DIANE - Sous-marin

Rutilius
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DIANE ― Sous-marin garde-côtes et de blocus agrandi, premier du type (1917~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Lancement du sous-marin Diane à Cherbourg

[30 septembre 1916]


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: DIANE - Sous-marin

Message par Memgam »

Comme indiqué par la fiche d'Ar Brav, Diane a été lancée le 30 septembre 1916.
Sur sa fin, voir aussi le sujet Quevilly sur le forum.
Memgam
Rutilius
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Message par Rutilius »

[Message supprimé]
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Memgam
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Re: DIANE - Sous-marin

Message par Memgam »

Bonjour,

Nota Bene : Daphné est l'unique frère en construction de Diane.

Source : Gérard Garier, L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, tome 3, des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Marines éditions, juin 2000, page 110.

Cordialement.

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Memgam
olivier 12
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Re: DIANE - Sous-marin

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

QUEVILLY/DIANE

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QUEVILLY : 4-mâts à moteur équipé de 3 canons de 90 mm

Télégramme chiffré du 24/02/1918 17h40 de Marine Paris à Préfet Maritime Brest

Secret le plus absolu. Le capitaine de QUEVILLY a déclaré aux autorités américaines que le 11 Février vers 23h00, par 49°28 N et 18°18 W, il a entendu une explosion et a aperçu sur son arrière de la fumée et des flammes. Stop. Il pense que le sous-marin DIANE a sombré car ce sous-marin n’a plus été vu par la suite. Stop. Veuillez me faire connaître si vous avez reçu depuis des nouvelles de DIANE.

Signé H. Salaun

Interrogatoire des deux hommes de DIANE embarqués sur QUEVILLY

Le QM électricien LEVERRE Joseph et le QM timonier LEGUEN Joseph ont été embarqués à La Pallice sur le voilier français QUEVILLY le 32 Janvier au matin dans des conditions tenues cachées. Ils avaient en particulier reçu la recommandation du commandant de DIANE de dire, en arrivant à bord de QUEVILLY, qu’ils appartenaient au REGULUS.

QUEVILLY a appareillé le 31 vers 16h00 sous escorte du REGULUS qui l’a quitté le 1er Février au point du jour, signalant qu’il allait continuer à être convoyé par un autre bâtiment. En effet, vers 08h00, le sous-marin DIANE s’est fait reconnaître à bonne distance et a rattrapé QUEVILLY en lui signalant de faire route et de donner la vitesse qu’il voudrait. Le temps était passable, mais la mer assez grosse. De jour, DIANE se tenait sur l’arrière du travers à 200 ou 300 m du voilier et naviguait en demi-plongée de façon à se profiler sur la coque du voilier. De nuit, DIANE se plaçait à 300 ou 400 m dans le sillage du voilier sur lequel un feu de poupe à secteur limité (30°) avait été disposé, et qui n’était allumé que sur demande de DIANE. La première nuit, ce feu ne fut d’ailleurs pas allumé.

A partir du 2 Février, le temps devint plus mauvais et la mer très grosse. Le vent soufflait du 270 et le voilier, tirant de larges bords, remonta assez dans le Nord. DIANE ne paraissait pas gêné et naviguait avec son panneau de kiosque ouvert et une manche en toile hissée en permanence. Dans la journée du 2, le sous-marin plongea un quart d’heure pour essayer ses panneaux. Une autre fois, le 8 ou le 9, il plongea une demi-heure pendant qu’un convoi était croisé à 3 milles, par temps bouché. Ce même jour, il signala qu’il avait une petite avarie de machine, vite réparée d’ailleurs. Au cours de ces 8 nuits, DIANE demanda seulement 2 ou 3 fois l’allumage du feu de poupe. Mais dans la nuit du 10 au 11 le feu resta allumé toute la nuit, le temps étant très sombre et à grains.

Dans la matinée du 11, DIANE signala qu’il ne pourrait plus longtemps continuer son convoyage, à moins que QUEVILLY n’eût du pétrole à lui fournir. Le voilier répondit qu’il n’en possédait pas. Le point à midi était 04°30 N et 16°58 W. Vers 21h00, le vent étant toujours très fort et la mer dure, DIANE demanda le point qui lui fut transmis par Scott, puis demanda l’allumage du feu de poupe qui resta allumé jusqu’au moment de l’accident.

A 23h00, par 49°28 N et 18°18 W, l’officier en second de QUEVILLY étant de quart, un bruit sec, comme une porte fermée brusquement, fut entendu et une lueur fut distinguée à 135 ° bâbord par les gens qui se trouvaient sur le pont. On eut l’impression d’un coup de canon et on donna l’alerte. Le voilier laissa porter pour prendre chasse. Une minute s’était à peine écoulée que QUEVILLY était secoué violemment par une explosion très courte. Seul le canonnier de la pièce arrière a aperçu à ce moment une haute flamme et de la fumée droit derrière, dans le sillage, c’est-à-dire dans la direction de la première détonation, puisque le voilier avait changé de cap en venant sur la droite.

