Bonjour à tous,
Un très grand merci Stephan pour ces photos. Et maintenant le texte, pour illustrer d'une autre manière une petite histoire parmi l'Histoire, un petit fragment de réel dans la nébuleuse des destins qui ont traversé cet hôpital. Voici donc une correspondance entre l'épouse d'un homme blessé et un infirmier écrivant pour cet homme. C'est le petit-fils du soldat blessé, en quête d'information, qui me les a transmises. Je lui ferai part des éléments transmis par vos soins, et ne doute pas qu'il sera saisi d'une profonde émotion lorsqu'il verra où son grand-père agonisa.
------------------------
Le 22 septembre 1916
Madame B
Ayant eu votre mari comme infirmier à l’hôpital 75 à Vichy, je me fais un devoir de vous donner de ses nouvelles. Il est en ce moment dans un hôpital ou je suis infirmier. Blessé depuis trois jours dans la Somme il a été opérer hier au soir. On lui a retirer les projectiles et son état va aussi bien que possible. Il ne peut vous écrire lui-même car il est blessé a la main droite et au côté droit mais sans gravité. Le pensement de la main lui empêche complètement d’écrire. Vous pouvez vous rassurer madame je vous tiendrez au courant tous les jours sur son état de santé jusqu’à son évacuation sur l’intérieur.
Recevez madame B mes biens sincères salutations.
C.R, sergent 13ème section d’infirmiers, Ambulance 12/1 secteur 200.
Vous pouvez écrire a votre mari car je crois qu’il va rester quelques jours vers moi.
BL en traitement, ambulance 12 / 1 secteur 200, salle 8.
--------------
Le 23 septembre
Madame B
L’état de santé de votre mari va s’améliorant. Il a passé une très bonne nuit, s’est reposer et la fièvre a baisser. Je vous ferai connaître à nouveau demain de ses nouvelles.
Recevez Madame B mes sincères salutations.
Sergent C.R
--------------------
Le 25 septembre
Madame B
L’état de santé de votre mari s’est un peut aggravé la nuit a été moins bonne et plus agitée. Je vous tiendrai au courant a nouveau demain.
Recevez madame B mes sincères salutations.
Sergent C.R
--------------------
Le 26 septembre
Madame B
Pas de changement dans l’état de santé de votre mari. Il a été un peu plus tranquille pendant la nuit mais la fièvre persiste toujours. Pas d’amélioration mais pas plus fatiguer. Salutations empressées.
C.R
----------------------
Le 27 septembre 1916
Madame B
L’état de santé de votre mari s’est sensiblement amélioré. La fièvre continue a baisser. Il a passé une bonne nuit et s’est bien reposer. Hier il a eu la visite de quelques amis des environs de V. Sa lui a fait un grand plaisir.
Recevez madame mes sincères salutations.
C.R
-------------------
Le 28 septembre 1916
Madame B
Pas grand changement. L’état de santé de votre mari, il va légèrement mieux, moins de température, il se repose bien la nuit.
Recevez madame mes salutations empressées.
C.R
------------------------
Le 29 septembre 1916
Madame B
J’ai reçu votre lettre hier du 25 courant ainsi que votre mari. Sont état est toujours à peu près pareil. La nuit a été plutôt un peu plus mauvaise et la fièvre a un peu augmenter. Ces blessures de poitrine sont très bizarres. Un jour mieux, un jour plus fatiguer. Il me prie de vous remercier de ne rien lui envoyer car en ce moment il prend juste un peu de bouillon et de champagne. Enfin espérons que le mieux ne tardera pas à venir.
Sincères salutations.
C.R
------------------
Le 30 septembre 1916
Madame B
C’est avec peine que je viens vous prévenir que l’état de santé de votre mari c’est beaucoup aggraver. Je n’aurai jamais cru sa blessure aussi grave. Mais hélas ces blessures de poitrine sont si bizarre qu’on ne sais jamais a quoi s’en tenir. Enfin j’espère pour lui et pour vous madame qu’il y aura peut-être de l’amélioration demain.
Sincères salutations.
C.
----------------------
Le 1er octobre 1916
Madame B
Sur ma lettre d’hier je vous avais annoncer que l’état de santé de votre mari avait beaucoup empirer. Il m’est très pénible mais comme je lui ai promis de vous donner des nouvelles autant qu’il serait avec moi. J’ai la douleur de vous annoncer qu’il est décédé aujourd’hui 30 septembre a 9h30 du matin. Malgré tout les bons soins qu’on a su lui donner. Je partage avec vous madame votre douleur et suis, si vous avez besoin, votre serviteur pour tout les renseignements dont vous pourriez avoir besoin.
