Bonjour,
Ce musée est fort bien fait....peut-être un peu trop "uniformes et fusils" . On sent qu'au départ, avant son achat, la collection a été constituée par Jean Pierre Verney et qu’il faut valoriser l’achat.
N’y est pas assez montrée, selon moi, la dimension économique du conflit. Elle aurait pu être mise plus en évidence mais c'est difficile, j'en conviens.
Trente fusils, côte à côte, sont, pour moi, d'un intérêt limité, à moins de m’expliquer ce que leur différence de conception a eu comme influence sur le conflit.
Reconstituer, par exemple, avec minutie un atelier de chargement d'obus, avec des "canaris" et "obusettes" au travail, serait une bonne chose pour l'éducation des jeunes générations.....
Faire un musée et montrer une collection sont aujourd'hui des choses assez différentes. Meaux réussit assez bien le pari.
J'ajoute que la fresque Tardi est émouvante.....
A bientôt.
CC
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Bonjour @ tous.

Cdlt solcarlus.
Moi ce que je voudrai savoir, c'est où se situe le curseur pour définir une boucherie... Désolé pour les "va-t-en guerre" mais 14/18, c'est avant tout une boucherie...

Cdlt solcarlus.
- IM Louis Jean
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Re: Sur facebook
Bonjour à toutes et à tous,
En ce qui concerne le musée de Meaux, je partage aussi sans restriction l'avis de CC. Je n'ai pas une grande expérience des musées, mais j'ai été totalement conquis par le musée Vasa de Stockholm qui allie à la perfection exposition des objets (alignés, comme ses canons, ou remarquablement mis en valeur pour les yeux du public comme la tenue du matelot retrouvé) et pédagogie multidisciplinaire (contexte historique, chantier naval, travail du bois et des cordages, reconstitutions etc). Voir cette vidéo (en allemand) pour s'en donner une petite idée : Vasa
En visitant Meaux, j'ai rêvé que les concepteurs du Vasamuseet viennent donner des conseils aux administrateurs...
Cordialement
Étienne
En ce qui concerne le musée de Meaux, je partage aussi sans restriction l'avis de CC. Je n'ai pas une grande expérience des musées, mais j'ai été totalement conquis par le musée Vasa de Stockholm qui allie à la perfection exposition des objets (alignés, comme ses canons, ou remarquablement mis en valeur pour les yeux du public comme la tenue du matelot retrouvé) et pédagogie multidisciplinaire (contexte historique, chantier naval, travail du bois et des cordages, reconstitutions etc). Voir cette vidéo (en allemand) pour s'en donner une petite idée : Vasa
En visitant Meaux, j'ai rêvé que les concepteurs du Vasamuseet viennent donner des conseils aux administrateurs...
Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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Re: Sur facebook
Bonjour,
Juste pour info :
cette expression de « boucherie » ( textuellement : « horrible boucherie qui déshonore l’Europe ») a été employée dès 1915 par un observateur bien placé (le mieux de tous peut-être), et très averti ; un Italien du nom de Giacomo Della Chiesa, plus (mé)-connu sous son nom de pape : Benoît XV.
Bien à vous,
[:achache:1]
Juste pour info :
cette expression de « boucherie » ( textuellement : « horrible boucherie qui déshonore l’Europe ») a été employée dès 1915 par un observateur bien placé (le mieux de tous peut-être), et très averti ; un Italien du nom de Giacomo Della Chiesa, plus (mé)-connu sous son nom de pape : Benoît XV.
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
- Stephan @gosto
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Bonjour,
Bien avant le pape, un instituteur socialiste - et observateur tout aussi bien placé - en route pour la frontière dans les rangs du 74e R.I. écrivait, en une sorte de prescience, à son épouse, le 7 août 1914 :
"J’ai retrouvé quelques socialistes, quelques militants qui ne sauraient trembler devant la mort proche et leur pensée est commune et conforme à la mienne. Qu’importe notre vie, qu’importe la boucherie effroyable où nous allons et où la morgue nationaliste allemande mène l’Europe à sa suite, si l’ignoble mêlée doit être la dernière, si notre rêve d’universelle paix et de concorde fraternelle doit se réaliser sur les débris sanglants. "
L'odeur du sang, bien avant de franchir le seuil de la boucherie...
