Quel fort français, du système Séré de Rivière, fut, sur ordre daté de 1915, transformée en Feste?
Cyril,bien ton quizz, mais si je peux me permettre, ta question est ambiguë et prête à confusion. Tu aurais dû employer le terme de "rebaptisée" et non pas "transformée".....
Enfin, de toutes façons, peu d'entres nous auraient trouvé la solution.
Les deux textes de référence sont aussi ambiguës:
"7 avril 1915: Instruction pour organiser le fort de Génicourt en feste."
"14 avril 1915: note complétant l'instruction déjà donné au sujet de l'organisation d'une feste au fort de Génicourt."
On peut également comprendre qu'il a été construit un nouvel ouvrage dans ou à proximité du fort de Génicourt...
Pour répondre à ta question, mon père l’avait appris lui-même par son professeur de fortification.
Il est vrai que l’appellation « Feste » pour le fort de Génicourt peut paraître plutôt prétentieuse sinon ridicule. Je n’en connais guère la raison mais voici peut-être quelques éléments de réponse :
- Dans les Armées Françaises Dans La Grande Guerre Tome IV 1er volume, il est mentionné, je cite : « Il a été, depuis le début de la guerre, pourvu de galeries souterraines en bois et ses pièces ont étés placées à l’intérieur dans un centre de résistance entourant le fort ». Il y a fort à parier que le commandant de Génicourt, lors d’une visite à Troyon après bombardement ait pris l’initiative de forer des abris souterrains pour se prémunir d’un éventuel bombardement par obus de gros calibre.
- Toujours dans les AFDGG, il est régulièrement question, dans le cadre des organisations défensives de la rive gauche, de la tête de pont de Dieue. Par exemple, le 25 octobre 1915, le général Herr « prescrit d’achever la tête de pont et fait étudier les moyens d’artillerie à mettre en œuvre compte tenu de ceux qui existent au fort de Génicourt ». Il ressort de cela que avant 1916, le fort de Génicourt avait déjà un rôle tactique important et qu’en tant qu’élément central d’un centre de résistance, il ne faut pas s’étonner que son commandement ait cherché à le renforcer. Passivement avec ses abris souterrains et défensivement avec ses casemates Pamart.
Car il ne faut pas oublier qu’il est très probable que les casemates Pamart à un créneau aient étés installées à Génicourt avant 1916 (témoignage du professeur de fortification de mon père). Ceci explique peut-être cela…
L’expérience acquise de bonne heure par le capitaine Pamart a été mise a profit pour le percement des galeries souterraines de tout les forts et ouvrages de Verdun, à commencer par le fort de Moulainville en 1916. Le fort de Génicourt lui aussi a été réorganisé conformément aux directives du service des forts de la 2ème Armée concernant les travaux à réaliser pour la réorganisation des forts, mais ayant bénéficié le premier d’infrastructures souterraines, il peut se targuer d’être « l’ancêtre » des ouvrages de la Ligne Maginot, à mes yeux du moins.
