KERBIHAN
Re: KERBIHAN
Bonsoir à tous,
Une autre victime du naufrage du Kerbihan :
― MORVAN Vincent Marie, né le 10 janvier 1894 à Saint-Divy (Finistère) et y domicilié, « disparu en mer le 23 janvier 1918 lors de la perte du chalutier Kerbihan », Matelot de 3e classe sans spécialité, Matricule n° 108.010-2 (Jug. Trib. Toulon, 23 janv. 1919, transcrit à Toulon).
Bien à vous,
Daniel.
Re: KERBIHAN
Bonjour à tous,
Un petit historique du Kerbihan (source plongée-ange.com) :
Le chalutier à vapeur Ker-Bihan est construit en 1902 à Aberdeen sur les chantiers maritime écossais J.Duthie, Son &Co (annexe des chantiers Russel's) pour le compte de la S.A. des chalutiers de l'ouest basé à Lorient et dirigé par Mr Calle. Il fait partie du premier accord passé avec les chantiers Russel et la S.A. des Chalutiers de l'ouest afin de moderniser la flotte de chalutiers de la pêcherie. En effet , deux autres chalutiers vont suivre, dont l'architecture va être basé sur le même plan, le Ker-Nevel construit en 1906 et le Ker-Yado construit en 1908. L'ironie du sort voudra que le Ker-Yado soit torpillé par l'arrière le 2 mai 1917 au large de l'île d'Yeu (cf fiche épave atlantique).
Le 18 mai 1915, c'est trois chalutiers à vapeur de dernière génération vont être réquisitionné par la marine nationale et affecté à la protection anti sous-marine sur les côtes Atlantique au sein de 4 ème escadrille de dragueur de Gascogne au vue de leurs faibles tirant d'eau. Une partie de ses unités dont fait partie le Ker-Bihan sera envoyée en Méditerranée.
Ce 23 Janvier 1918, le Ker-Bihan appareil à 6 h du vieux port de Marseille avec 20 hommes d'équipage sous les ordres du 1er maître timonier Croc. Il est affecté comme dragueur de mine à la protection de la rade de Marseille. Deux autre navires composent son unité, l'Outarde et la Pioche navire responsable de l'unité sous les ordres du commandant Allot.
6h 35 le TSF du Ker-Bihan reçoit le message suivant: « Le vapeur la Drôme vient de sauter sur une mine avec 58 hommes d'équipage. » immédiatement 4 navires sont envoyés sur zone pour récupérer les survivants, l'Orb, le Jean Grêve, le Francois Nicolas et le Saint Leon. Il reçoit quant à lui l'ordre d'empêcher tous les navires de sortir du port de Marseille.
7h 40, la Pioche rejoint le Ker-Bihan après s'être porté au secourt du vapeur Gallieni (il envoie un SOS à 6h 15), ils ont pour mission de draguer la partie nord du chenal de sécurité.
8h 15, le 1er maître Croc signale à la Pioche qui se trouve sur son bâbord, qu'il vient de couper 2 mines. Alors qu'il se rend sur la zone pour les couler, il heurte une mine sur sa hanche bâbord arrière, l'explosion d'une rare violence l'envoie par le fond en quelques secondes. La Pioche se rend aussitôt sur les lieux du drame, 6 marins surnagent au milieu des restes du navire.
Les observations aériennes faites en ballon démontreront que les mines étaient posées entre 3 et 6 mètres de fond, 18 seront découvertes et coulées dans les deux jours qui suivirent la disparition de la Drôme et du Ker-Bihan soit la totalité des mines posées par le UC 67 ( cf fiche Drôme).
Equipage :
- CROC jean 1 maître timonier inscrit à paimpol 14984 disparu
- LE TREUT jacques 2 maître timonier inscrit à brest 13480 rescapé
- THIREAU étienne 2 mait mécanicien inscrit à brest 17187 disparu
- ROBIAL yves quartier maître fusiliers, disparu
- MADEC jean timonier en permission
- ARZEL jean mécanicien disparu
- DUBOIS louis TSF disparu
- GAUTIER isidore manoeuvre en permission
- LE CORRE guillaume gabier rescapé
- LE MOURROU joseph timonier rescapé
- BOUCHER jean fusiliers rescapé
- BRUNET émilien mécanicien disparu
- PIRIOU françois mécanicien disparu
- GIBLES antoine chauffeur rescapé
- LE GUEN alexis chauffeur disparu
- DREAN pierre sans spécialité disparu
- PLUNIAN jean
rescapé
- SCANVIC joseph
disparu
- MORVAN vincent
disparu
- ADAMI toussaint
disparu
- COLIN françois
disparu
- THOMAS jean
rescapé
Cdt,Stef.
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: KERBIHAN
http://www.yelims.com/IPB/Smiley-IPB-217.gif M.P.F.
Marins disparus avec le bâtiment le 23 janvier 1918 --- Jugement déclaratif de décès rendu les 23 janvier, 10 février 1919 à TOULON.
Quartier-Maître
- ARZEL Jean Marie, né le 7 octobre 1881 à PLOUDALMÉZEAU (Finistère), Mécanicien.
3ème classe
- ADAMI Toussaint, né le 20 octobre 1882 à LURI (Haute-Corse), sans spécialité.
.../...
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: KERBIHAN
Bonjour, the link to other site :
http://www.aberdeenships.com/single.asp ... ndex=99695
Cordialement, Kris.