Il confirmait ses impressions, le 19 octobre 1914 :
"Tu peux être très tranquille, si le hasard veut que je me tire à peu près sauf de cette abominable boucherie, je reprendrai ma place dans le rang. Je ne reconnais d’autre supériorité que celles données par l’intelligence et le travail."
Le 27 janvier 1916, il hurle son dégoût des journalistes et autres "mercantis" de l'horreur, dans cette puissante tirade :
"Ah ! Puissent-ils être punis dans leurs affections les plus chères tous les mercantis de la plume qui ne s’obstinent à ne trouver dans le conflit monstrueux que de la vertu et de la beauté. Qu’ils souffrent dans leur cerveau et dans leur chair tous les trafiquants ignobles, tous les exploiteurs avides qui s’ingénient, du poids accumulé de leur monstrueux égoïsme et de leur effarante cruauté, au prolongement de nos sanglantes et inutiles boucheries."
Les publicitaires qui sont l'objet de ce fil seraient-ils à assimiler aux "mercantis de la plume" fustigés par cet officier du 74e ?...
Bonne journée.
Stéphan, qui fut, en une autre vie, créatif en agence de pub... et qui avoue bien aimer cette campagne publicitaire. Surtout celle ayant la grenade comme visuel. Excellent !
Bien avant le pape, un instituteur socialiste - et observateur tout aussi bien placé - en route pour la frontière dans les rangs du 74e R.I. écrivait, en une sorte de prescience, à son épouse, le 7 août 1914 :
"J’ai retrouvé quelques socialistes, quelques militants qui ne sauraient trembler devant la mort proche et leur pensée est commune et conforme à la mienne. Qu’importe notre vie, qu’importe la boucherie effroyable où nous allons et où la morgue nationaliste allemande mène l’Europe à sa suite, si l’ignoble mêlée doit être la dernière, si notre rêve d’universelle paix et de concorde fraternelle doit se réaliser sur les débris sanglants. "
L'odeur du sang, bien avant de franchir le seuil de la boucherie...
Il confirmait ses impressions, le 19 octobre 1914 :
"Tu peux être très tranquille, si le hasard veut que je me tire à peu près sauf de cette abominable boucherie, je reprendrai ma place dans le rang. Je ne reconnais d’autre supériorité que celles données par l’intelligence et le travail."
Le 27 janvier 1916, il hurle son dégoût des journalistes et autres "mercantis" de l'horreur, dans cette puissante tirade :
"Ah ! Puissent-ils être punis dans leurs affections les plus chères tous les mercantis de la plume qui ne s’obstinent à ne trouver dans le conflit monstrueux que de la vertu et de la beauté. Qu’ils souffrent dans leur cerveau et dans leur chair tous les trafiquants ignobles, tous les exploiteurs avides qui s’ingénient, du poids accumulé de leur monstrueux égoïsme et de leur effarante cruauté, au prolongement de nos sanglantes et inutiles boucheries."
Les publicitaires qui sont l'objet de ce fil seraient-ils à assimiler aux "mercantis de la plume" fustigés par cet officier du 74e ?...
Bonne journée.
Stéphan, qui fut, en une autre vie, créatif en agence de pub... et qui avoue bien aimer cette campagne publicitaire. Surtout celle ayant la grenade comme visuel. Excellent !
- IM Louis Jean
- Messages : 2741
- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: Sur facebook
Bonjour à toutes et à tous,
À en lire certains, ici et ailleurs, la Première Guerre Mondiale est l'unique boucherie et uniquement une boucherie. On peut se demander s'il ne s'agit pas de masquer, minimiser voire justifier d'autres boucheries ?
Cordialement
Étienne
À en lire certains, ici et ailleurs, la Première Guerre Mondiale est l'unique boucherie et uniquement une boucherie. On peut se demander s'il ne s'agit pas de masquer, minimiser voire justifier d'autres boucheries ?
Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau