Bonjour à tous,
En effet, ces bouteilles ressemblent bien à des bouteilles type grand modèle destinés à l’émission de vagues gazeuses.
Leur nombre et leur regroupement viennent conforter cette hypothèse. Après une opération chimique, toutes les bouteilles étaient regroupées après êtres sorties des postes d’émission où elles étaient en général groupées par multiples de 6 : 6, 12, 18 ou plus.
Les bouteilles étaient marquées de différents codes de couleur à leur partie supérieure.
Avez-vous une idée du lieu ou de la date du cliché ?
Me permettez-vous d’utiliser ce cliché ?
Un petit extrait :
Les mélanges liquides de toxiques utilisés pour la formation de la vague sont approvisionnés dans des cylindres en tôle d’acier de 4 mm d’épaisseur, soudés à l’autogène, portant à leur base une frette servant d’embase. Ces bouteilles ont toutes un diamètre de 20 cm mais existent en trois tailles différentes :
Type Poids chargé Capacité en litres Hauteur
Lourd 70 kg 33 1 m 25
Moyen 50 kg 22 0 m 90
Léger 25 à 30 kg 10 à 13 litres 0 m 75
Les bouteilles du petit modèle sont agencées pour être porté à dos d’homme. Elles comportent à cet effet un dossier en tôle et deux bretelles en cuir.
Elles portent toutes à leur partie supérieure un robinet à pointeau, manœuvré au moyen d’un clef carré de 8 mm. L’ajustage extérieur comporte un pas de vis sur lequel vient s’adapter la tuyauterie d’émission.
Les bouteilles sont marquées à leur partie supérieure en fonction de la nature de leur chargement :
Chlore B : large trait circulaire rouge
Chlore-chlorure d’étain BO : trait noir
Chlore-phosgène BC : deux traits bleus
Chlore-phosgène-chlorure d’étain BCO : deux traits circulaires, un noir et l’autre bleu.
L’émission se réalise dans les tranchées de première ligne. Il est donc nécessaire de transporter les bouteilles à bras dans les boyaux et les tranchées. Les bouteilles du type léger sont transportées à dos d’homme.
Pour réaliser cette émission, il suffit d’ouvrir le robinet à pointeau d’une bouteille. Le mélange contenu dans celle-ci, chassé par la tension de vapeur du chlore qui constitue la partie essentielle du mélange, remonte par le tube plongeur et s’échappe dans l’atmosphère par l’orifice du robinet en passant à l’état gazeux. Le matériel d’émission consiste donc en un tube, adapté au robinet et coudé pour passer au dessus de la tranchée.
En réalité, cela est plus complexe qu’il n’y paraît. En effet, le diamètre intérieur de la tuyauterie d’émission doit être exactement calculé de manière que, tout en assurant au mélange liquide son plein débit, cette tuyauterie ne comporte aucun élargissement qui pourrait provoquer la vaporisation et la détente du chlore à l’intérieur du tube. Cette détente absorbe une quantité de chaleur importante qui provoquerait une nouvelle liquéfaction du chlore, qui coulerait à l'état liquide sur le sol à l'extrémité du tube. Il en résulte un bruit considérable, nuisible à l’opération.
Le sifflement caractéristique de l'émission est produit par le choc des molécules fluides s'échappant à grande vitesse, contre les bords de la tubulure d'émission et de l'atmosphère, lesquels entrent en vibration. Ce bruit est atténué en faisant l'émission avec un tube en métal comme le plomb.
http://www.guerredesgaz.fr/Agression/Le ... hnique.htm
Bien cordialement