MASSUE - Contre-torpilleur

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GENEAMAR
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Re: MASSUE - Contre-torpilleur

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

CANTENER Charles Lucien

Né le 7 avril 1877 à NANCY (Meurthe-et-Moselle) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1895, Aspirant le 5 octobre 1898, Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1900, port LORIENT. Au 1er janvier 1903, Second sur la canonnière cuirassée "ACHÉRON", en disponibilité armée à SAÏGON (Cdt Louis JULIEN-LAFERRIÈRE). Lieutenant de vaisseau le 9 avril 1909. Officier breveté Fusilier. Au 1er janvier 1911, Capitaine de la 4ème compagnie du 1er Bataillon d'Apprentis Fusiliers (Cdt Louis ANDRÉ-FOUËT). En décembre 1914, affecté à la Brigade des Fusiliers Marins. Chevalier de la Légion d'Honneur. Citation à l'ordre de l'Armée navale.
"Officier énérgique et audacieux. A repris à la baïonnette des tranchées abandonnées par des troupes voisines.".
Début 1917, même affectation. Officier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre avec citation à l'ordre de l'Armée navale.
"Officier d'une bravoure exemplaire. S'est déjà distingué à la brigade des fusiliers-marins. Conduit admirablement sa compagnie dont il a su faire une force militaire parfaitement organisée. Déjè cité à l'ordre du jour pour ce motif..
De mars à novembre 1917, en service à la mer, Commandant le contre-torpilleur "MASSUE". (cf livre de bord)



De mai 1918 à varil 1919, le Lieutenant de vaisseau PETIT (non identifié faute de prénoms), commande le bâtiment. (cf livre de bord)


Cordialement. Malou
Rutilius
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MASSUE — Contre-torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Marin du torpilleur d’escadre Massue

• Torpilleur d’escadre Massue — alors commandé par le lieutenant de vaisseau Charles Lucien CANTENER — Journal de bord n° - / 1917 — 3 juin ~ 23 nov. 1917 — : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 345, p. num. 438.

« Corfou.
Lundi 10 septembre 1917.

.................................................................................................................................

15 h. 30 – En rade de Corfou, par gros clapotis et bonne brise, la baleinière ayant été armée pour assurer le service des vivres a chaviré, occasionnant la disparition du matelot mécanicien Lestage. »

― LESTAGE Pierre Louis, né le 7 mars 1891 à Bordeaux et y domicilié, mort le 10 septembre 1917 « en rade de Corfou, disparu en mer lors du chavirement d’une baleinière – Corps retrouvé – », Matelot de 1re classe mécanicien, matricule n° 52.502–5 (Acte transcrit à Bordeaux, le 27 févr. 1918).
_____________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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alain13
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Re: MASSUE - Contre-torpilleur

Message par alain13 »

Bonjour,

Une vue du contre-torpilleur "Massue" prise après 1912.

Image

Cordialement,
alain
Rutilius
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MASSUE — Contre-torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Rétablissement des photographies naguère publiées par Alain.


Le torpilleur d’escadre Massue en 1913


Image

Bibliothèque nationale de France — Département Estampes et photographie
Photographie de presse de l’Agence Rol — Réf. 28.446



Le torpilleur d’escadre Massue à Monaco, le 10 avril 1913


Image

Bibliothèque nationale de France — Département Estampes et photographie
Photographie de presse de l’Agence Rol — Réf. 28.580
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MASSUE — Contre-torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Le torpilleur d’escadre Massue fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

– du 2 août au 14 novembre 1914 ;
– du 4 février au 4 décembre 1915 ;
– du 21 février au 1er septembre 1916 ;
– du 15 novembre 1916 au 23 mars 1917 ;
– du 5 juin au 18 novembre 1917 ;
– du 30 décembre 1917 au 29 mai 1918 ;
– du 7 octobre 1918 au 8 avril 1919 ;
– du 27 juin au 7 août 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 754.].

Avec l’aviso Inconstant, le remorqueur Faron et le torpilleur d’escadre Mortier, la Massue fut mise en vente par l’administration des Domaines, le 26 octobre 1927, à Toulon, selon la procédure d’adjudication par soumissions cachetées.

Journal officiel du 1er octobre 1927, p. 10.283.

Image
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: MASSUE - Contre-torpilleur

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

MASSUE

Rapport du LV Paul Chack, commandant le torpilleur d’escadre MASSUE. Rencontre avec un sous-marin le 27 Novembre 1916

J’ai l’honneur de vous rendre compte de la rencontre de mon bâtiment avec un sous-marin ennemi le Lundi 27 Novembre 1916 à 20h50.

Conformément à vos ordres j’avais relevé à 16h30 SARBACANE dans le secteur Y2 de la route réglementaire Est, secteur s’étendant depuis la normale de cette route menée par le cap d’Armes, jusqu’à celle menée par la pointe Della Chiappa.
D’après les renseignements donnés par ce bâtiment, je me trouvais être le seul torpilleur en patrouille dans ce secteur et l’on avait eu aucun renseignement sur le sous-marin signalé le 21 à 13h00 devant le cap Della Mele dans le golfe de Gênes.

A 17h00, la nuit faite, temps calme avec petite houle de SW, ciel couvert, visibilité médiocre. Dès lors, désirant avant tout naviguer sans montrer mes feux ce qui est à mon sens la condition nécessaire à une patrouille utile, je fis route sur le feu du cap d’Armes au N36E pendant 10 milles à parir de la limite Ouest de Y2, afin de déboiter franchement de la route des transports que je rejoindrais ensuite au jour.
A 18h00, je donnai la route au N52E, parallèle à celle des transports, vitesse 8 nœuds. Vers 17h30 la lune s’était couchée et la visibilité était devenue franchement mauvaise. A 19h00, le premier maître pilote Caillat, embarqué depuis 3 ans ½ sur MASSUE, excellent officier de quart et très bon pratique des patrouilles et convois, prit le quart de 19h00 à 01h00. A 20h00, je descendis pour diner.
A 20h50, entendant des pas précipités sur le pont et des appels, je montai aussitôt et, me rendant vers la passerelle, croisai un timonier qui me dit « C’est le sous-marin qui passe à nous toucher sur bâbord (Fig.1)

Image

D’un bond je fus en haut. Monsieur l’EV1 André, officier en second, y arriva quelques secondes après. Sur la passerelle, chacun était à son poste. Le 1er maître Caillat me rendit compte que :
- Le sous-marin après avoir passé à 30 m du bord cap sur nous, se trouvait tout près sur bâbord arrière et battait en arrière en plongeant pointe en bas.
- Chacun était à son poste de combat
- La barre était à gauche toute, machine bâbord stoppée et machine tribord avant toute.
Je pris aussitôt la direction et signalai à l’arrière d’être paré aux grenades, immersion 10 m, et recommandai à tous de bien veiller le remous encore visible. Monsieur André se rendit aussitôt à l’arrière pour diriger le lancement. Je mis la machine tribord à 180 tours pour resserrer le cercle de giration. Au même instant, le pointeur du 65 avant, voyant encore le kiosque du sous-marin au milieu du remous, lui envoya un obus. L’éblouissement produit par le départ du coup ayant aveuglé tout le monde, je fis allumer le projecteur. Mais réfléchissant aussitôt que je fournissais ainsi un repère à l’ennemi pour nous échapper, je le fis éteindre.

Dès que le 1er maître Caillat, le second maître de timonerie Heurté et le QM fourrier Moisan, de quart sur la passerelle, m’eurent donné tous les détails sur ce qu’ils avaient vu, je me rendis compte, ayant commandé moi-même un sous-marin en 1906-1907 (nota : le GRONDIN), du trouble qu’avait du causer à l’ennemi cette rencontre brusque : bâtiment de grande dimension obligé de plonger en battant en arrière pour éviter l’abordage et devant, par conséquent, rester longtemps incapable de manœuvrer dans le plan horizontal comme dans le plan vertical. D’ailleurs, tous étaient d’accord et les renseignements me montraient que la plongée commençait à peine et marchait mal. L’air s’échappant des ballasts avant avec un sifflement assourdissant montrait leur remplissage rapide tandis que les ballasts arrière semblaient ne pas se remplir. Le bâtiment avait une pointe en bas considérable. Ces renseignements nets et concordants (le sous-marin étant passé à nous toucher) me furent donnés pendant l’évolution et je fus vite convaincu que le sous-marin était bloqué pour quelques minutes au même endroit où nous le retrouverions.