On eut d’abord l’impression que le voilier venait d’être touché et le mécanicien fit la visite des cales. Aucune voie d’eau ne fut constatée et on crut alors que c’était DIANE qui avait torpillé le sous-marin ennemi.
QUEVILLY avait entre temps lancé le signal SOS, puis tiré quelques coups de canon. Vers minuit, un appel TSF donnant le point et la route fut adressé en clair par QUEVILLY à DIANE. Le lendemain matin, QUEVILLY signala « Echappé » et vers 10h00 envoya à DIANE le message chiffré « Entendez-vous QUEVILLY ». N’ayant reçu aucune réponse, on supposa que le convoyeur avait perdu le voilier dans la nuit et avait fait demi-tour.

QUEVILLY arriva à Ponta Delgada le 21 au matin et ce n’est guère que quand Paris fit demander les noms des deux hommes appartenant à DIANE, qu’on se rendit compte que le sous-marin n’était pas rentré à sa base.

Le QM électricien Leverre avait été embarqué sur DIANE postérieurement à la mission précédente de ce sous-marin. Il était toutefois à bord depuis assez longtemps pour donner les renseignements suivants :

- Employé comme supplémentaire aux accus, il assure que les batteries de ce sous-marin marchaient très bien, que la ventilation était parfaitement comprise, et qu’en fin de charge on pouvait se tenir dans le compartiment des accus sans être sérieusement incommodé.
- DIANE était équipé de quatre tubes lance-torpilles étanches, 2 devant et 2 derrière, et de 4 tubes Drzewieski* de côté sur le pont. Ces derniers tubes non étanches étaient protégés de la mer par des masques rabattables.

*Nota : Drzewieski était un ingénieur qui, si l’on en croit le texte suivant, s’intéressa entre autres sujets à la conception des pales d’hélices.
« La seconde théorie, d'usage pratique plus important pour la conception des hélices, est connue sous le nom de "théorie de l'élément de pale". Elle fut pour la première fois proposée par Stéphane Drzewieski en 1892. Il divisa la pale en bandes séparées suivant les rayons croissants, constituant des couronnes concentriques qui étaient soumises à la vitesse résultante de la rotation et de l'avancement de la pale. Le profil élémentaire générant des forces de portance et de frottement connues, les composantes de poussée et de couple pouvaient être intégrées le long de la pale pour obtenir les performances globales de l'hélice. »


Le QM de timonerie Le Guen a été à bord trop peu de temps pour pouvoir ajouter quoi que ce soit sur la navigation de ce sous-marin.

Il y a lieu de remarquer que les 4 croiseurs sous-marins allemands en croisière dans l’Atlantique étaient à cette époque :

- U 152 le 10 Février à 40 milles au Sud des Canaries
- U 155 le 12 Février à 11h00 à 30 milles au Sud du cap Espichel (Portugal)
- U 156 le 12 Février à 12h00 à 320 milles à l’Ouest du cap Saint Vincent
- U 157 le 16 Février à 16 h00 à 60 milles dans l’Ouest de Conakry

Aucun d’entre eux ne pouvait donc être sur les lieux de l’accident et il n’y a pas d’autre manifestation de sous-marin dans le voisinage.

L’impression qui se dégage est que DIANE a été victime d’une explosion accidentelle dont il est difficile de déterminer la cause.

Déposition du chef de section LE MANSEC

J’étais couché et je n’ai rien vu. Mais le 2e capitaine a déclaré avoir aperçu la lueur d’un coup de canon et entendu le sifflement d’un obus au dessus de sa tête. Cette lueur a été aperçue à 130° sur bâbord arrière. Le sous-marin DIANE naviguait en surface et se trouvait dans notre sillage à 400 m environ.
J’ai été réveillé par une détonation sourde, suivie un instant après d’une détonation plus forte avec un grand déplacement d’air. Le capitaine de QUEVILLY fit mettre au poste de combat, puis fit tirer deux coups de canon dans la direction supposée du sous-marin. Il fit changer la route pour venir vent arrière, cap au NE.
Des SOS furent lancés par TSF à minuit 30. La nuit était très noire et la mer grosse<. Rien n’a été aperçu après la lueur de l’explosion venant de notre arrière et qui devait être celle qui a fait sauter DIANE. QUEVILLY a fait route au NE à 12 nœuds pendant une heure. A 03h00 du matin DIANE fut appelé par TSF, mais il n’y eut aucune réponse.