Recevez madame mes sincères salutations.
C
Le 10 octobre 1916
Madame B
J’ai reçu vos deux lettres du 4 et 5 courant me demandant beaucoup de renseignements sur votre regretté mari et mon fidèle ami. Je me suis fait un grand plaisir de lui être agréable jusqu’à ses derniers moments car étant infirmier avec moi à l’hôpital 75 je n’avais que des éloges à faire de lui. Sa ma été rudement pénible de me voir séparer de lui. Le jour ou il est arrivé a l’ambulance blessé à la main et au côté droit c’est-à-dire qu’un éclat d’obus lui avait perforé le poumon droit. J’ai été le premier à me proposer de vous donner de ses nouvelles. J’ai en premier jugé ses blessures assez graves. Je voulais vous en prévenir immédiatement. Il a insisté pour que je vous donne les renseignements que je vous ai toujours donné d’autant plus que je lui faisait lire chaque jour les lettres que je vous adressais. Il a conservé jusqu’au dernier moment sa pleine connaissance avec espoir que sa allait pas plus mal. De mon avis aussi bien que de celui du docteur on avait toujours espérance de le sauver car ce sont des blessures très graves mais qu’on réussit très bien a guérir et croyez bien madame qu’il a reçu tous les bons soins que l’on peut donner à qui que ce soit. Malheureusement le sort a été autre. La mort à eu vite fait son œuvre. Se sentant un peu plus fatigué environ à six heures du matin il a rendu son dernier soupir à 9h et ½ environ. Mais à six heures il me demandait encore quand est-ce qu’on pourrait l’évacuer. Il ne s’est jamais trop plaint de ses blessures et a été courageux jusqu’au bout. Il est enterré dans un cimetière tout près de l’ambulance ou je suis, c'est-à-dire à peu près a 50 mètres dans un très bon cercueil en bois de forte épaisseur, ainsi qu’une croix qui porte son nom et son régiment. Si vous tenez madame de lui mettre une couronne il m’est matériellement impossible d’en acheter une. Premièrement parce que nous ne pouvons pas sortir, deuxièmement parce que ou nous sommes il y a absolument rien. Mais si vous tenez et si vous pensez qu’elle ne s’abîme pas vous avez qu’a m’en envoyer une a l’adresse que je vous ai donner. Je la déposerai sur la tombe de mon regretté ami. Maintenant comme je vois que ce serait une grande consolation pour vous madame de me causer de vive voix je pense aller en permission d’ici un mois et ½. Je vous ferai connaître le jour où j’arriverai chez moi. J’habite la commune de Saint Rémy en Rollat, c’est la première gare après St Germain des Fossés. Il vous sera assez facile de venir prendre tout les renseignements dont vous pourrez avoir besoin. En tout cas je vous préviens que si vous voulez retirer après la guerre le corps de votre cher mari il vous sera très facile. Je suis a votre entière disposition pour vous donner tout renseignements. Quand à sa (…).
-------------------------
Le 21 décembre 1917
Madame B
J’ai reçu votre carte m’annonçant que vous avez expédier la couronne en question, mais je n’ai encore rien reçu. Aussitôt que je l’aurai reçu je la mettrai en place et ferai photographier la tombe et je vous l’enverrai. Je ne pense pas quitter sitôt en tout cas si je partai vous pouvez être tranquille. Je ferai le nécessaire.
Recevez madame B ainsi que votre famille mes sincères salutations.
C.R
----------------------------
Le 2 janvier 1917
J’ai reçu la couronne que vous m’aviez annoncé. J’ai fait faire un support par les menuisiers et l’ai déposé sur la tombe de votre mari. Le camarade qui doit la photographier est en permission en ce moment et il rentre demain. Comme nous avons eu aucune journée de soleil avant son départ il n’a pu la prendre mais aux premiers beaux jours il doit la photographier. Aussitôt fait je vous la ferai parvenir.
Sincères salutations et bon souvenir à votre famille.
C.