Les caps m’étaient signalés de quart en quart. Au bout de 3 minutes environ, notre giration était presque terminée et j’aperçus une trace blanche à petite distance droit devant. Je mis bâbord en avant à 180 tours et me dirigeai dessus. Les ballasts arrière devaient encore laisser échapper de l’air en grande quantité car le remous était considérable et rendu bien visible par la phosphorescence de l’eau. J’avais fais mon plein de grenades en appareillant l’après midi et disposais ainsi de 16 grenades dont 2 jumelées.

Le remous phosphorescent semblait former une amorce de sillage sur lequel je m’engageai. Dès que mon arrière eut passé l’origine de cette trainée, je fis envoyer la première grenade jumelée dont l’explosion fut magnifique, puis toutes les 5 secondes une grenade simple dont 6 furent ainsi lancées sans que l’on entende l’explosion. (Fig 2 et 3)

Image

Image

Une 8e grenade jumelée fonctionna parfaitement. Après le lancement de cette dernière, le second maître torpilleur Lieutaud vint me rendre compte que l’on ne percevait pas les explosions des grenades simples. J’en fis cesser l’envoi et explorai le chemin parcouru où je ne pus rien reconnaître, le sillage de MASSUE à 16 nœuds étant la seule trace restée visible sur l’eau. Le sous-marin ayant pu faire surface après avarie, je choisis pour ma recherche la route d’échappement Sud que j’explorai comme l’indique le graphique général de la recherche.

Image

Conclusions

MASSUE a suivi, en lançant des grenades un parcours de 560 m qui a de fortes chances d’avoir coïncidé au début avec la route du sous-marin retrouvée à son origine. Je pense avoir réussi à le détruire avec ma première grenade jumelée, ou peut-être par les deux suivantes dont quelques hommes disent avoir perçu, très faiblement, donc à grande profondeur, l’explosion (grenades provenant du HUSSARD).

Vu le temps nécessaire à la giration de MASSUE avec une seule machine à 180 tours, le sous-marin a disposé de 3 minutes pour se mettre en sureté entre le moment où il est passé à nous toucher et celui où j’ai retrouvé sa trace. Il est certain que battant en arrière au moment où il a tout juste évité mon abordage, il devait, ayant ensuite fait en avant pour retrouver son équilibre d’immersion, se trouver sensiblement à la même place au moment où j’ai rencontré la phosphorescence. Mais je n’ai aucune certitude puisque je n’ai retrouvé aucun débris flottant. C’est pourquoi je n’ai pas exprimé d’opinion sur l’issue de la lutte dans mon télégramme au commandant en chef et aux diverses autorités. J’estime que ce télégramme ne doit être qu’une photographie des faits et non l’expression d’une impression, même profonde. Cependant, ma conviction est très ferme et s’appuie sur :

- Le fait que je suis certain d’avoir retrouvé l’endroit où l’ennemi a plongé en arrière
- Le silence complet de sa TSF depuis la rencontre. A 19h00 le matelot TSF Hugot avait capté des émissions Telefunken rapprochées (distance estimée 20 milles) provenant d’un bâtiment dont l’indicatif d’appel était « äi » et qui discutait avec un poste « oä ». Or depuis le 27, « oä » a souvent appelé « äi » sans obtenir de réponse. Le matelot Hugot avait négligé de me rendre compte de ces émissions le 27, malgré mes ordres formels. C’est la seule critique de détail que je puisse apporter à la conduite de mon équipage qui, sorti de l’arsenal le matin même après un séjour de 2 mois et 20 jours, s’est comporté comme s’il n’avait cessé de tenir la mer et s’est montré à la hauteur des traditions de la 4e escadrille.

