Le col Desgrées du Lou avec drapeau

[Stephan @gosto]

Bonjour à tous, bonjour Jean-Yves,

"Il n'y a de courage physique qu'avec la paix morale" écrivait, à l'été 15, le colonel Desgrées du Lou, dans une lettre qu'il adressait à Jean-Marie Batard, prêtre-soldat au 65e R. I.

Dans une autre relation de la fin de cet officier, il est précisé que le le colonel Desgrées du Lou, au moment de partir à son tour, avec le 2e bataillon, remit le drapeau au lieutenant Lebert (officier porte-drapeau). "L'escorte du drapeau n'avait pas avancé de cent mètres qu'elle n'existait plus. Le lieutenant porte-drapeau était tombé mortellement blessé. Le colonel et son capitaine-adjoint de Corta le trouvait bientôt étendu mais tenant toujours son drapeau, le long d'un parapet, près d'un poste d'écoute allemand. Le reste de l'escorte gisait autour de lui, mort ou mourant. Quelques instants plus tard, c'était le tour du colonel qui s'abattit la face en avant. De tout le groupe, il ne restait de vivant que le drapeau sauvé un peu plus tard par un soldat cycliste."

J'ajoute que cette célèbre photo a été prise par le sergent Charreau.

Amicalement,

Stéphan

Source : A. Bachelier, "Jean-Marie Batard. Un prêtre-soldat au 65e R.I.", Imprimerie-Reliure B. Simon, Chateaubriant, sd [1919].

[patrick mestdag]

Super Stephan

L’orgasme..... c’est cela que je voulais lire ,
je savais que je me le rappelait bien .
Tous mort fouchees par les balles ,

Merci a tous pour vos contributions
cette fois ci , je vais plus l’oublier !

et cet bien en Champagne
a Mesnil les Hurlus,
9/25/15.

@+
Patrick

[mireille salvini]

bonjour à toutes et à tous

pour qui cela intéresse,voici un article du Capitaine Michaël Bourlet,chargé de recherches au SHD (à l'époque il était lieutenant)
paru dans le numéro 23,décembre 2004, de 14-18 le magazine de la Grande Guerre

bonne lecture







amicalement,
Mireille

[Stephan @gosto]

Bonnjour Mireille,

Merci de nous avoir rappelé cet article.

Cependant, comme souvent dès lors que cette revue publie un article dédié aux faits d'armes d'une unité, je reste sur ma faim... [j'ai hâte qu'un des rédacteurs se colle au 74e R.I. ]

Les rédacteurs, qui bénéficient - et pour cause ! - d'un accès privilégié à ce qui se fait de mieux en matière d'archives militaires, ne me paraissent pas se casser la nénette outre mesure. Les sources, lorsqu'elle sont indiquées, ne relèvent pas de recherches très approfondies : un p'tit coup de J.M.O., le dossier l'officier en question, un article du Paris-Match de l'époque, et hop ! l'affaire est dans le sac...

A propos de cette photo, et sans tenter de remettre en question la conclusion du capitaine Bourlet - je n'ai pas, sous la main, les moyens de lui opposer un démenti formel - j'aurais aimé qu'il étaye davantage ses intuitions. Que la photo soit une reconstitution, pourquoi pas ! Cela s'est déjà vu et c'était monnaie courante.

Mais, comme je le soulignais dans un précédent message, j'ai ici un livre, à tirage limité, rédigé en mémoire d'un prêtre du 65e R.I. tué le même jour que le colonel. Or, dans ce livre il est tout de même précisé le nom de l'auteur de la photo (le sergent Charreau). Je ne vois pas pourquoi, dans ce livre, on aurait pris la peine de citer le nom de cet homme s'il ne s'était agi que d'une photo de reconstitution...

Bref, je pense qu'en fouillant un peu sérieusement, il ne serait pas impossible de tirer tout cela au clair et de se prononcer définitivement sur l'origine de cette photo.

...Bon, dès lors que les rédacteurs de cette revue sont payés pour le faire... je ne vais pas m'y coller pour la gloire. Je leur laisse donc l'honneur de trancher. Un p'tit coup de pouce tout de même, je répète ma source :

A. Bachelier, "Jean-Marie Batard. Un prêtre-soldat au 65e R.I.", Imprimerie-Reliure B. Simon, Chateaubriant, sd [1919].

Amicalement,

Stéphan

[patrick mestdag]

bonjour.

Merci Mireille pour cet ajout d’article , qui apporte plus de précisions
Car je n’ai pas souvent l’occasion de trouver ce magazine (uniquement à l’aéroport)

Et sublime ta source photo , Stéphan, ce qui rends plus de valeur d’authenticité
A cet événement , je crois de plus en plus que le colonel sachant que cette attaque aurait des conséquences désastreuses , avait prit pour lui les démarches nécessaires pour quitter ce monde de vivants ,
en se rassurant de laisser un momentum sur sa personne et son regiment pour la postérité
Une messe – Le Drapeau – La photo au moment crucial par sergent Charreau ( a t'il survecu?)
Tout prépare pour ne pas être oublié.