----------------------
Le 12 janvier 1917
Madame B
En réponse à votre carte que j’ai reçu il y a quelques jours, je vous adresse deux petites photos de la tombe de votre mari. Malheureusement c’est un peut petit vu l’épaisseur des tombes il na pas pu la ressortir plus en grand. C’est la tombe qui se trouve dans le milieu auquel j’ai tiré un petit trait bleu chaque côté de la Croix. Si vous avez l’occasion d’avoir une loupe vous lirez très bien l’inscription qui est sur la Croix. Quand aux frais j’en ai fait aucun se sont des amis qui me lon fait gratuitement par conséquent vous ne me devez rien du tout. Mes bons souvenirs à vous et à votre famille.
Recevez Madame mes sincères salutations.
C.R
-----------------------
Le 28 janvier 1917
Madame B
Je vous remercie du colis que vous avez bien voulu madresser et que j’ai reçu hier en très bon état. Vous êtes bien bonne de vous être donner cette peine je navais nullement besoin de quoi que ce soit. C’est avec plaisir que je vous ai rendu ces services qui ne mont nullement déranger. Mes bons souvenirs a vous et a votre famille et encore une fois merci. Recevez madame B mes sincères salutations.
C.R
Bien à vous tous,
Christophe
Ambulance 12/1 secteur 200 Cayeux en Santerre
Re: Ambulance 12/1 secteur 200 Cayeux en Santerre
Bonjour Titeuil, bonjour à tous,Bonjour à tous,
Un très grand merci Stephan pour ces photos. Et maintenant le texte, pour illustrer d'une autre manière une petite histoire parmi l'Histoire, un petit fragment de réel dans la nébuleuse des destins qui ont traversé cet hôpital. Voici donc une correspondance entre l'épouse d'un homme blessé et un infirmier écrivant pour cet homme. C'est le petit-fils du soldat blessé, en quête d'information, qui me les a transmises. Je lui ferai part des éléments transmis par vos soins, et ne doute pas qu'il sera saisi d'une profonde émotion lorsqu'il verra où son grand-père agonisa.
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Le 22 septembre 1916
Madame B
Ayant eu votre mari comme infirmier à l’hôpital 75 à Vichy, je me fais un devoir de vous donner de ses nouvelles. Il est en ce moment dans un hôpital ou je suis infirmier. Blessé depuis trois jours dans la Somme il a été opérer hier au soir. On lui a retirer les projectiles et son état va aussi bien que possible. Il ne peut vous écrire lui-même car il est blessé a la main droite et au côté droit mais sans gravité. Le pensement de la main lui empêche complètement d’écrire. Vous pouvez vous rassurer madame je vous tiendrez au courant tous les jours sur son état de santé jusqu’à son évacuation sur l’intérieur.
Recevez madame B mes biens sincères salutations.
C.R, sergent 13ème section d’infirmiers, Ambulance 12/1 secteur 200.
Vous pouvez écrire a votre mari car je crois qu’il va rester quelques jours vers moi.
BL en traitement, ambulance 12 / 1 secteur 200, salle 8.
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Le 23 septembre
Madame B
L’état de santé de votre mari va s’améliorant. Il a passé une très bonne nuit, s’est reposer et la fièvre a baisser. Je vous ferai connaître à nouveau demain de ses nouvelles.
Recevez Madame B mes sincères salutations.
Sergent C.R
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Le 25 septembre
Madame B
L’état de santé de votre mari s’est un peut aggravé la nuit a été moins bonne et plus agitée. Je vous tiendrai au courant a nouveau demain.
Recevez madame B mes sincères salutations.
Sergent C.R
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Le 26 septembre
Madame B
Pas de changement dans l’état de santé de votre mari. Il a été un peu plus tranquille pendant la nuit mais la fièvre persiste toujours. Pas d’amélioration mais pas plus fatiguer. Salutations empressées.
C.R
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Le 27 septembre 1916
Madame B
L’état de santé de votre mari s’est sensiblement amélioré. La fièvre continue a baisser. Il a passé une bonne nuit et s’est bien reposer. Hier il a eu la visite de quelques amis des environs de V. Sa lui a fait un grand plaisir.
Recevez madame mes sincères salutations.
C.R
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Le 28 septembre 1916
Madame B
Pas grand changement. L’état de santé de votre mari, il va légèrement mieux, moins de température, il se repose bien la nuit.
Recevez madame mes salutations empressées.
C.R
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Le 29 septembre 1916
Madame B
J’ai reçu votre lettre hier du 25 courant ainsi que votre mari. Sont état est toujours à peu près pareil. La nuit a été plutôt un peu plus mauvaise et la fièvre a un peu augmenter. Ces blessures de poitrine sont très bizarres. Un jour mieux, un jour plus fatiguer. Il me prie de vous remercier de ne rien lui envoyer car en ce moment il prend juste un peu de bouillon et de champagne. Enfin espérons que le mieux ne tardera pas à venir.