Il est vrai que tous à bord sommes persuadés depuis toujours que « nous en aurons un », et à chaque sortie nous pensons « c’est pour cette fois ». J’ai donc été, cette fois comme toujours, merveilleusement aidé par tous.

Je me permets, Commandant, de joindre à ce rapport un état de propositions pour des citations à l’Ordre du jour et vous demande de bien vouloir les transmettre aux Autorités supérieures de la Division des Patrouilles et au Commandant en Chef.

S’il y a eu insuccès, j’estime que cet insuccès est dû, vu les circonstances de visibilité, à la rapidité foudroyante des évènements. Il s’est passé moins de 2 minutes entre le moment où la masse noire a été vue et celui où le sous-marin a dépassé notre arrière, et moins de 40 secondes en l’instant où l’ennemi a été reconnu et celui où le canon a cessé d’être efficace. Malgré cette rapidité, tout s’est passé comme à l’exercice, dans un ordre parfait.
Les circonstances de visibilité étaient telles que j’estime que le 1er maître Caillat a judicieusement manœuvré en cherchant à éviter l’abordage tant qu’il n’a pas été certain d’avoir devant lui l’ennemi. Cette incertitude n’a duré que quelques secondes et il a aussitôt correctement manœuvré pour tenter d’aborder le sous-marin qui n’a échappé que de justesse en battant en arrière. Cette manœuvre s’est révélée dangereuse pour lui-même quelques instants après.

Le sous-marin avait dû nous entendre avant de nous voir puisqu’il était aux postes de plongée et avait même commencé la manœuvre d’immersion quand nous l’avons rejoint.
Le canon de 65 mm de MASSUE n’a tiré qu’un seul coup. L’objectif, dont le gisement se déplaçait très rapidement, se présentait au milieu du bouillonnement de l’air des ballasts avant. Le pointeur de veille a éprouvé les plus grandes difficultés à trouver un point à viser dans les parties émergeant encore. Dès que le pointeur titulaire est arrivé à son poste, il a croché l’objectif du premier coup. L’éblouissement produit l’a empêché d’en tirer un second.

Vous trouverez également le rapport spécial sur le non fonctionnement des grenades embarquées le jour même à bord. (Nota : le réceptionnaire de ce rapport a noté dans la marge « Rapport sur les grenades retiré du dossier » Effectivement, il ne figure pas aux archives.)

Voici la signature du commandant Paul Chack.

Image

Le sous-marin rencontré

N’est pas identifié.

Mais il s’agit très certainement de l’U 72 du Kptlt z/s Ernst KRAFFT.

En effet, il avait coulé la veille, 26 Novembre, le Grec CHRISTOFOROS à 25 milles du cap Mele (golfe de Gênes) et le jour même l’Italien SALVATORE CIAMPA, au SE de Toulon, donc à proximité du lieu de la rencontre avec MASSUE (le cap d’Armes se situant à Porquerolles).
Il n’aura donc pas été coulé puisqu’il se dirigera ensuite vers les côtes d’Espagne et se manifestera à nouveau le 2 Décembre. Il aura quand même eu beaucoup de chance et il serait intéressant de savoir ce que dit Ernst Krafft dans son KTB.

Note du CA Fatou, Commandant Supérieur des Patrouilles de Méditerranée au VA Commandant en Chef de la 1ère Armée Navale 23 Décembre 1916

Amiral

J’ai l’honneur de vous transmettre le dossier relatif à l’attaque d’un sous-marin ennemi par MASSUE.

J’approuve entièrement les propositions du CV Chef de Division des Patrouilles de Méditerranée Occidentale et du CF commandant la 4e escadrille de torpilleurs. Je vous demande de bien vouloir proposer au Ministre :

- Inscription d’office du LV Chack au tableau d’avancement pour le grade de Capitaine de Corvette
- Inscription au tableau spécial pour la Médaille Militaire du 1er maître pilote Caillat

Je vous adresse un exemplaire de l’Ordre n° 23 de la Division des Patrouilles de la Méditerranée :

Citation à l’Ordre de la Division

Lieutenant de Vaisseau CHACK
Enseigne de Vaisseau ANDRE
1er maître pilote CAILLAT
Second maître torpilleur LIEUTAUD
Matelot sans spécialité VIOLA
Matelot canonnier GUILLOU


Je vous demande de bien vouloir transformer en Citation à l’Ordre de l’Armée Navale les citations à l’Ordre de la Division des trois premiers.