@+
Patrick

[RIO Jean-Yves]

Bonjour Mireille

et merci pour cet article qui me fournit une mine de renseignements complémentaires à ceux que je possédais (issus d'un livre consacré aux personnalités à qui la Ville de VANNES a dédié des noms de rues, et donc forcément restrictif).
Amicalement.
Jean-Yves

[invite]

Bonnjour Mireille,

Merci de nous avoir rappelé cet article.

Cependant, comme souvent dès lors que cette revue publie un article dédié aux faits d'armes d'une unité, je reste sur ma faim... [j'ai hâte qu'un des rédacteurs se colle au 74e R.I. ]

Les rédacteurs, qui bénéficient - et pour cause ! - d'un accès privilégié à ce qui se fait de mieux en matière d'archives militaires, ne me paraissent pas se casser la nénette outre mesure. Les sources, lorsqu'elle sont indiquées, ne relèvent pas de recherches très approfondies : un p'tit coup de J.M.O., le dossier l'officier en question, un article du Paris-Match de l'époque, et hop ! l'affaire est dans le sac...

A propos de cette photo, et sans tenter de remettre en question la conclusion du capitaine Bourlet - je n'ai pas, sous la main, les moyens de lui opposer un démenti formel - j'aurais aimé qu'il étaye davantage ses intuitions. Que la photo soit une reconstitution, pourquoi pas ! Cela s'est déjà vu et c'était monnaie courante.

Mais, comme je le soulignais dans un précédent message, j'ai ici un livre, à tirage limité, rédigé en mémoire d'un prêtre du 65e R.I. tué le même jour que le colonel. Or, dans ce livre il est tout de même précisé le nom de l'auteur de la photo (le sergent Charreau). Je ne vois pas pourquoi, dans ce livre, on aurait pris la peine de citer le nom de cet homme s'il ne s'était agi que d'une photo de reconstitution...

Bref, je pense qu'en fouillant un peu sérieusement, il ne serait pas impossible de tirer tout cela au clair et de se prononcer définitivement sur l'origine de cette photo.

...Bon, dès lors que les rédacteurs de cette revue sont payés pour le faire... je ne vais pas m'y coller pour la gloire. Je leur laisse donc l'honneur de trancher. Un p'tit coup de pouce tout de même, je répète ma source :

A. Bachelier, "Jean-Marie Batard. Un prêtre-soldat au 65e R.I.", Imprimerie-Reliure B. Simon, Chateaubriant, sd [1919].

Amicalement,

Stéphan

Bonjour à tous

On retrouve aussi cette photo dans l'album photo tome premier. Cette derniére est pratiquement en format A3 voici le texte qui l'accompagne:
...Quand la minute sonna pour son régiment de sortir de ses tranchées, le colonel DESGREES DU LOU prit en main le drapeau. Et debout sur le parapet, indifférent à la mitraille, il brandit haut l'embléme pour que tous les hommes le vissent. Les hommes l'acclamérent. Quelques uns pleuraient d'émotion. L'un d'eux lui prit la main au passage. Quand tous furent dehors, il remit l'étendard au porte drapeau et marcha de l'avant avec la ligne.L'émouvante photographie reproduite ici, prise par un sous officier du régiment, et la derniére du colonel. Son visage est malheureusement tourné vers la gauche. Derrière lui, le lieutenant porte drapeau ; au premier plan , un homme de sa garde drapeau. Tout ce groupe héroique, demeuré plusieurs minutes sain et sauf, large cible immobile sur la piste de départ, allait être fauché un instant plus tard par le tir d'une mitrailleuse allemande.

Cordialement

Philippe

[pierret]

Bonsoir à vous tous.

Cette photo est sur la page d'accueil du site : http://www.memoiredelagrandeguerre.com/

Bien cordialement.

Jean-Louis PIERRET

[martinezposeidon]

qqsoit l'origine de la photo elle conforte l'opinion que les français sont d'abord des guerriers avant d'être des soldats il fallait trouver le geste les paroles pour que plus de mille hommes se lèvent pour se faire hacher dans les barbelés par les balles et la mitraille . on ne va pas à la mort avec désinvolture et la fleur au fusil c'est tout simplement une manifestation du romantisme patriotique français certes désuet mais tellement pathétique même si au plan de l'efficacité!
Cette photo est a la place d'honneur dans le bureau du descendant du colonel, colonel lui-même qq part en bretagne et remarquable combattant dont la discretion est la vertu cardinale

[Terraillon Marc]

Bonjour

Voici quelques CPA qui n'apporteront pas d'informations complémentaires sur l'origine de la photo mais qui illustrent l'esprit héroique de l'époque !











A bientot