Rapport de l’officier enquêteur

Les témoins les plus intéressants ne sont pas venus à Bordeaux. Les témoignages recueillis ne concordent pas sur le nombre d’explosions. Il semble indiquer que l’explosion très forte entendue par tous s’est produite dans la direction où se trouvait DIANE. Il est très probable que cette explosion a causé la perte du sous-marin. Il est douteux que QUEVILLY ait été directement attaqué.

En tous cas, le capitaine de ce navire s’est conformé aux instructions reçues. La veille était bien faite et la mise en état de défense du navire a eu lieu avec calme et rapidité.

Conclusions de la commission d’enquête

Elle reprend le déroulement des faits et conclut :

Une explosion violente, entendue par tout l’équipage de QUEVILLY a retenti dans la direction où DIANE avait été aperçu quelques minutes auparavant. Deux coups de canon furent tirés dans la direction de la lueur de la première explosion. QUEVILLY vint vent arrière et fit route pendant une heure au NE, puis au SW après avoir lancé un SOS et un appel resté sans réponse à DIANE.

Il est peu probable que QUEVILLY ait été attaqué directement par un sous-marin. En revanche, il ne semble pas douteux que l’explosion qui s’est produite dans la direction de DIANE a causé la perte du sous-marin.

Une partie de l’équipage est restée aux Açores et n’a pu être interrogée. La conduite des marins débarqués à Bordeaux ne légitime aucune proposition de récompense ou de sanction.

Lettre du Capitaine de Corvette Van der Kemp au Service Historique de la Marine

Ayant à faire une note sur le 4-mâts barque citerne QUEVILLY sur lequel j’ai navigué pendant quelques années, je vous serais reconnaissant de me faire connaître le nom de l’officier qui commandait le sous-marin DIANEE qui convoyait le QUEVILLY de La Pallice aux Açores.
DIANE et QUEVILLY furent attaqués dans la nuit du 11 Février 1918. QUEVILLY put s’échapper. Malheureusement le sous-marin DIANE ne revint pas à sa base et il est vraisemblable qu’il paya de son existence le sauvetage de QUEVILLY.

Réponse du CV de CARSALADE DU PONT, chef du Service historique de la Marine (vers 1920)

En réponse à votre demande concernant le sous-marin DIANE perdu en mer le 11 Février 1918, j’ai l’honneur de vous faire connaître que le sous-marin était en convoi avec le 4-mâts QUEVILLY qui arriva à Ponta Delgada, aux Açores le 21 au matin.

DIANE était commandé par le Lieutenant de Vaisseau Henri Joseph LE MASNE et les autres officiers étaient :
- Lieutenant de Vaisseau Pierre Jacques EVRARD
- Enseigne de Vaisseau de 1ère classe Victor Théophile MONSCH

Cdlt
olivier
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Re: DIANE - Sous-marin

Message par Memgam »

Bonjour,

Source : Gérard Garier, L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome 3 des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Marines éditions, 2000, photo page 119.

Cordialement.

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markab
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Re: DIANE - Sous-marin

Message par markab »

Bonjour,

Une autre image de la maquette du sous-marin DIANE
(http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-nation ... ecord/9769) :

DIANE - Musée de la Marine
DIANE - Musée de la Marine
DIANE.jpg (63.54 Kio) Consulté 521 fois

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Rutilius
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DIANE ― Sous-marin garde-côtes et de blocus agrandi, premier du type (1917~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Diane ― Sous-marin garde-côtes et de blocus agrandi, premier du type (1917~1918).

Le sous-marin garde-côtes Diane fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

― du 31 août au 18 septembre 1917 ;
― du 31 octobre au 11 février 1918, jour de sa perte.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 737.]
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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DIANE ― Sous-marin garde-côtes et de blocus agrandi, premier du type (1917~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Marins du sous-marin garde-côtes Diane

Société centrale de sauvetage des naufragés ~ Annales du sauvetage maritime, 1918, 1er et 2e trim. 1918, Contre-amiral Hallez, « Rapport sur les principaux sauvetages accomplis dans l’année. » p. 25 .

« Le 27 novembre, au large de l’Île d’Yeu, par une mer courte et creuse de 6 mètres, le quartier-maître de timonerie Le Cornec (1), de la " Diane ", est enlevé de la passerelle et projeté à la mer ; son cama-rade, le quartier-maître de manœuvre Masson se précipite à son secours, avec, une bravoure magni-fique et il va l'atteindre quand Le Cornec, perdant connaissance, disparaît dans les flots. Masson, épuisé, est rehissé à bord au milieu des plus grandes difficultés. (2)

II reçoit un prix de 250 francs. »