Commentaire

Le rapport de cette action, écrit par Paul Chack, est fort intéressant. Il tranche par sa forme d’écriture avec bien d’autres rapports de capitaines.
Outre la rigueur, la précision et la clarté dans l’exposé des faits, la langue employée, le style et les tournures de phrase, le choix des mots, révèlent un officier possédant un réel talent d’écrivain et de conteur.
Celui-ci s’est confirmé par la suite dans les nombreux ouvrages d’histoire maritime qu’il publia entre les deux guerres (28 au total).
Engagé volontaire en 1939 pour toute la durée de la guerre, mais farouchement antibolchevique, il se rallia finalement à la politique de collaboration et au fascisme. Jugé fin 1944, il fut condamné à mort et fusillé au fort de Montrouge début 1945. De Gaulle ne put le gracier à cause des communistes, alors entrés au gouvernement, et qui s’y opposaient formellement.

Quant au Kptlt Ernst Krafft, (si c’est bien lui qui est concerné par cette affaire), il est décédé en 1954 dans un camp de prisonniers en Union Soviétique. (Voir ce lien : http://www.uboat.net/wwi/men/commanders/153.html)

Cdlt
olivier
Rutilius
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MASSUE — Contre-torpilleur.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Commandants successifs du torpilleur d’escadre Massue


— THÉVENARD Jean Baptiste Émile, lieutenant de vaisseau, du port de Cherbourg. Après avoir été désigné pour suivre les travaux d’achèvement de la Massue (J.O. 31 déc. 1908, p. 9.253), nommé à son commandement par une décision présidentielle du 24 mai 1909 (J.O. 26 mai 1909, p. 5.776). Le bâtiment était alors en construction à Toulon.


— HÉRAUD Pierre Ferdinand Édouard, lieutenant de vaisseau, du port de Toulon. Nommé à ce commandement par une décision présidentielle du 16 septembre 1910 (J.O. 18 sept. 1910, p. 7.777). Première escadre.


— LEBÈGUE Henri Albert, lieutenant de vaisseau, du port de Cherbourg. Nommé à ce commandement par une décision présidentielle du 24 février 1912 (J.O. 26 févr. 1912, p. 1.794).


— MARTIN Augustin Charles, lieutenant de vaisseau, du port de Toulon. Nommé à ce commandement par un décret du 2 septembre 1913 (J.O. 4 sept. 1913, p. 7.924) ; commandement pris le 1er octobre 1913 (J.O. 6 sept. 1913, p. 7.979). Première armée navale.


— CHACK Louis Paul André, lieutenant de vaisseau, du port de Brest. Nommé à ce commandement par un décret du 24 juin 1915 (J.O. 26 juin 1915, p. 4.299).


— CANTENER Charles Lucien, lieutenant de vaisseau, du port de Brest. Nommé à ce commandement par un décret du 4 mars 1917 (J.O. 6 mars 1917, p. 1.834).


— PETIT Victor, lieutenant de vaisseau, du port de Brest. Nommé à ce commandement par un décret du 21 juin 1917 (J.O. 23 juin 1917, p. 4.831).


— THÉRON Joseph Alexandre Jean, lieutenant de vaisseau, du port de Rochefort. Nommé à ce commandement par un décret du 9 janvier 1920 (J.O. 11 janv. 1920, p. 533).


— NICOLAS François, lieutenant de vaisseau, du port de Toulon. Nommé à ce commandement en Septembre 1921 (Liste de destinations ; J.O. 15 sept. 1921, p. 10.655).


... / ...


