Aujourd'hui, on va découvrir combien et comment les arrières percevaient la charge de la Guerre au travers de deux épisodes.
Comme pour Bigottini, et Angicourt, le problème des lits 'd&val , comme le jargon actuel le dit, se pose de maniere accrue. Berck en effet servait au traitement des enfants tuberculeux , la suite ci dessous.
Contrairement à Bigottini, le sous secrétaire va faire un effort, (Temporaire, ?, car en 1918 il y aura encore pas loin de 400 blessés)Le 26 Mai 1917
Le préfet de la seine à M. le ministre de la Guerre.
Dès le début des hostilités, quatre cent vingt lits de l'hôpital de Berck sur Mer, appartenant à la Ville de Paris et spécialement réservé aux enfants parisiens atteints de tuberculose osseuses ou ganglionnaire, furent affectés aux blessés militaires. A berck comme à Paris- principalement pendant la bataille de l'Yser, l'Assistance Publique parisienne a largement dispensé à nos soldats des soins éclairés et assidus.
Mais, avec la durée croissante des hostilités, l'hospitalisation des enfants tuberculeux se ralentit et devient plus difficile, du fait de cette occupation partielle de l'hôpital de Berck . On peut avancer que depuis deux ans et demi, près de deux mille enfants parisiens ont été ainsi privé du traitement approprié à leur cas.
Demeurés dans leurs familles,à Paris, ces petits enfants constituent un danger permanent de contagion, puisque d'une manière très générale, leur tuberculose est une tuberculose ouverte et purulente.
Dans sa séance du _ mars dernier, le conseil de surveillance de l'Assistance Publique s'est ému de cette situation et , à l'unanimité, il a été émis le voeu que les lits de l'hôpital de Berck affectés à des blessés militaires fussent rendus, le plus tôt possible, à leur destination primitive.
J'ai l'honneur de vous soumettre ce voeu, monsieur le ministre, en l'appuyant auprès de vous et en vous demandant de vouloir bien le réaliser
Je me permets, d'ailleurs , d'observer que l'hôpital de Berck se trouve actuellement dans la zone d'occupation de l'armée anglaise, qui passe pour être très abondamment pourvue de formations sanitaire. Il n'y aurait, sans doute, aucun inconvénient à ce que les blessés militaires de l'hôpital de Berck fussent évacués sur un autre établissement.
Et Le directeur général de s"empresser de notifier la bonne nouvelle au directeur de l'établissementLe 12 Juillet 1917
Le sous secrétaire d'état du service de santé à M. le directeur général
J' ai l'honneur de vous faire connaître que, pour répondre au voeu que vous avez bien voulu me transmettre touchant la restitution à votre administration des lits du sanatorium de Berck occupés par les militaires, j'ai examiné s'il était possible de consentir à l'heure actuelle cette rétrocession.
De l'étude à laquelle j'ai fait procéder, il résulte qu'une rétrocession partielle peut seule être opérée, dans les circonstances actuelles, en tenant compte des besoins du service de santé.
Cette rétrocession portera sur 162 lits répartis entre la moitié du 1 er étage et la totalité du 2 étage du santorium.
Les autres parties de l'établissement sont indispensables au fonctionnement des services.
Des instructions on été adressées pour que cette restitution soit opérée dans le plus bref délai possible.
En exprimant le regret que les circonstance ne le permettent pas de donner entière satisfaction au désir de votre administration de récupérer la totalité des lits du sanatorium, je vous donne l'assurance, Monsieur le Directeur, que la solution a laquelle je me suis arrêté, au prix d'un grand sacrifice, répond au maximum des rétrocession qui peuvent être envisagée, en tenant compte, aussi bien des nécessités auxquelles doit faire face votre administration que es exigences impérieuses de la situation militaire.
Justin Godard
Las, à peine un problème est évacué (sic) qu'un autre se profile, on l'on découvre au travers d'une lettre non officielle, l'agacement poindre.20 Juillet 1917
Le directeur général au directeur de Berck.
Je vous communique ci joint une copie de la décision de m le sous secrétaire d'état du service de santé de l'armée relative a la restitution qui nous est faite de 162 lits jusqu'à présent affectés aux militaires.
Vous voudrez bien m'informer de l'époque à laquelle ces lits nous serons rendus afin d'étudier les mesures nécessaires pour nous permettre d'utiliser immédiatement ces places aux profits des nombreux enfants (surtout des couchés) qui attendent leurs tours de départ.
En effet, a l'automne 17 le directeur de la région Nord envisage et prépare la fin de la guerre :
Cette lettre , est une lettre circulaire adressée comme on le constate a tous les établissements bénévoles de la région, elle est accompagnée dune lettre officielle, et d'une autre légèrement moins1 er Octobre 1917
Région du Nord
service de santé
Le Médecin inspecteur Salabert
à M. l'administrateur de l'hôpital bénévole 21 bis
Monsieur
Dans le but d'organiser l'hospitalisation d'après guerre, M. Le sous secrétaire d'état du service de Santé militaire voudrait connaître quelles ressources pourraient être fournies par les hôpitaux bénévoles de la région nord.
J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien m'indiquer aussitôt que possible:
Le nombre de lits que vous consentiriez à laisser au Service de Santé après la guerre;
La période pendant laquelle cette occupation pourrait subsister après la guerre, la convention actuelle n'étant faite que pour la durée des hostilités,
veuillez ....
La phrase qui tue, Surtout ne soyez pas trop généreux, car vous hospitalisez actuellement des pilons, ni plus ni moins...Le 3 octobre 1917
Directeur de Berck à Directeur Général
Monsieur le directeur,
J'ai l'honneur de vous transmettre une lettre de M le Médecin inspecteur Salabert, directeur du service de santé du Nord, en vous priant de bien vouloir prendre une décision au sujet de l'objet de la demande; décision que je lui transmettrai dès sa réception.
Le 7 octobre 1917
Service des hôpitaux et hospice
Mon cher maître
Lorsque vos répondrez au service de santé du Nord au sujet des soldats malades , après guerre, surtout ne soyez pas trop généreux, car vous hospitalisez actuellement des pilons, ni plus ni moins et le dérangement que provoque leur présence est des plus grands.
Après la guerre, plutôt ils seront partis mieux cela vaudra sous tous rapports.
Je vous donnerais de plus amples détails de vive voix quand j'irais vous voir c'est a dire vers le 16 courants
Mes meilleurs souvenirs
votre bien dévoué
Ils ne manqueront pas de lits dans leurs autres hôpitaux pour y mettre 200 malades au moins signé F...rg
Je vous laisse les commentaires
le malheureux va recevoir en retour une belle prose du DG
Les dés sont jetés, la suite au prochain numéroLe 10 octobre 1917
Le directeur général à M. le Médecin Inspecteur Salabert.
M le directeur de l'hôpital maritime de Berck m'a transmis la lettre par laquelle vous demandez, pour l'hospitalisation d'après Guerre, combien de lits pourraient être laissés à votre disposition dans le dit hôpital et pendant combien de temps.
Je vous prie de considérer que l'admission des blessés dans notre établissement, destiné aux enfants parisiens indigents a été tout à fait exceptionnelle. Il en est résulté une grande gène pour nos services, le nombre des enfants malades attendant leur départ étant considérable.
Aussi insisterai je tout spécialement pour qu'il soit évacué et rendu à sa destination dès la fin des hostilités; mon administration, qui a fait tout le possible pour aider le service de santé de l'armée, attache un très grand intérêt à cette restitution qui répond à un besoin urgent de la population indigente dont elle a la charge.
Le directeur