_________________________________________________________________________________________

(1) LE CORNEC Yves Marie Stanislas, né le 6 décembre 1893 à Plouézec (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor), domicilié à Lanloup (– d° –), enlevé par une lame le 27 novembre 1917 au large de l’île d’Yeu, par 46° 26’ N. et 2° 40’ W., alors qu’il était embarqué sur le sous-marin garde-côtes Diane [Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Brieuc, 30 janvier 1918, transcrit le 8 février 1918 à Lanloup (Registre des actes de décès de la commune de Lanloup, Année 1918, f° 3, acte n° 3)]. Quartier-maître timonier, matricule n° 30.862–1 ; classe 1913, n° 1.589 au recrutement de Saint-Brieuc

• Fils d’Yves Marie LE CORNEC, né le 11 décembre 1865 à Lanloup, marin, et de Marie Célestine LE CALVEZ, née le 30 mai 1865 à Plouézec, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 25 janvier 1893 (Registre des actes de mariage de la commune de Plouézec, Année 1893, f° 11, acte n° 10 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Plouézec, Année 1893, f° 67, acte n° 132). Célibataire.

□ Par arrêté du 15 mars 1922 (J.O. 18 mars 1922, p. 3.058 et 3.060), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Le Cornec (Yves-Marie), quartier-maître de timonerie, 30.862 – 1 ; disparu en mer, le 27 novembre 1917, en accomplissant son devoir. »

(2) MASSON Maximilien Louis, né le 30 mai 1892 à Gravelines (Nord) et y domicilié, disparu le 11 février 1918 avec le sous-marin garde-côtes Diane [Jug. Trib. civ. 1re inst. Brest, 14 mai 1919, transcrit 3 juin 1919 à Brest (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1919, Vol. II., f° 105, acte n° 972, n° 13)]. Quartier-maître de manœuvre, inscrit au quartier de Gravelines, n° 2.204 ; classe 1912, n° 1.838 au recrutement de Dunkerque

• Fils d’André Louis MASSON, né le 13 juin 1861 à Gravelines, marin, et de Malvina Antoinette WELLECAM, née le 12 octobre 1868 à Gravelines, pêcheuse ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 27 octobre 1888 (Registre des actes de mariage de la commune de Gravelines, Année 1888, f° 36, acte n° 39 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Gravelines, Année 1892, f° 16, acte n° 58). Célibataire.

□ Par décision du ministre de la Marine en date du 28 décembre 1917 (J.O. 31 déc. 1917, p. 10.785), lui fut décernée une médaille de sauvetage de 2e classe en argent, « en récompense du dévouement dont il a fait preuve au large de l’île d’Yeu, le 27 novembre 1917 : par très grosse mer, s’est jeté à l’eau de propos délibé-ré, avec une bravoure magnifique, pour porter secours à un camarade qui venait d’être emporté par une lame balayant la passerelle du bâtiment. Est rentré à bord avec les plus grandes difficultés, a disparu sous les ballasts dans un fort coup de roulis et a failli payer de sa vie son bel exemple de dévouement. Était épuisé quand on l’a hissé à bord. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 15 mars 1922, p. 2.952 et 2.953.), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Glorieusement englouti avec le sous-marin Diane, le 11 février 1918, au cours d’une opération militaire délicate. Croix de guerre avec étoile de bronze. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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DIANE ― Sous-marin garde-côtes et de blocus agrandi, premier du type (1917~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Au nombre des marins disparus le 11 février 1918 avec le sous-marin Diane

— LETAILLEUX Georges Ernest Alfred Auguste, né le 27 juillet 1890 au Havre (Seine-Inférieure — au-jourd’hui Seine-Maritime), au 8, rue de Sery, domicilié en dernier lieu dans ladite ville, au 19, rue Jules Masurier, disparu le 11 février 1918 avec le sous-marin garde-côtes Diane (Lieutenant de vaisseau Henri Joseph Marie LE MASNE, commandant) [Jug. Trib. civ. 1re inst. Brest, 14 mai 1919, transcrit 3 juin 1919 à Brest (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1919, Vol. II., f° 105, acte n° 972) et le 11 juillet 1919 au Havre (Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1919, f° 66, acte n° 2.403)]. Matelot de 3e classe cuisinier, 3e Escadre de sous-marins (Brest), inscrit au quartier du Havre, n° 6.582 ; classe 1910, n° 1.259 au recrutement du Havre.

• Fils de Georges Alfred LETAILLEUX, né le 5 octobre 1861 à Sanvic (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), ouvrier imprimeur, et de Marie Augustine THIESSON, née le 9 mars 1872 au Havre, sans profession [Repasseuse en 1889] ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 5 octobre 1889 (Registre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1889, Vol. II., suppl. f° 22, acte n° 836 ~ Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1890, Vol. II., suppl. f° 9, acte n° 2.315). Célibataire.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 15 mars 1922, p. 2.952 et 2.953), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Glorieusement englouti avec le sous-marin Diane, le 11 février 1918, au cours d’une opération mili-taire délicate. Croix de guerre avec étoile de bronze. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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