Sincères salutations.
C.R
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Le 30 septembre 1916
Madame B
C’est avec peine que je viens vous prévenir que l’état de santé de votre mari c’est beaucoup aggraver. Je n’aurai jamais cru sa blessure aussi grave. Mais hélas ces blessures de poitrine sont si bizarre qu’on ne sais jamais a quoi s’en tenir. Enfin j’espère pour lui et pour vous madame qu’il y aura peut-être de l’amélioration demain.
Sincères salutations.
C.
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Le 1er octobre 1916
Madame B
Sur ma lettre d’hier je vous avais annoncer que l’état de santé de votre mari avait beaucoup empirer. Il m’est très pénible mais comme je lui ai promis de vous donner des nouvelles autant qu’il serait avec moi. J’ai la douleur de vous annoncer qu’il est décédé aujourd’hui 30 septembre a 9h30 du matin. Malgré tout les bons soins qu’on a su lui donner. Je partage avec vous madame votre douleur et suis, si vous avez besoin, votre serviteur pour tout les renseignements dont vous pourriez avoir besoin.
Recevez madame mes sincères salutations.
C
Le 10 octobre 1916
Madame B
J’ai reçu vos deux lettres du 4 et 5 courant me demandant beaucoup de renseignements sur votre regretté mari et mon fidèle ami. Je me suis fait un grand plaisir de lui être agréable jusqu’à ses derniers moments car étant infirmier avec moi à l’hôpital 75 je n’avais que des éloges à faire de lui. Sa ma été rudement pénible de me voir séparer de lui. Le jour ou il est arrivé a l’ambulance blessé à la main et au côté droit c’est-à-dire qu’un éclat d’obus lui avait perforé le poumon droit. J’ai été le premier à me proposer de vous donner de ses nouvelles. J’ai en premier jugé ses blessures assez graves. Je voulais vous en prévenir immédiatement. Il a insisté pour que je vous donne les renseignements que je vous ai toujours donné d’autant plus que je lui faisait lire chaque jour les lettres que je vous adressais. Il a conservé jusqu’au dernier moment sa pleine connaissance avec espoir que sa allait pas plus mal. De mon avis aussi bien que de celui du docteur on avait toujours espérance de le sauver car ce sont des blessures très graves mais qu’on réussit très bien a guérir et croyez bien madame qu’il a reçu tous les bons soins que l’on peut donner à qui que ce soit. Malheureusement le sort a été autre. La mort à eu vite fait son œuvre. Se sentant un peu plus fatigué environ à six heures du matin il a rendu son dernier soupir à 9h et ½ environ. Mais à six heures il me demandait encore quand est-ce qu’on pourrait l’évacuer. Il ne s’est jamais trop plaint de ses blessures et a été courageux jusqu’au bout. Il est enterré dans un cimetière tout près de l’ambulance ou je suis, c'est-à-dire à peu près a 50 mètres dans un très bon cercueil en bois de forte épaisseur, ainsi qu’une croix qui porte son nom et son régiment. Si vous tenez madame de lui mettre une couronne il m’est matériellement impossible d’en acheter une. Premièrement parce que nous ne pouvons pas sortir, deuxièmement parce que ou nous sommes il y a absolument rien. Mais si vous tenez et si vous pensez qu’elle ne s’abîme pas vous avez qu’a m’en envoyer une a l’adresse que je vous ai donner. Je la déposerai sur la tombe de mon regretté ami. Maintenant comme je vois que ce serait une grande consolation pour vous madame de me causer de vive voix je pense aller en permission d’ici un mois et ½. Je vous ferai connaître le jour où j’arriverai chez moi. J’habite la commune de Saint Rémy en Rollat, c’est la première gare après St Germain des Fossés. Il vous sera assez facile de venir prendre tout les renseignements dont vous pourrez avoir besoin. En tout cas je vous préviens que si vous voulez retirer après la guerre le corps de votre cher mari il vous sera très facile. Je suis a votre entière disposition pour vous donner tout renseignements. Quand à sa (…).
