 1909, p. 775 ; erratum J.O. 22 févr. 1909 p. 1.841), nommé officier d’académie.
En Juin 1912, était affecté à la Défense fixe de Cherbourg.
En Octobre 1913, désigné pour être placé en stage à Toulon, le 3 novembre 1913, pour suivre les cours d’études pratiques d’artillerie de côtes, en vue de son affectation ultérieure au Front de mer de Cherbourg (J.O. 14 oct. 1913, p. 9.065).
En Mai 1914, nommé au choix au commandement des torpilleurs en réserve d’escadre à Cherbourg (J.O. 6 mai 1914, p. 4.082).
En 1917, commande le dragueur Anjou, de la Division des patrouilles de Gascogne.
Promu au grade de capitaine de corvette à compter du 1er juillet 1917 (ancienneté) (D. 19 juin 1917, J.O. 22 juin 1917, p. 4.813).
En Août 1917, nommé au commandement du Sussex (D. 30 août 1917, J.O. 3 sept. 1917, p. 6.955).
Par arrêté du ministre de la Marine en date du 4 septembre 1917 (J.O. 6 sept. 1917, p. 7.026), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier dans les termes suivants :
« Dukers (Xavier-Joseph-Marie), capitaine de corvette : a effectué, depuis le début de la guerre, de nombreux dragages de mines dans des circonstances difficiles et dangereuses, en particulier au voisinage des côtes de Flandre. Le 17 juin 1917, au cours de dragages dans le golfe de Gascogne, l'Anjou, qu’il commandait, ayant sauté sur une mine, a pris avec autant de décision que de sang-froid toutes les mesures permettant de sauver l’Anjou et l’équipage (Croix de guerre). »
En Septembre 1920, nommé second au Centre d’aviation maritime de Saint-Raphaël (J.O. 23 sept. 1920, p. 14.025). Alors affecté au service auxiliaire en Algérie.
Promu au grade de capitaine de frégate le 22 avril 1922 (D. 22 avr. 1922, J.O. 3 mai 1922, p. 4.579).
Affecté au Service historique de la Marine, à Paris, à compter du 1er mai 1925 (J.O. 19 mars 1925, p. 2.849).
Par décret du 24 octobre 1928 (J.O. 26 oct. 1928, p. 11.463), nommé dans la réserve de l’armée de mer à compter du 28 septembre 1928.
Par décret du 9 mars 1932 (J.O. 11 mars 1932, p. 2.603), promu au grade de capitaine de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: ANJOU - Dragueur
Bonsoir à tous,
Marins tués ou disparus le 17 juin 1917 lors de la perte du dragueur Anjou.
[7]
Officiers mariniers.
— BOSCHER Louis Marie, né le 27 octobre 1872 à Antrain-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine) et domicilié à Calais (Pas-de-Calais), Second maître mécanicien, inscrit à Calais, n° 1.635 [Acte établi à Capbreton (Landes), le 29 août 1917 – Corps retrouvé.].
Fils de Martin BOSCHER, terrassier, et de Marie LAIZÉ, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune d’ Antrain-sur-Couesnon, Année 1872, f° 6, acte n° 27).
— SILENNE Fernand, né le 1er avril 1889 à Mustapha (Algérie), Second maître mécanicien, immatriculé au 1er Dépôt, n° 24.315–1 (Jug. Trib. civ. Rochefort, 19 févr. 1918, transcrit à Rochefort, le 23 févr. 1918).
Fils de Joseph SILENNE, jardinier, et de Valentine SEYNANE, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Mustapha, Année 1889, f° 56, acte n° 218).
Quartiers-maîtres
— BASTOEN Georges Alexandre, né le 12 juillet 1890 à Bourbourg (Nord) et domicilié à Dunkerque (– d ° –), Quartier-maître mécanicien, immatriculé au 1er Dépôt, n° 27.019–1 (Jug. Trib. civ. Rochefort, 19 févr. 1918, transcrit à Rochefort, le 23 févr. 1918).
— PENVERN Maurice Henri, né le 26 septembre 1893 à Cherbourg (Manche) (*) et y domicilié, Quartier-maître mécanicien, immatriculé au 1er Dépôt, n° 38.116–1 (– d ° –).
Matelots
— GOULEY Louis Eugène Alphonse , né le 15 novembre 1882 à Dieppe (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –) et y domicilié, Matelot de 3e classe, inscrit à Dieppe, n° 110 (Jug. Trib. civ. Rochefort, 19 févr. 1918, transcrit à Rochefort, le 22 févr. 1918).
Fils d’Alexandre Philomène Hippolyte GOULEY, marin pêcheur, et d’Aimable Désirée TROCHET, lessivière, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Dieppe, Année 1882, f° 163, acte n° 672). Époux de Charlotte Noémi XAVIER, employée de commerce, née le 5 janvier 1887 à Evreux (Eure) et décédée le 14 septembre 1918 à Dieppe, avec laquelle il avait contracté mariage à Dieppe, le 23 juillet 1908 (Registre des actes de mariage de la ville de Dieppe, Année 1908, 2e cahier, f° 13, acte n° 112). Alors marin pêcheur.
— GUÉRY Henri Gaston Pierre, né le 23 août 1884 à Dieppe (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –) et y domicilié, Matelot de 1re classe chauffeur, inscrit à Dieppe, n° 174 Acte établi à Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées – aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques –, le 18 juin 1917 – Corps retrouvé.].
Fils de Pierre Théophile GUÉRY, journalier, et d’Eugénie Ernestine Henriette LEROY, cigarière, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Dieppe, Année 1884, f° 85, acte n° 532). Époux d’Eugénie Marie PILLON, employée de commerce, née le 15 février 1889 à Dieppe, avec laquelle il avait contracté mariage à Dieppe, le 2 avril 1910 (Registre des actes de mariage de la ville de Dieppe, Année 1910, f° 47, acte n° 35). Alors chauffeur.
— MARGUERITE Marcel Auguste Charles, né le 23 mars 1898 à Caen (Calvados), Matelot de 2e classe mécanicien, immatriculé au 1er Dépôt, n° 42.507–1 (Jug. Trib. civ. Rochefort, 19 févr. 1918, transcrit à Rochefort, le 22 févr. 1918).
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Les marins dont les noms précèdent furent :
• Cités à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 4 août 1917, p. 6.056) :
« Embarqués sur l’Anjou, lorsque ce dragueur heurta une mine, sont restés à leur poste jusqu’au dernier moment, assurant l’exécution des ordres. Ont été engloutis avec le bâtiment. »
• Inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (Arr. 4 juin 1919, J.O. 7 juin 1919, p. 5.933) :
« Embarqués sur l’Anjou, lorsque ce dragueur heurta une mine, le 17 juin 1917, sont restés à leur poste jusqu’au dernier moment, assurant l’exécution des ordres. Ont été engloutis avec le bâtiment. » (p. 5.939 et 5.940).
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________
(*) Non retrouvé à cette date dans le Registre des actes de naissance de la ville de Cherbourg. Et non retrouvé dans les tables décennales.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.