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: KERBIHAN
Bonjour à tous,
La position de l'épave du Kerbihan :

Cordialement,
Franck
La position de l'épave du Kerbihan :

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: KERBIHAN
Bonsoir à toutes et à tous,
A propos de :
et
Il existe une fiche MDH du marin Suivant :
GAUTIER ou GAUTHIER Isidore Virgile né le 05/08/1883 à Hyères (Var), Quartier Maître Chauffeur - Décédé le 23/01/1918 (34 Ans) - Disparu en Mer à bord du KERBIHAN
Cette fiche semble contenir les éléments cités plus haut, à part la spécialité (Manoeuvrier dans les citations, Chauffeur sur la fiche), mais il semblerait que ce marin n'était pas en permission puisqu'il est mort lors du naufrage
Cordialement
Dominique
A propos de :
cité par GénéamarQ.M. Manoeuvrier Isidore Virgile, né le 5 août 1883 à HYÈRES (Var), disparu en mer
et
cité par Ar Brav,GAUTIER isidore manoeuvre en permission
Il existe une fiche MDH du marin Suivant :
GAUTIER ou GAUTHIER Isidore Virgile né le 05/08/1883 à Hyères (Var), Quartier Maître Chauffeur - Décédé le 23/01/1918 (34 Ans) - Disparu en Mer à bord du KERBIHAN
Cette fiche semble contenir les éléments cités plus haut, à part la spécialité (Manoeuvrier dans les citations, Chauffeur sur la fiche), mais il semblerait que ce marin n'était pas en permission puisqu'il est mort lors du naufrage
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: KERBIHAN
Bonjour, j'interviens pour la première fois sur le forum "Marine", étant plus familiarisé par l'aspect "aviation" de la première guerre mondiale. Je pratique la plongée sous marine et dois me rendre sur l'épave du Ker Bihan samedi. J'ai été très intéressé par votre développement sur ce sujet, mais il y a un détail qui m'est incompréhensible. Peut être pourrez vous m'éclairer.
Il est précisé dans le post en réponse duquel je m'inscris, que les mines étaient "étaient posées entre 3 et 6 mètres de fond". L'épave du Ker bihan est située en grande profondeur, zone des 55/65 mètres. De mémoire, je crois me souvenir qu'à mon dernier passage sur cette épave, j'avais relevé 63 mètres au sable.
Quid des mines à cette profondeur de 3 à 6 mètres ? Comment fonctionnaient les mines de l'époque. Je pense qu'elles étaient fixées à des corps morts ???
Pour compléter votre connaissance de cette affaire du 23 01 1918, je confirme par ailleurs les post consacrés sur votre site à l'épave de la Drôme, coulée non loin du Ker Bihan. Elle est effectivement cassée en deux, les deux segments de l'épave étant distant d'une vingtaine de mètres. L'épave est droite, et repose sur sa quille; Un canon est visible sur la proue. Il portait une plaque de cuivre mentionnant les azimuts de tir et l'inscription "droite/gauche" (au lieu de tribord/babord) Je suppose que les artilleurs étaient fournis par l'armée de terre (???)
Une autre épave complète ce secteur (de façon très proche) Il s'agit du Miquelon (également armé d'une très beau canon à l'avant), qui coula au terme d'une collision malheureuse en octobre 1917 je crois. On voit d'ailleurs toujours la barre du bâtiment (j'y suis retourné samedi dernier) braquée "tribord toute" pour éviter la collision.
Je ne sais pas si cela vous intéresse, mais il existe des photos très précises de ces épaves ains que des films.
Bien amicalement
FB
Il est précisé dans le post en réponse duquel je m'inscris, que les mines étaient "étaient posées entre 3 et 6 mètres de fond". L'épave du Ker bihan est située en grande profondeur, zone des 55/65 mètres. De mémoire, je crois me souvenir qu'à mon dernier passage sur cette épave, j'avais relevé 63 mètres au sable.
Quid des mines à cette profondeur de 3 à 6 mètres ? Comment fonctionnaient les mines de l'époque. Je pense qu'elles étaient fixées à des corps morts ???
Pour compléter votre connaissance de cette affaire du 23 01 1918, je confirme par ailleurs les post consacrés sur votre site à l'épave de la Drôme, coulée non loin du Ker Bihan. Elle est effectivement cassée en deux, les deux segments de l'épave étant distant d'une vingtaine de mètres. L'épave est droite, et repose sur sa quille; Un canon est visible sur la proue. Il portait une plaque de cuivre mentionnant les azimuts de tir et l'inscription "droite/gauche" (au lieu de tribord/babord) Je suppose que les artilleurs étaient fournis par l'armée de terre (???)
Une autre épave complète ce secteur (de façon très proche) Il s'agit du Miquelon (également armé d'une très beau canon à l'avant), qui coula au terme d'une collision malheureuse en octobre 1917 je crois. On voit d'ailleurs toujours la barre du bâtiment (j'y suis retourné samedi dernier) braquée "tribord toute" pour éviter la collision.
Je ne sais pas si cela vous intéresse, mais il existe des photos très précises de ces épaves ains que des films.
Bien amicalement
FB
Re: KERBIHAN
fred
Re: KERBIHAN
Bonjour Fred,
Le sujet consacré à l'aviso-transport la Drôme se trouve ici ―> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _539_1.htm
Et là celui se rapportant au Miquelon ―> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2950_1.htm
Bien amicalement à vous,
Daniel.