— De LA FOURNIÈRE Charles Marie Henri, du port de Cherbourg. Exerçait ce commandement en 1926.
Dernière modification par Rutilius le mar. mai 22, 2018 4:12 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Gastolli
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Re: MASSUE - Contre-torpilleur

Message par Gastolli »

Le sous-marin rencontré

N’est pas identifié.
Mais il s’agit très certainement de l’U 72 du Kptlt z/s Ernst KRAFT.
Bonsoir Olivier,

the submarine indeed was U 72, you are right. But it was just an short sidenote in the war diary (KTB), U 72 dived, heard on detonation (possibly the shot from the 65 mm) and than another 4 detonations (the depth charges). Position 20 miles SOzS of Toulon. That's all.

Do I understand it right (google translation) that MASSUE dropped 8 depth charges but just the first and the last one did explode?

Oliver


olivier 12
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Re: MASSUE - Contre-torpilleur

Message par olivier 12 »

Good evening Oliver,

You understand right. MASSUE has dropped 8 charges just over the spot were U 72 had dived. Only the first one and the last one have exploded, having each two coupled depth charges (4 explosions). The six others (simple charge) did not work. That's why I think U 72 was quite lucky. He certainly heard the gun, being very close by the ship, but maybe he did not realized the danger!

Unfortunately, the result of the investigation about the bad functioning of these depth charges have been removed from the files in archives as early as 1917...

Best regards

Olivier
olivier
petit jean
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Re: MASSUE - Contre-torpilleur

Message par petit jean »

Bonjour à tous...

En 1914, jusqu'à juin 1915, le "MASSUE" est commandé par le Lieutenant de vaisseau MARTIN (non identifié faute de prénoms).

CHACK Louis Paul André

Né le 12 février 1876 à PARIS - Exécuté le 9 janvier 1845 au Fort de MONTROUGE.
Entre dans la Marine en 1893, Aspirant le 5 octobre 1896; port BREST. Au 1er janvier 1897, sur le cuirassé "HOCHE", Escadre du Nord (Cdt Augustin BOUÉ de LAPEYRÈRE). Il passe ensuite sur le "MASSÉNA", Escadre du Nord. Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1898. Le 16 décembre 1898, en corvée, à la Direction des mouvements du port de BREST. Au 1er janvier 1901, Second sur l'aviso "MOUETTE", Stationnaire à CONSTANTINOPLE (Cdt Maurice GRASSET). Au 1er janvier 1902, Officier-Élève à l'École des Officiers torpilleurs. Officier breveté Torpilleur. En février 1903, sur le cuirassé "MAGENTA", Adjoint au professeur des apprentis torpilleurs (Cdt Joseph MALLET). En 1905, en résidence à PARIS, Service hydrographique de la Marine. Lieutenant de vaisseau le 10 mai 1906. Il commande le sous-marin "GRONDIN", Station des sous-marins de TOULON. En 1908, détaché en INDOCHINE en qualité d'Officier d'ordonnance du Gouverneur général. Au 1er janvier 1911, en service à terre, Officier en instruction à l'École des canonniers de TOULON. En 1912, sur le cuirassé "JAURÉGUIBERRY". En 1914, Directeur de tir sur le cuirassé "COURBET", il prend part aux opérations en Méditerranée et en Adriatique. De juin 1915 à mars 1917, il commande le torpilleur "MASSUE". Le 27 novembre 1916, il attaque un sous-marin et est cité à l'ordre de l'Armée navale. Capitaine de corvette en juillet 1917. En service à terre au Service de l'A.M.B.C. du HAVRE, puis Commandant le front de mer de Gironde. --- Capitaine de frégate en 1920. En 1921, affecté comme Directeur de la "Revue maritime". Il se consacre à l'écriture, à la rédaction de nombreux livres portant sur la Marine durant la Grande Guerre. Capitaine de vaisseau en juillet 1929, il poursuit une oeuvre qui rencontre un grand succès et suscite des vocations. Il quite le service actif en novembre 1934.--- Engagé volontaire en 1940, favorable à la politique de collaboration, accusé d'intelligence avec l'ennemi, il est condamné à mort le 18 décembre 1944 par la Cour de justice de la Seine.
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