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Le 21 décembre 1917
Madame B
J’ai reçu votre carte m’annonçant que vous avez expédier la couronne en question, mais je n’ai encore rien reçu. Aussitôt que je l’aurai reçu je la mettrai en place et ferai photographier la tombe et je vous l’enverrai. Je ne pense pas quitter sitôt en tout cas si je partai vous pouvez être tranquille. Je ferai le nécessaire.
Recevez madame B ainsi que votre famille mes sincères salutations.
C.R
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Le 2 janvier 1917
J’ai reçu la couronne que vous m’aviez annoncé. J’ai fait faire un support par les menuisiers et l’ai déposé sur la tombe de votre mari. Le camarade qui doit la photographier est en permission en ce moment et il rentre demain. Comme nous avons eu aucune journée de soleil avant son départ il n’a pu la prendre mais aux premiers beaux jours il doit la photographier. Aussitôt fait je vous la ferai parvenir.
Sincères salutations et bon souvenir à votre famille.
C.
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Le 12 janvier 1917
Madame B
En réponse à votre carte que j’ai reçu il y a quelques jours, je vous adresse deux petites photos de la tombe de votre mari. Malheureusement c’est un peut petit vu l’épaisseur des tombes il na pas pu la ressortir plus en grand. C’est la tombe qui se trouve dans le milieu auquel j’ai tiré un petit trait bleu chaque côté de la Croix. Si vous avez l’occasion d’avoir une loupe vous lirez très bien l’inscription qui est sur la Croix. Quand aux frais j’en ai fait aucun se sont des amis qui me lon fait gratuitement par conséquent vous ne me devez rien du tout. Mes bons souvenirs à vous et à votre famille.
Recevez Madame mes sincères salutations.
C.R
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Le 28 janvier 1917
Madame B
Je vous remercie du colis que vous avez bien voulu madresser et que j’ai reçu hier en très bon état. Vous êtes bien bonne de vous être donner cette peine je navais nullement besoin de quoi que ce soit. C’est avec plaisir que je vous ai rendu ces services qui ne mont nullement déranger. Mes bons souvenirs a vous et a votre famille et encore une fois merci. Recevez madame B mes sincères salutations.
C.R
Bien à vous tous,
Christophe
Un grand merci pour nous avoir fait partager ces échanges ... véritablement émouvants. On peut dire que cet infirmier était un bon parmi les bons.
Je vais essayer de voir si je trouve quelque chose d'intéressant au JMO de la 12/1 à cette période. Laissez-moi quelques jours.
Pour bien recadrer cette affaire pouvez-vous me donner en MP, son nom, les coordonnées de son unité et si possible de sa DI. Excusez-moi de ne pouvoir mémoriser dans le détail tous les fils qui nous sont proposés !
Cordialement,
Michel PINEAU
Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
Re: Ambulance 12/1 secteur 200 Cayeux en Santerre
Bonjour Michel,
Un MP avec les renseignements demandés est parti.
Bien à vous, bien à vous tous.
Christophe
Un MP avec les renseignements demandés est parti.
Bien à vous, bien à vous tous.
Christophe
Re: Ambulance 12/1 secteur 200 Cayeux en Santerre
Bonjour à tous,
Merci pour tous ces échanges qui me touchent profondément et particulièrement pour les photos de Stephan.
Je suis né à Cayeux-en-Santerre, y habite encore et connais bien les lieux.
L’hôpital était à la sortie du village, sur la route de Beaucourt-en-Santerre. Au pied d’une colline, il était un peu protégé du front, situé à une dizaine de kilomètres au nord, le long de la Somme. La forme arrondie de l’hôpital vient effectivement de la colline sur sa partie basse. Un chemin de fer à voie étroite, amenait les blessés à l’hôpital. Il se dit que le tortillard repartait avec les munitions entreposées un peu plus loin que l’hôpital, probablement dans les bâtiments qui sont sur la dernière photo.
Merci pour tous ces échanges qui me touchent profondément et particulièrement pour les photos de Stephan.
Je suis né à Cayeux-en-Santerre, y habite encore et connais bien les lieux.
L’hôpital était à la sortie du village, sur la route de Beaucourt-en-Santerre. Au pied d’une colline, il était un peu protégé du front, situé à une dizaine de kilomètres au nord, le long de la Somme. La forme arrondie de l’hôpital vient effectivement de la colline sur sa partie basse. Un chemin de fer à voie étroite, amenait les blessés à l’hôpital. Il se dit que le tortillard repartait avec les munitions entreposées un peu plus loin que l’hôpital, probablement dans les bâtiments qui sont sur la dernière photo.